La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
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Dans le temps :
Le patronyme GUIBERT est d'origine germanique, dérivé de WIGBERHT : wig (combat), et berht (brillant). Il est très fréquent en Vendée.
Pour l'instant, la branche GUIBERT, ou GIBERT, nous renvoie dans la deuxième moitié du XVIIème siècle dans le nord du département de la Gironde, à Saint-André-de-Cubzac, à 30 kilomètres au nord-est de Bordeaux.
Le nom de "Cubzac" viendrait du nom d'une tribu biturige vivisque, les "Cubes". Les bituriges sont un peuple gaulois situé dans le centre de la France, occupant approximativement l'ancienne province du Berry. C'est d'ailleurs de ce nom "biturige", qui veut dire "rois du monde" (bitu : monde, rix : roi) que sont issus les noms "Berry" et la ville de "Bourges". Après la guerre des Gaules, ils sont placés dans la province de Gaule Aquitaine, et attaqués par les Carnutes (peuple gaulois établis autour de la future Chartres), leurs voisins du nord, certains bituriges (dits vivisques) viennent s'installer sur l'embouchure de la Gironde et fondent la ville de Burdigala, qui deviendra Bordeaux.
On peut supposer que très certainement, des bituriges cubes sont venus de leur province d'origine après les vivisques, et se sont fixés dans la région de Cubzac. Les écrits de cette époque sont si rares et si discutables historiquement (La guerre des Gaules, de Jules César) qu'il est difficile d'établir la vérité avec certitude !
Anthoine GUIBERT 1280 est laboureur à bras, et vit dans la paroisse de Saint-André-de-Cubzac. Il y a deux possibilités pour lui :
- Soit il est né le 17 novembre 1645. Il est alors le fils de Pierre GUIBERT 2560 et de Massée NOGAREDE 2561 , ses parents qui se sont mariés le jour de la St-Valentin le 14 février 1645 à Saint-André. Le père est originaire de cette paroisse, et la mère vient de Lugon. A noter que le même jour, le frère de Massée, Pierre NOUGAREDE, épouse la soeur de Pierre, Marie GUYBERT. Un "Joseph Guibert" a signé sur l'acte de baptême d'Anthoine, donc une personne instruite.
- Soit il est né le 15 février 1646. Il est dans ce cas le fils d' Arnaud GUIBERT 2560 et de Marie BENOIT 2561. Il a été baptisé 2 jours plus tard à la grande église du bourg St-Andron, et une personne présente a signé "Perrisson", nom que l'on retrouve plus loin chez les BONNET.
Malheureusement, il manque les registres en ligne entre 1672 et 1676, ce qui nous prive de l'acte de mariage d'Anthoine GUIBERT. Mais sans doute que le nom de ses parents ne s'y trouve pas de toutes façons... Dommage ! Ce sera difficile de savoir lequel des deux Antoine GUIBERT est notre ancêtre.
De leur côté, un autre couple de Saint-André-de-Cubzac, Antoine GAZILLON 2562 et Jeanne BARBEYRE 2563 s'est installé non loin de la famille GUIBERT. Ils ne se sont pas mariés dans cette paroisse, car la mariée n'en est pas originaire. Mais Antoine GAZILLON doit y être né puisqu'on trouve énormément de GAZILLON à cette époque à Saint-André.
Ce jeune couple met au monde une petite fille, Guillemette ou Guilhaumette GAZILLON 1281 , qui naît le 24 juin 1655.
Le registre contenant la naissance de Guilhaumette GAZILLON le 24 juin 1655 à St-André est manquant. Pour trouver le mariage d'Antoine et de Jeanne BARBEYRE, j'ai cherché sur Genhilib pour savoir où on en trouvait, des BARBEYRE ou BARBERE : il y en a beaucoup à Barsac. Mais pas de registre de mariage avant 1655...
Anthoine GUIBERT 1280 grandit à proximité de Guilhaumette GAZILLON 1281 et les deux jeunes gens coulent des jours heureux et paisibles à Saint-André.
