La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
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Le patronyme RAYMOND a plusieurs variantes dont RAMON et REMOND. Il a une origine germanique : le nom RAGINMUND est composé de "ragin" (conseil), et de "mund" (protection). On en trouve beaucoup à Paris, mais c'est dans notre Gironde et dans le Puy-de-Dôme que le nom est le plus répandu.
Notre branche RAYMOND est issue de Saint-Julien-Beychevelle, sur le bord médocain de l'estuaire de la Gironde. Notre ami l'abbé BAUREIN nous dit qu'autrefois, cette paroisse était appelée Sanctus-Julianus de Rinhac, c'est-à-dire Saint-Julien de Rignac, et qu'elle était placée sous la juridiction de Bayssevelle, renommée pour la grande qualité de ses vins. Dès le XVIème siècle, la seigneurie de Bayssevelle appartient à la famille de FOIX DE CANDALE.
A 6 kilomètres au sud de Saint-Julien se trouve la paroisse de Cussac, où ont aussi vécu nos ancêtres de cette branche. En 1689, à la demande de Louis XIV, VAUBAN construit un fort à 4 bastions face à la citadelle de Blaye, pour verrouiller la Gironde et rendre Bordeaux imprenable par la mer. Le Fort-Médoc est terminé en 1721. Mais ce n'est qu'en 1972 que cette commune est rebaptisée Cussac-Fort-Médoc.
La saga des RAYMOND commence donc à Saint-Julien de Rignac, aujourd'hui Saint-Julien-Beychevelle. Jean RAYMOND 1728 et son épouse au délicieux nom de Marie PIGNARD 1729 ont un fils, aussi prénommé Jean RAYMOND 864 . Pour l'instant je ne sais rien sur eux si ce n'est que le fils Jean RAYMOND 864 est laboureur, et que c'est très probablement aussi la profession du père.
Non loin de là, dans le lieu-dit de Saint-Julien appelé Le Bourdieu, terme qui désigne une ferme, vit une autre famille formée par Emericq GRATIAN 1730 , né vers 1648, et par sa femme Marie LABAT 1731 . Le Bourdieu est situé tout près du château Beychevelle, un peu au sud-est du bourg. Ce couple a 4 ou 5 enfants :
Parmi les enfants d'Emericq GRATIAN et Marie LABAT, j'ai Marguerite née le 1er novembre 1683, et Philippe décédé le 27 janvier 1685 à 1 an et 3 mois (dixit l'acte de décès), ce qui le fait naître vers le 27 octobre 1683 ! Et je ne trouve pas son acte de naissance à lui, bien sûr. Y comme un loup, là... C'aurait été 2 filles, j'aurais conclu qu'il s'agit de la même personne, mais là, confondre un garçon appelé Philippe et une fille nommée Marguerite ! A moins qu'il ne s'agisse de jumeaux, mais alors pourquoi seule Marguerite est-elle citée dans l'acte de naissance ? Acte pour lequel, soit dit en passant, le parrain se prénomme Philippe...
Habitant la même paroisse, Jean RAYMOND 864 et Jeanne GRATIAN 865 se rencontrent, sans doute tous les dimanches à la messe et les jours de fête dans les bals du village. En grandissant, ils laissent leurs sentiments les guider, et c'est ainsi qu'ils se trouvent devant monsieur le curé de Saint-Julien en train de se dire "oui" le 27 novembre 1710. Une fois installés en ménage dans la paroisse, non loin de leurs parents respectifs, ils ont au moins 2 fils :
Emericq GRATIAN 1730 , justement, décède le 20 novembre 1738, chez lui au Bourdieu , atteignant l'âge "mathusalemien" de 90 ans.
Pendant ce temps, Jean SEGUINEAU 866 , né vers 1685, et son épouse Catherine DOUBLE 867 , née vers 1679, vivent aussi à Saint-Julien. Ils ont plusieurs enfants, dont je connais les 2 ci-dessous :
La mère Catherine DOUBLE 867 décède le 8 octobre 1759 vers l'âge de 80 ans. Neuf ans plus tard, c'est son mari Jean SEGUINEAU 866 qui meurt à 83 ans le 5 novembre 1768.
A St-Julien, au mariage de 1740, le père Jean RAYMOND est encore vivant, mais je ne trouve pas son décès après cette date. Jeanne GRATIAN, elle, est morte avant 1740, mais pas de registre avant 1737 (idem pour Cussac).
Je ne trouve pas les naissances de Jean RAYMOND 864 et de Jeanne GRATIAN 865 dans les registres : ils sont nés avant 1683, année de début des registres.
C'est ainsi que Guillaume RAYMOND 432 et Pétronille SEGUINEAU 433 se rencontrent, s'apprécient et marient le 23 août 1740, dans l'église de Saint-Julien. Ils s'installent dans la maison familiale du Bourdieu. Le chef de famille, et ses fils une fois en âge de travailler, doivent très certainement travailler pour le prestigieux château, et participer par leur labeur à la qualité du vin produit. Le couple a au moins 6 enfants :
Pétronille SEGUINEAU 433 a environ 60 ans quand elle décède le 23 janvier 1773.
A St-Julien, j'ai cherché la naissance de Jean RAYMOND, fils de Guillaume et Pétronille SEGUINEAU, vers 1752 dans ce registre. J'en ai trouvé 3 en 1740, 1743, 1744, et plus depuis. Non plus à Cussac. Son acte de mariage indique pourtant bien qu'il est natif de Cussac, et son acte de décès dit qu'il est né à St-Julien... J'ai trouvé un Jean RAYMOND né le 21 mars 1751, mais fils de Pierre RAMON, brassier, et le nom de sa mère est illisible, dans la déchirure du papier.
Une remarque : dans plusieurs actes de naissance et de décès d'enfants, je trouve le couple Jean RAMOND et Pétronille SEGUINEAU. Est-ce que c'est bien le même couple Guillaume RAMOND et Pétronille SEGUINEAU ? Eh bien non : j'ai trouvé le décès de Pétronille SEGUINEAU femme de Jean RAYMOND au 20 décembre 1789, alors que le décès de notre Pétronille SEGUINEAU femme de Guillaume RAYMOND est du 23 janvier 1773 ! Attention au piège ! Du coup, je ne trouve pas la date du décès de Guillaume RAYMOND, qui n'est de toutes façons pas le 12 novembre 1774.
Jean RAYMOND 216 devient vigneron, journalier puisqu'il est payé à la journée. Le 18 janvier 1777, il épouse Jeanne SALIGNAN, née vers 1751, avec qui il va habiter dans la paroisse voisine de Cussac, au village de Costes. Ensemble ils ont 4 enfants :
Malheureusement, Jeanne SALIGNAN meurt à l'âge de 45 ans, le 21 mars 1796, dans le domicile conjugal.
Quatre mois après ce drame, Jean RAYMOND 216 rencontre une jeune femme originaire de Saint-Estèphe, Marguerite GRAND 217 . Lui a 45 ans, elle en a seulement 20 ! Fille de Pierre GRAND 434 et de Jeanne MERLET 435 , la jeune Marguerite qui est née le 15 avril 1774 devient très vite orpheline. Sa mère décède au lieu-dit l'Hôpital de Miot, qui n'est bien sûr pas un hôpital mais le lieu de vie de la famille à Saint-Estèphe ; ce décès survient le 24 septembre 1776 à 39 ans. Marguerite GRAND 217 a alors quitté Saint-Estèphe pour aller vivre à Cussac, au village de Caudot, non loin de Costes. Ce mariage arrange donc tout le monde : le veuf Jean RAYMOND 216 trouve une nouvelle femme, et l'orpheline Marguerite GRAND 217 trouve un foyer ! Cette union est célébrée le 20 juillet 1796 à la mairie de Cussac. Je leur ai trouvé 4 enfants :
Puis la petite famille déménage et vient s'installer un peu plus au nord, à St-Julien. Ils s'installent au lieu dit la Fontaine du Long, où Etienne devient vigneron. C'est là que son père Jean décèdera le 4 septembre 1831, à l'âge de 79 ans.
Je n'aurai pas le mariage de Pierre GRAND et Jeanne MERLET avant 1773 à St-Estèphe car dans le registre on a un trou entre 1737 et 1773.
Les registres de Cussac remontent jusqu'en 1629 ! Je ne trouve pas le décès de Marguerite GRAND ou GRANDOT, ni à Cussac, ni à St-Julien, ni à St-Estèphe.
Ce généanaute a trouvé la naissance de Guillaume RAYMOND au 10 septembre 1714 à St-Julien Beychevelle. Mais dans le registre, on passe de 1711 à 1737 : je ne peux pas le vérifier. De même, il trouve le décès de Pétronille SEGUINEAU le 23 janvier 1778 à St-Julien également, et cet acte ne figure pas non plus dans le registre...
Les DOSQUE sont une famille de brassiers originaires de Lamarque, sur le bord de l'estuaire de la Gironde. Ouviers agricoles situés au plus bas de l'échelle sociale, ils travaillent pourtant la terre et les vignes sans relâche pour un salaire de misère payé à la journée. Cela ne les empêchent pas de faire de beaux mariages et de beaux enfants ! Ainsi, Jean dit "Chique" DOSQUE 3488 , qui est charpentier et laboureur, épouse Jeanne MARTIN 3489 le 21 avril 1674 à Lamarque. La jeune épouse est née le 3 avril 1638 dans cette même paroisse, avec pour parents Arnaud dit "Picholhe" MARTIN 6978 et Marie DUVIGNAU 6979 . Elle a aussi une soeur cadette, Marie, née le 24 juillet 1640.
