La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Les BOUSCARRUT sont originaires de la commune de Saumos.
Le village le plus ancien de cette paroisse se nomme Courgas, et c'est là que l'église nommée Saint-Amans de Courgas est élevée. Cette dénomination est attestée par un testament daté de 1343, de Jean II GRELLY, captal de Buch et seigneur de Puypaulin de Bordeaux, mention rapportée par l'abbé BAUREIN. Puis des maisons et des villages se sont construits autour de cette église, devenue Saint-Amand de Saumos.
Une grande partie du territoire de Saumos est bordée par une craste (un fossé peu profond), l' Eyron, qui sert à évacuer les eaux de pluies vers l'étang de Lacanau. Cette craste permet d'éviter que ces eaux stagnent et apportent leurs lots de maladies. Très sablonneux, le terrain de Saumos ne produit que du seigle et du millet. Les habitants de Saumos élèvent aussi des brebis et des agneaux.
Néanmoins, pendant 6 générations, c'est sur Lacanau que nos ancêtres font leur vie. Les actes qui ont été rédigés avant la Révolution française donnent l'orthographe "La Canneau".
Ce nom provient du canal qui a été creusé sous l'Ancien régime, pour drainer les eaux stagnantes du Médoc et qui en faisaient un marécage, et les évacuer vers l'océan. L'intérieur des terres, ainsi asséché, pouvait devenir propice aux cultures, et notamment à celle de la vigne.
L'origine du nom BOUSCARRUT tient peut-être d'un ancien village de la paroisse de Labarde (situé juste entre Macau et Cantenac). L'abbé BAUREIN, dans ses "Variétés Bordeloises", Tome 2, écrit en 1784, cite les villages de "Cantalaude, Labarde, Bouscarrut et la Bastide" comme appartenant à cette paroisse, mais sans donner plus de précision sur celui de Bouscarrut.
Aujourd'hui, ce village ou hameau n'existe plus, si ce n'est une rue appelée "Chemin de Bouscarru" à Labarde. La carte ci-contre vous indique où elle se trouve, pour peu que vous ayez de bons yeux !
Mais dans l'état actuel de mes recherches, je n'ai rien pour confirmer que nos ancêtres de cette branche soient bien originaires de ce lieu de Labarde. Pour l'instant, notre récit nous porte à Saumos.
C'est là que vivent nos ancêtres Arnaud BOUSCARRUT 1600 , né vers 1666, et Françoise LASSERRE 1601 , née vers 1677. Les deux amoureux se marient le 27 novembre 1692 dans l'église Saint-Amand de Saumos. Sur l'acte de mariage, je crois même lire le patronyme "BASSCARRUT" ! C'est sans doute cette déformation qui a conduit ses amis à le surnommer par le diminutif Basque !
Dans cette paroisse de Saumos, Arnaud "Basque" BOUSCARRUT 1600 et Françoise LASSERRE 1601 s'installent au village du Bos. Dans la chaleur de leur foyer, ils ont plusieurs enfants dont Dominique BOUSCARRUT 800 qui voit le jour vers 1714.
Basque 1600 décède chez lui le 14 mai 1736 âgé de 70 ans. Quant à Françoise LASSERRE 1601, sa veuve, elle s'en va à l'âge de 60 ans, le 10 novembre 1737, également dans la maison familiale du Bos.
Dominique BOUSCARRUT 800 grandit, et devient brassier. Cet ouvrier agricole décide d'exercer ses talents, non pas dans sa paroisse natale de Saumos, mais dans la paroisse voisine de Lacanau, située à 10 kilomètres au nord-ouest, où son père Arnaud BOUSCARRUT 1600 décide de s'installer avec sa famille. Dominique trouve alors un patron qui peut le faire travailler. Arnaud décèdera le 8 décembre 1709 à Lacanau.
A Saumos, je n'aurai pas la naissance de Dominique BOUSCARUT né après 1692 (mariage de ses parents), ni celle de ses frères et soeurs car le registre passe de 1692 à 1728 !
D'après l'acte de mariage de 1737, Arnaud BOUSCARRUT et Jean SEGUIN sont morts avant cette date, tandis que Françoise LASSERRE et Catherine PAPONEAU sont décédées après.
Non loin de là, dans la paroisse de Sainte-Hélène-de-la-Lande, ancien nom de Sainte-Hélène en Médoc, se trouve la famille de Jean SEGUIN 3204 et de Jeanne GOUDET 3205 . Le père de famille exerce la profession de charpentier. Pour l'heure, je ne lui connais que 2 fils :
Je ne trouve pas les décès de Jean SEGUIN et Jeanne GOUDET avant 1710 à Lacanau. Soit ils sont morts là entre 1695 et 1701 (trou du registre), soit ils sont décédés ailleurs.
C'est par contre à Lacanau que vivent Pierre PAPOUNEAU 3206 , laboureur né vers 1654, et son épouse Peyronne ou Gillette PLASMONDON 3207 , qui, elle, est née vers 1673, tout ceci à Lacanau. Le nom de famille est parfois plus simplement écrit PAPONEAU, mais il semble que la prononciation la plus courante soit bien PAPOUNEAU. Quoi qu'il en soit, ce couple s'installe à Narsot, où il a au moins 6 enfants :
Peyronne PLAMONDON 3207 décède la première le 21 mai 1713, à seulement 40 ans. Quatre ans plus tard, c'est au tour de Pierre PAPOUNEAU 3206 de disparaître le 22 avril 1717, âgé de 63 ans.
Jean SEGUIN 1602 , le fils, devient pasteur, autrement dit berger, et laboureur à Sainte-Hélène-de-la-Lande, aujourd'hui plus simplement appelée Sainte-Hélène. Lui et Catherine PAPOUNAU 1603 se marient alors dans l'église Saint-Vincent de Lacanau le 16 février 1710. Installés eux aussi dans la même paroisse, au village de Narsot, ils ont 9 enfants :
Mais Jean SEGUIN 1602 meurt le 6 août 1734 alors qu'il n'a que 54 ans. Vingt-cinq ans après, Catherine PAPOUNAU 1603 tombe gravement malade et succombe le 10 août 1759, à l'âge de 70 ans, elle aussi à Lacanau.
J'imagine que la rencontre entre Dominique BOUSCARRUT 800 et Marie SEGUIN 801 se fait lors d'une fête de village, et avec le consentement du curé de Saumos, le prêtre de Lacanau donne la bénédiction nuptiale à ce jeune couple le 29 octobre 1737. Ces braves gens ont au moins 6 enfants :
Marie SEGUIN 801 a environ 55 ans quand elle décède le 11 janvier 1772 à Lacanau, au lieu de Narsot où vit la famille. Le 23 décembre 1779, Dominique BOUSCARRUT 800 se rend dans la ville de Castelnau dans sa charette tirée par ses boeufs. Sans doute vient-il en ville vendre sa production agricole et gagner ainsi un peu d'argent. Mais alors qu'il se trouve rue Crabière, les boeufs s'emportent et se précipitent sur un tas de fumier. Ce brusque mouvement provoque le renversement de la charette sur son conducteur : le pauvre Dominique meurt sur le coup, la tête fracassée. Il avait 65 ans.
A Lacanau, à part un acte à moitié bouffé du 10 ou 12 janvier 1745, ou on ne peut lire que le prénom Jean et le nom de la marraine Marie SEGUIN, je ne trouve pas la naissance à Lacanau de Jean BOUSCARRUT, ni de f&s entre 1742 et 1749.
Je ne trouve pas non plus le décès de Marie ARNAUD après 1790 (ni avant) à Lacanau jusqu'en 1860. Mais il y a un trou dans le registre entre 1790 et 1793, est-elle décédée dans cette période ? Ou ailleurs ? J'en ai trouvé un le 27 mai 1832, mais cette Marie ARNAUD est veuve de Jean LAMBERT.
Un généanaute a trouvé que Marie SEGUIN a épousé Jean MALEYRAN, dit Petit Lou, le 8 février 1752 à Lacanau. Mais si l'acte de mariage indique que le marié est veuf, ce n'est pas le cas de la mariée : ce n'est donc pas notre Marie SEGUIN. J'ai cherché le décès de Dominique BOUSCARRUT après 1772 à Lacanau, ni à Saumos, ni à Ste-Hélène, sans succès. Puis, un jour, cherchant dans les registres de Castelnau alors que je travaillais sur une autre branche, je suis tombé sur ledit acte ! Et quel acte : non seulement il identifie notre ancêtre sans ambiguïté, mais en plus il donne les circonstances détaillées sur l'accident qui causa sa mort, chose extrêmement rare dans les registres paroissiaux. Une seule interrogation : l'accident s'est produit rue "Crabière" si je lis bien. Aucune rue ne s'appelle comme ça aujourd'hui, et je trouve pas d'informations sur les anciens noms de rue de la ville.
Toute cette famille a pour voisin Pierre ARNAUD 1604 , né vers 1670, et sa femme Françoise DEYRES 1605 , née vers 1675. Mariés à Lacanau, le laboureur et sa femme vivent dans le village de Méjos, et ont parmi leurs enfants les 3 que j'ai identifiés ci-dessous :
Là aussi, je sais très peu de choses, si ce n'est que Pierre ARNAUD 1604 décède le 30 décembre 1741, à l'âge de 71 ans. Son décès a dû être brutal car il n'a eu le temps de recevoir que le sacrement d'extrême-onction. Il a sans doute échappé à sa dernière confession. Après 10 ans de veuvage, son épouse Françoise DEYRES 1605 meurt le 22 février 1752, à l'âge de 77 ans. Tous les deux sont morts chez eux à Méjos.
Pendant ce temps-là, à Listrac, la famille FOURCAN prépare son entrée dans la saga familiale. Raymond FOURCAN 1606 et Isabeau LAGRAVE 1607 ont aussi plusieurs enfants dont les 4 que voici :
A Listrac, je n'ai trouvé qu'une seule naissance d'une Jeanne FOURCAN, malgré la présence de plusieurs familles différentes. Comme je n'avais pas le nom de ses parents sur l'acte de mariage, je considère cet acte du 26 décembre 1693 comme le bon.