Ils se marient dans l'église de cette paroisse le 22 août 1673, et ont eu au moins 3 enfants :
Bien pratique cette "table décennale" de St-André-de-Cubzac qui va de 1586 à 1716 ! Elle nous indique (p. 134-136) que ces deux Pierre GUIBERT sont nés à St-André dans la période qui nous intéresse, à supposer que notre ancêtre soit bien né dans cette ville, et le nom des parents de ces deux frères.
Mais comme il manque les registres en ligne entre 1672 et 1676, on n'a pas l'acte de naissance du frère aîné. Je fais l'hypothèse que notre ancêtre soit le plus jeune Pierre GUIBERT, car il aurait eu 32 ans à la naissance de son fils aîné en 1711, contre 37 pour l'autre. Si la 2ème solution reste toujours possible, la 1ère me paraît plus vraissemblable.
Sur la table, les mariages des "G" ne commencent qu'en 1622. On trouve p. 300 le mariage d'Antoine GUIBERT et de Guillemette GAZILLON le 22 août 1673, mais pas plus de précision sur leurs parents à eux...
Pierre GUIBERT 640 épouse Marie BOUNET ou BONNET 641 , mais je ne sais ni quand, ni où. Elle semble être née vers 1672, bien que je ne trouve pas sa naissance à cette époque-là dans les registres de St-André. Je pense que ses parents sont Raymond BONNET 1282 (né à Ambès) et Peyronne PERRISSON 1283 (née à Cubzac-les-Ponts), mariés le 16 octobre 1668 à Cubzac-les-Ponts.
Je fais cette hypothèse car dans cet acte de mariage, on trouve un Fort BONNET, frère du marié, qui est décédé à St-André, là où vivra plus tard Marie BONNET. Tout me laisse à penser qu'ils sont de la même famille. D'autant plus que si Marie est née quelques années après ce mariage, ça collerait parfaitement à l'âge qui est indiqué dans son acte de décès. Il ne s'agit pas d'une preuve, mais d'un faisceau de présomptions.
Ensemble, ils sont installés au lieu dit Fonboudeau à Saint-André-de-Cubzac : une rue proche de l'Office du Tourisme du Cubzaguais porte encore ce nom.
Ce couple a 6 enfants :
Marie BONNET 641 a 75 ans quand elle décède dans sa maison de Fonboudeau, le 23 septembre 1747.
Je ne trouve pas le mariage de Pierre GIBERT et de Marie BONNET avant 1705 à St-André-de-Cubzac. Il faut trouver où ils se sont mariés.. Un Généanaute a trouvé le mariage de Françoise GUIBERT (fille de Pierre et Marie BONNET, et veuve de Jean DOUCET) avec un Geraut DONIS le 8 janvier 1753 à Cubzac-les-Ponts mais il n'y a pas ce mariage Pierre GIBERT et Marie BONNET, non plus qu'à Lalande-de-Fronsac, ni à Prignac-et-Marcamps. Cubnezais n'a pas de registre en ligne avant 1737.
Sur l'acte de décès de Marie BONNET en 1747, elle a environ 75 ans, ce qui la fait naître vers 1672. Or, il n'y a pas de Marie BONNET née avant le 13 février 1693 à St-André-de-Cubzac. Est-elle née ailleurs, et si oui, où ? Il n'y a pas sa naissance à Cubzac-les-Ponts, mais un mariage de Raymond BONNET et Peyronne PERRISSON le 16 octobre 1668. Raymond vient d'Ambès, et s'est marié là car elle est originaire de Cubzac-les-Ponts, mais pas de registres à Ambès pour cette période.
Joseph GUIBERT 320 est lui aussi vigneron journalier. Trouver du travail tous les jours n'est pas chose facile, mais c'est sa plus grande préoccupation. A une date que je ne possède pas encore, il épouse Jeanne BIROULEU ou VIROLEAU 321 . Je suppose que c'est à Les Esseintes, près de La Réole, entre 1730 et 1734.
Car c'est là, à 65 kilomètres au sud-est de Saint-André-de-Cubzac, que Jeanne BIROLEAU 321 est née le 8 mars 1711.
Elle est la fille de Marc BIROLEAU 642 , qui est laboureur dans cette paroisse de Les Esseintes, et de sa femme Marie DUBOIS 643 .
