La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Après Les origines des PONS, voici la deuxième partie de ce voyage dans l'Aveyron, pardon, en Rouergue !
CAREL est un nom de famille dérivé d'un prénom : Charles. En flamand, ce prénom se prononce "KAREL". Mais il peut avoir une multitude de variantes : CARREL, CARLE, CHEREL, CAYROL, etc... Il peut aussi désigner un métier, celui de l'artisan qui fabrique des carreaux d'arbalète, des projectiles lancés par cette arme très en vogue au Moyen-Âge. Très présent en Bretagne et en Normandie, on trouve ce patronyme également dans l'est de la France, ainsi que dans le Tarn et... l'Aveyron !
Pour cette branche, on remonte à la fin du XVIIème siècle, toujours dans la province du Rouergue, aujourd'hui le département de l' Aveyron. Jean CAREL 736 naît aux alentours de 1650, dans le petit village de Gabriac, à environ 6 kilomètres à l'est de Bozouls. Il y exerce la très importante profession de forgeron.
L'Encyclopédie de DIDEROT et D'ALEMBERT donne une étrange définition du forgeron : "on ne donne guère ce nom qu’aux Serruriers, Taillandiers, Couteliers, & quelques autres ouvriers qui travaillent le fer à la forge & au marteau". En réalité, le forgeron est une personne importante du village, puisqu'il est aussi très souvent maréchal ferrant. C'est lui qui forge le fer pour lui donner la forme du fer à cheval, indispensable pour les travaux ruraux dans lesquels l'animal est souvent sollicité. Le morceau de fer initial, nommé "loppin", est chauffé à blanc dans la forge, puis est placé sur la table de l'enclume avec des tenailles. Là, il faut être deux. L'apprenti frappe le loppin avec un marteau pour l'allonger et l'élargir ; en alternance de chaque coup, le ferretier ne frappe que sur l'épaisseur du fer. Ces coups qui se succèdent sans interruption permettent de donner au loppin la forme finale désirée.
Le forgeron Jean CAREL 736 rencontre une jeune fille du village, Marguerite VIDAL 737 , qui doit être née aux environs de 1660. Ils tombent amoureux, et se marient vers 1680 à Gabriac. Toutes ces dates approximatives ne peuvent être qu'estimées puisque les registres ne remontent pas aussi loin.
Les jeunes mariés font 5 enfants, tous nés à Gabriac :
Ne vous étonnez pas si les noms de famille diffèrent selon les enfants : il s'agit des retranscriptions faites par les prêtres à leurs baptêmes, avec des orthographes phonétiques et approximatives. De plus, les patronymes des filles et femmes sont souvent féminisés !
La naissance de Jean CAREL est introuvable vers 1650, car les registres de Gabriac ne commencent qu'en 1673.
Je n'ai pas trouvé le mariage de Jean CAREL et de Marguerite VIDAL, avant 1681. Ni à Gabriac avant 1681, année de naissance de leur 1er enfant, ni à Ceyrac, ni à St-Affric-du-Causse non plus. Ils sont mariés ailleurs.
Quant à Jean CAREL 736 , il décède le 6 novembre 1698 à Gabriac. Selon ce Généanaute, il serait mort à l'âge de 48 ans. Cet âge reste encore à vérifier (source : CGA GBK12) en trouvant son acte de naissance. Il est vrai que le métier de forgeron est extrêmement éprouvant pour l'homme du point de vue physique, mais son décès, survenu quand même un peu jeune, est sans doute dû à une maladie ou un accident. Son épouse Marguerite VIDAL 737 meurt, elle, le 20 juin 1733 également à Gabriac.
Pendant toute son enfance, Jean CAREL 368 voit son papa travailler à la forge, et à mesure qu'il grandit, il s'intéresse de plus en plus au métier de forgeron. Il n'a que 12 ans quand disparaît son père, et pour poursuivre son oeuvre, il décide d'exercer le même métier que lui.
Jean BESSIERE 2952 est né à Coudournac de Bozouls au milieu du XVIIème siècle. Coudournac est un village situé à la limite entre Bozouls sur sa partie ouest et Gabriac sur sa partie est. Les habitants sont alors partagés : ceux du fond du village font partie de la paroisse de Bozouls, alors que ceux du haut du village vont à Gabriac ! Il ressort des registres que nos BESSIERE sont rattachés à la paroisse de Gabriac. Le site Centre Presse Aveyron nous apprend qu'en 1604, le village de Coudournac comptait 11 familles.... dont celle de nos ancêtres !
La date de naissance exacte de Jean BESSIERE 2952 n'est pas encore connue. Son père s'appelle également Jean BESSIERE 5904 mais le nom de sa mère est incompréhensible !
Sur l'acte de naissance de son petit-fils Jean (sosa 738) en 1683, on apprend que son parrain est son grand-père Jean (donc Sosa 2952), et qu'il habite à Biounac. C'est peut-être là qu'il faut chercher plus de renseignements. Les autres BESSIERE cités sont tous de Coudournac, et certains de Ste-Affrique.
Il est à noter qu'un Jean BESSIERE figure au registre des bagnards, entre 1675 et 1700, dans les villages de La Fouillade la Loubière en Aveyron. Condamné à vie, on ne sait pour quel motif, au Parlement de Toulouse, il part au bagne par la chaîne de Bordeaux (ou de Guyenne), convoi de 39 hommes conduit par le Sieur BIDEGAIN, à un rythme infernal de 25 km à pied par jour. La suite du trajet se fait par bateau sur le Canal du Midi, puis depuis Sète par la mer jusqu'à Marseille. il y arrive le 18 mai 1682, avec le numéro matricule 5137. De là, les galères doivent l'emmener...
Dans "Galériens et forçats du Rouergue", d'Antoine TEMPLE, on trouve une liste d'individus aveyronnais envoyés aux galères. Page 29, on apprend que Jean BESSIERE, matricule 5137, serait alors né vers 1623 puisqu'on le décrit comme ayant 60 ans en 1683, venant de La Fortière (avec un point d'interrogation) près de Rodez. Il est de taille moyenne et de poil grison. Ce pauvre Jean doit endurer les blessures, le froid de l'hiver, la mauvaise nourriture et l'épuisement. Il meurt un an et demi après son arrivée, à l'hôpital des forçats, le 19 novembre 1683. Si je n'ai pas la preuve, aujourd'hui, que ce Jean BESSIERE fait partie de notre famille, on peut cependant dire que si c'est bien le cas, il est notre sosa 5904.