Voir ce qu'a trouvé ce généanaute sur les parents de Pierre ARNAUD. D'après lui, son père, aussi nommé Pierre ARNAUD, serait né le 11 avril 1693 à Listrac. Mais je n'ai pas trouvé son acte de naissance à Listrac pour cette date, ni dans tout le registre 1692-1698.
Pierre ou Pey ARNAUD 802 , qui est devenu laboureur, épouse donc une listracaise, Jeanne FOURCAN 803 , le 1er février 1723 à Listrac. Une fois unis par les liens sacrés du mariage, Pierre ARNAUD 802 et Jeanne FOURCAN 803 s'installent près de chez les BOUSCARRUT à Méjos dans la paroisse de Lacanau. Dans leur domicile leur naît 6 enfants :
Les deux enfants Jean BOUSCARRUT 400 et Marie ARNAUD 401 grandissent ensemble en voisins, et c'est tout naturellement qu'ils se marient à Lacanau le 9 février 1768. La maman de la jeune fille, Jeanne FOURCAN 803 , disparaît 9 ans avant ce mariage, le 8 janvier 1759 à l'âge de 65 ans. Le papa Pierre ARNAUD 802 , quant à lui, atteindra l'âge de 80 ans et décèdera le 19 décembre 1777 à Lacanau.
Jean BOUSCARRUT 400 , qui est devenu laboureur et gardeur, et Marie ARNAUD 401 s'installent entre Narsot et Meugas (prononcez : Mé-ou-gasse, aujourd'hui on l'écrit Méogas), deux lieux-dits de Lacanau, où ils espèrent fonder une grande famille. Effectivement, ils ont 8 enfants, mais malheureusement pour eux ils en perdront 7, notamment pendant l'hiver 1779-1780 qui a dû être très rigoureux. En terme statistique, on parle d'une mortalité infantile de 87,5%. En terme familial, on parle de drame ! Il s'agit de :
Pierre BOUSCARRUT 200 , seul enfant survivant, devient gardeur (c'est-à-dire berger), et laboureur. Son père Jean BOUSCARRUT 400 meurt le 7 août 1810, âgé de 65 ans.
Que cette recherche des enfants de Jean BOUSCARRUT et Marie ARNAUD a été difficile ! D'abord parce que le registre n'a pas été scanné dans l'ordre chronologique. Du coup, il faut trouver où chercher, avant de trouver ce qu'on cherche ! Ensuite, parce que pendant une longue période, le curé ne répète pas l'année ni le mois à chaque acte. Quand on trouve une naissance ou un décès, il faut remonter plus en avant dans le registre pour trouver le mois, puis l'année concernées ! Avec ce petit jeu de piste, je trouvais les décès des enfants avant de trouver leurs naissances. Il a fallu trouver toutes les pièces du puzzle en vrac avant de les mettre dans l'ordre. Mais on y arrive !
Par contre, je ne trouve pas le décès de Marie ARNAUD. Dans l'acte de décès de son mari Jean BOUSCARRUT, il est dit "mari" et non "veuf" de Marie ARNAUD, donc elle est morte après 1810. Mais rien dans les TD de Lacanau.
La branche HOSTENS fait ici son entrée dans la danse. Ce patronyme a en fait plusieurs variantes dans les registres : on trouve HOSTEN, HOSTEIN, HOSTENS, HOSTEINS, HOSTINS, HOSTAIN,... Nos ancêtres de cette branche vivent dans la paroisse de Salaunes.
L'abbé BAUREIN, que j'ai déjà cité plus haut, dit que l'église Notre-Dame, à l'image de la paroisse elle-même, est de dimension plutôt réduite. Le sol de Salaunes est en partie constitué de sable, et en partie d'argile. Les cultures pratiquées sont celles du seigle, du froment et du blé d'Espagne. Les habitants sont donc majoritairement laboureurs et bergers, mais certains se rendent 2 fois par semaine à Bordeaux pour y vendre du bois et d'autres denrées du pays.
Concernant nos ancêtres, il s'agit tout d'abord de parler de la famille BAUBOIS ou BEAUBOIS. Nous sommes le 25 octobre 1695, et dans l'église de Salaunes, c'est l'effervescence. Les parents et amis de Pierre BEAUBOIS 1610 , né vers 1665 et qu'ils appellent affectueusement Pierrot, et ceux de Anne ORNON 1611 , née vers 1669, sont réunis pour assister à leur mariage. Dès que les cloches ont fini de tinter, voilà le jeune couple installé à Salaunes où Pierrot est laboureur. Ensemble ils ont 4 enfants :
Mais les deux parents meurent assez jeunes à 3 ans d'intervalle : "Pierrot" BEAUBOIS 1610 le 4 octobre 1722 agé de 57 ans, et Anne ORNON 1611 le 2 décembre 1725 à 56 ans. Ils sont tous les deux enterrés dans le cimetière de Notre-Dame de Salaunes.
C'est là que Jean HOSTENS 804 , un laboureur surnommé Le Magre et né vers 1688, rencontre la jeune Marie BEAUBOIS 805 . Sitôt que les jeunes gens décident de faire leur vie ensemble, ils se fiancent dans l'église de Salaunes le 28 janvier 1716, et comme ils n'ont vraiment pas de temps à perdre, ils se marient... le même jour !
Salaunes abrite un petit village, situé à 2 kilomètres au nord du bourg, qui se nomme Maubourguet. C'est là que les HOSTEN élisent domicile. Je leur ai trouvé pas moins de 12 enfants :
Jean "Le Magre" HOSTENS 804 meurt à 69 ans environ, le 27 mai 1757 dans son domicile à Salaunes. L'année suivante presque jour pour jour, sa veuve Marie BEAUBOIS 805 décède à son tour le 26 mai 1758, âgée d'environ 59 ans.
Pendant ce temps-là, au Porge, Raymond NICOLAS 806 et son épouse Magdeleine PLANCHEY 807 élèvent leurs enfants, parmi lesquels :
Le patronyme de cette famille reste d'ailleurs à préciser : dans les actes de naissance de leurs enfants, j'avais d'abord lu "Jeanne Nicolas", car ce nom est très répandu ; la mari de Pétronille, la soeur de François HOSTEN, s'appelle lui aussi NICOLAS. Mais à y regarder de plus près, la première lettre du nom semble être un "M" et non un "N", et ce sur plusieurs de ces actes.
Quant François HOSTEN 402 , qui est devenu laboureur et gardeur à Salaunes, rencontre Jeanne NICOLAS 403 , cette jeune fille du Porge, ils décident de s'unir dans l'église de la paroisse d'origine de Jeanne. Le mariage a donc lieu le 7 février 1753 au Porge, avec bien sûr tout un cortège unissant les deux familles des deux paroisses. Mais quand la cérémonie est terminée, il faut vite faire le voyage jusqu'à l'église de Salaunes, car dans la même journée, Jean NICOLAS, le frère de Jeanne, épouse Pétronille HOSTEN, la soeur de François ! Le transport de l'ensemble des invités, familles et amis, pour les 2 mariages, sur une distance de 24 kilomètres a du être assez rocambolesque...
D'après l'acte de mariage, Jeanne NICOLAS est native du Porge, vers 1732. Mais je ne peux pas vérifier sa naissance, car le registre en ligne pour cette paroisse manquent entre 1699 et 1736. Par contre, dans la période 1692-1698, j'ai trouvé des naissances de NICOLAS (en nom de famille bien sûr), ce qui semble prouver qu'ils sont bien originaires du Porge.
Chercher des f&s de Jeanne NICOLAS au Porge après 1737 dans ce registre.
François HOSTEN 402 et Jeanne MICOLAS 403 ont 7 enfants tous nés à Maubourguet :
Le 25 octobre 1775, un acte trouvé dans les registres de Salaunes nous indique que François HOSTEN 402 a recueilli chez lui un mendiant, nommé Jean CHALOSSE ou Jean D'ARES, cardeur de laine. Cet homme, âgé d'une soixantaine d'année, semblait habiter la paroisse de Listrac. Je ne sais pas s'il a fait un malaise, mais en tout cas il devait être très mal en point pour que François le fasse ainsi entrer chez lui, puisqu'il y est mort.
François HOSTEN 402 décède le 30 novembre 1799 (9 frimaire an VIII) dans son domicile de Salaunes, à l'âge de 75 ans ; Jeanne MICOLAS 403 , elle, meurt le 22 juin 1814, à 82 ans, dans la maison de son fils Jean HOSTENS à Maubourguet.
Pierre BOUSCARRUT 200 s'éprend de la fille aînée de la famille, Marie HOSTEN 201 , et le mariage aura lieu à Salaunes, village d'origine de la mariée comme le veut la tradition, le 9 février 1790. Mais après la célébration de cette union, Pierre BOUSCARRUT 200 et Marie HOSTENS 201 s'installent dans le village de Narsot, commune de Lacanau. Ils ont 7 enfants :
Le père de famille Pierre BOUSCARRUT 200 exerce bien sûr la profession de laboureur comme tous les hommes de la famille. Mais vers l'année 1800, il change de profession pour celle de meunier. Je pense qu'il devait officier au moulin de Narsot.
Guillaume BOUSCARRUT 100 devient gardeur. Son père Pierre, malheureusement, décèdera à Lacanau le 19 novembre 1822, à l'âge de 56 ans seulement. Quant à Marie HOSTEN 201 , c'est 10 ans plus tard, le 21 juin 1832, qu'elle disparaît âgée de 70 ans dans sa maison du bourg de Lacanau.
A Lacanau, je n'aurais pas la naissance de Pierre ARNAUD vers 1697, car trou entre 1695 et 1701.
La branche CAMIN est originaire de Saint-Jean d'Illac, une ville située à l'ouest de Bordeaux, juste après Mérignac. Deux familles de laboureurs vivent là. Dans la première, nous trouvons Bernard ANDRAUT ou ANDRON 1618 , né vers 1679, et son épouse Marie BAQUEY 1619 , née vers 1671. Ils vivent ensemble au lieu-dit Le Las et ont au moins 4 enfants :
Bernard ANDRON 1618 meurt le 6 janvier 1739 chez lui au Las ; il avait 60 ans. Sa veuve Marie BAQUEY 1619 en a 75 quand elle décède à son tour le 3 mars 1746.