Jean "Chique" DOSQUE 3488 et Jeanne MARTIN 3489 établissent leur lieu de vie à Lamarque, et ont 8 enfants :
Bernard DOSQUE 1744 devient laboureur, et il s'est déjà installé à Moulis avec sans doute toute la famille. A 19 ans, il a la joie d'épouser d'abord Izabeau MARTIN le 20 avril 1694 dans l'église de Moulis. De cette union naît une fille, Jeanne DOSQUE, le 4 juin 1696 au village de Poujeau où ils résident ensemble. Mais la jeune mère décède peu après cette naissance qui a du mal se passer. En effet, sans citer la cause, le prêtre de Moulis indique que le baptême a été fait en toute hâte, avec seulement une seule personne présente ! Le reste de la famille est certainement resté près de la pauvre Izabeau qui rendait son dernier souffle...
Bernard DOSQUE 1744 est donc déjà veuf à 23 ans. Mais il lui faut rebondir : ce sera avec Jeanne LAUMOUNIÉ 1745 , qui a sensiblement le même âge que lui. Leur mariage est célébré le 26 avril 1698, sous les yeux attendris du papa de la jeune mariée, Thomas LAUMOUNIÉ 3490 , lui aussi laboureur. Après cette union, les jeunes mariés s'installent aussi au village du Poujeau, dans cette même paroisse de Moulis. Ils ont ces 4 enfants :
Mais un mois après le décès de la petite Marie, la jeune maman décède à seulement 35 ans le 21 novembre 1709. Bernard DOSQUE 1744 reste seul avec ses 2 enfants en bas-âge pendant une année, puis rencontre une autre jeune femme de la paroisse, Marie DUBOSQ. Puis, à 36 ans, Bernard DOSQUE 1744 épouse cette Marie DUBOSQ le 24 novembre 1710, et l'emmene vivre chez lui au Poujeau. Ils ont alors 3 autres enfants :
Mais Bernard DOSQUE 1744 ne devait pas dépasser l'âge de 50 ans, car il trouve la mort le 26 avril 1724. Ses enfants restent vivre avec sa troisième épouse, et parmi eux, Jean DOSQUE 872 grandit et doit se trouver un métier... Sans jeu de mot, car il devient tisserand ! Sans doute ne veut-il pas devenir laboureur de misère, et ne pas suivre l'exemple de son père mort jeune de s'être tué à la tâche...
Je ne trouve pas les décès de Jean DOSQUE et Marie MARTIN ni à Lamarque, ni à Moulis. Le naissance de Jean DOSQUE doit être avant 1630, début des registres de Lamarque.
Je n'ai pas trouvé le décès de la première femme de Bernard DOSQUE, Izabeau MARTIN à Moulis entre 1696 et 1698, après la naissance de sa fille Jeanne. Se peut-il qu'on l'ait enterrée ailleurs ? Ce généanaute a trouvé un autre demi-frère François DOSQUE (marié le 2 mai 1701 à Moulis en présence de son père).
Mariages en Gironde me dit qu'on trouve des LAUMOUNIÉ à St-Seurin-de-Cadourne, mais les registres ne remontent pas au-delà de 1681 alors que Jeanne LAUMOUNIÉ devrait être née vers 1674. Dans les premières pages du registre, je trouve des enfants de Guiraud LAUMONIER et Marie LAFOURCADE, de Pierre LAMONIER et Pétronille DANIEU, mais pas d'un quelconque Thomas LAUMOUNIÉ. Pas plus à Moulis.
Nous entrons ici dans le monde des meuniers. Cette profession est très importante, car elle consiste à transformer le grain de blé, de seigle ou d'orge en farine pour faire le pain qui nourrira toute la population. Et comme par un fait exprès, nous commençons cette branche par une jeune demoiselle du nom de Catherine GRENIER 6991 ! Originaire d'Avensan, elle est la fille de Jean GRENIER 13982 , qui est donc meunier, et de Thonine ROUX 13983 . Cette jeune femme épouse Laurens BARRAUT 6990 , un meunier de Moulis qui officie dans le village du Poujeaux. C'est là que le couple s'installe, et qu'ils ont au moins 8 enfants :
Car Jacques COMBLAT 3494 est aussi meunier à Moulis, et travaille au moulin de Sablonnat situé au village de Barrau. De par leur métier, les COMBLAT et les BARRAUT sont ainsi très liés. Et quand Jacques COMBLAT 3494 arrive en âge de se marier, il choisit Marie BARRAUT 3495 pour faire sa vie avec lui. Leur union est célébrée dans l'église de Moulis le 17 novembre 1676. Deux filles viennent bientôt combler leur bonheur :
Mais ce bonheur est de courte durée, car Jacques COMBLAT 3494 meurt le 18 juin 1685, dans le moulin de M. BLANC à La Mouline. La jeune veuve attend 4 ans avant de se remarier avec Charles VIALLART, un brassier moulissois. De cette seconde union célébrée le 17 janvier 1689 à Moulis naissent 5 enfants, la famille déménageant régulièrement selon les emplois successifs trouvés par Charles à Moulis :
A Moulis, je ne trouve pas la naissance de Marie COMBLAT fille de Jacques COMBLAT et de Marie BARRAUT. J'en ai pourtant trouvée une, née le 26 décembre 1683, mais fille de Jean COMBLAT et de Françoise RIVIERE. Or je sais que la mère se nomme BARRAUT par 2 actes. D'abord l'acte du premier mariage de Marie COMBLAT avec Urbain FAURE, ou "Pierre BARRAUT est l'oncle maternel de l'épouse". Ensuite, sur l'acte de naissance de Marie FAURE en 1702, sa marraine est "Marie BARRAUT ayeule". Alors où est-elle née ? Je ne trouve pas non plus aucun de ses f&s.
Je n'ai pas les naissances de Jacques COMBLAT et Marie BARRAUT, avant 1656. Aucune de ces familles à Moulis ni pour l'un ni pour l'autre. Le site Généalogie-Gironde liste un Jacques COMBLAT né en 1658 à La Réole, mais ce n'est pas le bon : celui-ci se marie en 1676 avec Jeanne GRAND à... La Réole !
La jeune Marie COMBLAT 1747 fait la rencontre d'un tisserand de 30 ans, Urbain FAURE, natif lui aussi de Moulis. Ils décident de se marier, ce qui est fait le 4 février 1702. Après la cérémonie, le jeune couple s'installe au village de Chaux situé également à Moulis. Trois filles viennent alors au monde :
Mais 6 mois avant la naissance de Jeanne la petite dernière, le jeune père Urbain FAURE décède à seulement 35 ans, le 18 avril 1706. Sa veuve Marie COMBLAT 1747 doit se remarier, et pour cela, elle va rester dans le monde des tisserands puisque c'est aussi le métier de celui sur qui elle a jeté son dévolu : Jean DAURAT 1746 . Né vers 1684, il a alors 23 ans, et elle 29 ! Le mariage, en secondes noces pour Marie COMBLAT 1747 , a lieu le 21 juin 1707 à Moulis.
Après leur mariage, Jean DAURAT 1746 et Marie COMBLAT 1747 s'installent d'abord à Chaux, puis au Mayne, ces deux hameaux de Moulis étant très proches l'un de l'autre. Ils font 7 enfants :
Marie COMBLAT 1747 atteint l'âge de 60 ans, avant de s'éteindre le 22 janvier 1738 à Moulis. Son mari Jean DAURAT 1746 la suit à presque 13 ans d'écart le 28 décembre 1750, à environ 66 ans, dans leur domicile du Mayne.
A Moulis, je ne trouve plus de DAURAT avant le mariage de 1707. La naissance de Jean DAURAT avant 1687 a du avoir lieu à Listrac, et est peut-être reliée à la branche DAURAT qu'on a déjà, qui se joint aux LALLEMAGNE en passant par les HUGON. L'acte de mariage de 1707 livre une info essentielle : Jean DAURAT le marié a 2 frères : Estienne et Jean. Il est très tentant de faire le rapprochement avec notre Estienne DAURAT né vers 1671 à Listrac (sosa 1264). D'autant plus que l'acte de naissance de la dernière fille Marie en 1723 dit que son parrain est "Estienne Daurat de la paroisse de Listrac" ! Mais les registres de Listrac ne remontent pas jusque là... Une très forte présomption, mais pas de preuve.
A Moulis toujours, je ne trouve pas le décès de Marie BARRAUT, après 1704. Charles VIALARD s'est remarié et a une enfant en octobre 1716. Marie BARRAUT est donc morte avant.
A 26 ans, Jean DOSQUE 872 trouve l'amour en la personne de Jeanne DAURAT 873 . Le 10 juin 1730, l'église de Moulis sert d'écrin à leur union, menée de main de maître par l'archiprêtre LAREYNIE. Le jeune couple s'installe une période au hameau du Maine, où est née la jeune mariée, avant de reprendre la maison familiale du Poujeau du côté du chef de famille. Ils ont en tout 6 enfants :
C'est au Poujeau aussi que décède Jeanne DAURAT 873 le 9 avril 1765, à environ 52 ans. Pour Jean DOSQUE 872 le glas sonne le 26 janvier 1779, à l'âge de 75 ans.