Je ne le retrouve pas dans le site des Archives Nationales d'Outre-mer, qui recense les condamnés au bagne, mais la période couverte est bien plus tardive (de 1852 à 1953).
Jean BESSIERE 2952 , qui est dit "paysan" au village de Coudournac, se marie avec Fauste RICARD 2953 , et a 3 enfants :
Fauste RICARD 2953 décède le 12 octobre 1679 à Coudournac, mais l'acte de décès ne précise pas son âge. Son veuf Jean BESSIERE 2952 disparaît 6 ans plus tard, le 25 novembre 1685, et il est enseveli le lendemain dans le cimetière de l'église Saint-Martial de Gabriac.
Jean BESSIERE 1476 le fils, est lui aussi paysan, et épouse Anne POUJOL 1477 le 4 mars 1680 à Espalion, dans l'église de Biounac. Ce petit village, parfois nommé Bieunac, est situé dans la paroisse de Perse. Cette paroisse qui tire son nom du ruisseau de Perse, affluant du Lot, perdra son statut d'église paroissiale au XVIIIème siècle, et ne sera plus qu'une chapelle. Ce petit village est situé à une petite vingtaine de kilomètres à l'est de Maymac, commune de Rodelle. C'est de là qu'est native la jeune mariée, bien que ses parents Pierre POUJOL 2954 et Françoise TERRALDE ou METALDE 2955 se soient mariés à Pont-de-Salars le 28 mai 1647.
Mais c'est dans le hameau de Coudournac, à Gabriac, que Jean BESSIERE 1476 et Anne POUJOL 1477 vont s'installer pour cultiver les terres. Ils auront eux aussi 3 enfants :
Anne POUJOL 1477 décède le 7 novembre 1685 à Coudournac de Gabriac, quelques jours seulement avant la mort de son dernier fils... Trois mois plus tard, Jean BESSIERE 1476 se remarie avec Anne VERDIER le 20 février 1688, dans le village de St-Martin-de-Lenne. Mais ils reviennent vivre à Gabriac et ensemble, ils ont 4 enfants :
Quatorze ans après le décès de sa première femme, Jean BESSIERE 1476 meurt à son tour, et est enterré à Gabriac, le 25 mai 1699.
Je n'aurai pas la naissance de ce Jean BESSIERE, vers 1660 à Gabriac, car les registres ne commencent qu'en 1673 (sauf ceux de Ceyrac, où je ne l'ai pas trouvé).
A St-Martin-de-Salars (Pont-de-Salars), je ne trouve pas la naissance d'Anne PUJOL, entre 1647 et 1665, ni d'aucun POUJOL d'ailleurs. Le Cercle généalogique dit que ses parents s'y sont mariés le 28 mai 1647, vivant l'un et l'autre au lieu du Canet, elle veuve de Balsa. Malheureusement ils se sont installés ailleurs, où sont nés Anne POUJOL et ses frères et soeurs, mais je n'ai pas de piste sur aucun site de généalogie en Aveyron.
Cette branche qui nous permet de remonter au début du XVIIème siècle, nous emmène dans la paroisse de Saint-Geniez-d'Olt en Aveyron (Rouergue). Cette paroisse se situe à 40 kilomètres à l'est de Rodelle, et se nomme aujourd'hui Saint-Geniez-d'Olt-et-d'Aubrac. Elle est située entre la région des Causses au sud et le plateau de l'Aubrac au nord, dans la vallée du Lot qui la traverse.
C'est là que cohabitent deux couples : Jean BALAT 23676 et Marguerite MALLOTA 23677 (féminin de MALLOT) d'une part, et Anthoine BRONA 23678 et Jeanne NIOLLE 23679 d'autre part. Ces deux couples fondent chacune leur famille. Les premiers ont, entre autres enfants, un fils nommé Guilhaume BALAT 11838 . Quant aux seconds, ils vivent au lieu-dit Mascal, et ont deux filles : notre ancêtre Hyzabels ou Yzabeau BRONA ou BROAM 11839 , et sa soeur qui répond au doux nom de Radegonde BRONA.
Guilhaume BALAT 11838 et Yzabeau BRONA 11839 grandissent, et à l'âge où les jeux d'enfants doivent céder la place à d'autres activités, ils décident de se marier. L'union entre ces deux jeunes gens a lieu dans l'église de Saint-Geniez-d'Olt le 23 février 1610, alors que le roi Henri IV vit ses dernières semaines. Mais n'y voyez aucun lien de cause à effet ! Après le mariage, ils s'installent à Saint-Geniez-d'Olt, où Guilhaume est tanneur. Son métier consiste à prendre des peaux d'animaux (boeuf, mouton, cheval,...), souvent fournies par le boucher, à les nettoyer à l'eau, et à les assouplir avec de l'huile et de l'alun. Les sustances tannantes (écorce de chêne moulue) se fixent sur les fibres, et transforment la peau en cuir de qualité utilisable pour fabriquer des vêtements, mais aussi des harnais pour les animaux de trait, des courroies, des outres, des gants, etc... Plus tard, il deviendra également tisserant.
Les amoureux ont au moins 6 enfants, dont je n'ai pas toutes les dates :
Si la mortalité infantile est toujours très importante dans les familles de paysans au XVIIème siècle, où les intempéries engendrent des disettes certaines années, une autre cause vient s'y ajouter. En ces années 1628-1631, la peste ravage le Rouergue comme les autres régions de France. Il n'est pas déraisonnable d'estimer que la terrible maladie a tué le tiers, voire la moitié des habitants de chaque ville. Le médecin qui se déplace de malade en malade porte un costume particulier (voir ci-contre) pour le préserver des odeurs pestilentielles. Constatant un nombre grandissant de cas, le médecin est d'abord celui qui diagnostique la maladie, puis devient très vite celui qui annonce la mort. L'arrivée d'un tel personnage dans le quartier ne présage rien de bon...
