La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Dans les branches :
Les FATIN semblent être originaires de la commune de Lesparre, à 30 kilomètres au nord de Listrac.
Nous avons en réalité 2 branches FATIN distinctes, l'une comme nous venons de voir à Lesparre, et l'autre à Saint-Laurent-Médoc. Ceux que nous allons voir ici sont principalement des artisans ou ouvriers agricoles. La seconde branche FATIN, que vous pourrez retrouver en cliquant ici dans Les origines des JUSTE, est constituée de personnes exerçant des fonctions socialement plus élevées. Et les deux sont passionnantes à remonter !
Remettons-nous dans le contexte de l'époque, c'est-à-dire au début du XVIIIème siècle. La paroisse Notre-Dame de Lesparre regroupe l'ensemble des habitants du village de Lesparre. Mais deux autres paroisses, celle de St-Trélody et celle de Uch, sont très proches géographiquement de celle de Lesparre ; à tel point qu'on trouve des actes dans les registres d'une paroisse, concernant des habitants de l'une des deux autres ! Ce qui ne facilite pas les recherches... Les deux villages de Uch et de St-Trélody ne seront finalement rattachés à la commune de Lesparre que dans le courant du XIXème siècle.
Nous sommes le 10 janvier 1702, et un mariage a lieu dans l'église de St-Trélody : il s'agit de célébrer l'union de François FATIN 544 et de Izabeau ou Elizabeth MOUGIÉ 545 . Lui est originaire de Uch, mais elle, née vers 1680, vient de St-Trélody, ce qui explique que le mariage ait lieu dans cette paroisse. Je n'ai malheureusement pas d'autres détails sur leurs dates de naissance.
D'après son acte de mariage en 1702, François FATIN 544, est né à Uch avant 1682, mais je n'ai pas trouvé son acte de naissance. Elizabeth MOUGÉ, elle, est née à St-Trélody, vers 1680, mais les premiers registres ne commencent qu'en 1701. Quant à la paroisse de Notre-Dame de Lesparre, le registre censé commencer en 1667 commence finalement en 1691, avec de nombreuses pages qui ne s'affichent pas.
Il existe de nombreux FATIN à St-Estèphe, comme dans la généalogie du contre-ténor Raphaël PICHON avant 1700. Peut-être une piste pour remonter cette branche ?
François FATIN 544 est galocher. Il fabrique des sabots pour ses contemporains. Avec son épouse Izabeau MOUGIÉ 545 , ils ont 6 enfants :
Les parrains et marraines de ces enfants, cités dans les actes de baptême, sont souvent des FATIN et des MOUGIÉ habitants soit à Uch, soit à St-Trélody. La majeur partie des baptêmes ont lieu à Uch, bien que dans aucun des actes il n'est dit que les intéressés sont précisément des paroissiens d' Uch. Mais dans celui de Marie en 1704, il est dit que les parents habitent au Marcadieu, lieu de St-Trélody. Il y a une très grande porosité entre ces deux villages.
Je n'ai pas la date de décès de François FATIN 544 , mais celui d' Elizabeth MOUGIÉ 545 a lieu le 14 décembre 1738 au Marcadieu ; elle a alors 58 ans.
Liste des registres de Lesparre. Après avoir trouvé le mariage de Jean FATIN 272 et Guillaumette JEANTET 273 à Notre-Dame de Lesparre en 1739 dans ce registre p.61, la naissance de Jean FATIN doit se situer aux alentours de 1714-1715. Mais il y a un trou dans les registres de St-Trélody entre 1706 et 1737. Dans celui de Notre-Dame de Lesparre, j'ai trouvé la naissance de Guillaumette JEANTET, mais pas le mariage de ses parents (ni les naissances de ses frères et soeurs), et pas non plus la naissance de Jean FATIN 272. A Uch (p.114) , j'ai trouvé les naissances de frères et soeurs de Jean FATIN 272, mais pas la sienne. Il est certainement né à St-Trélody, mais tant que le registre n'est pas en ligne, je ne peux pas avoir son acte de naissance.
Ce Généanaute a trouvé l'ascendance de Guillaumette JEANTET. Son père, Jean JEANTET, serait né vers 1680 à Lesparre. Ses grands-parents paternels, Pierre JEANTET maître à Lesparre, et Jeanne MAUBRAC servante.