Son fils Bernard DOSQUE 436 a beaucoup appris du métier de tisserand, avec son défunt père. Celui-ci était en rapport avec des tailleurs d'habits, à qui il fournissait les tissus demandés. Cette connaissance du milieu professionnel du textile donne une idée à Bernard : il sera lui-même tailleur d'habits ! C'est une profession qu'il transmettra d'ailleurs à ses enfants.
Pendant ce temps-là, un autre mariage se déroule dans l'église de Macau, sur la rive gauche de la Garonne, entre Margaux et Ludon-Médoc. Il s'agit de l'union de Jean CHARRON 874 et de Magdeleine BAUDRY 875 , qui a lieu le 15 septembre 1742. Le jeune époux est lui aussi... tailleur d'habits ! Le père de la jeune mariée, Jean BAUDRY 1750 , est présent à la cérémonie. Ce couple va faire 4 enfants :
Entre Moulis et Macau, il faut parcourir une distance de 16 kilomètres : c'est ce qu'a fait Bernard DOSQUE 436 ! Le fait que son métier soit le même que celui de Jean CHARRON 874 a du faciliter la rencontre avec la fille de ce dernier... Il partait pour affaires professionnelles, il est revenu avec une affaire de coeur : Bernard DOSQUE 436 s'éprend alors de Marie CHARRON 437 , et il épouse cette Macaudaise le 20 février 1773 dans l'église de Macau. Avec elle il a au moins 4 enfants :
Car vers 1775, la famille déménage à Lamarque, à 15 kilomètres vers le nord-ouest, en suivant le bord de la Garonne qui en passant devient l'estuaire de la Gironde. Malheureusement, le 24 mai 1781, la jeune maman Marie CHARRON 437 décède à 33 ans seulement, à Macau ; son veuf a alors 35 ans et se remarie quelques mois plus tard avec Catherine MEYRES, le 12 février 1782 dans l'église de Lamarque. De ce second lit naissent 2 enfants :
A Lamarque, je ne trouvais pas le décès de Marie CHARON entre la naissance de sa dernière fille Magdelaine (1780) et le remariage de son veuf Bernard DOSQUE en 1782. Bizarre... J'avais pourtant bien cherché ! Mais je n'ai vu qu'après l'indice qui est donné par l'acte du 2ème mariage de Jean DOSQUE et Marie BROUSTET : sa 1ère épouse est morte à Macau !
De même je ne trouve pas le décès de Bernard DOSQUE, entre le décès de sa fille Anne le 20 août 1786 et le remariage de sa seconde épouse et veuve Catherine MEYRES le 1er septembre 1787 à Lamarque ni à Macau ni à Moulis. Le prêtre de Lamarque note souvent des "a été baptisé en mon absence", sans doute que certains actes n'ont pas été consignés comme ils auraient du l'être.
A Macau je n'aurai pas la naissance de Jean CHARRON et Magdeleine BAUDRY avant 1722, car trou entre 1667 et 1737. Concernant la naissance de Bernard DOSQUE vers 1674, aucun DOSQUE à Moulis dans cette période : s'il vient de Listrac, c'est mort.
Pour ce patronyme, on constate une évolution de l'orthographe dans la rédaction des actes. On passe progressivement de DAUMENS à DOUMENS. Il ne faut pas oublier que les curés, malgré leur instruction et leur maîtrise de l'écriture, écrivaient les noms comme on les prononçait à l'oral. En fait, DAUMENS ne se prononçait pas "Domence", mais "Da-ou-mince". Au fil des ans, c'est juste le "a" de "Da" qui a disparu, ne laissant que "Dou-mince". Car n'oublions pas non plus que dans le Sud-Ouest, "en" se prononce parfois "in" comme dans Avensan ("avinsan"), Hostens ("hostins"), Podensac ("podinsac") ou Agen ("agin") !
Pour étudier la branche DAUMENS, il faut se rendre à Cussac, aujourd'hui Cussac-Fort-Médoc. C'est là que vit et travaille Jean DOMENS 3504 et son épouse Peyronne SORBEY 3505 . Jean est regrattier (ou regrettier, les deux se disent), c'est-à-dire qu'il vend au détail des fruits, des légumes, du sel, des épices, bref des produits alimentaires de seconde main. Pour une grande partie, ces denrées sont issues de restes des restaurant ou des tables aristocratiques, et sont donc vendues au petit peuple notamment dans les foires. Jean et Peyronne ont parmi leurs connaissances des personnages importants, comme le médecin (praticien) et le chirurgien de Cussac. Leur fils nommé Pierre DAUMENS 1752 , est né le 31 juillet 1686 à Cussac, mais ne va pas y rester très longtemps. Nous allons voir plus loin pourquoi.
J'ai cherché à Cussac l'ascendance de Pierre DAUMENS né en1686. Les registres sont parcellaires : 1640-1659, puis 1686 seulement, et après 1737. J'ai trouvé la naissance d'un Pierre DOMENS le 31 juillet 1686, mais sans véritable certitude qu'il s'agisse bien de lui car dans la période 1640-1659, on trouve beaucoup de familles DOUMENS à Cussac.
A Moulis, en cette fin de XVIIème siècle, vit un couple de tisserands, Pey MAZIERES 3506 et son épouse Jeanne HOSTEIN 3507 . Ils se marient le 10 juin 1681 dans l'église de Moulis, avec le consentement du père du marié aussi nommé Pey de MAZIERES 7012. Puis, une fois installés au village du Poujeau, ils ont au moins ces 3 enfants :
Il n'y aura pas d'autres enfants car la maman Jeanne HOSTEIN 3507 décède le 30 novembre 1693 au Poujeau. L'acte de décès ne précise malheureusement pas son âge. Mais les enfants ont en plus la douleur de perdre aussi leur père Pey MAZIERES 3506 9 ans plus tard, le 8 janvier 1702.
A Moulis, je n'aurai pas le mariage de Pey MAZIERES et Jeanne HOSTEIN car il n'y a pas de registre de mariage avant 1684, que les naissances et décès. Et pas de naissance d'autres de leurs enfants avant 1684. Pas non plus la naissance de Pey MAZIERES jusqu'en 1643, début des registres : selon l'acte de naissance de Charles HOSTEIN le 1 février 1658, sa marraine Marie MAZIERES vient d'Avensan. Mais les registres d'Avensan ne remontent que jusqu'en 1737.
Voilà donc la petite Peyronne MAZIERES 1753 orpheline, sans tuteur ni curateur ! La seule possibilité pour elle de s'en sortir est le mariage : elle épouse alors Pierre MARS, un brassier originaire de Cussac, le 27 février 1702 à Moulis. Peyronne n'a alors que 16 ans ! Ils s'installent aussi au Poujeau et ont aussi 3 enfants :
Mais Pierre MARS décède lui aussi. Sa veuve se tourne alors vers un autre Cussacais, Pierre DAUMENS 1752 , que nous avons vu plus haut. Peyronne MAZIERES 1753 a maintenant 30 ans quand elle l'épouse le 15 février 1716 dans l'église de Moulis. Ils n'ont qu'un fils :
Mais 10 jours après l'accouchement de Jean, le destin frappe une dernière fois Peyronne MAZIERES 1753 qui décède le 8 juillet 1722, à seulement 36 ans. Son second mari Pierre DAUMENS 1752 lui survit 22 ans avant de mourir le 9 avril 1744 à environ 60 ans, lui aussi à Moulis.
A Moulis également vit un autre couple, Jean MARTIN 1754 , né vers 1687, et Marguerite VIALARD 1755 . Ce couple qui travaille la vigne moulissoise a 5 enfants :
Marguerite VIALARD 1755 décède le 15 octobre 1745 à Moulis. Son veuf Jean MARTIN 1754 atteint l'âge de 75 ans à son décès le 13 décembre 1762.
Je ne trouve pas à Moulis le mariage de Jean MARTIN et Marguerite VIALARD avant 1717. Ils sont mariés ailleurs, et Mariages en Médoc ne retourne rien.
C'est le 15 février 1744 que Jean DAUMENS 876 , qui devient brassier et vigneron, épouse Jeanne MARTIN 877 à Moulis. Ils habitent au Poujeau et font 7 enfants :
Jean DAUMENS 876 perd d'abord sa femme Jeanne MARTIN 877 , disparue le 16 novembre 1771 à l'âge de 50 ans. Lui-même meurt aussi à 50 ans, le 13 mars 1773 au Poujeau.
Leur fils Jean DAUMENS 438 , sera lui aussi vigneron à Moulis. En attendant de savoir ce qu'il devient, rendons-nous dans la paroisse voisine de Listrac pour rencontrer André MIQUEAU 1756 , qui y vit en tant que laboureur avec sa femme Jeanne ADEMA 1757 . Pour l'instant, je ne leur connais que 3 enfants :
Nous faisons aussi la connaissance de Léonard ROUX 1758 et de son épouse Jeanne SENTOUT 1759 , habitant également Listrac avec leurs 3 enfants :
Tous ces enfants grandissent à Listrac, et arrivés à l'âge de se fiancer, il n'y a sans doute pas beaucoup de choix possibles ! C'est ainsi que Pierre MIQUEAU 878 , qui devient d'abord pasteur (berger) puis laboureur, et Marie ROUX 879 se marient le 15 février 1746 avec la bénédiction du curé listracais. Ce jour-là est sans nul doute un grand jour de fête, car c'est aussi le jour du mariage de Jean ROUX, frère de Marie qui est lui aussi pasteur, avec Marie MIQUEAU, soeur de Pierre ! Les festivités qui s'ensuivent se font cependant sans 2 des parents, Léonard ROUX 1758 et Jeanne SENTOUT 1759 , qui sont déjà décédés auparavant.
