Généalogie de la famille DUCOS - PONTET

La famille du côté d' Amiet DUCOS

Sa mère : Louise ROSSIGNOL

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Dans le temps :


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Henri
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Mon père Ma mère
Moi

 

(raconté par Pierre Ducos)

Les jeunes années

Moulis
Carte des villages de Moulis

 

 

Louise ROSSIGNOLMa grand-mère Louise ROSSIGNOL  9  est née le 11 mai 1878 à 23 heures, au lieu-dit Les Graves (Moulis). Elle est l'aînée d'une famille de 4 enfants, et grandit en compagnie de ses 2 frères Maurice, Adonis et de sa soeur Marguerite. Ses parents Louis ROSSIGNOL  18 et Louisa LALLEMAGNE 19 sont tous deux vignerons dans la commune, et enseigneront le métier à tous leurs enfants. En 1891, toute la famille réside au bourg de Moulis, dans la maison numérotée 3 sur les listes de recensement de cette année-là.

Devenue adulte, elle tient, avant son mariage, l’épicerie RICHEBON qui existait dans la grande maison que l’on peut voir à Moulis, sur la route de Bouqueyran, à peu de distance du carrefour vers Listrac. Au difficile travail de la vigne, elle doit préférer cet emploi qui lui permet beaucoup plus de contact humain. C'est d'ailleurs peut-être dans ce magasin qu'elle fera la rencontre du futur homme de sa vie...

Selon sa carte d'identité, on apprend qu'elle mesure 1,57 m, qu'elle a des cheveux châtains et des yeux ardoisés.

 

 

Sa signature : Signature Louise Rossignol

 

La famille

Louise rencontre Paul dit Charles DUCOS  8 , un jeune homme qui la séduit de ses beaux yeux bleus, ainsi que par une ambition professionnelle qui tranche par rapport à celle des vignerons aux alentours. En effet, Charles a beaucoup de projets, y compris sur le plan sentimental. C'est ainsi que les deux amoureux se marient le 9 novembre 1899 à la mairie de Moulis. Ils ont 2 enfants :

La jeune femme suit le bouillonnant Charles dans ses multiples déplacements, d'abord à plusieurs lieux de Listrac (Libardac bien sûr, mais aussi au bourg de la commune), puis à Saint-Laurent-Médoc où ils tiennent une épicerie ensemble (1904), puis à Talence. En 1906, alors que son mari réside temporairement à Cenon pour ses affaires, Louise demeure à Moulis où elle est épicière et domestique de Jean GOFFRE, propriétaire exploitant, et chez qui elle vit avec le petit Amiet (recensement de 1906). Ensuite en 1907, retour à Listrac pour toute la famille à nouveau réunie (à La Poterne)...

Il devient difficile d'assurer un tel rythme de déplacements avec un enfant qui doit néanmoins suivre un parcours scolaire un minimum stable. Aussi, quand Charles parle de partir vivre en Amérique du Sud dans la ville d' Asunción, la question se pose plus franchement encore : que faire d' Amiet ? Faut-il l'emmener sur le nouveau continent, ou bien le laisser à la charge d'un membre de la famille dans le Médoc ? C'est la seconde option qui est retenue : le fiston est laissé aux bons soins de la mère de Louise qui vit à Moulis, Louisa LALLEMAGNE 19 , ce qui permet aux époux DUCOS de prendre le bateau en direction du Paraguay vers 1911.

Louise travaille en tant que cuisinière dans l'entreprise où officie son mari, la société LAPIERRE, qui fait de l'import-export entre l' Amérique et l' Europe. Les activités réelles du couple sont pourtant extrêment floues, car ils n'ont pas raconté grand'chose de leur exil à leur fils après leur retour. Quoi qu'il en soit, Louise et Charles ne reviennent en France qu'après la Grande Guerre en 1918.

A leur retour, ils habitent d'abord au Tris, un petit village au nord de la commune de Listrac. Puis quand Charles rachète la propriété du Coous à Libardac, en 1920, l'ensemble de la famille vient y résider. Les journées sont bien remplies entre le travail de la vigne, la production du vin, l'élevage de la basse-cour et l'entretien général du domaine, bois et près inclus. Mais Amiet part au service militaire, et son absence se fait cruellement sentir dans les vignes de la propriété. On fait alors venir Camille NIVEAU, le cousin de Louise, pour le remplacer : celui-ci vit alors avec eux au Coous (recensement 1921). Après son passage sous les drapeaux, Amiet reprend sa place au sein de la famille et de la propriété (recensement 1926). En tout cas, tout semble indiquer que le temps des déménagements intempestifs est terminé, et que les 3 membres de la famille peuvent jouir d'une belle stabilité dans le foyer de Libardac.

 

Mais l'esprit d'aventure qui caractérise Charles ne s'éteint pas avec l'âge... La propriété remise sur pied et prête à produire, le chef de famille manque maintenant de challenges à relever, et redoute par-dessus tout de tomber dans une routine monotone. A partir de 1929, une nouvelle aventure s'offre à lui, et à 56 ans, Charles ne veut pas la refuser ! En conséquence de quoi Louise fait les valises une nouvelle fois : tout ce beau monde part vivre à 29 kilomètres de là dans la commune de Saint-Seurin-de-Cadourne, au château Coufran dont Charles est le nouveau régisseur. Pendant qu' Amiet est dans la vigne, Louise est sans doute aux cuisines ou à l'entretien ménager du château. Cette période va durer 4 ans.

 

Louise Rossignol
Louise Rossignol ép. Ducos en 1941

 

Retour à Libardac

Malheureusement, Charles tombe malade et revient à Libardac. Il y meurt en 1933 : Louise et Amiet quittent le château de St-Seurin-de-Cadourne, et reviennent vivre dans leur propriété du Coous, au hameau de Martin à Libardac. Louise règle la somme de 150 francs au fossoyeur de Listrac le 3 décembre 1933, pour l'enterrement de son pauvre mari dans le cimetière de la commune.

M. MIAILHE, le courtier en vin du château Coufran, n'oublie pourtant pas la veuve de son malheureux régisseur : il lui achète pour le compte d'un de ses clients, J. CALVET & Cnie, 2 tonneaux de 9 hectolitres chacun de vin rouge millésime 1929 pour le prix de 7 200 francs. Cet argent a sans doute permis à Louise de parer aux dépenses urgentes et de voir venir, en cette période difficile et douloureuse.

C'est aussi à cette période-là que son frère Maurice meurt, en 1935 ; leur mère Louisa LALLEMAGNE 19 , elle aussi veuve et qui vivait jusque là avec Maurice, décide de quitter Moulis pour venir s'installer chez Louise à Libardac. Les discussions de fin de journée devant l'âtre de la cheminée s'enrichissent ainsi d'une nouvelle personnalité. Amiet, quant à lui, a maintenant acquis suffisamment d'expérience dans la viticulture pour reprendre l'exploitation du domaine, loué jusque là par son père à un métayer, et s'en occupe avec l'aide de sa mère.

Ainsi installée à Libardac, Louise y passe tranquillement les 33 années suivantes. Dans cette maison du Coous, décidément chargée d'histoire, elle assiste au mariage de son fils Amiet  4 en 1934, à la naissance de son unique petit-fils, Pierre DUCOS  2  la même année, ainsi qu'au décès de sa mère Louisa en 1950. Et c'est aussi là qu'elle-même décède le 21 mai 1966, à l’âge de 88 ans d'une vie bien mouvementée.

 


Lignes de vie
Paul "Charles" DUCOS 8 et Louise ROSSIGNOL 9

 

Vers son fils        Pierre "Amiet" DUCOS