Pendant l'épidémie, les paysans meurent en si grand nombre que leurs terres ne sont plus travaillées, et les cultures ne sont plus récoltées. S'ensuit alors une famine meurtrière qui s'installe aux alentours de 1635. Pierre de BUISSON, lieutenant-général des armées du roi en 1762, écrit qu'en "L’an 1631, la plupart des pauvres étaient contraints de manger des racines, de la fougère, les orties et autres herbes sauvages…"
A la suite de cette situation dramatique, il faut réorganiser l'économie et renflouer les caisses publiques : de nouveaux impôts sont créés, supportés intégralement par des paysans déjà durement éprouvés. Des milliers d'entre eux, les Croquants, se révoltent en 1643 pour lutter contre cette fiscalité excessive. La rebellion est finalement matée par les troupes royales.
Le chef de famille Guilhaume BALAT 11838 décède le 23 novembre 1628, assez jeune semble-t-il. C'est certainement de ce "mal qui répand la terreur", comme écrivait Jean de LA FONTAINE dans sa fable "Les animaux malades de la peste", que décède Guilhaume ainsi que certains de ses enfants. Son épouse Yzabeau BRONA 11839 lui survit près de 25 ans, avant de mourir elle aussi le 3 janvier 1653... année de résurgence de la peste.
Les registres de St-Geniez d'Olt commencent en 1607. Les naissances de Guillaume BALAT et d'Izabeau BRONA ont eu lieu avant. Ce généanaute a trouvé des choses.
Restons encore à Saint-Geniez-d'Olt, où vivent Geniez PELAPRADE 11836 et son épouse Catherine BOUSQUETTE 11837 . Ils ont sans doute un certain nombre d'enfants, mais je ne peux parler que de leur fils Geniez PELAPRADE 5918 ... Comme son père, il porte le prénom du saint de la paroisse dans laquelle il vit ! Marchand, il tient un commerce mais je ne sais pas de quoi.
Le 4 juin 1622, celui-ci épouse Marie PRIBADE (féminin de PRIBAT ou PRIVAT), fille d'un tanneur de la ville. De cette union naît une fille, Marie PELAPRADE, vers 1626. Mais l'enfant décède le 6 juin 1635, à l'âge de 9 ans. Je suppose que sa mère est morte elle aussi, un peu avant la petite, car 3 mois plus tard, le 9 septembre 1635, Geniez PELAPRADE 5918 se remarie...
Et l'heureuse élue s'appelle Izabeau BALAT ou BALADE 5919 ! Leur noces se déroulent dans l'église de Saint-Geniez-d'Olt le 9 septembre 1635. Ils s'installent dans ladite paroisse, où ils fondent leur famille. Parmi les enfants du couple, une petite fille, Anne PELAPRADE 2959 , voit le jour le 23 juin 1636. Elle ne connaîtra que peu son père, car elle n'aura que 6 ans quand Geniez PELAPRADE 5918 décèdera, le 1er août 1642.
Je n'ai pas trouvé non plus la naissance de Geniez PELAPRADE à St-Geniez d'Olt ; il est sûrement né avant 1607. On a aussi des choses concernant les PELAPRAT et les BALAT sur Cercle Généalogique du Rouergue.
Anne PELAPRADE 2959 fait la connaissance d'un garçon de la famille BONNATERRE, qui est marchand dans cette même paroisse de Saint-Geniez-d'Olt : il s'agit de Jean BONNATERRE 2958 . Malheureusement, je n'ai pas la date de leur mariage, qui doit avoir lieu vers 1655, mais de cette union naissent au moins 6 enfants :
Anne PELAPRADE 2959 elle aussi meurt relativement jeune, puisqu'elle quitte ce monde le 17 avril 1687, à l'âge de 50 ans.
Le mariage de Jean BONNETERRE et Anne PELAPRADE a lieu avant 1657, mais je ne le trouve pas à St-Geniez d'Olt car il y a un trou entre 1653 et 1657... Il a eu lieu certainement pendant cette période-là.
Grâce à Base-Aveyron, j'ai 3 naissances possibles pour Catherine BONNATERRE à St-Geniez d'Olt : le 6 août 1639, une autre née le 18 juin 1644, et enfin le 15 janvier 1645. Aucune de correspond à la nôtre, fille de Jean BONNATERRE et de Anne PELAPRADE de St-Geniez, et je ne la trouve pas non plus dans les registres.
J'ai aussi 2 décès possibles pour Catherine BONNATERRE à St-Geniez d'Olt, car les 2 actes ne donnent aucune indication sur la famille des défuntes. Une est morte le 24 février 1704, à 66 ans. Ca la fait naître vers 1638 ; elle se marie en 1680, elle aurait donc 42 ans à son mariage, et 58 ans à la naissance de son dernier enfant en 1694 ! Pas possible. L'autre est morte le 10 juillet 1715, à 70 ans. Ca la fait naître vers 1645, mariée à 35 ans, et 49 ans en 1694. Je n'y crois pas non plus, et je n'ai rien trouvé d'autre à St-Geniez. Faut-il chercher à Barriac, où est née leur dernière fille Marie Anne ? En tout cas après 1704 (marraine de sa petite-fille Izabeau BESSIERE).
Non loin de là, dans la paroisse de Bozouls, au village de Barriac, vit une autre famille : le père Jean TARAYRE 2956 , la mère Marie MOUSSAGUE 2957 (qui porte le surnom La Nestrejande), et leur fils Jean TARAYRE 1478 . Comme il est de coutume de féminiser les patronymes des femmes, il faut avoir à l'esprit que le nom MOUSSAGUE n'est autre que le féminin du nom MOUSSAC ! Par contre, je n'ai là non plus aucune date pour l'instant.
Jean TARAYRE 1478 devient charpentier, et excelle tellement dans cet art qu'il porte bientôt le titre de "Maître charpentier". Sa mère Marie Nestrejande MOUSSAGUE 2957 décède le 21 avril 1703.
Qui peut me dire la signification de ce surnom : La Nestrejande ? "Nestre" peut être une forme de "notre" ; quant à "jande", un diminutif de Jeannette ?... Je ne sais pas.
Quand Jean TARAYRE 1478 rencontre Catherine BONNATERRE 1479 , le mariage devient vite une évidence, et c'est à Saint-Geniez-d'Olt que la cérémonie nuptiale est célébrée le 8 mars 1680. Cette date tombe pendant la période du Carême, où généralement on ne peut pas unir les jeunes gens devant Dieu. Mais une permission accordée par Monseigneur l'évêque de Rodez donne finalement le feu vert à la tenue du mariage !