L'absence du registre 1703-1736 de Listrac aux Archives Départementales de la Gironde est un énorme frein aux recherches que je mène dans cette branche comme dans d'autres... Il faudra trouver une solution pour aller en mairie consulter ce registre sur place.
Après leur mariage, Pierre MIQUAU 878 et sa femme Marie ROUX 879 habitent et travaillent au village de Berniquet, à Listrac. C'est là que naissent leurs 6 enfants :
Sur l'acte de mariage de 1779 entre Marie MIQUEAU et Pierre DAUDON, on remarque que plusieurs membres de la famille ont signé, ce qui indique une certaine éducation, entre autres Jean ROUX (frère de Marie ROUX 879 ), André MIQUEAU (frère de Jeanne MIQUAU 439 ) et surtout Pierre MIQUAU 878 lui-même :
C'est vers 77 ans que Marie ROUX 879 décède, le 22 juillet 1800 (4 thermidor an VIII) à Berniquet. Sept ans plus tard, c'est Pierre MIQUEAU 878 qui meurt à son tour, le 28 novembre 1807 vers l'âge de 84 ans.
Une autre personne signe sur cet acte incroyable : il s'agit de Jean DOUMENS 438 qui va ici lier son destin à celui des MIQUEAU.
La proximité de leurs lieux de vie et les fréquents échanges entre les deux familles favorisent le rapprochement des enfants, qui en grandissant adaptent leurs jeux à leur âge... C'est ainsi que le 20 février 1773, Jean DOUMENS 438 et Jeanne MIQUAU 439 se marient dans l'église de Listrac. Ils s'installent ensuite au village du Poujeau, à Moulis, et ont 6 enfants :
Jean DOUMENS 438 meurt le 9 avril 1788 âgé de 40 ans, soit un mois avant la naissance de son dernier enfant. Il faudra à Jeanne MIQUAU 439 beaucoup de courage pour élever ses enfants sans la présence de leur père. Mais elle-même décède 5 ans plus tard, le 24 octobre 1793 à Moulis , à seulement 46 ans...
Marie DOUMENS 219 rencontre Jean DOSQUE 218 en ce tout début de XIXème siècle. Les amoureux unissent leurs destinées le 11 février 1804 à Moulis et s'installent au village du Poujeau dans cette commune de Moulis où Jean exerce à la suite de son père la profession de tailleur d'habits, et Marie celle de cultivatrice. Ils ont alors 4 filles, et se creusent les méninges pour leur trouver des prénoms originaux :
Malheureusement, sa mère Marie DOUMENS décède le 1er juin 1817 à Moulis, alors que Marie DOSQUE 109 n'a que 10 ans. Son père Jean DOSQUE 218 se remarie alors à 41 ans avec Marie BROUSTET , une femme née 31 ans auparavant dans la commune de Moulis mais habitant Arcins. Le mariage est célébré dans l'église moulissoise le 23 mai 1818. Sa nouvelle épouse lui donne encore 3 enfants au Poujeau :
Jean DOSQUE 218 décède le 10 janvier 1845 à 68 ans, chez lui au Petit Poujeau.
Le 13 décembre 1832, à Moulis, Marie DOSQUE 109 a 25 ans quand elle épouse en premières noces François MARTIN, un laboureur originaire de Lamarque qui sait signer son nom. Elle part alors s'installer avec lui à St-Julien, lieu de Fontaine du Long. Mais son mari, malade ou blessé, doit être transporté d'urgence à l'Hôtel-Dieu de Bordeaux. C'est là qu'il décède le 3 février 1835, sans avoir eu d'enfants.
Je ne trouve pas le décès de Marie DOSQUE, après 1865, dans les TD de St-Julien, ni de Margaux, ni à Moulis. Mais j'ai cherché les éventuels enfants qu'elle a pu avoir de ses autres mariages, depuis 1832. Pas d'enfants MARTIN nés entre 1832 et 1836 à Moulis ni à St-Julien. Pas d'autres enfants RAYMOND à partir de 1836 jusqu'en 1842 à St-Julien. Et après 1845 à St-Julien, trouvé 1 enfant VERT.
A noter qu'on trouve aussi des DOSQUE dans les registres en ligne de Ste-Hélène.
A Moulis, je ne trouve pas la naissance d'Estienne DOUMENS frère de Jean 438 mort le 13 octobre 1754 à 18 mois.
Un an après ce décès, le 24 mars 1836, Marie DOSQUE 109 fait un second mariage en épousant Etienne RAYMOND 108 à St-Julien. Sans doute s'étaient-ils déjà rencontrés avant... Elle a 29 ans, il en a 30. Les amoureux s'installent au bourg de la commune, et ont 2 enfants :
Mais Etienne décède le 10 juin 1842, année de grande sècheresse, à seulement 36 ans !
A 37 ans, sa veuve Marie épousera en troisièmes noces, le 19 mai 1845, un jardinier qui ne pouvait pas porter un nom plus adéquat. En effet, Antoine VERT (fils de parents inconnus et né le 23 août 1822 à Marmande, département du Lot-et-Garonne), travaille dans les jardins du château Beaucaillou à St-Julien. Si le marié a 22 ans, le compteur en atteint 37 pour Marie DOSQUE 109 ! Pour le petit Arnaud RAYMOND 54 , ce beau-père sera certainement un exemple à suivre, car il lui donnera le goût du jardinage, dont il fera plus tard son métier.
Installés au bourg de la commune de St-Julien, Antoine VERT et Marie DOSQUE 109 ont une fille, Jeanne VERT , née le 27 janvier 1846.
Je ne trouve pas le décès de Marie DOSQUE dans les TD, ni à Moulis, ni à St-Julien, ni à Margaux.
Le fait que les 4 soeurs s'appellent toutes Marie DOSQUE est problématique. Au mariage de 1836, notre Marie DOSQUE est dite née le 18 octobre 1807. On y lit qu'elle est veuve de François MARTIN ; le mariage de 1832 avec ledit MARTIN confirme qu'elle est bien née en 1807. A son dernier mariage en 1845, elle est dite veuve en seconde noce de Etienne RAYMOND, ce qui indique que c'est bien la nôtre. Mais sa date de naissance est donnée dans l'acte : le 21 septembre 1813 ! Il y a donc une erreur quelque part. Je pense qu'elle se situe dans le dernier acte : sur 3 actes, on peut supposer que les 2 qui disent la même chose sont dans la vérité.
Pierre COUREAU 880 (né vers 1699) et son épouse Pétronille BACHELOT 881 (née vers 1686) sont tous deux natifs et habitants de Margaux. Ils se marient dans cette paroisse le 7 octobre 1728. Pour la jeune épouse, il s'agit d'un second mariage puisqu'elle est déjà veuve. Quant à Pierre, il ne travaille pas la vigne comme on pourrait s'y attendre : il est matelot. Etymologiquement, "matelot" désigne "l'homme du mât" dans la marine à voile ; concrètement, Pierre est un homme d'équipage d'un navire de la marine marchande. Il exécute toutes les manoeuvres liées aux voiles pour conduire le bateau, sous les ordres des maîtres : il maîtrise les noeuds, s'occupe des amarrages et de l'entretien du navire,... Le port d' Issan, qui est le port de Margaux-Cantenac, est situé sur l'estuaire de la Gironde, et permet l'exportation du vin dans le monde entier. Contrairement à beaucoup de nos ancêtres, on peut dire que Pierre COUREAU 880 a vu du pays !
Après leur mariage, Pierre COUREAU 880 et Pétronille BACHELOT 881 s'installent au village de La Bèque, non loin du bourg de Margaux. C'est environ 2 ans plus tard, vers 1730, que naît leur fils également prénommé Pierre COUREAU 440 .
Mais le pauvre matelot Pierre COUREAU 880 meurt chez lui à La Bèque, le 23 janvier 1739 alors qu'il n'a que 40 ans. Pour sa veuve Pétronille BACHELOT 881 qui lui survit pendant 27 ans, le jour fatidique sera le 9 février 1766, où elle aura atteint l'âge de 80 ans.
Toujours à Margaux, l'on trouve la famille GONDAT, qui est certainement originaire du lieu-dit Les Gondats, situé justement dans cette paroisse de Margaux. Il s'agit de Jean GONDAT 1764 , son épouse Marie AMADE 1765 , et de leurs enfants :
François GONDAT 882 s'éprend de Marie CONSTANTIN 883 qui est née le 25 septembre 1697 à Cantenac, fille de Sernin CONSTANTIN 1766 . Une chose en entraînant une autre, les amoureux s'unissent le 8 février 1727 dans l'église de Margaux, et vont s'installer au lieu de Lacaze, situé au bourg de Margaux, où ils donnent naissance à 6 enfants :
Chez les GONDAT, François GONDAT 882 a 63 ans quand il décède le 7 juillet 1768 à Lacaze. Marie CONSTANTIN 883 quitte alors Lacaze pour aller vivre à La Bèque, certainement avec sa fille Jeanne GONDAT 441 et son gendre Pierre COUREAU 440 ; elle y décède le 8 avril 1773, alors âgée de 75 ans.