Non loin de là, dans la paroisse Notre-Dame de Lesparre, Jean JEANTET 546 , qui est tisserand, et Pétronille ou Peyronne BRUN 547 élèvent leurs 2 enfants :
La proximité de ces paroisses implique un brassage de la population qui permet à Jean FATIN 272 , lui aussi tisserand, de rencontrer Guillemette JEANTET 273, et de l'épouser le 27 juin 1739 dans l'église de Lesparre. Jean FATIN 272 est lui aussi tisserand ; le fait qu'il exerce la même profession que son beau-père a sans doute joué un grand rôle dans cette rencontre ; il a peut-être même été son apprenti. On peut de plus se rendre compte que Jean FATIN 272 sait signer certains actes paroissiaux le concernant.
Jean FATIN 272 et Guillemette JEANTET 273 s'installent d'abord à Lesparre, où naissent leurs 4 premiers enfants, puis entre 1745 et 1746, ils déménagent au Marcadieu à St-Trélody où naissent les 3 autres :
En arrivant au Marcadieu, Jean FATIN 272 exerce aussi un autre métier : il devient galocher, c'est-à-dire sabotier. Cela ne l'empêche pas de continuer son activité de tisserand sur toile.
Mais malheureusement pour la famille, Guillemette JEANTET 273 meurt dans sa maison le 9 avril 1763, à seulement 46 ans. Son mari élève seul les enfants, dont le plus jeune n'a pas 10 ans.
Ce n'est que 3 ans après que Jean FATIN 272 , alors âgé de 52 ans, se remarie avec Marie BERGEY, elle aussi veuve, le 7 octobre 1766 à Lesparre. Le tisserand et sa nouvelle épouse s'installent à Lesparre et font 5 autres enfants :
Entre 1770 et 1775, le papa Jean FATIN 272 change d'activité principale puisque sur les actes de naissance de ses 2 derniers enfants, il est dit journalier. Alors qu'il atteint la soixantaine, il travaille donc à la journée dans les champs et les vignes pour différents patrons, et finit sa carrière avec l'incertitude de trouver du travail et de toucher le revenu qui va avec.
Cette vie va durer jusqu'à ses 70 ans, jusqu'au jour de son décès le 30 octobre 1784 à Lesparre.
Un autre couple vit non loin de là, à Gaillan, il s'agit de Dominique BOURNAC 274 (né vers 1682) et Françoise LIES ou HÉLIES 275 . Je n'ai pas la profession de Dominique, mais il sait signer de son nom ; sa signature reproduite ci-dessous, montre une certaine éducation, et me laisse penser qu'il exerce un métier de commerçant ou de notable.
Ils ont pour fille Marie BOURNAC 137 , née vers 1736. Celle-ci rencontre Jean FATIN 136 , et la magie opère chez les deux jeunes gens. Malgré le fait qu'elle ait 10 ans de plus que lui, leur mariage a lieu le 7 mai 1765 dans l'église d' Uch. Jean FATIN 136 le fils exerce la profession de marchand regrattier, c'est-à-dire épicier, marchand de denrées alimentaires de seconde main, et poissonnier. Il vit à St-Trélody avec sa femme Marie BOURNAC 137 .
Dominique BOURNAC 274 décède à Gaillan le 28 novembre 1762. Son acte de décès nous apprend qu'il s'agissait d'un second mariage avec Françoise LIES 275 . Il avait 80 ans environ, et c'est sur un champ qu'il décède de mort subite.