La seconde famille qui nous intéresse est celle dont Pierre CAMIN 808 (né vers 1701) est le fils, mais je n'ai pas encore le nom des parents. Ils vivent aussi au lieu Le Las à Saint-Jean d'Illac, voisins des ANDRAUT. C'est pourquoi un mariage est à venir...
Ce mariage est celui de Pierre CAMIN 808 et de Cécile ou Cybille ANDRAUD 809 , qui a lieu à une date que je n'ai pas encore. Ils habitent à Saint-Jean d'Illac, dans le même lieu-dit que leurs parents (sans doute dans la maison des parents CAMIN ou ANDRAUD au village du Las), et c'est là que naissent leurs 6 enfants aux prénoms très originaux :
Mais à 48 ans, le père de famille Pierre CAMIN 808 décède chez lui au village du Las le 27 mars 1749.Son épouse Cybille ANDRAUD 809 lui survit 20 ans, avant de décéder le 9 septembre 1769 dans la maison de famille, âgée de 63 ans.
A St-Jean d'Illac, je n'aurai pas le mariage de Pierre CAMIN et Cécile ANDRAUT, qui a lieu avant 1737, car il y a un trou entre 1712 et 1737.
De leur côté, Arnaud DIGNAN 1620 , qui se fait appeler "Berdot", vit à Saumos, dans le village dit Le Bos, où il est pasteur, avec sa femme Pétronille ou Peyronne LARAUZA 1621 , née le 19 août 1692. Celle-ci est la fille d' Arnaud LARAUZA 3242 et de Françoise MARTIN 3243 (née vers 1653 et décédée le 17 avril 1729 ). Si je connais les parents de Pétronille LARAUZA 1621, j'ai en revanche 2 pistes pour ceux d' Arnaud DIGNAN 1620 !
A Saumos, j'ai trouvé les naissances de 2 Arnaud DIGNAN qui peuvent correspondre :
Sans l'acte de mariage de notre Arnaud DIGNAN avec Pétronille LARAUZA, et donc le nom des parents des mariés, je ne peux pas déterminer lequel est le nôtre. Sans oublier qu'il peut y avoir d'autres Arnaud DIGNAN nés à d'autres dates (avant 1691 ou entre 1693 et 1728), mais qu'on ne peut pas trouver sur le registre.
Le décès d'Arnaud LARAUZA est aussi avant 1727, dans le même trou du registre.
Arnaud "Berdot" DIGNAN 1620 et Peyronne LARAUZA 1621 s'installent à Saumos, également à Le Bos, où ils ont plusieurs enfants, mais je ne peux en citer que 4, et encore avec beaucoup d'inconnues :
Peyronne LARAUZA 1621 n'a que 36 ans quand elle décède dans sa maison du Bos le 13 février 1731, presque un mois après la mort de son dernier enfant. L'hiver 1730-1731 a certainement été très rude...
Après le décès de son épouse, Berdot part avec ses enfants s'installer dans la paroisse de Lanton, sur le Bassin d'Arcachon. Mais il garde des liens avec Saumos, et en crée de nouveaux.... En particulier, il s'éprend d'une Saumossoise nommée Catherine BAUBOIS, fraîchement veuve. Avec feu son mari Jean MARTIN, elle avait eu une fille nommée Marie MARTIN... que l'on retrouvera quelques lignes plus bas !
Arnaud DIGNAN 1620 l'épouse donc le 26 février 1737 à Saumos, et le laboureur revient vivre dans cette paroisse au village du Bos. Avec sa nouvelle épouse, il a un dernier fils : Giron DIGNAN, né le 25 septembre 1741 à Saumos. Quant à Arnaud "Berdot" DIGNAN 1620 , il a 67 ans quand la mort l'emporte le 30 septembre 1750.
L'acte de décès d'Arnaud DIGNAN, daté du 30 septembre 1750, ne mentionne pas le nom de ses parents ni de son épouse. Du coup, comment savoir si c'est le bon ? J'ai fait tout le registre et j'ai trouvé un autre décès d'un autre Arnaud DIGNAN, mais le nom de l'épouse ne correspondait pas. Puis, toujours en avançant dans le registre, je suis tombé sur un acte de mariage du 3 novembre 1753, où un charpentier de Saumos épouse Catherine BAUBOIS "veuve d'Arnaud Dignan". L'acte de 1750 étant le seul possible, j'en déduis que c'est le bon.
Raymond DIGNAN 810 devient pasteur et laboureur. Le 11 février 1738, il épouse une jeune fille de Saumos née vers 1722 nommée Marie MARTIN. Oui, madame, la même Marie MARTIN que celle vue plus haut, fille de Catherine BAUBOIS, la nouvelle épouse de Berdot ! En fait, après ce seconde mariage de Berdot avec Catherine BAUBOIS, les enfants de l'un ont sympathisé avec les enfants de l'autre, tant et si bien qu'entre Raymond DIGNAN 810 et Marie MARTIN, le mariage s'est révélé comme une évidence, un an après celui de leurs parents !
Ensemble, ils s'installent au village du Grand Courgas, à Saumos. Mais malheureusement, les jeunes amoureux n'ont pas le temps de faire un seul enfant : Marie MARTIN décède à 21 ans le 30 novembre 1742 dans le domicile conjugal.
Mais transportons-nous un moment dans la paroisse de Moulis, dans un petit village qui porte un nom curieux. Les actes les plus anciens l'écrivent Becoiran ou Becoyran, parfois même Bescoiran. Il faut bien sûr le prononcer avec la diphtongue : bé-co-ï-ran. Avec les années, il évolue en Bokeyran ou Boukeyran. Ajourd'hui, on le connaît sous le nom de Bouqueyran, surtout pour son vin, mais toujours avec la sonorité "bou-què-ï-ran".
L'abbé BAUREIN, toujours lui, nous informe que Becoyran était une ancienne seigneurie dont il a retrouvé deux noms des propriétaires à plusieurs époques dans des documents : damoiseau Endra de BECOYRAN en 1320 et 1322, damoiseau Jean de BECOYRAN en 1422, l'écuyer Berniquet de BECOYRAN en 1485, damoiseau Paulin de BECOYRAN en 1500, puis Jean de GENOUILLAC en 1546 et 1550. Les seigneurs de BECOYRAN étaient aussi propriétaires d'autres fiefs bordelais, comme Lafite-en-Buch ou Lagorce. Du fait de l'éloignement de cettte seigneurie avec l'église de Moulis, on fit ériger la chapelle Saint-Michel qui permettait aux villageois d'assister aux messes sans parcourir de longues distances sur de mauvais chemins argileux. A la Révolution, cette chapelle fut vendue comme bien national, et son acquéreur la fit démolir. Le château des seigneurs de BECOYRAN fut aussi détruit, et longtemps ne resta qu'un pan de mur envahit par le lierre, nous dit un article de la Société Archéologique de Bordeaux (Tome V de mars 1878). D'ailleurs les habitants du village appellaient encore (en 1878) cette demeure "lou castet daou leyre", le château du lierre !
Mais revenons sur nos ancêtres. Né vers 1596, François BRUN 6488 , que tout le monde appelle Piché, ou Lou Piché, est laboureur dans ce village de Becoyran. Je me suis interrogé sur ce surnom de Piché. Il veut sans doute dire "pichet", comme un pichet de vin. Cela signifie-t-il qu'il aimait bien la boisson ? Le surnom est bien écrit comme cela sur tous les actes, et tant mieux car s'il avait été écrit sous la forme "Pichey", cela aurait voulu dire : pisser ! Vous me direz, l'un ne va pas sans l'autre...
Outre cette digression uro-sémantique, Piché rencontre une jeune fille de la même paroisse, mais d'un village différent : il s'agit de Marguerite de LESCOUTERA 6489 , qui vient du lieu de Brouster ou Broustera. J'ai cherché une trace de ce village à Moulis mais je ne l'ai pas trouvé !
Elle est fille de Jean de LESCOUTERA 12978 , mais est-ce pour autant que la particule doit forcément traduire une acendance noble ? Rien ne me permet de l'affirmer. En tout cas, LESCOUTERA ou L'ESCOUTERA signifie "ce qui s'entendait dire", nous précise le "Club généalogique de Castelnau-de-Médoc" dans son bulletin n°28 d'octobre 2011. Est-il ce Jean de LESCOUTRA cité dans un acte du 29 avril 1653, enterré avec 10 autres Moulissois pour avoir été "tués dans la paroisse de Salaunes par des Irlandais et cavaliers du régiment de Marchin, contre lesquels 4 ou 500 paysans s'étaient soulevés le 27 du mois d'avril" ? L'article précise : "C'était vers la fin de la Fronde, le parti de l'Ormeau jetait la consternation dans Bordeaux, et les troupes du roi s'avançaient pour cerner la ville. Le comte de Marsin ou Marchin dévastait le Médoc, tandis que le duc de Vendôme s'établissait à Lormont, et le duc de Candale à Bègles". Voir ceci.
C'est toujours très frustrant quand dans un acte paroissial, le prêtre ne donne pas beaucoup d'information sur l'identité de la personne qui en est l'objet, ou bien qu'il écrit tellement mal que ces informations sont juste illisibles. Et Dieu sait que j'ai rouspété contre ça ! Mais quand c'est bien, il faut le dire aussi. Les archiprêtres qui se sont succédés dans l'église de Moulis ont fait les choses de manière remarquable. Non seulement, les actes sont bien écrits, mais en plus on a les noms des villages et lieux-dits des paroissiens, et on a aussi leurs surnoms (chose extrêmement rare) ! Ajoutez à cela que les registres sont physiquement séparés en naissances, mariages et décès, presque 180 ans avant que la Révolution française ne l'impose à toute la France. Enfin, il faut saluer le souci de conservation de tous ces registres, qui nous permettent de remonter sans effort jusqu'en 1609, ainsi qu'une parfaite numérisation sur le site des Archives Départementales de la Gironde. De bout en bout, bravo Moulis, et merci !