Je n'aurai pas les naissances de Pierre COUREAU 440 et de Jeanne GONDAT 441, vers 1730 à Margaux car les registres passent de 1718 à 1737. Pour la génération précédente, je remarque qu'il n'y a aucun COUREAU à Margaux aux alentours de 1700. Ils doivent venir d'ailleurs. Mariages33 m'indique qu'il en existe à cette époque à Bégadan et à Ordonnac. Mais pas de registre en ligne à Bégadan avant 1737, et je ne trouve rien à Ordonnac entre 1692 et 1698.
D'après son acte de décès, Pétronille BACHELOT serait née vers 1686, mais si je trouve 2 familles BACHELOT différentes, je n'ai pas de Pétronille née entre 1683 et 1714.
Pour François GONDAT, son acte de mariage dit qu'il est né à Margaux sans préciser les noms de ses parents. Il y a quantité de familles avec ce patronyme à Margaux entre 1700 et 1710, mais je n'en ai trouvé qu'un seul : né le 22 juillet 1706, fils de Jean GONDAT et de Marie AMADE. Sa marraine est une Marie CONSTANTIN, ce qui peut constituer un indice sur le futur rapprochement de ces 2 familles. Par contre, pas de frère et soeur... Est-ce bien le bon ?
A Cantenac, les registres très abîmés et mal numérisés m'ont cependant permis de trouver la naissance d'une Marie CONSTANTIN née le 27 septembre 1697, fille de Sernin CONSTANTIN mais sans le nom de sa mère... Comme pour François GONDAT, je ne peux pas affirmer que c'est bien la nôtre...
Pierre COUREAU 440 délaisse lui aussi la vigne et le vin si chers à cette région pour courir le monde en tant que matelot. Ses voyages sur les mers lui laissent cependant le temps d'épouser Jeanne GONDAT 441 le 28 juillet 1764 à Margaux, de s'installer tantôt à Lacaze, tantôt à La Bèque (ils doivent avoir 2 domiciles différents), et d'avoir au moins 3 fils :
Jeanne GONDAT 441 atteint l'âge de 64 ans avant de s'éteindre le 17 novembre 1794 à Lacaze. Pierre COUREAU 440 , alors veuf, décède à La Bèque le 12 avril 1796 âgé de 67 ans.
Tiens, une branche GOFFRE ici, alors que GOFFRE est la branche principale du quartier D... Mais ne faisons pas d'amalgame, il s'agit bien de 2 familles différentes car celle qui ouvre le dernier quartier est originaire d' Avensan, alors qu'ici notre ancêtre Pierre GOFFRE 884 est né vers 1710 à Listrac. Ce brave homme devient brassier, laboureur, et y habite avec son épouse Catherine LESCOUTRA 885 , née vers 1719. C'est là que naissent leurs 4 enfants (au moins) :
Pierre GOFFRE 884 est décédé le 26 novembre 1773 à Listrac, âgé de 63 ans (voir pavé jaune ci-dessous). Catherine LESCOUTRA 885 , quant à elle, est veuve et reste vivre dans son domicile de Donissan. Elle y décède le 12 décembre 1779, âgée d'environ 60 ans.
Retournons à Margaux pour rencontrer Jean OLIVIER 886 , vigneron né vers 1688, et sa femme Marguerite SAVOURAUT 887. Ils ont ces 7 enfants :
Le 24 juillet 1753, Jean OLIVIER 886 décède au bourg de Margaux où il avait élu domicile, à environ 65 ans. Sa veuve Marguerite SAVOURAUT 887 lui survit 16 ans, et le 8 août 1769, alors qu'elle se trouve dans la maison de M. de BOUCAUD au bourg de Margaux, elle meurt subitement âgée de 75 ans. La soudaineté de cette mort fait penser à une crise cardiaque.
Le laboureur et vigneron Pierre GOFFRE 442 quitte Listrac pour venir trouver femme à Margaux en la personne de Jeanne OLIVIER 443 . Leur mariage a lieu le 12 janvier 1771 à Margaux. Ils ont alors au moins 3 enfants :
Mais les parents décèdent tous les deux assez jeunes à quatre ans d'intervalle : Pierre GOFFRE 442 le 20 septembre 1790 au bourg de Margaux à 58 ans, et Jeanne OLIVIER 443 le 3 avril 1794 à La Bèque.
A Listrac, où le registre d'avant 1737 n'est pas en ligne (...) j'ai cherché le décès de Pierre GOFFRE, père, avant 1779. J'en ai trouvé un décédé le 24 janvier 1772, un deuxième mort le 26 novembre 1773, les deux sans le nom de leurs épouses, je ne sais pas lequel est le bon. Un autre est mort le 28 septembre 1772 au Tris à 60 ans, mais il était mari de Françoise RAYMOND, donc pas le bon. Sur les 2 premiers, je penche pour le second, car né vers 1710, ce qui est plus proche de la naissance de son épouse Catherine LESCOUTRA vers 1719 ; le premier serait né vers 1696. Autre élément, le premier vivait au Tris et non à Donissan où est morte sa veuve ; le lieu du décès n'est pas précisé pour le second.
A Margaux, il y a un trou entre 1718 et 1737, et je ne trouve pas la naissance de Jeanne OLIVIER ni celles de ses frères et soeurs, ni le mariage de ses parents Jean OLIVIER et Marguerite SAVOURAUT ni avant ni après... Pas plus que la naissance de Jean OLIVIER ni celle de Marguerite SAVOURAUT : ils viennent d'autre part.
Pierre COUREAU 220 et Marie GOFFRE 221 se marient le 6 avril 1795 à Margaux. Ils s'installent dans cette commune, au village de Castelnéau.
Leur fils Jean COUREAU 110 y est né le 13 pluviôse de l’an X (2 février 1802). Il deviendra évidemment cultivateur, mais aussi terrassier.
A l'âge de 72 ans, Pierre COUREAU 220 qui vit avec son épouse au village de La Bèque, décède le 20 janvier 1837. Dix ans plus tard, c'est au tour de Marie GOFFRE 221 de quitter cette terre le 25 décembre 1847 à 70 ans. Bien triste cadeau de Noël pour Jean COUREAU 110 ...
C'est encore à Margaux que se trouve une autre famille formée par Jean MOREAU 888 et sa femme Marie BACHELOT 889 , née vers 1701. Outre les autres orthographes MAUREAU ou MORAU qu'on peut trouver dans les registres mais qui ne changent aucunement la prononciation du patronyme, on lit aussi parfois ce nom écrit MOUREAU. Cela laisse à supposer que le son "O" de la première syllabe est un peu plus fermé que celui de la seconde. Cela est confirmé par une autre variante trouvée plusieurs fois : MOUREU. La racine du patronyme (Maure) indique clairement que cette branche est issue du peuple Maure, qui occupa le Sud-Ouest au VIIIème siècle. Eh oui, les Médocains ont du sang arabe dans les veines !
Jean MOREAU 888 est tonnelier, ou comme on dit parfois charpentier de barriques, et avec son épouse il vit dans un village situé au bourg de la paroisse de Margaux nommé Castelnéou. Il ne faut pas confondre ce village avec la seigneurie de Castelnau, la paroisse voisine. Ils ont 4 enfants :
La mortalité infantile est très importante encore à cette époque, et la famille perd 3 enfants en 5 ans... C'est aussi à Castelnéou que décède Marie BACHELOT 889 le 3 septembre 1765, à environ 64 ans.
Aujourd'hui et depuis le 1er janvier 2017, Margaux et Cantenac sont unies pour former une seule et même commune. Mais à l'époque où se déroule notre récit, Cantenac est une paroisse à part entière, et elle abrite en son sein Antoine MARIAN 890 et son épouse Elisabeth ou Isabeau DEJEAN 891 . Ils sont nés l'un et l'autre aux alentours de 1700, et Antoine est charpentier (mais pas de barriques, lui !). Leur lieu de vie est plus précisément Issan, qui est situé presque au milieu entre le bourg de Margaux et celui de Cantenac. Parmi leurs enfants, ils ont :
Malheureusement, Isabeau DEJEAN 891 devait décéder à seulement 48 ans, le 18 mai 1748. Dix ans plus tard, son veuf Antoine MARIAN 890 meurt à son tour vers l'âge de 57 ans, le 28 décembre 1758 à Issan.
Jean MOUREAU 444 apprend de son père le métier de tonnelier, ce qui est une bonne chose dans un village aussi prestigieux que Margaux. Mais son instruction va au-delà, car on constate que sur son acte de mariage il sait signer ses prénom et nom. D'ailleurs, ce mariage a lieu le 9 juillet 1763, où il épouse Pétronille MARIAN 445 , alors âgée de 21 ans, dans l'église de Cantenac. Installant leur foyer à Castelnéou, chez les parents du jeune marié, ils ne tardent pas à faire 2 enfants :
Mais pourquoi seulement 2 enfants ? La réponse est tristement simple à comprendre : Pétronille MARIAN 445 , la jeune mère de famille de seulement 26 ans, meurt le 17 mars 1768 chez elle à Castelnéou. Son veuf Jean MOUREAU 444 rencontre une autre jeune femme dans la paroisse voisine de Cantenac, et un an après avoir perdu sa première épouse, il se marie pour la seconde fois le 29 avril 1769, avec Jeanne GONDAT.