A ce mariage assiste d'ailleurs un architecte de renom, élève de MANSART, retiré à Saint-Geniez-d'Olt et ami de la famille : il s'agit de Jean PARATE (1641-1726). Celui-ci a entre autre reconstruit l'église paroissiale romane d'origine, érigé l'Hôtel du Ravieux à Saint-Geniez-d'Olt, etc...
Cependant, les amoureux vont s'installer à Barriac pour faire leur vie commune. On remarque que sur beaucoup d'actes, le patronyme est écrit "Tarayré", avec un accent sur le "e" final. De même, le nom de BONNATERRE est parfois écrit BONNETERRE !
Jean TARAYRE 1478 et Catherine BONNATERRE 1479 ont au moins 8 enfants :
Le père, Jean TARAYRE 1478 décède le 10 novembre 1713, chez lui à Barriac.
Jean BESSIERE 738 devient laboureur et brassier à Coudournac. Le 14 janvier 1703, à Barriac (Bozouls), il épouse Isabeau ou Elizabeth TARAYRÉ 739 , puisque la jeune fille y est née vers 1682. Avant de s'unir pour la vie, Jean et Isabeau passent un contrat de mariage chez un notaire de Barriac, Me François VERNES.
Jean BESSIERE 738 et Isabeau TARAYRE 739 passent eux aussi leur vie à Coudournac et battent des records en faisant 13 enfants :
Mais un mois après la naissance de son treizième enfant, Elizabeth TARAYRÉ 739 connaît de graves problèmes de santé. L'accouchement s'est-il mal déroulé ? Sans doute y a-t-il eu des complications, car la jeune mère de 45 ans décède chez elle à Coudournac, le 3 novembre 1727. Son veuf Jean BESSIERE 738 disparaît 31 ans plus tard, le 12 février 1759, également dans le domicile familial, à l'âge de 75 ans.
Les AD12 ne possèdent pas d'archives notariales avant 1733 pour Bozouls, d'où dépend Barriac. Je ne peux donc pas trouver le contrat de mariage de Jean BESSIERE et Isabeau TARAYRÉ chez le notaire VERNES en 1703.
Ce généanaute a trouvé la naissance de Jean TARAYRE le 23 mars 1648 à Barriac, malgré le trou dans les registres entre 1638 et 1673. Je ne sais pas où il a pu la trouver. Je lui ai demandé, j'attends sa réponse.
Grâce à Base-Aveyron, j'ai 3 naissances possibles pour Catherine BONNATERRE à St-Geniez d'Olt : le 6 août 1639, fille de Guillaume BONNATERRE et Marie LILHE, une autre née le 18 juin 1644, fille de Pierre BONNATERRE et de Jeanne MALET, et enfin le 15 janvier 1645, fille de Pierre BONNATERRE et de Anne GAUBERT. Aucune de correspond à la nôtre, fille de Jean BONNATERRE et de Anne PELAPRADE de St-Geniez.
J'ai aussi 2 décès possibles pour Catherine BONNATERRE à St-Geniez d'Olt, car les 2 actes ne donnent aucune indication sur la famille des défuntes. Une est morte le 24 février 1704, à 66 ans. Ca la fait naître vers 1638 ; elle se marie en 1680, elle aurait donc 42 ans à son mariage, et 58 ans à la naissance de son dernier enfant en 1694 ! Pas possible. L'autre est morte le 10 juillet 1715, à 70 ans. Ca la fait naître vers 1645, mariée à 35 ans, et 49 ans en 1694. Je n'y crois pas non plus.
Je ne trouve pas la naissance d'Isabeau TARAYRE car le registre de Bozouls Barriac a un manque entre le 28 mai 1679 et le 5 septembre 1680. Ses parents s'étant mariés le 8 mars 1680, elle est née entre le 9 mars et le 5 septembre 1680. A moins qu'elle ne soit née après, et le prêtre n'a pas noté son baptême : il semble assez désinvolte dans ses enregistrements... J'ai aussi vérifié à St-Geniez d'Olt, je ne l'ai pas trouvée, non plus qu'à Gabriac.
C'est à un âge avancé que Jean CAREL 368 rencontre Catherine BESSIERE 369 qui vit aussi à Gabriac. Ils se marient le 5 juillet 1729 : il a alors 43 ans, et elle 22 ! Le couple aura 4 enfants nés à Gabriac :
Jean CAREL 368 meurt à l'âge de 74 ans, le 26 mai 1761 à Gabriac. Catherine BESSIERE 369 a le même âge que son mari quand elle décède le 16 août 1782 au même endroit.
De son côté, le site Base-Aveyron est intéressant à consulter.
De leur côté, Joseph SAHUGUET 370 et Marianne ou Marie Anne CAUSSÉ 371 se marient le 22 février 1729 et vivent aussi à Gabriac. Joseph est voiturier de profession : il transporte des marchandises ou des personnes dans une charrette tirée par des chevaux. Avec sa douce épouse, ils ont 6 enfants :
C'est sur Marie SAHUGUET 185 que Jean CAREL 184 va jeter son dévolu, et le mariage qui en découle a lieu à Gabriac le 9 février 1762, à l'église de Banes. Jean exerce la profession de maréchal ferrant et de forgeron, et il sait signer son nom sur son acte de mariage. Ils deviennent les heureux parents de 6 bouts de chou :
Marie SAHUGUET 185 décède chez elle à Gabriac le jour même de son 74ème anniversaire, le 24 janvier 1807, et Jean CAREL 184 le 26 mars 1815 au même endroit. Il avait 83 ans.
Mais c’est à Bozouls, toujours en Aveyron, à 10 km à l'est de Rodelle, que vivent Géraud AYGALENC 1488 et son épouse Anne COUSSAUNE 1489 . La ville de Bozouls comporte 4 paroisses distinctes : Bozouls même, Gillorgues, Barriac, et Brussac. Nos ancêtres AYGALENC vivent dans la paroisse de Barriac, plus exactement dans le hameau de Baulès. Le 19 septembre 1632 voit naître leur fils, qu'ils baptisent aussi Géraud AYGALENC 744 .
Le père de Géraud, aussi appelé Géraud AYGALENC, vient de Baulès, un petit hameau de Barriac à Bozouls. Mais les registres remontant à 1627 (uniquement baptêmes à Barriac), on ne pourra pas remonter plus loin par l'Etat civil. Je ne lui ai pas trouvé de frère ni de soeur.