J'ai longtemps cherché le mariage de Jean FATIN et Marie BOURNAC avant 1768. Bien sûr à Lesparre dans un premier temps, car les Archives de la commune ne concernaient que St-Trélody et Ulm. J'ai donc cherché dans le registre de St-Trélody, je ne l'ai pas trouvé... Depuis la mise à jour du site des AD33, j'ai trouvé plus de choses sur les registres de Lesparre. Je me suis dit qu'ils avaient dû se marier dans la paroisse d'où est originaire Marie BOURNAC avant de venir s'installer à Lesparre. Mais il n'y avait aucun indice sur les actes de naissance de ses enfants (parrains, marraines) ni sur son acte de décès. Alors d'où venait-elle ? Rien sur Généanet, ni sur Genhilib... J'ai cherché dans les paroisses avoisinantes : à Gaillan, Prignac, St-Germain d'Esteuil, Bégadan, Vertheuil, Civrac, Blaignan, Ordonnac, St-Estèphe, Cissac, Pauillac, St-Laurent... rien... Alors je suis revenu sur Lesparre, mais cette-fois-ci la paroisse d'Uch, p.41 (qui ne fut rattachée à Lesparre qu'au XIXème siècle). Et là, bingo ! J'en aurais passé du temps à courir derrière ce fameux mariage, mais quelle joie quand je l'ai trouvé !
Par contre, Marie BOURNAC n'est pas née à St-Trélody ni à Uch, ni à Lesparre vers 1736 (elle est morte en 1828 à 92 ans). Genhilib me dit qu'une Marie BOURNAC (sans doute sa soeur) s'est mariée le 30 juillet 1753 avec François FAYOU, à Gaillan ; sa mère est LIES.
Ce Généanaute a trouvé la naissance de Dominique BOURNAC vers 1695, et son mariage avec Françoise HELIES (née vers 1708) le 25 juin 1733 à Gaillan-en-Médoc. Mais les registres de Gaillan ne commencent qu'en 1737, c'est-à-dire que je ne pourrais pas avoir ni ce mariage, ni la naissance de Marie BOURNAC tant que le registre précédent ne sera pas mi en ligne.
Et c'est là, à St-Trélody, que naissent leurs 10 enfants sauf l'aînée :
Toute la petite famille s'est installée dans le bourg de St-Trélody, au lieu-dit le Marcadieu. C'est d'ailleurs là que Jean FATIN 136 décèdera le 4 octobre 1811 à 65 ans, et Marie BOURNAC 137 le 16 juillet 1828 après avoir atteint l'âge exceptionnel de 92 ans !
Devenu adulte, Bertrand FATIN 68 quitte Lesparre pour habiter à 20 kilomètres au sud, dans le village de Mourlan, situé sur la commune de Saint-Laurent-Médoc. Bertrand est d’abord meunier au moulin de Mourlan, puis deviendra regrattier comme son père.
La branche VIDEAU nous vient du village d' Hourtin, situé près de la côte Atlantique.
Pierre VIDEAU 276 et son épouse Jeanne MERLET 277 vivent dans ce village d' Hourtin, au lieu de Bré. Aujourd'hui, on distingue le Haut-Bré et le Bas-Bré, ce qui ne semble pas être le cas à l'époque, à en croire les registres paroissiaux.
Ils ont 4 enfants :
J'ai cherché dans ce registre de la paroisse Ste-Hélène de Hourtin la naissance de Jacques VIDEAU vers 1752 (mort en 1818 à 66 ans). Il y a des trous dans ce registre qui commence en 1737 mais où manquent les années 1745, 1747, 1751 et 1757. Je n'ai pas trouvé sa naissance, ni le mariage de ses parents Pierre VIDEAU et Jeanne MERLET. Soit ils sont mariés dans un des "trous" du registre, soit ils sont mariés ailleurs...
On peut trancher tout de suite : je crois qu'il ne faut pas chercher de lien avec Georges CLEMENCEAU, l'homme d'Etat français, président du Conseil tellement redouté qu'il est surnommé le Tigre. D'après sa propre généalogie, ses ancêtres seraient originaires de Vendée !
Mais il n'empêche que dans ce même lieu de Bré à Hourtin, on trouve des voisins des VIDEAU ; il s'agit de Jean CLEMENCEAU 278 et de son épouse Marie ROUX 279 (née vers 1716). Ils ont 7 enfants :
Jacques VIDEAU 138 épouse alors Marguerite CLEMENCEAU 139 , le 27 juillet 1773, et s'installent ensemble au lieu de Bré à Hourtin. Ses actes de mariage et de décès nous précisent que sa profession est gardeur, c'est-à-dire berger, et laboureur. Mais malgré ces métiers et sa condition de paysan, il possède la maîtrise de l'écriture. La preuve : Jacques VIDEAU 138 sait signer son nom sur l'acte du premier mariage de sa fille en 1810.