Après la cérémonie qui a lieu dans l'église de Cantenac, il emmène sa nouvelle épouse à Margaux, et ensemble ils donnent naissance à une petite Marie MOUREU le 1er août 1773. Mais à l'âge de 7 ans, cette enfant a la douleur de perdre son père le 27 mars 1780, à Castelnéou alors qu'il n'avait que 45 ans.
Nous faisons ici la connaissance de Pierre JARRI 3568 , né vers 1651. Le patronyme semble être initialement JARRI tout court, mais très vite on s'aperçoit que le nom prend un "s" final, qui se prononce puisqu'il s'écrit ! Il ne travaille pas la terre du Médoc, comme on pourrait s'y attendre, mais exerce un métier moins salissant : il est tailleur d'habits. Il a aussi un surnom, donné par sa famille et ses amis, tous l'appellent Flaman. Quand il rencontre une jeune femme du nom de Marguerite DAUNES 3569 , qui a à peu près le même âge que lui, l'idée du mariage s'impose rapidement ; d'ailleurs, Marguerite y gagne logiquement le surnom de La Flamande ! Une petite remarque sur le patronyme de la jeune épousée : il se prononce DAUNÈS (ou DAUNESS) et non DAUNE. Le couple semble venir de Cissac-Médoc, car d'après le site Mariages33, le mariage a lieu le 14 novembre 1676 dans cette paroisse.
A St-Sauveur, je sais de façon certaine que le père d'Arnaud JARRY se prénomme Pierre, mais je n'ai pas le nom de sa mère sur les actes le concernant. Or en remontant les registres, j'ai trouvé 3 couples dont les maris sont homonymes (les trois s'appellent Pierre JARRY) : pour l'un, la femme est Marguerite DAUNES, pour le deuxième c'est Jeanne BOUCHET, et pour le dernier elle s'appelle Bernardine TIPHREN. Le problème est que je ne trouve pas la naissance d'Arnaud JARRIS vers 1679 à St-Sauveur, et donc je ne connais pas le nom de sa mère. Il est né ailleurs : Mariages33 m'indique le mariage de Pierre JARRI et Marguerite DAUNES le 14 novembre 1676 à Cissac. Mais les registres de Cissac pour cette période ne sont pas en ligne... Pour autant, à la naissance de Guillaume JARRI en 1704, sa marraine est Marguerite DAUNES, ce qui me fait privilégier cette piste par rapport aux deux autres.
Je ne trouve aucun JARRI à St-Sauveur avant 1655, donc Pierre JARRY 3568 n'y est pas né.
Puis avant 1684, Pierre JARRI 3568 et Marguerite DAUNES 3569 viennent vivre dans la paroisse de Saint-Sauveur, située juste au nord de Saint-Laurent-Médoc, à côté de Pauillac et au sud de Cissac.
Notre ami l'abbé BAUREIN écrit, en 1784 (Tome 2 des Variétés Bordeloises), que l'église de Saint-Sauveur était auparavant surnommée d' Escarjan, du nom d'un des villages qui composent la paroisse. Nous retrouverons d'ailleurs ce village important pour nos ancêtres un peu plus bas dans le récit. Il nous dit aussi que la nature du terrain et les cultures varient "pour ainsi dire, à chaque pas". A certains endroits, ce sont des sables dans les landes et les bois. Au nord de la paroisse, ce sont des paluds quelquefois recouverts par les eaux. Des fonds pierreux sont en culture : Saint-Sauveur produit des grains, du vin et du bois de chauffage. A l'époque où l'abbé rédige son ouvrage, il compte 400 personnes dans la paroisse, soit une centaine de familles.
Installé au Fournas, un village de Saint-Sauveur, Pierre JARRI 3568 et Marguerite DAUNES 3569 ont 5 enfants :
Pierre "Flaman" JARRI 3568 décède le 11 février 1704, chez lui dans le village d' Escarjean, à Saint-Sauveur, âgé de 53 ans. Marguerite "La Flamande" DAUNES 3569 le suivra le 31 octobre 1727 dans son domicile également, à 75 ans environ.
Les registres de Saint-Sauveur remontent assez loin pour nous permettre de découvrir beaucoup d'ancêtres lointains. Tout d'abord, Raimond PASCHAL 14282 , dont j'ignore la profession, et son épouse Margueritte BLANCQ 14283 ont au moins 3 enfants dans cette paroisse :
On voit que le nom de famille a plusieurs orthographes différentes, entre PASCAL, PASCAIL, PASCAILS ou PASCHAL ; à noter que dans le dernier cas, "CH" se prononce "K". Notre Jehanne PASCAL 7141 épouse Jehan DEJEHAN 7140 à une date que j'ignore encore. Ils vont avoir 5 enfants à Saint-Sauveur :
C'est vers 80 ans que décède Jeanne PASCAL 7141 , le 18 mai 1693, avant d'être enterrée dans le cimetière de Saint-Sauveur.
C'est aussi à Saint-Sauveur que vivent Nicolas MAUREAU 7142 , sa femme Jeanne CASTAGNA 7143 et leur 4 enfants :
Le patronyme de la maman est aussi variable : on trouve CASTAGNA, CASTAIGN, ou CASTAGEAT.
On remarque aussi qu'une soeur (il y en a peut-être d'autres) de Jehanne MAUREAU 3571 se prénomme aussi Jehanne, ce qui va nous poser un problème... Car ces deux soeurs Jehanne MAUREAU vont chacune épouser un homme qui s'appelle Jean DEJEAN ! Nous pouvons cependant faire la distinction entre ces deux couples, car notre Jean DEJEAN 3570 et notre Jehanne MAUREAU 3571 se marient le 14 octobre 1670 dans l'église de Saint-Sauveur, l'autre couple faisant ses épousailles le 15 janvier 1675. Ils vont avoir 7 ou 8 enfants :
Voici le souci pour les DEJEAN : il y a 2 couples homonymes Jean DEJEAN et Jeanne MOREAU. Ces 2 couples sont mariés respectivement le 14 octobre 1670 et le 15 janvier 1675, et ont en tout 10 enfants, mais comment faire pour les différencier ? Sur l'acte de mariage de Arnaud JARRIS et Peyronne DEJEAN, est présent Nicolas DEJEAN "frère à l'épouse". Or Nicolas DEJEAN est né le 12 août 1672 : ceci exclue le couple de parents mariés en 1675, et valide Jean DEJEAN né en 1671 et Jeanne née en 1674 comme frère et soeur de Peyronne ! Pour les autres, c'est plus délicat... Même avec l'analyse des parrains-marraines, je n'ai pas d'éléments pour me prononcer.
De même, je n'ai pas trouvé les décès de Jean DEJEAN et Jeanne MOREAU à St-Sauveur.
Arnaud JARRI 1784 , qui est devenu brassier, et Peyronne DEJEAN 1785 , sa fiancée en ce début de XVIIIème siècle, sont tous les deux de Saint-Sauveur, et c'est bien dans l'église de cette paroisse qu'ils s'épousent le 5 juin 1703. Après la cérémonie et les festivités qui l'accompagnent, le jeune couple choisit de s'installer dans le village de Lescargean, écrit à l'époque "Escarjean", situé non loin du bourg de Saint-Sauveur, puis vers 1710 au lieu-dit Le Fournas, qu'on voit écrit parfois "Fournats", un peu plus près de Pauillac (qui a dit "des étoiles" ?). Ils ont alors 4 fils :
Peyronne DEJEAN 1785 n'a que 36 ans quand elle meurt le 4 janvier 1718. Son veuf Arnaud JARRY 1784 en a 55 à son propre décès le 22 novembre 1734, après une mauvaise maladie dans sa maison au village du Fournas.
Reportons-nous un instant dans la ville de Saint-Laurent-Médoc, mittoyenne de Saint-Sauveur, car c'est là que vivent François LEONARD 3572 , sa femme Jeanne SENTOUT 3573 , et leur fils Pierre LEONARD 1786 , né vers 1676. Ce dernier est laboureur, et il épouse Marie SAUX 1787 le 16 septembre 1714 dans l'église de Saint-Laurent. La mariée a fait un autre mariage auparavant, avec Jean DESPAGNE, un laboureur de Saint-Laurent né vers 1681, et avec qui elle a déjà eu 4 enfants au village de Sémignan :
Mais Jean DESPAGNE, le père, meurt brusquement à l'âge de 30 ans le 15 janvier 1711, alors que Marie SAUX 1787 est enceinte de la petite dernière ! La petite Jeanne naîtra 6 mois après cette triste disparition, alors que sa mère se retrouve veuve... et du coup disponible ! De cette union avec Pierre LEONARD 1786 naissent 3 enfants à Saint-Laurent, là aussi au lieu-dit Sémignan :
Pierre LEONARD 1786 meurt à Sémignan, dans le domicile familial, le 25 avril 1751 âgé d'environ 75 ans. A la fin de sa vie, Marie SAUX 1787 est donc deux fois veuve, et elle se trouve dans la maison de son gendre Léonard JARRIS 892 . Elle a alors 66 ans, et meurt chez lui au Fournas le 1er février 1752.
A St-Laurent-Médoc, je ne trouve pas la naissance Pierre LEONARD avant 1685. Enfin, j'en ai trouvé un né le 7 mai 1674, mais fils de Bertrand LEONARD et de Pétronille VIGNOLLES, donc ce n'est pas le bon.