Le jeune Géraud AYGALENC 744 devient un fringant jeune homme, et quand un jour il rencontre Marie BOUVIALA 745 , l'amour est lui aussi au rendez-vous. Ils se marient à une date que je n'ai pas, mais avant 1676. Le jeune couple s'installe non loin de Baulès, dans le lieu-dit La Planhe, qui est lui aussi situé dans la paroisse de Barriac.
On n'a pas les mariages de Bozouls Barriac avant 1700; je ne peux donc pas trouver celui de Geraud AYGALENC et Marie BOUVIALA, avant 1676.
Je n'ai pas non plus la naissance de Marie BOUVIALA car les registres de baptême de Barriac, qui va de 1627 à 1784, comporte un gros trou (le fameux trou de Bozouls ?!) entre 1638 et 1673... Si le couple s'installe à La Planhe, elle est peut-être originaire de là. En tout cas, la marraine de leur fille aînée, Antoinette BOUVIALA, est de Barriac.
Pas vu son décès non plus entre 1700 et 1737.
Géraud AYGALENC 744 et Marie BOUVIALA 745 ont plusieurs enfants, mais je n'ai pu en retrouver que deux :
Géraud AYGALENC 744 passe toute sa vie à La Planhe, jusqu'au jour du 1er mars 1701. En effet, il décède ce jour-là dans son domicile, à l'aube de ce XVIIIème siècle naissant, à l'âge de 68 ans.
La naissance de Antoine AYGALENC doit avoir lieu avant 1673 à Barriac, puisque je ne la trouve pas après.
Les parents de Marie ALBOUY ne sont pas cités dans l'acte de mariage, mais sur le baptême de son fils Guillaume AYGALENC en 1715, Guillaume ALBOUY est le parrain. Les naissances de Guillaume ALBOUY et de Catherine BOYER, avant 1668, ne sont pas trouvables puisque les registres de Gillorgues commencent en 1674.
Transportons-nous maintenant à 6 kilomètres de là, dans la paroisse de Gillorgues, parfois écrit (et donc prononcé) Gillorguès, qui fait aussi partie de Bozouls. C'est dans l'église St-Amans de Gillorgues qu'est célébré l'union de Guillaume ALBOUY 746 et de Catherine BOYER 747 , en ce beau jour du 10 juillet 1688. Ce jeune couple a 5 enfants, tous nés à Gillorgues :
Antoine AYGALENC 372 rencontre alors Marie ALBOUY 373 , et quelque temps après, leur mariage se tient dans l'église de Gillorguès le 22 février 1713. Le couple s'installe donc à Gillorguès où leurs 3 enfants naitront et grandiront :
Marie ALBOUY 373 quitte ce monde à l'âge de 70 ans, le 7 mars 1756, dans son domicile de Gillorguès.
Je n'ai pas trouvé le décès d'Antoine AYGALENC à Bozouls Gillorgues entre 1733 et 1756. J'en ai trouvé un au lieu-dit Barriac à Bozouls, mort le 9 mars 1755, mais au lieu de Crespiac, et sans que soient cités sa femme, ses parents ni son âge ; je doute que ce soit le bon...
Près de Rodez, vit une autre famille composée de Pierre ROUS 748 , de sa femme Antoinette BAULES 749 , et de son fils aussi appelé Pierre ROUS 374 . La famille ROUX semble habiter Salles-la-Source, dans le village du Crès situé paroisse de Souyri.
Pierre ROUS 374 , le fils, devenu adulte, devient "travailleur", c'est-à-dire ouvrier agricole. Il s'installe à La Morne, paroisse de St-Maximin près de Rodez. Si j'ai trouvé La Morne sur la carte, je ne vois pas ce qu'est cette paroisse de St-Maximin... C'est pourtant les indications portées sur son acte de mariage, qui a lieu à Gillorguès le 5 juillet 1735 avec Marie DELMAS. De ce premier mariage, le jeune couple a 2 filles, toutes deux nées à Gillorguès :
Il n'y aura malheureusement pas de 3ème enfant, car la jeune mère de famille décède le 31 octobre 1741. Pierre ROUS 374 et sa fille Marie-Anne restent vivre à Gillorguès, et le veuf trouvera une autre femme avec qui faire sa vie ; il s'agit de Marguerite GIROU 375 (née vers 1712).
Je n'ai pas non plus trouvé le mariage de Pierre ROUS et Marguerite GIROU à Gillorgues. Ils se sont mariés ailleurs, lieu d'origine de Marguerite GIROU. A trouver.
Dans ce même lieu de Gillorgues, et certainement très près des AYGALENC, s'installent donc Pierre ROUS 374 , sa seconde femme Marguerite GIROU 375 , et sa fille Rose ROUS 187 , née le 24 novembre 1746. Mais là encore, d'autres enfants ne verront pas le jour, car Marguerite GIROU 375 meurt à son tour le 18 février 1748, alors qu'elle n'avait que 35 ans ! Les deux filles Rose ROUS 187 et Marie-Anne ROUS, demi-soeurs, voient dans la mort de leurs deux mères respectives deux drames qui les rapprochent. Marie-Anne sera même la marraine de l'ainée des enfants de Rose, en 1766, à la naissance de Marianne AYGALENQ 93 .
Mais pour l'instant, Rose ROUS 187 grandit en voisin avec Antoine AYGALENC 186, et les jeux d'enfants cèdent un jour la place aux sentiments des adultes. C'est ainsi qu'à 35 ans, Antoine AYGALENC 186 prend la décision d'épouser la jeune Rose ROUS 187 , qui elle n'en a que 19. Le mariage est célébré dans l'église de Gillorgues le 29 avril 1765, avec la présence du père de Rose, le seul parent encore vivant des deux jeunes mariés.
A la suite de cette union, Antoine AYGALENC 186 et Rose ROUS 187 s'installent eux aussi à Gillorgues, sans doute dans la maison des parents décédés du désormais chef de famille. Car le couple a 8 enfants tous nés dans le domicile familial :
Antoine et Rose sont dits "paysans" dans les registres paroissiaux de Gillorgues. Loin d'être une expression péjorative, ce terme décrit toute la noblesse de ceux qui font vivre le pays, qui l'entretiennent et le rendent meilleur. Cette noblesse n'est pas héritée par le nom ou le sang, mais par le courage, la souffrance, l'abnégation et parfois le sacrifice, au sein d'une nature qui n'est pas toujours clémente. De plus, en cultivant qui la pomme de terre, qui les légumes et les fruits, qui les céréales, le rôle des agriculteurs est également celui de nourrir l'ensemble de la population, et de fournir la matière première de leurs vêtements. De quoi nous rendre fiers de tous nos ancêtres non aristocrates !