Mais la mère de la jeune épouse, Marie ROUX 279 , décède le 8 juin 1774 à Hourtin ; elle n'a que 58 ans, et n'aura vu la naissance d'aucun de ses petits-enfants à venir.
Car Jacques VIDEAU 138 et Marguerite CLEMENCEAU 139 ont 5 enfants :
Jacques VIDEAU 138 est déjà veuf quand il meurt à l'âge de 66 ans, le 16 février 1818, dans sa maison au village de Bré.
Marguerite CLEMENCEAU est déjà décédée en 1810 au 1er mariage de sa fille. Les TD d'Hourtin de l'an XII à 1812 ne mentionnent pas son décès ; elle doit être morte avant septembre 1803. Rien sur Généanet, ni sur GenHiLib.
Par contre le mariage de ses parents Jean CLEMENCEAU et Marie ROUX a lieu avant 1737, et les registres d'Hourtin ne commencent qu'en 1737... Sur GenHiLib, quelqu'un a trouvé ce mariage le 23 octobre 1731 à la paroisse Ste-Hélène d'Hourtin. Les noms des parents ne sont pas cités.
Le 13 septembre 1813, Bertrand FATIN 68 épouse Françoise VIDEAU 69 à Saint-Laurent. Née en 1786, la jeune mariée a près de 4 ans de plus que son époux.
Car c'était pour elle une seconde noce ! En effet, elle était déjà veuve de François MOURISSET, également meunier au même moulin de Mourlan. Ils s'étaient mariés à Hourtin le 8 mai 1810, puis installé dans le fameux moulin à St-Laurent, où le jeune homme est décédé un an et demi plus tard, le 30 novembre 1811, alors qu'il n'avait que 27 ans.
Bertrand FATIN 68 et Françoise VIDEAU 69 ont au moins 4 enfants, dont :
Bertrand et Françoise vivent d'abord au Mourlan, mais entre 1816 et 1820 ils viendront s'installer au village de Villeneuve, toujours dans la même commune, où Bertrand FATIN 68 décède à 44 ans le 14 avril 1835. C'est sans doute suite à ce décès que sa veuve Françoise VIDEAU 69 viendra vivre au village de Lamothe, aussi situé à Saint-Laurent, où elle mourra 12 ans plus tard le 12 février 1847, à l'âge de 60 ans.
J'ai cherché les enfants de Bertrand FATIN et Françoise VIDEAU dans ces registres de St-Laurent. Je ne trouve plus de naissances après 1820 jusqu'en 1835... Elle avait 34 ans en 1821, elle devrait en avoir eu d'autres. Mais où sont-ils nés ? Pas à Listrac.
Mais dans la dynastie des FATIN, on ne reste jamais dans le village où l'on est né ! Le jeune Antoine FATIN 34 a maintenant grandit, il est devenu un jeune homme. Il descend alors sur Listrac pour devenir forgeron.
Cette activité ne dure qu'un temps, au moins jusqu'en 1838 (année de son mariage à 21 ans), car il devient rapidement scieur de long. De longues journées durant, il débite des planches de bois dans le sens du fil dans une scierie de Listrac.
Mais Antoine n'a pas fait le déménagement de Saint-Laurent à Listrac tout seul. En effet, son frère Arnaud FATIN, né à St-Laurent en 1820, est lui aussi scieur de long, tout comme leur autre frère Bernard FATIN, né vers 1821. Ils travaillent sans doute ensemble dans la même scierie.
Antoine FATIN 34 et Pétronille TARDIVIE 35 se marient à Listrac le 19 janvier 1838. L'ascendance de Pétronille TARDIVIE 35 est racontée dans la page Les origines des TARDIVIER.
Les deux jeunes mariés s'installent eux aussi à Libardac, proche du domicile du papa de la mariée, si ce n'est dans son domicile même. Le jeune couple a 4 enfants :
Pétronille décède à 66 ans le 27 décembre 1882, et Antoine à 75 ans le 9 juillet 1891, tous deux à Listrac.
Suite de l'histoire : vers Marie FATIN
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