Je ne trouve pas le mariage de Jean DESPAGNE et Marie SAUX à St-Laurent, avant 1703, ni la naissance de Marie SAUX vers 1686. Elle est sûrement née et mariée ailleurs. Je cherche surtout cet acte de mariage pour avoir le nom de ses parents. Il y a tellement de Marie SAUX que sans cette information, on ne peut pas retrouver la nôtre. Le parrains et marraines des 3 bambins ne donnent aucune indication. Rien à St-Sauveur, ni à Pauillac, ni à Lamarque et pas de registre pour cette période à Cussac ni à Listrac.
Léonard JARRIS 892 grandit mais ne souhaite pas devenir agriculteur comme son père. Il choisit une autre voie, et devient tailleur d'habits. De même, il ne prendra pas pour femme une demoiselle de Saint-Sauveur, mais préfère une jeune femme originaire de Saint-Laurent-Médoc : elle s'appelle Marie LEONARD 893 . Est-ce par prédestination ou par hasard que son patronyme soit exactement le prénom de son futur époux ?!
Toujours est-il que Léonard JARRIS 892 et Marie LEONARD 893 se marient le 31 janvier 1736 à Saint-Laurent-Médoc, lieu d'origine de la future épouse, mais viennent s'installer chez les parents JARRIS au Fournas. Ils ont pas moins de 8 enfants :
Mais vers 1747, Léonard JARRIS 892 change de métier et devient... brassier ! S'il ne voulait pas faire le même travail que son père, au final c'est raté. Sans doute qu'à partir du moment où tous ceux qui au village ont les moyens d'acheter un habit du dimanche l'ont fait, il ne doit plus y avoir assez de travail pour nourrir son homme. Mais la vie passe tranquillement pour le couple qui ne quittera jamais le Fournas. C'est d'ailleurs là que Marie LEONARD 893 décède le 3 septembre 1790, à l'âge de 75 ans.
A St-Sauveur, je ne trouve pas le décès de Léonard JARRIS, après 1790.
Nous entrons à présent dans la branche DUBOS... ou DUBOSQ ! D'habitude, les noms de famille évoluent au fil du temps et se transforment, passant d'une forme à une autre. Ici, ce n'est pas le cas ! Quelle que soit l'époque, quelle que soit la génération, les patronymes de cette branche ont tantôt la première forme, tantôt la seconde ! De fait, je ne sais pas trop laquelle choisir pour le récit qui va suivre. Aussi ne vous formalisez pas trop si vous trouvez dans ces lignes les deux orthographes sans aucune logique...
Une chose est sûre, cependant, nous revenons dans la paroisse de Margaux, où vivent Bertrand DUBOS ou DUBOSQ 3576 , né vers 1652, et sa tendre épouse Anne AYQUAIN 3577 . Le patronyme de la jeune femme évoluera bientôt en EYQUEM ! Mais pour l'instant, en cette fin de XVIIème siècle, ce couple a 5 enfants :
Tous ces enfants sont nés à Margaux, sans doute dans le village de Castelnéou, où décèdera justement leur père Bertrand DUBOSQ 3576 , le 10 mars 1714 à l'âge de 62 ans. Quant à leur mère Anne AYQUAIN 3577 , elle est morte avant 1708, date du mariage de Pierre DUBOSQ 1788 qui a lieu avec le consentement du père du marié seulement.
Petite interrogation sur Pierre DUBOS(C) 1788 : son acte de naissance indique que ses parents sont Bertrand DUBOS et Anne GAUSSEN, et non Anne AYQUAIN. Pourtant je n'ai pas trouvé d'autres naissances pour ce couple, ni d'acte de mariage. Tous les DUBOS(C) nés en cette période sont du couple DUBOS-AYQUAIN dans les registres. Donc je considère qu'il s'agit d'une erreur du prêtre de Margaux, DAULEDE, et que la mère de Pierre est bien Anne AYQUAIN.
Pierre DUBOSQ 1788 , arrivé à l'âge adulte, devient vigneron et trouve femme en la personne d' Elisabeth FILLON 1789 , une jeune Margalaise née vers 1691. Ils s'épousent le 13 novembre 1708 dans l'église de Margaux, et fondent foyer au village de Castelnéou où ils ont 4 délicieux bambins :
Pierre DUBOSQ 1788 vit jusqu'à ses 69 ans, et décède le 9 novembre 1752 à Castelnéou. Sa veuve Elisabeth FILLON 1789 le suivra le 18 septembre 1756 à environ 65 ans.
Jean DUBOSQ 894 est lui aussi vigneron comme son père avant lui. Dans le village juste à côté, à Cantenac, François LAUGA 1790 qui est né vers 1693, vit au village de Lespisequey, et il a trouvé une très bonne place : il est maître valet de mademoiselle de PONTAC. Sa fonction est donc valet dans une propriété de cette grande famille, mais a autorité sur les autres valets, un peu l'ancêtre du régisseur. LES PONTAC sont une famille de la noblesse française, dont l'origine est bordelaise. Nombre de ses membres sont présidents ou procureurs généraux au Parlement de Bordeaux, cour de justice qui se tient au Palais de l'Ombrière jusqu'en 1790. En 1720, le comte de LYNCH fait construire une demeure à Cantenac, qui devient son relais de chasse. Racheté par Monsieur de PONTAC, la propriété devient le château PONTAC-LYNCH, situé route du port d'Issan, qui produit du vin sous la prestigieuse appellation Margaux.
A Margaux, il manque les registres entre 1718 et 1737, ce qui m'empêche de trouver la naissance de Jean DUBOS(C)...
Edouard GUILLON, dans son livre "Les châteaux historiques et vinicoles de la Gironde", 1866-1869 tome 3, dit qu'en 1654, Marie-Thérèse de PONTAC, dame de Haut-Brion, fille d'Arnaud de PONTAC (1600-1681) premier président du Parlement de Bordeaux, et de Gabrielle Louise de Thou, épouse Jean-Denis d'AULEDE de LESTONNAT (1622-1694) chevalier, baron de Margaux, d'abord conseiller puis premier président du Parlement de Bordeaux. Jean-Denis d'AULEDE de LESTONNAC hérite du Château Margaux en 1653 à la mort de son père Pierre d'AULEDE de LESTONNAC. Puis en 1682, une des 2 filles de Jean-Denis, Catherine d'AULEDE, épouse le comte François-Joseph de FUMEL, et le château reste dans sa famille jusqu'en 1768. A la mort de Jean-Denis en 1694, sa fille Catherine d'AULEDE devient Dame de Margaux.
Cette Marie-Thérèse serait décédée après 1700 : serait-elle la fameuse "demoiselle de PONTAC" ?
François LAUGA 1790 et son épouse Marie GRILLET 1791 , née vers 1697, ont pour fille Marie LAUGA 895 , qui voit le jour vers 1721 à Cantenac. Ils vivent dans cette paroisse, au village dit Lespisequey. Je ne sais pas où se trouve ce lieu, aucune carte n'en fait mention, l'abbé BAUREIN ne le cite pas, et je ne l'ai vu écrit nulle part ailleurs que dans l'acte de décès de notre ancêtre.
Cela ne surprendra personne : les quelques 200 familles qui habitent cette paroisse ne sont occupées que par la culture de la vigne, nous dit l'abbé. Mais nul doute que le 22 juillet de chaque année, jour de la Fête de la Magdeleine, la famille LAUGA comme beaucoup d'autres à Cantenac va faire un tour à la foire qui s'y tient dans le village d' Issan. C'est peut-être aussi l'occasion pour les jeunes gens de se rencontrer... Vous sentez venir le coup ? Bien évidemment, le 20 janvier 1746, Jean DUBOSQ 894 et Marie LAUGA 895 se rencontrent, se plaisent et se marient dans l'église Saint-Didier de Cantenac. Bien que simple vigneron, le jeune marié sait signer son nom sur l'acte de fiançailles ; malheureusement, sa signature ne se trouve pas au bas de l'acte dans le registre numérisé aux AD33.
En 1765, François LAUGA 1790 tombe malade dans ce mystérieux village de Lespisequey, et ne s'en remet malheureusement pas : il meurt le 16 septembre à environ 72 ans. Après le décès de son mari, Marie GRILLET 1791 suit son gendre et sa fille Marie LAUGA 895 à Soussans pour vivre avec eux : elle y décède le 24 février 1780 âgée de 83 ans.
Après leur union, Jean DUBOSQ 894 et Marie LAUGA 895 s'installent à Margaux, au lieu de Castelnéou. Ils y ont 7 enfants :
Puis vers 1770, la famille déménage pour s'installer dans la paroisse de Soussans, située juste au nord de celle de Margaux, dans le lieu-dit Labegorce qui est précisément sur la limite entre Soussans et Margaux ! En fait, le déplacement depuis Castelnéou ne fait pas 3 kilomètres. C'est d'ailleurs là, à Labegorce, que vit Monsieur de LACOLONIE que l'on verra plus bas avec certains membres de la famille JARRIS. C'est aussi chez ce monsieur très respectable que Jean DUBOSQ 894 décède, le 13 février 1779 à l'âge de 55 ans environ. Sa veuve Marie LAUGA 895 meurt dans le domicile de la famille à Labegorce, le 12 décembre 1793, à 72 ans.