Le 4 octobre 1785, TASSIER, le vicaire de Gillorgues, voit venir vers lui Rose ROUS 187 avec un bébé d'environ 8 mois. La mère de famille explique au vicaire que cette petite fille est née de parents inconnus, et qu'elle a environ 8 mois. Je ne sais pas où Rose a pu la trouver, sans doute abandonnée au bord d'un chemin. Qu'importe, il faut la baptiser. TASSIER procède alors à la cérémonie, et c'est bien sûr Rose qui est la marraine de la petite, appelée Marianne. A l'issue du baptême, Rose emmène sa fille adoptive vivre dans le foyer de la famille AYGALENC. Mais la joie portée par l'arrivée de ce nouveau membre de la famille est de courte durée, car à peine plus d'un mois plus tard, la pauvre Marianne tombe malade. On l'amène à l'hôpital St-Geniz-d'Olt, à 30 kilomètres à l'est de Gillorgues, pour y être soignée, mais la fillette ne devait pas survivre : son existence, courte mais cahotique, se termine le 10 novembre 1785. Marianne est ensevelie le lendemain dans le cimetière de Gillorgues, plongeant la famille AYGALENC dans la même douleur que celle qu'elle a connue à la perte de ses 2 fils nommés Antoine en 1779 et 1781. D'autant plus que 8 jours plus tard, c'est au tour du petit Jean Antoine de décéder. De leurs 8 enfants naturels, seuls 5 passent le cap de la petite enfance...
Antoine AYGALENC 186 passe toute sa vie à Gillorgues, jusqu'au 14 prairial an IV dans le calendrier Républicain, c'est-à-dire le 2 juin 1796 ; il avait environ 64 ans. Un an plus tard, c'est Rose ROUS 187 qui disparaît à 50 ans le 30 messidor an V, soit le 18 juillet 1797, également à Gillorgues.
Bernard CAREL 92 (né vers 1762-1766 selon les sources) et sa femme Marianne AYGALENQ 93 vivent à Gillorgues, où ils sont tous deux cultivateurs. Bernard , qui est alors marchand d'après son acte de mariage, mais je ne sais pas de quoi, et Marianne s'y sont mariés le 7 mai 1791, en pleine Révolution Française. Lui a de l’instruction, car il sait signer les actes d’état civil. D'ailleurs, quand il va déclarer le décès de son beau-père Antoine AYGALENC 186 en 1796, Bernard est non seulement cultivateur, mais il est aussi devenu propriétaire de ses terres.
Après leur mariage, Bernard CAREL 92 et Marianne AYGALENQ 93 font 8 enfants à Gillorgues :
Marianne n'a que 48 ans quand elle trouve la mort, chez elle à Gillorgues, le 5 mai 1818. Je ne connais malheureusement pas la cause de ce décès. Trois ans plus tard, le 15 août 1821, Bernard se trouve au village de La Viguerie, à Bozouls, chez son ami Antoine BURGUIEU qui tient le bistrot de la ville. C'est à 3 heures du matin qu'il décède dans la maison du cabaretier, à l'âge de 57 ans. Son frère Jean est présent ; Antoine et lui iront déclarer le décès à la mairie de Bozouls.
La famille SOUIRY vient ici rejoindre cette grande saga aveyronnaise. L'orthographe du patronyme varie beaucoup suivant les actes : on trouve écrit SAURI, SOYRY, SOUIRY, SOUYRI, SOUYRY... Mais les actes les plus anciens donnent le nom SOURY !
Cette branche-là vient de la paroisse de Bozouls, que nous connaissons déjà, mais dans un petit village appelé Aboul, à 13 kilomètres au sud-est de Rodelle. C'est là que vivent Jean SOURY ou SOYRI 752 et son épouse Marie REGOURDE 753 . Suivant l'usage bien établi en Rouergue qui consiste à féminiser le patronyme des dames, il faut noter que REGOURDE est le féminin de REGOURD ! De même que SOUYRY va être féminisé lors de la naissance des filles du couple, parmi leurs 5 enfants :
Tous ces enfants sont nés à Aboul, Bozouls, mais on ne peut pas s'mpêcher de remarquer qu'il y a un trou (de Bozouls) entre la naissance de Marie en 1663 et celle de Marguerite 10 ans plus tard. N'ont-ils réellement pas eu d'enfant durant cette période, ou bien ont-ils habité ailleurs entre 1663 et 1673 ? Je ne le sais pas encore, mais par contre, il y a d'autres familles SOYRY à Aboul, des cousins certainement, y compris pendant cette période : on a François SOIRY et Marguerite D'ANGLES (marraine de Marguerite SOYRINE née en 1673) qui ont 3 enfants de 1662 à 1665, et Noël SOYRY et Peyronne RATIGUE (mariés en 1669) qui ont 4 enfants de 1670 à 1678.
Je n'aurai pas le mariage de Jean SOURY et Marie REGOURDE avant 1660, car les registres de Bozouls (je parle de Bozouls même) commencent en 1643 jusqu'en 1649 pour les mariage, et reprennent après à septembre 1660 sans que je le trouve.
Marie REGOURDE 753 décède le 17 mars 1709 dans sa maison d' Aboul. Son acte de décès ne donne malheureusement pas son âge. Par contre, elle était déjà veuve, puisque son époux Jean SOYRI 752 était déjà mort au mariage de sa fille Jeanne en 1692.
Je ne trouve pas le décès de Jean SOUYRI 752 avant 1692 (mariage de sa fille Jeanne) à Bozouls. Le curé a-t-il oublié de noter l'acte, ou bien Jean a-t-il été enterré ailleurs ?