François "Piché" BRUN 6488 épouse donc Marguerite de LESCOUTERA 6489 le 24 novembre 1624, dans l'église St-Saturnin de Moulis (Moulix à l'époque !) avec la bénédiction de l'archiprêtre MADEŸ. Ils s'installent donc à Becoyran, dans la maison de famille des BRUN, pour y faire 10 enfants :
Après avoir si bien travaillé, les deux parents vont décéder à 2 mois d'intervalle. D'abord Marguerite de LESCOUTERA 6489 meurt le 27 octobre 1676, puis François "Piché" BRUN 6488 le 23 décembre de la même année vers l'âge de 80 ans, tous les deux dans leur domicile de Becoyran.
Le fils Pey BRUN 3244 laboure comme son père les terres de Bouqueyran où vit la famille. Leurs voisins dans ce même village sont aussi laboureurs : ce sont Jean VIDAU 6490 , dont le surnom est Jean Petit, et Anne BRUN 6490 , née vers 1603. Ils se sont mariés le 28 novembre 1639 à Moulis, alors que l'épouse a déjà 36 ans. C'est peut-être pour elle un second mariage. En tout cas, l'union se célèbre dans la même église que pour le mariage de Piché et Marguerite ; d'ailleurs Piché est présent à la cérémonie puisqu'il est cité dans l'acte de mariage. Serait-il de la même famille que la jeune mariée, puisqu'ils portent tous les deux le même patronyme BRUN ?
Jean Petit VIDAU 6490 et Anne BRUN 6490 s'installent, eux, dans le village de Saint-Pignand, aussi paroisse de Moulis. Là aussi, les orthographes varient selon les actes, on va de Sempignan à Sainpignan. Cela se trouve à hauteur de Mauvesin, mais de l'autre côté de la Grand'route qui va de Bordeaux à Soulac (de la D1215, pour nos lecteurs du XXIème siècle). Je leur ai trouvé 4 enfants :
Anne BRUN 6490 a 70 ans quand elle décède le 15 août 1673 chez elle à Moulis.
Les jeunes Pey BRUN 3244 et Marie VIDAU 3245 ne tardent pas à former un joli couple, qui est officiellement uni dans l'église Saint-Saturnin de Moulis le 2 mars 1666. Installés eux aussi à Bouqueyran dans la maison familiale, ils ont 6 fils :
Pey BRUN 3244 est le premier des deux à s'en aller, le 30 avril 1702 à l'âge de 66 ans ; on apprend qu'il a aussi hérité du surnom Piché de son père ! Huit mois après, sa veuve Marie VIDAU 3245 disparaît à son tour à 57 ans le 14 décembre 1702 à Bouqueyran.
Je n'ai pas trouvé le décès de Jean Petit VIDAU, après 1666 jusqu'en 1694 à Moulis.
Par contre, j'ai cherché le décès de Pey BRUN, qui est dit vivant le 25 janvier 1701 au mariage de son fils Jean, mais déjà mort à l'enterrement de sa veuve Marie VIDAU le 14 décembre 1702. Et je ne trouvais pas son acte de décès entre les deux ! J'ai parcouru le registre 2 fois dans cette période, et à un moment mon regard est attiré par 2 lignes écrites en vertical sur le côté gauche du registre, à moitié déchiré. C'était l'acte que je cherchais !
Leur fils Jean BRUN 1622 n'échappe pas à la condition paysanne et devient lui aussi laboureur. Mais il va rencontrer une jeune fille de Listrac, Catherine ROSSIGNOL 1623 avec qui il va vouloir faire sa vie. Cette vie commune commence le 25 janvier 1701, où les deux amoureux se disent "oui" devant l'archiprêtre de Moulis.
Après leur union, Jean BRUN 1622 et Catherine ROSSIGNOL 1623 s'installent eux aussi à Bouqueyran. Ils ont 8 enfants, dont 3 filles qui meurent en bas âge :
En 1714, alors que leur fils Jean voit le jour, la famille habite dans la demeure de Monsieur BISTON à Bouqueyran, chez qui le père de famille Jean BRUN 1622 est journalier, c'est-à-dire qu'il fait toutes sortes de travaux agricoles pour ce patron, en étant payé à la journée.
Une fois que Jeanne BRUN 811 est devenue une jeune femme en âge d'être mariée, elle épouse le laboureur Pierre BARRE le 3 novembre 1739, elle aussi à Saumos. Les époux vont habiter dans le petit village du Bos, à Saumos, où Jeanne BRUN 811 tombe rapidement enceinte. Mais alors qu'elle en est à son 7ème mois, le jeune père décède à 30 ans, le 3 juillet 1742. Ce décès survient soudainement, car Pierre BARRE n'a même pas le temps de recevoir tous les sacrements que les prêtres administrent en pareil cas aux mourants. C'est donc un fils posthume qui vient au monde le 1er septembre 1742 : il s'appelle Dominique BARRE. Ce dernier ne vit qu'un peu plus d'un an, puisqu'il décède le 15 décembre 1743.
Devenus veufs tous les deux la même année, Raymond DIGNAN 810 et Jeanne BRUN 811 opèrent un rapprochement couronné de succès : ils se marient ensemble le 6 août 1743, et s'installent finalement au Bos pour fonder un foyer de 7 enfants :
A 73 ans, Jeanne BRUN 811 décède le 25 octobre 1791, à Lacanau.
A St-Jean-d'Illac, je ne peux pas trouver le mariage de Pierre CAMIN et Cécile ANDRAUD avant 1737 car les registres manquent entre 1712 et 1737. Rien dans Mariages33. Dans les registres antérieurs, j'ai pu trouver la naissance de Cibille ANDRAUT, mas pas de trace de la famille CAMIN. Notre Pierre CAMIN vient d'une autre commune, mais laquelle ?
Problème sur la naissance Marie DIGNAN. Je n'ai trouvé qu'une seule naissance, le 9 octobre 1751, auvillage du Bos qui est correct. Le nom de son père est bien Raymond DIGNAN, mais sa mère est nommée Jeanne BOUGÈS et non BRUN. Je pense qu'il s'agit d'une erreur, car il n'y a pas d'autres Marie DIGNAN nées dans cette période, et pas de mariage Raymond DIGNAN - Jeanne BOUGÈS non plus.
Je n'ai pas la naissance de Raymond DIGNAN, fils d'Arnaud DIGNAN et Pétronille LARAUZA, car le registre de Saumos ne couvre pas la période 1693-1727. Je n'ai pas non plus son décès, ni avant ni après celui de son épouse Jeanne BRUN en 1791 à Saumos.
A Moulis, on peut encore remonter plus loin des BRUN. Chercher la naissance de Pey BRUN, fils de François dit Piché, avant 1646. Petit problème concernant Marie VIDAU : sur l'acte de mariage, on croit lire en bas de l'acte "Pey Vidau dict Rabette pere de l'espouse". Mais le papier est déchiré entre "Rabette" et "père". En faisant les recherches, j'ai trouvé 9 enfants de Rabette et son épouse, mais aucune Marie... J'ai par contre trouvé une Marie VIDAU, mais fille de Jean Vidau dict Jeanpetit et de Anne BRUN. Ce sont sûrement les vrais parents de notre Marie VIDAU, car il n'y en a pas d'autre !
Je ne trouve pas les décès de Jean BRUN et de Catherine ROSSIGNOL après 1739 à Moulis ni à Listrac. Pourtant l'acte de mariage de leur fille Jeanne BRUN en 1739 dit qu'ils vivent à Listrac. Catherine ROSSIGNOL vient de Listrac, mais je ne trouve pas sa naissance dans les bribes de registres, ni d'autres enfants nés d'un Pierre ROSSIGNOL et d'une DANGO.
Jean CAMIN 404 épouse alors Marie DIGNAN 405 le 25 octobre 1774 à Saumos. Le nom de famille est écrit avec différentes orthographes suivant les actes, comme Camein, Camain, Camin,... Dans l'acte de mariage, on nous dit que non seulement Jean CAMIN 404 vit dans la paroisse d'Illac, mais que Marie DIGNAN 405 , bien que native de Saumos, habite également à Illac ! Il n'y a plus de doute sur le lieu de leur rencontre, Illac, et pourtant c'est bien à Saumos qu'ils se marient, puisque c'est là que la jeune épouse a vu le jour. Et c'est bien dans le village du Bos à Saumos qu'ils s'installent et qu'ils vont faire leur vie. Ils ont en fait 2 fils :
Pourquoi seulement 2 enfants ? Parce que malheureusement, le second fils, Jean CAMIN 202 est né seulement sept mois avant la mort de son père. Effectivement, Jean CAMIN 404 décède le 8 mars 1779 à Saumos ; Marie DIGNAN 405 , elle, quitte cette terre le 5 juillet 1807 dans la même commune.
Devenu grand, le jeune Jean CAMIN 202 part dans la commune voisine de Lacanau où il devient gardeur et pasteur.
J'ai trouvé le décès de Marie DIGNAN le 5 juillet 1807 dans les tables décennales de Saumos. Mais le registre de cette année-là n'est pas en ligne : je n'ai donc pas l'acte de décès.
C'est à Lacanau que chantent les COCQ ! En effet, à la fin du XVIIème siècle, plus exactement avant 1680, l'église de Lacanau est le cadre du mariage de Jean COQ 1624 , laboureur né vers 1657, et de Jeanne GUILHEM 1625 , née vers 1658. Ils ont 4 enfants :
Jeanne GUILHEM 1625 décède alors qu'elle a 72 ans, en ce 31 juillet 1730 à Lacanau. Son veuf Jean COQ 1624 lui survit 2 ans avant de s'en aller le 14 octobre 1732, âgé de 75 ans.
Dans la commune voisine de Brach se trouvent Jean LAPIERRE 1626 et de Marguerite SIMON 1627 . Vers 1695, ils donnent naissance à Jeanne LAPIERRE 813 .
J'ai trouvé le décès d'un Arnaud COQ le 30 octobre 1706 à Lacanau. Laboureur de son état, il fut marié 2 fois : avec Andrine LUNEAU en premières noces, puis avec Jeanne HOSTEIN en secondes noces. Un certain Jean COQ était présent à son enterrement. Cet Arnaud COQ est-il le père de notre Jean COQ 1624 ? C'est très possible mais je ne peux pas le prouver. Mais c'est le seul décès d'un COQ que j'ai trouvé dans cette période qui pourrait correspondre. Il serait donc notre Sosa 3248.