Attention ici : en remontant les registres, j'ai donc trouvé cette Jeanne BIROULEU, notre sosa 321, comme étant notre ancêtre de manière certaine. Mais je n'ai pas trouvé son acte de naissance à ce nom-là à St-André.
Je n'ai pas trouvé non plus le mariage de Joseph GUIBERT et Jeanne BIROULEU avant 1735. Rien après 1724, mais il y a un trou entre 1730 et 1733 dans les registres, j'ai bien peur que ce mariage ne soit tombé dans le trou ! En tout cas, je ne trouve pas non plus ce mariage entre 1730 et 1735 à St-Gervais, ni à St-Romain-de-Virvée, ni à Cubzac-les-Ponts, ni à La Lande-de-Fronsac, ni à Salignac, ni à Prignac-et-Marcamps, ni à Aubie-et-Espessas, ni à Cadillac-en-Fronsadais, ni à Tarnès, ni à Vérac. Pas d'acte de cette époque à St-Antoine, ni à Virsac, ni à Asques, ni à Mouillac. Les registres de Peujard ne sont pas en ligne, et quant à ceux de St-Laurent d'Arce, la numérisation catastrophique ne permet aucun déchiffrage.
Cependant la famille BAROUILLEY, ou BAROUILLEI, existe à St-André-de-Cubzac, et j'ai trouvé 2 Jeanne nées, l'une le 25 juillet 1720, l'autre le 11 novembre 1723. Mais l'aînée aurait eu 15 ans à la naissance de son 1er enfant, ce qui est un peu juste quand même. On peut donc faire 2 hypothèses : soit il s'agit d'une déformation du nom (BAROUILLEY -> BIROULEU), et l'une des deux Jeanne BAROUILLEY trouvées est notre ancêtre ; soit notre Jeanne BIROULEU est née ailleurs.
D'après le site Mariages en Aquitaine, il y aurait 3 communes où on trouve des BIROULEAU : St-Félix-de-Foncaude, Les Esseintes, et La Réole. Pas de mariage trouvé à St-Félix entre 1728 et 1735. Aux Esseintes, rien non plus mais il manque les années de 1730 à 1734... A La Réole, rien non plus mais il manque 1733 et 1734. Du coup, j'ai cherché la naissance d'une Jeanne BIROULEAU avant 1718. Rien à St-Félix-de-Foncaude ni à La Réole, mais j'en ai trouvé une le 9 mars 1711 à Les Esseintes, fille de Marc BIROULEAU et de Marie DUBOIS. C'est à ce jour la seule Jeanne BIROULEAU connue née en Gironde dans cette période, je considère cette piste comme bonne. D'autant plus que dans les actes des Esseintes concernant les BIROLEAU, certains parrains et témoins ont des patronymes qu'on retrouve plus tard à St-André, ce qui signifie que plusieurs familles ont quitté la région de La Réole pour celle de Cubzac. Mais pour remonter plus avant, malheureusement, les registres des Esseintes ne vont pas au-delà de 1707...
Apparté : le curé des Esseintes fait un sacré récit de 2 pages difficiles à déchiffrer, mais qui devrait mériter qu'on s'y intéresse.
Entre la taille de la vigne, les façons et la vendange, Joseph prend le temps de faire 6 enfants à sa femme :
Le 27 décembre 1789, Jeanne VEROLEAU ou BIROLEAU 321 , alors déjà veuve, s'éteint à Saint-André-de-Cubzac. Elle avait 78 ans.
Le mariage de Joseph GUIBERT et Jeanne BIROLEAU a donc eu lieu avant 1735. Mais à St-André-de-Cubzac, il y a aussi un trou entre 1730 et 1733... Pour peu que le mariage ait eu lieu dans cette période, je ne l'aurais pas. En dehors de ce trou, je n'ai rien trouvé jusqu'en 1728.
Je n'ai pas trouvé le décès de Joseph GUIBERT entre 1767 (mariage de son fils Pierre) et 1789 (décès de sa veuve), dans les registres de St-André-de-Cubzac.
Non loin du lieu d'habitation de cette famille, vit un jeune couple qui vient de se marier à Saint-André en ce 3 février 1711 : il s'agit de François SAVINEAU 644 et de Jeanne SAVOUREAU 645 . La jeune fille est née le 3 avril 1686 dans cette paroisse, à la plus grande joie de ses parents Pierre SABOUREAU 1290 et Jeanne BIAS 1291 .