Le village d' Aboul étant très près de Rodelle, les échanges entre les deux villages sont nombreux y compris au moment des fêtes. C'est justement à Rodelle, dans la paroisse de Lanhac (aujourd'hui Lagnac), et dans le petit village de Recoules, que vivent François MARCENAC 754 et son épouse Catherine CUEYSSE 755 . François a un frère, Jehan, qui est sous-diacre, et 2 soeurs, Anne (épouse Pierre BOUSQUET en 1669) et Françoise, qui sont marraines de ses enfants à venir. L'on se rend compte que la famille MARCENAC est une famille instruite, car les deux frères savent signer en bas des actes paroissiaux. Les 2 enfants qu'on a trouvés à François MARCENAC 754 et Catherine CUEYSSE 755 sont 2 filles, nées à Recoules :
Au moment de la naissance de ses filles, François MARCENAC 754 est dit habitant à Recoules, mais il est devenu fermier dans le château des Molinières, dans la paroisse de Ste-Eulalie-du-Causse à Bozouls. Le prêtre surévalue sans doute la qualité des Molinières : moins qu'un château, il s'agit plutôt d'une maison forte à laquelle on a jouté 2 tours rondes, une résidence qui devait appartenir à la branche cadette d'une grande famille seigneuriale.
Le site chateauruine.fr a publié un article sur la maison forte des Molinières de Bozouls. On y apprend qu'à l'époque où notre François MARCENAC travaillait dans ce lieu, la propriété appartenait à la famille CAISSAC. Merci à eux pour cet historique !
C'est sans doute à l'occasion d'une des fêtes de village que Jean SOUIRY 376 délaisse ses vêtements de laboureur pour revêtir ses habits du dimanche. Lors de cette festivité, il rencontre la jeune Rodelloise qui s'appelle Marguerite MARCENAC 377 .
Je ne pensais pas trouver la naissance de Marguerite MARCENAC, à Rodelle - Lanhac, avant 1685, car pour cette paroisse les registres commencent en 1700... Mais dans le registre de Rodelle - Sainte-Eulalie-du-Causse 1673-1694, page 27/43, j'ai trouvé la naissance d'une Marguerite MARCENAC, au village de Roucouls paroisse de Lanhac ! Un peu de chance de temps en temps, ça fait du bien ! Confirmé sur Généalogie-Rouergue.
Par contre, impossible d'aller plus loin. Je ne trouve pas la naissance de ses frères, ni le mariage de ses parents, qui ont sûrement eu lieu à Lanhac. La chance a aussi ses limites...
Quand la jeune demoiselle rencontre le sémillan Jean SOUIRY 376 , son sang ne fait qu'un tour, et le mariage est rapidement programmé. Il a lieu dans l'église de Lanhac le 30 janvier 1704. Mais ils vont s'installer à Aboul pour faire leur vie et donner naissance à 5 enfants :
C'est à Aboul, dans la maison qui a vu tant de joies, que Marguerite MARCENAC 377 décède le 25 novembre 1724. Le petit dernier, Jean François SOUIRY 188 notre ancêtre, n'a que 4 ans et commence son existance avec une grande douleur... Son père, Jean SOUIRY 376 , meurt 31 ans après son épouse, le 20 février 1755, également à Aboul.
L'acte de décès de Jean SOUIRY dit qu'il était âgé de 88 ans à sa mort. On a vu qu'il y a 2 frères qui se prénomment Jean, du coup comment savoir lequel est notre ancêtre ? L'un est né en 1661, l'autre en 1675. Le 1er aurait donc 42 ans à son mariage en 1704, et serait mort à 94 en 1755. Le 2nd aurait eu 29 ans à son mariage, et 80 ans à son décès. Il est à mon sens plus probable que celui né en 1675 soit notre ancêtre. A moins qu'un 3ème frère aussi nommé Jean ne soit né entre 1663 et 1673 ! Car s'il y en avait un né vers 1667, il aurait eu 37 ans à son mariage, et 88 ans à son décès ! Mais pour l'instant, je me fixe sur le 2ème frère.
La famille FAU est originaire de Biounac, paroisse de Perses à Espalion. Mais peut-être vient-elle d'un peu plus loin, car il existe un village de la Capelle-Bonance, toujours dans le Rouergue, qui s'appelle Le Fau ! Ce lieu se situe à seulement 30 kilomètres à l'est de Biounac, et l'on peut supposer que si l'on pouvait remonter la généalogie plus loin, on trouverait nos ancêtres venant de ce lieu éponyme. Mais pour l'époque où nous remontons, le XVIIème siècle, nos ancêtres Jean dit Mouret FAU 1512 et sa femme Marguerite LAUTARDE 1513 (féminin de LAUTARD !) sont une famille de paysans dans ce lieu de Biounac, parfois nommé Bieunac ou Vionnac. Je ne leur connais que 2 enfants, mais je suis certain qu'ils en ont eu d'autres :
Antoine FAU 756 épouse Anne DELMAS 757 à une date qui m'échappe encore, mais qui a lieu avant 1675. Les jeunes époux s'installent aussi à Biounac, à Espalion, sans doute dans la maison des parents. Car il est d'usage courant de regrouper dans une même demeure 3 générations. La troisième montre vite le bout de son nez avec 4 enfants :
Je sais qui sont les parents d'Antoine FAU, même sans avoir son acte de naissance ni celui de son mariage. Sur l'acte de naissance de son fils Guillaume FAU en 1682, son parrain est Guillaume REGOURT, "beau-frère au susdit père". Le beau-frère d'Amans FAU, c'est le mari d'Hélène FAU, qui est donc sa soeur. Comme l'acte de mariage d'Hélène FAU en 1680 donne le nom de ses parents, ce sont aussi les parents d'Amans FAU. CQFD.
J'ai cherché la naissance des frères et soeurs d'Amans FAU avant 1680 à Espalion. Il y en a peut-être d'autres. Ce registre dernière page en remontant.
La branche LESTRADE nous vient de St-Geniez-d'Olt, situé à 26 kilomètres à l'est d' Espalion. Là vivent Antoine LESTRADE 1516 et son épouse Jeanne LAMIC 1517 , précisément au village de Bacayssiols. C'est là que le père de famille exerce la profession d'apothicaire, c'est-à-dire l'ancêtre du pharmacien. Antoine et sa femme ont au moins 2 fils :
C'est le destin de Guilhaume LESTRADE 758 qui va nous intéresser. Celui-ci est marchand dans le village de ses parents ; il prépare sans doute la succession de son père. Il trouve l'amour en la personne d'une jeune fille venant de St-Martin-de-Lenne, village voisin de St-Geniez-d'Olt. La belle demoiselle est la fille d' Antoine GARDES 1518 et de Margue BRO 1519 , et se nomme Margue GARDES 759 . Le prénom "Margue" peut être un diminutif de "Marguerite", mais peut aussi être "Marque", le féminin de "Marc".