Louis COQ 812 , comme tous les hommes de la famille et ceux de sa condition, exerce plusieurs métiers pour subsister. C'est ainsi qu'il est suivant les jours et les besoins laboureur bien sûr, mais aussi résinier (il récolte la résine des pins forestiers).
Sa rencontre avec Jeanne LAPIERRE 813 se produit inévitablement entre Lacanau et Brach, et voilà nos tourtereaux mariés le 29 juin 1717, toujours dans l'église de Lacanau. C'est d'ailleurs dans cette paroisse au village de Mistres qu'ils s'installent et qu'ils ont leurs 8 enfants :
On constate que Gilette BAUDRICQ 3105 , que l'on retrouve dans "Les origines des MEYRE" et qui vit aussi à Mistres à cette période-ci, ainsi que ses soeurs sont marraines de plusieurs de ces enfants. Ceci prouve qu'avant même qu'il y ait des liens de sang entre ces deux familles, il y eut d'abord des liens d'amitié, de bon voisinage et d'affection !
Quand Jeanne LAPIERRE 813 décède le 14 décembre 1760 dans son domicile, elle a environ 65 ans. Le petit Pierre grandit, et à 26 ans, il perd son père Louis COQ 812 , âgé de 74 ans, le 15 juin 1764 à Lacanau. Ce n'est qu'à 42 ans que ce célibataire endurci s'engage dans la vie de couple, en épousant Jeanne ARNAUD 407 (voir ci-dessous) le 23 février 1762, à Brach, d'où la jeune fille de 26 ans est originaire.
La branche ARNAUD est un peu nébuleuse en cette fin de XVIIème siècle. Il semble qu'elle soit originaire de la paroisse de Saint-Sauveur, située près de Pauillac, au nord de Saint-Laurent-Médoc, à environ 23 kilomètres au nord-est de Brach. C'est dans l'église de Saint-Sauveur que se marient François ARNAUD 1628 et Jeanne DEJEAN 1629 le 6 juin 1699. Parmi leurs enfants, Nicolas ARNAUD 814 est notre ancêtre direct. Celui-ci devient laboureur, mais ne reste pas à Saint-Sauveur : il délaisse la paroisse de ses parents pour s'installer dans celle de Carcans, à côté de Brach. Ce voyage est dans doute provoqué par le besoin de travailler, mais il lui donne en plus l'occasion de trouver l'amour !
En se rendant dans cette paroisse voisine de Brach, Nicolas ARNAUD 814 rencontre une jeune fille du nom de Marie FOURCAN, native du crû vers 1692. Il semble donc qu'elle soit plus âgée que Nicolas, mais cela ne pose aucun souci : les deux tourtereaux se marient à Brach le 20 août 1721. C'est encore dans cette paroisse qu'ils s'installent pour donner naissance à 3 enfants :
La naissance de la petite Catherine ARNAUD occasionne d'énormes complications. Les conditions d'hygiène sont-elles suffisantes ? La sage-femme est-elle présente lors de l'accouchement, ou bien est-elle assez expérimentée ? Quoi qu'il en soit, après la mise au monde, la santé de la jeune maman se dégrade de jour en jour, et ne s'améliorera pas. Marie FOURCAN décède plus d'une semaine après cette dernière naissance, le 2 mars 1727, à l'âge de 35 ans. Nicolas ARNAUD 814 se retrouve seul à élever ses 3 petits...
Dans le même temps, une autre famille de laboureurs vit à Brach : il s'agit de Pey BOSQ 1630 , Françoise SENTOUT 1631 , et de leurs enfants parmi lesquels François, Pétronille et autre Pétronille BOSQ 815 . Cette dernière est née le 12 avril 1707, et grandit à Brach. Devenue jeune fille, elle rencontre un jeune homme venu de Cussac, aujourd'hui Cussac-Fort-Médoc, et nommé Bertrand LAMBERT. Ils s'épousent alors le 2 février 1723 à Brach, et ont 2 enfants :
Mais 2 ans après la naissance de François, c'est le jeune père de famille qui décède à 30 ans, le 24 juillet 1729. Pétronille BOSQ 815 , elle aussi, se retrouve seule avec ses enfants. La similitude de trajectoire de vie entre elle et Nicolas ARNAUD 814 les rapprochent sans doute. Ils ont connu tous les deux les mêmes joies du mariage, le même bonheur de fonder un foyer, et la même douleur de perdre un conjoint.
C'est sans doute pourquoi les deux veufs, respectivement âgés de 34 et 27 ans, décident de conjuguer leurs "solitudes" : Nicolas ARNAUD 814 et Pétronille BOSQ 815 se marient le 23 novembre 1734 à Brach, et s'installent dans le lieu-dit le Mayne-Bernard. Du même coup, ils réunissent leurs 5 enfants dans une famille recomposée ! Famille qui bien sûr continue de grandir, car ensemble les nouveaux mariés ont 4 autres enfants :
A Brach, je n'ai pas la naissance de Jeanne LAPIERRE, le registre ne couvrant que la période 1692-1696. Il n'y a pas de LAPIERRE pour cette période.
Je n'ai pas les décès de Nicholas ARNAUD et Pétronille BOSQ car il y a un trou dans les registres de Brach entre 1748 et 1775. A St-Sauveur, je n'ai pas trouvé la naissance de Nicolas ARNAUD ni le mariage de ses parents François ARNAUD et Jeanne DEJEAN ; j'ai trouvé la date de ce mariage le 6 juin 1699 à St-Sauveur sur le site Mariage33, mais cette année-là n'est pas en ligne sur AD33.
C'est donc avec Jeanne ARNAUD 407 que Pierre COCQ 406 s'installe ensuite dans la maison de Mistres, et le couple a 6 enfants :
Pierre COCQ 406 , lui aussi, doit exercer toutes les professions qui s'imposent pour lui permettre de vivre, lui et sa famille. Il est bien évidemment laboureur et résinier, mais pas seulement. Sur l'acte de naissance de son fils Jean, en 1776, il est dit "recardeÿ" : cela veut dire matelassier, celui qui rembourre les matelas avec de la laine. L'acte de naissance de sa fille Pétronille en 1780 est plus mystérieux : son métier est "trafiquant". Un synonyme de marchand de biens, ou marchand ambulant.
Pierre COCQ 406 décède le 3 février 1800 dans sa maison de Mistres, à l'âge de 66 ans. Sa chère épouse Jeanne ARNAUD 407 lui survivra 11 années, et quittera ce monde le 28 février 1811, alors âgée de 75 ans, également dans son domicile.
Jean CAMIN 202 et Marie COCQ 203 se rencontrent, et décident de vivre ensemble dans le village de Mistre, également commune de Lacanau, sans être mariés. C'est donc en toute illégitimité qu'ils ont d'abord 2 enfants :
Puis ils se décident à sauter le pas, et à passer finalement devant Monsieur le Maire de Lacanau le 4 juin 1810. Ils auront 2 autres enfants :
Malheureusement, une tragédie frappe la petite famille, avec le décès de Jean CAMIN 202 , mort à 36 ans le 29 décembre 1811. C'est sans doute suite à ce douloureux événement que la famille CAMIN quitte Lacanau pour aller s’installer à Ste-Hélène, car c'est là que décède sa veuve, Marie COCQ 203 , le 12 septembre 1827, dans sa maison au village de Taussac. Elle n'avait que 44 ans.
ATTENTION : Jean CAMIN et Marie COQ se sont bien mariés en 1810 ! Jeanne CAMIN est donc née avant le mariage, puis il y eut Catherine (dite Rose) et Jean, dont j'ai l'acte de décès mais pas l'acte de naissance. Je n'ai pas non plus l'acte de naissance de Jean CAMIN, le petit dernier. Rien à Lacanau, Ste-Hélène, Saumos, Salaunes, Brach, Castelnau, Le Porge ni Carcans.
Ce petit éloignement ne sépare pas Guillaume BOUSCARRUT 100 et Jeanne CAMIN 101 , qui se marient le 22 mai 1827, à Lacanau. Le jeune couple habite au bourg de la commune, où Guillaume devient brassier et gardeur, puis dans une métaierie à Cantelaude, toujours à Lacanau. Ils ont 7 enfants tous nés dans cette commune :
A la déclaration de la naissance de Jean BOUSCARUT en 1838, le maire de Lacanau a indiqué que l'enfant était né à Talaris dans la maison de Thomas SEGUIN, mais que la famille habitait au lieu de "Putmilingueÿ", dans la commune de Lacanau. J'ai recherché partout ce que pouvait être ce lieu, mais je n'ai rien trouvé d'approchant. Si vous avez des informations sur ce mystérieux endroit, n'hésitez pas à me contacter ! (Livre d'or ou adresse mail dans la page Contact). Merci !
Guillaume décèdera à Lacanau le 2 octobre 1858 à 62 ans, et Jeanne le 16 mai 1878 à 71 ans.
La branche DISSAN commence plutôt mal... En effet, Guillaume DISSAN 102 est né de père inconnu, le 23 mai 1807 à Saumos. C'est donc tout naturellement qu'il prend le nom de sa mère Marie DISSAN 205 , et c'est son ascendance maternelle que je vais ici raconter.
Nous nous trouvons dans la paroisse de Sainte-Hélène où un couple formé par le charpentier Jean DISSAN 820 et Jeanne PELON 821 coule des jours heureux. Ils ont plusieurs enfants, dont Pierre ISSAN 410 . Concernant le patronyme, j'ai là aussi plusieurs orthographes possibles, dont DISSAN, D'ISSAN et ISSAN. Il existe 2 lieux-dits nommés Issan dans les parages : un à Avensan, l'autre à Margaux-Cantenac. Il est donc probable que nos ancêtres DISSAN viennent d' Issan, village situé dans l'une de ces deux paroisses. Pierre ISSAN 410 devient comme son père charpentier.