A Margaux, je n'ai pas le mariage de Bertrand DUBOSC et Anne EYQUEM avant 1672. Bertrand doit être né vers 1652, mais les registres de Margaux ne commencent qu'en 1668. Pas de naissance de Elizabeth FILLON vers 1691, ni d'aucun FILLON dans cette période. Pas née à Moulis entre 1687 et 1696.
A Cantenac, je n'ai pas la naissance de Marie LAUGA vers 1721 car le registre 1692-1750 n'a pas les années entre 1694 et 1737. Pour les naissances de François LAUGA vers 1693, et de Marie GRILLET vers 1697, l'état très abîmé des registres ne me permettent pas de les trouver.
Après la naissance de la petite dernière, la famille DUBOS.Q quitte Margaux pour s'installer dans la paroisse de Soussans, après un périple formidable d'un peu plus de 2 kilomètres vers le nord-ouest. C'est là que Arnaud JARRIS 446 , brassier fraîchement débarqué de Saint-Sauveur pour travailler à Margaux, rencontre la jeune Marie DUBOS ou DUBOSC 447 , et c'est là qu'ils se marient le 22 septembre 1778. Les jeunes épousés ne restent pourtant pas à Soussans, mais vont vivre au bourg de Margaux, où Arnaud commence sa carrière en tant que vigneron. Ils ont 5 enfants :
Si Arnaud JARRIS 446 commence sa vie en travaillant les vignes de Margaux, il va rapidement grimper dans l'échelle sociale. L'acte de naissance de sa dernière fille en 1790 indique qu'il est alors homme d'affaires de Mademoiselle de LACOLONIE. Cette dernière est la fille d'un conseiller du Parlement de Bordeaux, qui comme beaucoup de ses confrères est aussi propriétaire de vignobles. Théophile MALVEZIN, dans son livre "Le Médoc et ses vins", édition de 1876, page 87, précise qu'à Margaux, les noms des domaines de Rauzan, de Lascombes et de Lamouroux sont aussi issus des noms de leurs propriétaires, également conseillers au même parlement. C'est donc chez la fille de ce bourgeois, qui a hérité du domaine, que travaillent nos ancêtres, et Arnaud ayant un peu le sens du commerce peut certainement le mettre à son service. Lui aussi a reçu une éducation qui lui permet de savoir écrire et signer les actes officiels.
Agé de 71 ans, Arnaud JARRIS 446 rend son dernier souffle le 3 mars 1818, dans son domicile au village de La Halle à Margaux. Six ans plus tard, Marie DUBOS 447 disparaît à son tour le 24 mai 1824 dans sa maison également à 70 ans.
Cette Melle de LACOLONIE m'intrigue très fortement. Quelques recherches sur internet m'indiquent qu'elle est citée dans 3 ouvrages anciens :
Mais ces ouvrages parlent d'une époque postérieure à celle où notre ancêtre l'a connue. Le domaine de Mlle de LACOLONIE est d'abord vendu à M. LEHOULT. De même, celui de Malescot, voisin du précédent, a été vendu à Mme de SAINT-EXUPERI. Ces 2 vignobles sont composés de diverses pièces situées autour du bourg de Margaux, et sont classés parmi les 3èmes grands crûs. M. LAFOURCADE a acheté les 2 biens et les a réunis en un seul domaine considérable de 50 hectares (150 journaux) qui produit 70 tonneaux.
Les Archives historiques donnent la Liste générale et laphabétique des membres du Parlement de Bordeaux, depuis sa fondation en 1462 jusqu'à sa suppression en 1790. L'ouvrage cite, à la page 36, Jean-François-Aymar-Martin de LACOLONIE comme conseiller (dit "lay", c'est-à-dire laïque), depuis le 12 décembre 1732. Ce monsieur, né vers 1674 et décédé en 1759, a écrit ses Mémoires, consultables à la BNF mais uniquement sur place.
Trouver les JARRIS à St-Sauveur a été une épopée ! Mais c'est vrai que mariés à St-Laurent-Médoc, s'installer à St-Sauveur qui est juste au nord de St-Laurent est plutôt logique. Par contre, les registres de St-Sauveur ont été numérisés dans le désordre, et certains en double ! Il faut passer toutes les pages en revue au fil de l'eau et faire un classement chronologique des actes ensuite.
Pierre MOREAU 222 qui a grandi apprend le difficile métier de vigneron, et trouve le bonheur une première fois en se mariant avec une jeune fille du nom de Marie GONDAT. Celle-ci est native d' Avensan, et elle a 21 ans quand elle épouse le beau Pierre, qui en a 34, le 29 janvier 1799 dans le temple décadaire. La Révolution française étant passée par là, les cultes se rendent non plus le dimanche, mais le décadi, jour de repos républicain. La politique de déchristianisation de la France conduit le Directoire à instaurer une morale dépourvue de religion, une sorte de culte civil. Les mariages se déroulent alors dans des temples décadaires, parfois de vieilles églises désacralisées, parfois simplement une salle de la Mairie ! Mais cette pratique ne survit pas à la période du Directoire, et dès le début du Consulat en novembre 1799, Napoléon permet aux offices religieux de se tenir à nouveau dans les églises catholiques.
Après cette union, Pierre MOREAU 222 et Marie GONDAT s'installent eux aussi à Castelnéou, et l'année suivante leur nait une petite fille, Jeanne MOUREAU, qui voit le jour le 27 juin 1800. Pour je ne sais quelle raison, la jeune mère (et peut-être l'ensemble de la famille) se retrouve dans le village de Noaillac, qui fait partie des communes réunies de Jau-Dignac-et-Loirac, à 60 kilomètres au nord-est de Margaux, presque à la pointe du Médoc. Pierre a-t-il trouvé du travail là-bas à ce moment-là ? Marie était-elle en visite voir de la famille ? Nous ne le saurons sans doute jamais, mais le fait est que Marie GONDAT décède à 26 ans dans ce hameau de Noaillac, en Bas-Médoc, presque à mi-chemin entre Lesparre et Soulac, le 22 vendémiaire de l'an XII de la République, c'est-à-dire le 15 octobre 1803.
Deux ans après ce drame, Pierre MOREAU 222 trouve un nouvel espoir en la personne de Madeleine JARRIS 223 , et l'épouse le 29 nivôse an XIII (19 janvier 1805). Ensemble, ils se partagent entre les lieux de Castelnéou et de La Halle (les deux lieux étant de la commune de Margaux), et ont au moins 2 enfants :
Ce quartier de La Halle était auparavant un lieu où se tenait le marché tous les mardis, mais la très belle halle qui l'abritait a été démolie vers 1768, et les marchés ont cessé. C'est à Castelnéou, dans le domicile familial, que Madeleine JARRIS 223 trouve la mort le 12 octobre 1842, âgée de 62 ans.
A Margaux, je n'ai pas trouvé la naissance de Jean MOREAU avant 1744. Rien entre 1737 et 1744, et pas de registre entre 1718 et 1737...
Je ne trouve pas le décès de Pierre MOREAU, ni à Margaux, ni à Cantenac, ni à Lamarque (maison de retraite), après 1842. Pas trouvé le décès de son père Jean MOREAU non plus à Margaux. Je n'ai pas non plus le mariage de Antoine MARIAN et Isabeau DEJEAN : le site Mariages-Gironde-Atlantique le date au 9 mai 1722 à Cantenac, mais le registre en ligne passe de 1694 à 1737, la date est invérifiable. De même, le même site donne le mariage de Jean MOREAU et Marie BACHELOT au 27 novembre 1725 à Margaux, donc même punition.
Le cultivateur Jean COUREAU 110 épouse Marie MOREAU 111 le 23 juillet 1830 à Margaux, et s’installent brièvement à Castelnéau, puis au village des Gondats (Margaux), où ils cultiveront la vigne ensemble. Ils ont 5 filles :
Jean décède à 78 ans le 28 juillet 1880 au lieu de Boutin, à Margaux, sans doute suite aux grandes variations de température entre les grands froids de l’hiver et le redoux, qui eurent lieu cette année-là... Onze ans après, c'est Marie MOREAU 111 qui s'en va, âgée de 82 ans, le 13 mars 1891 au bourg de Margaux.
Arnaud RAYMOND 54 devient jardinier au château de La Rose, à St-Julien. Il s'agit aujourd'hui du château Gruau-Larose, près de Beychevelle. Il est jardinier, mais a néanmoins reçu de l'instruction car il sait lire, écrire et signer son nom.
Le 23 octobre 1865, Arnaud épouse Rose COUREAU 55 à Margaux. Le jeune couple déménage à Caudéran, en banlieue bordelaise, dans la propriété Virginia. Je leur ai trouvé 3 enfants, mais je les soupçonne d'en avoir eu d'autres :
Arnaud décède à 74 ans le 25 mars 1913, chez lui à Margaux dans le quartier de la Bèque. Rose, elle, quitte ce monde à 83 ans le 28 mai 1925, dans le quartier de Larruau, également à Margaux.
A Caudéran, je n'ai trouvé la naissance que d'un frère d'Arnaudine, fille d'Arnaud RAYMOND et de Rose COUREAU, après 1865. Rien à Margaux. N'ont-ils eu que 3 enfants ? Je vais essayer de le vérifier avec les listes de recensement.
Suite de l'histoire : vers Marie "Arnaudine" RAYMOND
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