Guilhaume LESTRADE 758 épouse donc Margue GARDES 759 dans l'église de St-Martin-de-Lenne le 7 février 1686. Parmi leurs enfants, une Marguerite LESTRADE 379 voit le jour aux environs de 1688.
Amans FAU 378 , également paysan, se marie avec Marguerite LESTRADE 379 et élèvent leurs 4 enfants à Biounac :
Amans FAU 378 quitte ce monde à presque 80 ans, le 18 août 1759 dans le village de Biounac où il habitait. Sa chère épouse Marguerite LESTRADE 379 atteint elle aussi les 80 ans avant de décéder le 24 août 1768.
Je ne trouve pas le mariage de Amans FAU et Marguerite LESTRADE, à Espalion, avant 1727. Généalogie en Rouergue le donne pour le 7 juillet 1722 à Espalion Calmont-d'Olt, mais celui-ci n'est pas en ligne sur les AD12. La naissance de Marguerite LESTRADE aurait lieu au village de Besse à Calmon-d'Olt le 6 avril 1692 ; ses parents Guillaume LESTRADE et Marguerite RAMES ou GARDES. A trouver.
Jean François SOUIRY 188 est devenu cultivateur. Il rencontre la belle Marguerite FAU 189 , et une fois que l'amour a fait son office, c'est au curé d' Espalion de faire le sien pour unir les jeunes gens le 7 novembre 1757.
Un généanaute a trouvé, comme parents de Jean François SOUYRY, Jean "Mouret" SOUYRY et Marguerite BESOMBES, tous deux étant nés à Biounac, Espalion. Ayant voulu vérifier, comme à mon habitude, les informations trouvées sur Internet, j'ai été interpellé par 2 points précis sur l'acte de mariage de Jean François SOUYRY et Marguerite FAU à Espalion le 7 novembre 1757 :
Alors, je me suis mis à chercher un mariage entre Jean SOUYRY et une autre Marguerite (autre que BESOMBES) à Bozouls. Je suis remonté jusqu'à une période raisonnable, et je n'ai rien trouvé. Je me suis dit que ce mariage pouvait avoir lieu ailleurs, dans les paroisses alentour, et j'ai cherché au plus près, à Gabriac. Là aussi, chou blanc. Puis j'ai cherché de l'autre côté à Rodelle. Quelle surprise de trouver un acte de mariage de Jean SOYRY et Marguerite MARCENAC ! En reprenant l'acte de mariage de leur fils avec Marguerite FAU, j'ai vérifié le patronyme de la mère du marié, qui collait bien avec MARCENAC malgré le fait que son nom soit aux 3/4 effacé.
Malheureusement, sur le mariage de Jean SOUYRY et Marguerite MARCENAC à Rodelle, Paroisse de Lanhac, le 30 janvier 1704, il n'y a pas les noms de leurs parents, mais j'ai appris que Jean SOUYRY était de Bozouls village d'Aboul, et Marguerite MARCENAC de Recoulès, c'est-à-dire Rodelle Lanhac. Il m'a suffit de remonter la piste... Moralité : prenez toujours le temps et la peine de vérifier les informations trouvées sur Internet !
Le brassier Jean François SOUIRY 188 , qui n'est appelé que François dans les actes concernant ses enfants, et son épouse Marguerite FAU 189 s'installent à Biounac, et ont 7 enfants :
François SOUIRY 188 a presque 68 ans quand il décède le 30 septembre 1790, chez lui à Biounac. Sa veuve Marguerite FAU 189 lui survit 19 années avant de s'éteindre à son tour le 28 septembre 1809 dans le domicile familial, à l'âge de 82 ans.
François SOUIRY 94 , le fils, a 19 ans quand son père disparait en 1790, mais comme lui, il devient cultivateur. Il travaille d'abord comme domestique chez un bourgeois de Crespiac, un village de Bozouls. Mais il vient aussi travailler la terre du côté de Rodelle, car il rencontre la jolie Catherine BEZOMBES 95 , fille du travailleur Joseph BEZOMBES 190 et de Catherine FERRIERE 191 . Cette famille BEZOMBES vit, elle, à Maymac, où Catherine BEZOMBES 95 est née le 14 septembre 1780.
François SOUYRY 94 a 38 ans quand il épouse Catherine BEZOMBES 95 le 12 juillet 1809 à Rodelle, et après leur union, ils s'installent dans le petit village de Maymac.
Je ne trouve pas de frères et de soeurs à Jeanne Victoire SOUIRY ; elle doit pourtant en avoir, nés entre 1809 et 1816, mais les registres de naissance de Rodelle (je parle de Rodelle même) sont inexistants entre l'an 8 et 1816...
C'est là que naîtra Jeanne Victoire SOUIRY 47 le 29 juin 1816. Cette pauvre petite ne connaîtra sa mère que jusqu'à l'âge de 2 ans, car Catherine BEZOMBES décèdera le 31 octobre 1818 à 38 ans dans la maison de son père Joseph.
Le malheureux veuf François élèvera sa fille jusqu'à son propre décès, le 12 septembre 1842, à l'âge de 71 ans, à Maymac.
Le 11 mai 1842, à Rodelle, Amans CAREL 46 épouse Jeanne Victoire SOUIRY 47 en présence de leurs parents et amis. Ils avaient auparavant passé un contrat de mariage devant un notaire de Rodelle le 25 février 1842.
Amans CAREL 46 et Victoire SOUIRY 47 ont 10 enfants tous nés à Rodelle, au lieu de Maymac où ils sont désormais installés :
Les registres de Rodelle ne portent pas l'acte de naissance de Thérèze CAREL vers 1851. Si ce n'est pas un oubli des registres de Rodelle, elle est peut-être née dans une commune voisine... Mais laquelle ? Pas à Muret, ni à Bozouls, ni à Villecomtal.
Jeanne Victoire 47 décède à Maymac le 15 juillet 1882 à 66 ans. Neuf ans plus tard, c'est Amans CAREL 46 qui disparaît le 19 février 1890, à 83 ans, suivi le lendemain par le décès de sa fille Jeanne Dorothée CAREL 23 .
N.B. Certaines données de cette page sont issues des bases de données du site Cercle généalogique du Rouergue, alimentées par des bénévoles passionnés que je tiens ici à remercier.
Suite de l'histoire : vers Jeanne "Dorothée" CAREL
Site réalisé par Fender33.