C'est par contre à Salaunes que vit la famille GOURRION. D'ailleurs, sur les actes les plus anciens, au milieu du VIIème siècle, on trouve ce patronyme écrit avec une orthographe surprenante : GORROYON. Mais il s'agit bien de la même famille, comme la comparaison des actes concernant les différents membres qui la composent permet de le constater. Raymond GORROYON 6576 est un jeune laboureur né à Salaunes. Il rencontre Peyronne DAVID 6577 , née le 28 octobre 1617 dans la même paroisse, fille de Jehan DAVID 13154 et de Marie EYQUEM 13155 . Bien sûr, ils s'aiment et se marient le 30 octobre 1639 dans l'église Notre-Dame de Salaunes. Ensemble ils ont 7 enfants :
Mais Raymond GOURRION 6576 décède le 3 février 1673 à Salaunes. Quant à Peyronne DAVID 6577 , elle quitte ce monde 13 ans plus tard, le 25 mars 1685, âgée de 67 ans.
Par honnêteté généalogique, je veux préciser ici que je n'ai pas trouvé le nom des parents de Pierre GOURRION. Ils ne figurent pas sur son acte de mariage avec Marie SENTOUT en 1674 (acte qui ne comporte qu'une seule ligne !), et je n'ai pas trouvé son acte de naissance. Cependant, en remontant plus avant les registres de Salaunes, on trouve une seule et même famille GOURRION, avec 6 enfants qui ont tous pour parents Raymond GOURRION et Peyronne DAVID. Un autre indice : la marraine de Raymond GOURRION né en 1677 est Peyronne DAVID, qui pourrait donc être sa grand-mère. Bien qu'étant sans preuve absolue, je ne crois pas me tromper en écrivant cette version de l'histoire.
Marie SAINTOUT ne semble pas venir de Salaunes, je ne trouve aucun SAINTOUT dans les registres entre 1645 et 1660.
Pour la naissance de Jeanne PETIT vers 1679, il faut attendre que les registres de Ste-Hélène soient en ligne avant 1692.
Pierre GOURRION 3288 , laboureur, rencontre une jeune femme née vers 1652 dans la paroisse voisine de Sainte-Hélène, et qui se nomme Marie SAINTOUT 3289 . Mais c'est à Salaunes qu'ont lieu leurs épousailles le 23 octobre 1674. Ils ont au moins 6 enfants :
Marie SAINTOUT 3289 n'a qu'une cinquantaine d'années quand elle décède le 20 septembre 1702. Son désormais veuf Pierre GOURRION 3288 ne compte pas finir sa vie tout seul, et à 59 ans, il épouse en secondes noces une femme venant de Sainte-Hélène, veuve elle aussi, du nom de Jeanne COUSTAUT. Cette union a lieu le 26 janvier 1706 dans l'église de Salaunes. Pierre GOURRION 3288 décède le 18 décembre 1723 à l'âge de 76 ans. Il est enterré dans l'église Notre-Dame de Salaunes après avoir reçu tous les sacrements nécessaires à son salut.
Son fils Jean GOURRION 1644 grandit à Salaunes et devient laboureur, brassier. Il rencontre une jeune fille native de la paroisse voisine de Sainte-Hélène, elle s'appelle Jeanne PETIT 1645 . Cette demoiselle semble être plus âgée de 7 ans que le jeune élu de son coeur, car elle est née vers 1679. L'amour s'en mêlant, les deux amoureux échangent leurs consentements devant le prêtre de Salaunes le 26 janvier 1706. Une chose amusante, c'est que le frère de Jean GOURRION 1644 , le Jean GOURRION dont il me manque l'acte de naissance, épouse le même jour dans la même église la soeur de Jeanne PETIT 1645 qui se nomme Claire PETIT ! Ce second couple aura aussi des enfants, mais je n'ai pas étudié cette branche colatérale.
Concernant les enfants de Jean GOURRION 1644 et de Jeanne PETIT 1645 , j'en ai trouvé 4 :
Jeanne PETIT 1645 , leur mère, meurt vers 72 ans, le 30 septembre 1751 à Salaunes. Presque 3 ans après, c'est son mari Jean GOURRION 1644 qui décède en sa maison, le 13 mai 1754, âgé de 68 ans.
On constate que parmi les amis de la famille, se trouve la famille GRAVEY dont un des membres va bientôt jouer un grand rôle. Mais pour l'instant, faisons la connaissance de François GRAVEY 3292 et de sa femme Marie ORNON 3293 . Ils vivent aussi à Salaunes, et ont 5 enfants :
Voisin des GRAVEY, le laboureur Arnaud FOURTON 3294 a épousé Marie CONSTANTIN 3295 le 12 septembre 1690 à Salaunes. Cette jeune fille, nous la connaissons déjà... En effet, elle est fille de Jean dit "Mignon" CONSTANTIN 3112 et 6590 et de Marie ORNON 3113 et 6591 que nous avons déjà rencontrés ! Vous pouvez trouver le récit de leur ascendance dans la page Nos implexes paragraphe CONSTANTIN.
Ce mariage leur a permis de faire 7 enfants :
Le 21 novembre 1713, Arnaud FOURTON 3294 décède dans sa maison de Salaunes laissant 7 orphelins âgés de 22 à 4 ans. Sa veuve Marie CONSTANTIN 3295 s'en va à son tour le 7 juillet 1729.
Le jeune Raymond GRAVEY 1646 grandit avec ses frères et soeurs et devient laboureur. Totalement épris de Marie FOURTON 1647 , ils projettent rapidement de se marier. C'est chose faite le 13 octobre 1710 à Salaunes. Cette union est rapidement suivie par la naissance de leurs 9 enfants :
Quand je dis que ces enfants sont nés à Salaunes, je mens un peu... Sur les actes de naissance de certains de ces enfants, on remarque que leur lieu de naissance, et donc le lieu de vie de la famille, est le village du Lignan, situé... (roulement de tambour !)... dans la paroisse de Saint-Médard (aujourd'hui, on rajouterait -en-Jalles) ! Cette paroisse est limitrophe de celle de Salaunes, ainsi que de Bordeaux, et le village du Lignan est situé moitié plus proche du centre de Salaunes (4 kilomètres) que du centre de Saint-Médard. Mais je ne pense pas que ce soit une question de proximité qui fait que les GRAVEY font baptiser leurs enfants dans l'église Notre-Dame de Salaunes plutôt que dans celle de Saint-Médard, il semble qu'ils aient plus d'affinité avec les Salaunais dont étaient leurs ancêtres.
Mais Raymond GRAVEY 1646 n'a que 52 ans quand il meurt le 25 octobre 1737 à Lignan.
Problème : comment trouver laquelle des 4 Marie GRAVEY est la nôtre ? Je sais qu'elle est mariée en 1738, donc j'exclue déjà les 2 dernières qui n'auraient que 8 et 1 ans. Ensuite, l'acte de mariage précise que le marié est majeur, mais la mariée mineure. La majorité étant à 25 ans pour les femmes sous l'Ancien Régime, l'aînée, née en 1713, serait juste majeure. Il ne reste que la deuxième, née en 1716, qui à 22 ans coche toutes les cases.
Jean GOURRION est mort entre 1751 et 1765, mais je ne l'ai pas trouvé à Salaunes ni à St-Médard. Je ne trouve pas non plus le décès de Marie FOURTON à St-Médard ni à Salaunes.
La proximité des GOURRION de Salaunes et des GRAVEY de Saint-Médard fait que le laboureur Jean GOURION 822 et Marie GRAVEY 823 se croisent souvent, et qu'un idylle nait entre les deux. Cet amour trouve sa concrétisation devant le curé de Salaunes le 28 janvier 1738. Mais c'est bien sûr au village du Lignan, paroisse de Saint-Médard, qu'ils vont habiter. Cela ne les empêche pas de faire baptiser leurs 5 enfants... à Salaunes !
Marie GRAVEY 823 décède le 24 septembre 1751 dans son domicile du Lignan, alors qu'elle n'a que 35 ans.
J'ai un peu ramé pour trouver les ascendants des GOURRION. D'après son acte de mariage, Marie GOURRION était née à St-Médard-en-Jalles. Mais je n'ai rien trouvé concernant une famille GOURRION à St-Médard-en-Jalles entre 1745 et 1762. Cela semblait être une fausse piste.... Puis, en revenant sur Salaunes, j'ai trouvé un mariage de Jean GOURRION et Marie GRAVEY le 26 janvier 1738 ! Mais étaient-ils les nôtres ? En regardant de plus près les actes de naissance de leurs enfants, je me suis aperçu qu'ils habitaitent le village de Lignan... à St-Médard ! Ils habitaient donc bien St-Médard, mais ils faisaient baptiser leurs enfants à Salaunes ! Merci à eux pour ce petit jeu de piste !
Pour une raison encore inconnue, la famille GOURRION quitte Saint-Médard pour habiter à Saumos. Je suppose que la principale raison est que le chef de famille y a trouvé un travail. Par la grâce de quelle occasion Pierre ISSAN 410 et Marie GOURRION 411 se sont-ils rencontrés ? Sans doute une fête de village, entre Sainte-Hélène et Saumos... Peu importe, les deux jeunes gens se plaisent, et bientôt le mariage les unit pour la vie, le 8 février 1774, dans l'église de Saumos. Ils s'installent d'abord au village du Petit Courgas, puis vers 1777 dans le bourg de Saumos où ils ont 4 enfants :
Mais Pierre ISSAN 410 n'a que 36 ans quand il meurt le 26 août 1784, chez lui au bourg de Saumos.
Pour remonter plus loin le couple Jean DISSAN - Jeanne PELON, il faudra attendre que les registres de Sainte-Hélène soient en ligne entre 1696 et 1737.
Je n'ai pas trouvé le décès de Marie GRAVEY entre 1748 et 1765 à Salaunes, ni celui de Marie GOURRION après 1784, à Saumos, ni à Salaunes ni à St-Médard.
Comme je l'ai mentionné au début de ce paragraphe, Marie DISSAN 205 a une aventure avec un homme dont on n'aura jamais le nom, dans cette paroisse de Saumos. Or de cette relation nait un enfant, le 23 mai 1807. C'est évidemment une épouvantable catastrophe : une jeune fille qui a un enfant alors qu'elle n'est pas mariée ne peut qu'attirer sur elle l'opprobre et la honte. Néanmoins, cet enfant, qui est un garçon, doit être baptisé : il s'appellera Guillaume DISSAN 102 . Bien que célibataire, la fille-mère, sans doute considérée comme fille perdue par l'ensemble de la société de l'époque, fera son possible pour élever son fils dans les meilleures conditions possibles.
Et elle y arrivera ! Guillaume sera déjà marié (et même veuf) quand sa mère Marie DISSAN 205 décèdera le 23 décembre 1849 au bourg de Saumos, alors âgée de 71 ans.
A Saumos, je cherche la naissance de Guillaume DISSAN le 23 mai 1807 : pas en ligne, il n'y a que les TD ! Il est d'ailleurs marqué DESSAU, et non DISSAN. Quant à son décès, après 1852 : pas mort à Lacanau, ni à Ste-Hélène, ni à Saumos, ni à Listrac.
Sans l'acte de naissance de Guillaume DISSAN, il est difficile de remonter vers sa mère dont je n'ai que le nom. Est-elle née, et morte, à Saumos, où est né son fils, l'a-t-elle suivi à Lacanau où il a fondé son foyer, ou bien à Ste-Hélène où il est parti après la mort de sa femme ? Comme elle ne s'est pas mariée, comment trouver son acte de naissance en étant sûr que c'est bien elle ?
A Saumos, une Marie DISSAN est morte le 24 décembre 1849, célibataire, âgée de 66 ans. Ca la fait naître vers 1783, et donc avoir son fils en 1807 à l'âge de 24 ans, ce qui est très plausible. Aucune Marie DISSAN n'est morte à Lacanau, me disent les TD. Mais à Ste-Hélène, une est morte le 9 juillet 1859. Elle avait 65 ans, soit née vers 1794, soit mère à 13 ans... De plus, elle était née à Ste-Hélène, et mariée à Barthélémy DIGNAN. J'en conclue que celle morte à Saumos est la bonne. J'ai d'ailleurs trouvé sa naissance à Saumos en 1778.
Mais les DISSAN viennent de Ste-Hélène, et les registres ultra-lacunaires ne me permettent pas de remonter...
La famille BIANSAN vient, elle, du Porge. Ce nom a été écrit de plusieurs façons dans les registres : BIANSAN, BIENSAN, ou BIENÇAN. On le retrouve parfois avec 2 "s", écrit BIANSSAN. Mais parfois l'initiale change aussi : on trouve l'orthographe VIANSAN, VIENSAN, VIENSANT, VIANSSAN ou bien VIENSSAN. La raison en est qu'avec une prononciation à l'espagnole, où le "B" et le "V" se confondent, le prêtre qui rédige l'acte sur le registre traduit par écrit ce qu'il entend. Le nom à retranscrire sur le papier est alors soumis à sa libre interprétation ! Je considère ici la prononciation BI-AN-SAN.
Dans la famille la plus ancienne que j'ai retrouvée, je voudrais le père Jean BIENÇAN 1648 , et je voudrais la mère Jeanne MONDOT 1649 . Mais contrairement au jeu des 7 familles, ce couple a 3 fils tous nés au Porge :
Jean BIENSAN 824 devient laboureur dans cette paroisse du Porge. Ses amis et sa famille le surnomment Peloc. A partir de 1740, il est métayer chez monsieur BRUN, notable de la ville et maître chirurgien. Le principe de métayage consiste en un contrat entre le propriétaire (M. BRUN) et le métayer (notre Peloc), par lequel le second cultive les terres du premier pour les entretenir, en échange d'une partie de la récolte. Peloc trouve ainsi par ce biais un moyen de subvenir aux besoins de sa famille.
Ce jeune homme épouse une fille de la même paroisse et née vers 1706, au nom très poétique : elle s'appelle Pétronille COUILLANDEAU 825 ! Si je ne connais pas la date de leur mariage, je sais par contre qu'ils ont au moins 4 fils qui prendront (ouf !) le nom de leur père :
Malheureusement, Peloc meurt le 29 septembre 1741, alors qu'il n'a que 46 ans. C'est un coup dur pour sa veuve et ses enfants qui doivent trouver un autre moyen de subsistance. Je ne sais pas comment Pétronille COUILLANDEAU 825 a fait pour nourir sa famille, mais je me doute qu'elle a trouvé chez le charpentier Jean FLOC une épaule compatissante et accueillante ! Quand je parle d'épaule, c'est un euphémisme, car 4 ans après la mort de son mari, elle donne naissance à une petite Marguerite le 19 mai 1745. Le père est désigné comme étant le charpentier. De plus, cette enfant illégitime n'est pas une première, car déjà en 1723, Pétronille COUILLANDEAU 825 avait fauté avec ce même Jean FLOC, et une Jeanne FLOC avait vu le jour ! Cette malheureuse devait d'ailleurs décéder le 8 juillet 1748, à l'âge de 25 ans. Mais nul doute que cette liaison a duré tout au long de son mariage ! Pauvre Peloc... Pétronille COUILLANDEAU 825 part ensuite habiter dans la paroisse de Lège, sur le Bassin d'Arcachon, mais c'est au Porge qu'elle décèdera le 27 décembre 1766 d'une mort soudaine, vers l'âge de 60 ans.
Dans cette page consacrée à la famille BOUSCARRUT, je vais maintenant parler parler d'une autre famille : celle des... BOUSCARRUT ! Tiens donc ! Des BOUSCARRUT ici ?! Effectivement, "nos" BOUSCARRUT étant de la paroisse voisine de Saumos, il n'est pas étonnant de trouver aussi des BOUSCARRUT à 10 kilomètres de là. Mais rien ne permet de la relier à notre branche BOUSCARRUT en ce début de XVIIIème siècle ; s'il existe un lien, il doit être bien plus ancien.
Nous sommes à la toute fin du XVIIème siècle, dans la paroisse du Porge. Pierre BOUSCARRUT 1654 et sa femme Catherine VIDAU 1655 ont sans doute plein d'enfants, mais je n'en ai trouvé que 2 ou 3 :
Marie BOUSCARRUT 827 grandit, et rencontre un laboureur du Porge, nommé Jean LAFON 826 . Celui-ci porte également un surnom : il est appelé Bouyantran. Jean LAFON 826 et Marie BOUSCARRUT 827 se marient, et ont au minimum 7 enfants :
Jean LAFON 826 n'a que 50 ans quand il meurt le 29 janvier 1754, chez lui au Porge. Près de 20 ans plus tard, sa veuve Marie BOUSCARRUT 827 décède le 12 septembre 1773, à l'âge de 75 ans.
Je n'ai pas la naissance de cette Marie BOUSCARRUT vers 1698 car les registres ne couvrent pas la fin de cette année-là jusqu'en 1737. Mais je n'ai trouvé qu'une seule famille BOUSCARRUT au Porge à faire des enfants dans cette période-là. Je considère que ce sont les bons parents, mais jusqu'à preuve du contraire...
Guillaume "Rabiche" BIANSAN 412 grandit, et devient gardeur, pasteur et laboureur. S'il est né au Porge, c'est par contre à Lacanau qu'il vit et travaille. Mais une rencontre déterminante va le ramener dans sa paroisse natale. En effet, il rencontre Jeanne LAFON 413 , et l'émoi qui s'ensuit aboutit sur un mariage qui a lieu dans l'église du Porge le 13 novembre 1753. Une fois l'union célébrée, les amoureux vont s'installer dans le lieu-dit Lescarran de cette paroisse. Là, ils ont 12 enfants :
En 1779, Rabiche acceuille chez lui un homme d'environ 45 ans, qui mendie son pain dans les rues du Porge. Il dit pourtant venir de Libourne, à 77 kilomètres de là ! Mais cet inconnu a un cancer à la lèvre supérieure droite, certainement à un stade très avancé. Il décède alors le 25 novembre 1779 dans la maison de Rabiche, sans même que l'on connaisse son nom...
Jeanne LAFON 413 meurt aussi dans sa maison de Lescarran le 11 avril 1800, âgée d'environ 68 ans. Guillaume "Rabiche" BIANSAN 412 survit 5 ans à son épouse, avant de décéder à son tour le 15 décembre 1805, à l'âge de 81 ans.
Je cherche la naissance de Dominique BIENSAN vers 1759 au Porge. Or dans le registre qui contient cette année-là, les actes s'arrêtent en 1758 ! Le suivant reprend en 1760, et l'acte qui m'intéresse n'est pas avant, ni après... Ce Généanaute a trouvé la naissance de Guillaume BIANSAN au 17 février 1758 au Porge, mais le registre s'arrête au 15 janvier 1758 sur les AD33, et le registre suivant commence en 1760 ! Je ne peux pas le vérifier.
Nous allons ici parler de FRANÇOIS. FRANÇOIS qui ? Non, FRANÇOIS ici c'est le nom de famille ! C'est à Sainte-Hélène que vivent Pierre FRANÇOIS 828 et de Catherine MALEYRAN 829 . Je leur connais 2 fils :
Concernant Ramond FRANÇOIS 414 , il porte le délicieux surnom de Moniche ! Ce jeune homme va rapidement habiter dans la paroisse voisine du Temple, où il devient pasteur ; il garde sans doute des brebis et des boeufs. Et le voilà bientôt qui tombe amoureux de la jolie Jeanne BEAUBOIS, et cet amour les porte tous les deux vers le mariage. Mais le destin va chambouler leurs projets, puisque la jeune mariée décède prématurément. Moniche se retrouve donc veuf...
Non loin de là, Arnaud DUPORT 1662 et Marie GASSIAN 1663 forment une jolie famille avec leurs 4 enfants :
Jeanne DUPORT 831 épouse un autre gardeur du Porge nommé Jean TOUYAC 830 . Ils ont au moins ces 2 enfants :
Mais malheureusement, Jeanne DUPORT 831 meurt 3 jours après ce dernier accouchement, le 6 mai 1739 au Porge. Elle avait 41 ans, et n'a même pas pu recevoir les sacrements de l'Eglise avant de mourir.
Sa fille Jeanne TAYAC 415 épouse une jeune homme du nom de François HELIS, mais celui-ci devait mourir peu de temps après. La pauvre Jeanne se retrouve donc elle aussi veuve...
Deux solitudes pouvant former un couple, Ramond "Moniche" FRANÇOIS 414 épouse Jeanne TAYAC 415 le 4 août 1767 dans l'église du Porge. Ils s'installent au petit village de Laruau, au Porge, et vont avoir 3 enfants ensemble :
Mais là encore, comme une sorte de malédiction, la jeune maman va connaître le même destin que sa propre mère. Pendant la mise au monde de son dernier enfant, le petit Pierre, quelque chose se passe mal. Jeanne TAYAC 415 réussit à délivrer son bébé, mais ensuite elle passe "deux jours en délire", comme précise l'acte de naissance de l'enfant. Puis la pauvre mère de 43 ans décède ; elle est enterrée dans le cimetière du Porge le 12 août 1775.
La petite Jeanne FRANÇOIS 207 n'a pas tout-à-fait 7 ans quand sa mère disparait. Je sais par son acte de mariage qu'avant son union, elle habite dans la paroisse du Temple, juste à côté de son Porge natal. A-t-elle été placée au Temple parce que son père ne pouvait pas s'en occuper seul ? Malheureusement, je l'ignore, mais c'est une possibilité à envisager.
Nous retrouvons ici notre Dominique BIANSAN 206 qui devient lui aussi laboureur, brassier et pasteur comme son père ; sur un acte il est décrit comme gardeur de boeufs. Lui et Jeanne FRANCOIS 207 se marient donc le 22 novembre 1785 au Porge, et s'installent aussi à Lescarran dans la maison de famille des BIANSAN. Ils y ont 9 enfants :
Mais le 11 février 1817, Dominique BIANSAN 206 décède à l'âge de 60 ans dans sa maison de Lescarran. Quant à Jeanne FRANCOIS 207 , c'est le 15 ans plus tard qu'elle se rend chez une de ses filles au lieu-dit Les Moulins, au Porge également ; elle y décède le 7 juillet 1832.
A Ste-Hélène, je n'ai pas la naissance de Ramond FRANCOIS vers 1747 dans ce qui est disponible en ligne (1737-1739 et 1748). Ce Généanaute a trouvé des choses que je ne peux pas vérifier dans les registres en ligne.
Au Porge, je ne trouve pas le décès de Ramond FRANCOIS après 1785.
Je n'ai pas du tout trouvé de TOUYAC au Porge entre 1692 et 1698 : ils doivent être originaires d'ailleurs. Oui, mézou ?
C'est là que nous retrouvons Guillaume DISSAN 102 , l'enfant né sans père. Grandissant avec cette absence, Guillaume devient journalier et part travailler à Lacanau, à une douzaine de kilomètres de son lieu de naissance. La jeune Arnaude BIANSAN 103 a souvent l'occasion de passer de sa commune natale du Porge à celle voisine de Lacanau, où elle rencontre Guillaume DISSAN 102 qui y travaille. Sans doute font-ils discrètement de longues promenades romantiques sur le bord de mer... Les affinités ainsi créées font qu'un mariage se profile déjà : les amoureux s'épousent dans l'église de Lacanau le 25 novembre 1830.
Après leur mariage, Guillaume et Arnaude s'installent à Lacanau et ont 3 enfants :
Mais la famille n'a pas le temps de s'agrandir plus : Arnaude BIANSAN 103 décède tragiquement à l'âge de 34 ans, le 20 juillet 1839, dans son domicile du village de Chantelaude (on dit aujourd'hui Cantelaude) à Lacanau. Dans le contrat de mariage de notre ancêtre Marie DISSAN 51 , on apprend que les deux soeurs ont hérité de leur mère à son décès.
A Saumos, je cherche la naissance de Guillaume DISSAN le 23 mai 1807 : pas en ligne, il n'y a que les TD ! Il est d'ailleurs marqué DESSAU, et non DISSAN. Quant à son décès, après 1852 : pas mort à Lacanau, ni à Ste-Hélène, ni à Saumos, ni à Listrac.
Sans l'acte de naissance de Guillaume DISSAN, il est difficile de remonter vers sa mère dont je n'ai que le nom. Est-elle née, et morte, à Saumos, où est né son fils, l'a-t-elle suivi à Lacanau où il a fondé son foyer, ou bien à Ste-Hélène où il est parti après la mort de sa femme ? Comme elle ne s'est pas mariée, comment trouver son acte de naissance en étant sûr que c'est bien elle ?
A Saumos, une Marie DISSAN est morte le 24 décembre 1849, célibataire, âgée de 66 ans. Ca la fait naître vers 1783, et donc avoir son fils en 1807 à l'âge de 24 ans, ce qui est très plausible. Aucune Marie DISSAN n'est morte à Lacanau, me disent les TD. Mais à Ste-Hélène, une est morte le 9 juillet 1859. Elle avait 65 ans, soit née vers 1794, soit mère à 13 ans... De plus, elle était née à Ste-Hélène, et mariée à Barthélémy DIGNAN. J'en conclue que celle morte à Saumos est la bonne. J'ai d'ailleurs trouvé sa naissance à Saumos en 1778.
Thomas BOUSCARRUT 50 s'installe à Ste-Hélène, où il exerce les emplois de journalier, de résinier et de gardeur. C'est là qu'il rencontre, et épouse, Marie DISSAN 51 le 16 novembre 1852, après avoir passé un contrat de mariage chez Me Louis BONNET, notaire à Castelnau, le 24 mars 1852. Thomas et Marie seront mariés sous le régime de la communauté réduite aux acquêts. Ils vivent alors à Lacanau où ils auront leurs 6 premiers enfants.
Pour les journaliers habitant ces communes proches du littoral atlantique (que l'on appellerait aujourd'hui le "Médoc bleu"), les maigres revenus de la récolte de la résine et du gardiennage des troupeaux sont nettement insuffisants pour nourrir leurs familles. Thomas et ses confrères savent qu'à la saison des vendanges, on demande des bras pour récolter le raisin vers l'intérieur des terres. C'est ainsi qu'avec d'autres membres de sa famille, Thomas participe aux vendanges plusieurs années de suite sur le Listracais, entre 1869 et 1875. Cela ne dure que 3 semaines par an, mais pendant cette période, les ouvriers agricoles sont plutôt bien payés, logés et nourris, ce qui représente pour eux une manne inespérée.
Mais l'essentiel de leur vie se passe à Lacanau. Un procès-verbal retrouvé à Codres nous informe justement d'un événement fâcheux. Le 29 mai 1872, Thomas BOUSCARRUT fait paître un troupeau de vaches appartenant à M. Raoul BRUN, un riche propriétaire de Lacanau, avocat à Bordeaux. Les 27 têtes broutent paisiblement dans la vieille forêt du Gnac (nom tiré du patois occitant "nhac" qui signifie "mordant"), à l'est du marais de Cousseau au nord de Lacanau-ville. Cette forêt, qui fut incendiée 2 ans auparavant, le 4 mai 1870, appartient alors à Adèle Elisabeth DUPUY, veuve d' Amédée TESSIER, qui vit à Bordeaux. L'incendie fut causé par l'imprudence d'ouvriers qui travaillaient justement pour monsieur BRUN. De ce fait, la forêt se trouvait en état de "repeuplement", avec de jeunes pousses de moins de 2 ans. Or, ce jour-là du 29 mai, le garde particulier du domaine de Lacanau, Jean JEART, surprend ce troupeau dans le repeuplement, et constate de nombreux dégâts occasionnés par les bovins sur les jeunes pins. Il dresse alors un procès-verbal à l'encontre de Thomas, qui se défend en expliquant qu'il agissait sur ordre de monsieur BRUN.
Le même jour, au barail du Gnac, ce même garde forestier Jean JEART surprend Jeanne CAMIN 101 , la mère de Thomas, en train de couper de la bruyère (du bruc), également pour le compte de monsieur BRUN. Il lui dresse aussi un procès-verbal dans la foulée. Le 5 juin de la même année, le même Jean JEART surprend une nouvelle fois le même Thomas BOUSCARRUT au même endroit et avec un troupeau de 36 vaches, 3 bouvillons (jeunes boeufs) et un taureau ! Devant cette récidive, un nouveau procès verbal est évidemment dressé. Mais cette fois-ci, la propriétaire de la forêt, madame DUPUY porte plainte, et l'ensemble de ces événements arrive sur le bureau du Procureur de la République Elie de LAROUVADE, le 10 juillet.
Thomas BOUSCARRUT, Jeanne CAMIN et Raoul BRUN sont assignés à comparaître le mercredi 13 novembre 1872 à 11h30 à la Chambre Correctionnelle du tribunal de Première Instance de Bordeaux. Thomas est condamné à 1 300 Francs de dommages-intérêts, Jeanne à 200 Francs, et monsieur BRUN à 1 500 Francs, le tout plus frais d'huissier qui se montent à 144 Francs et 60 centimes ! Si Monsieur BRUN a eu sans problème les moyens de payer, braver l'autorité a coûté cher à nos ancêtres paysans...
C'est peut-être cet événement, ou bien les revenus qui sont tellement meilleurs lors des vendanges à Listrac, qui décide Thomas, Marie et leurs enfants à partir s’installer d'abord à Baudan, puis au lieu de Lestage. Le déménagement se fait avec plusieurs autres membres de la famille BOUSCARRUT qui eux aussi rêvent d'une vie un peu plus aisée. A Listrac, Thomas devient bouvier et gardeur, tandis que Marie travaille aussi en tant que journalière. C'est là que naîtra leur petite dernière, Ma, future grand'mère d' Henri PONTET.
Le couple a donc 7 enfants :
Thomas BOUSCARRUT 50 décède le 6 août 1910 à Lestage, âgé de 82 ans. Marie DISSAN 51 , elle, meurt le 15 décembre 1921 à Listrac.
D’autres Marie BOUSCARRUT, sans doute des cousines dont les parents viennent aussi de Lacanau, sont nées à Listrac dans cette période :
Suite de l'histoire : vers Marie "Ma" BOUSCARRUT
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