Le nom SAVINEAU est parfois écrit SÇAVINEAU, avec un "c" cédille après le "s". Cela pour bien appuyer sur la prononciation "s", comme on trouve souvent écrit dans les registres "sçavoir" pour "savoir".
D'après l'acte de naissance de leur fils Louis, François SAVINEAU 644 et de Jeanne SAVOUREAU 645 habitent dans la paroisse voisine de Saint-Gervais.
On leur connaît 2 fils nés à Saint-André :
La ville est aussi le lieu de vie de Jean BERNATEAU 1292 et de son épouse Jeanne GERMON 1293 . Ils ont également 2 fils :
Leur fils Pierre BERNATET 646 se marie le 3 octobre 1713 avec la fille de Gabriel GONIN 1294 et de Jeanne FONTENEAU 1295 , la douce Elisabeth GONIN 647 .
De ce mariage découle une petite fille, Françoise BERNATET 323 , qui naît le 23 septembre 1716.
On trouve plusieurs versions des deux noms de famille dans les registres. Les membres de la famille SAVINEAU sont parfois orthographiés SABINEAU. Il faut noter qu'en patois (occitant) comme dans la langue espagnole, le "v" a un son qui se rapproche du "b", ce qui explique les deux prononciations.
De plus, chez les BERNATET, on trouve parfois écrit BERNATEU ou BERNATEAU. En remontant plus avant ces branches, on trouvera sans doute l'orthographe, et donc la prononciation, originelle de ces patronymes.
A Saint-André-de-Cubzac, trouver les naissances de Pierre BERNATET avant 1695 et d'Elisabeth GONIN avant 1698. Pour les SAVOUREAU ou SABOUREAU, on en trouve beaucoup dans les registres de St-André, dont certains proviennent de la paroisse St-Michel de Bordeaux.
J'ai trouvé dans la table et les registres :
- François SAVINEAU : né le 16 janvier 1695, fils de François SAVINEAU et de Marie LA FUYE ; il aurait eu 16 ans à son mariage, un peu jeune je trouve. Je n'en ai pas trouvé d'autres, notre ancêtre est certainement né ailleurs. Rien à St-Gervais...
- Jeanne SABOUREAU : née le 6 avril 1686, fille de Pierre SABOUREAU et Jeanne BIAIS ; c'est la seule trouvée, très probable. Mais ses parents ne sont pas mariés à St-André.
- Guillaume BERNATEAU, fils de Jean et de Jeanne GERMON, est né le 16 octobre 1695 à St André. Pas d'autre Bernateau ou Bernatet nés avant cette date. Pierre 646 est né ailleurs, sans doute avant son frère Guillaume en 1695, et ses parents mariés ailleurs aussi.
Le 23 avril 1743, l'ensemble des deux familles et amis de Jean SAVINEAU 322 et de Françoise BERNATET 323 assistent à leur union dans l'église de Saint-André-de-Cubzac.
Au jour de son mariage, le jeune époux a déjà perdu son père, le vigneron François SAVINEAU 644 , mais sa mère Jeanne SAVOUREAU ou SABOURAUT 645 est présente à la cérémonie. Quant à la jeune mariée, elle est accompagnée de ses deux parents Pierre BERNATET 646 et Isabelle ou Elizabeth BOUNIN 647 .
Le vigneron Jean SAVINEAU 322 et sa désormais épouse Françoise BERNATET 323 restent vivre à Saint-André-de-Cubzac où ils ont 4 enfants :
Ce n'est qu'à 55 ans que Françoise BERNATET 323 perd la vie, le 30 septembre 1771, à Saint-André-de-Cubzac, sans doute après une grave maladie. 17 ans après le décès de son épouse, Jean SAVINEAU 322 reçoit lui aussi les Saints Sacrements, à l'âge de 73 ans. Il décède le 19 juin 1788 à Saint-André-de-Cubzac.
Marthe SAVINEAU ou SAVIGNEAU 161 rencontre Pierre GUIBERT 160 , qui est devenu vigneron journalier, et se marient le 14 novembre 1767 à Saint-André-de-Cubzac. Ils ont 5 enfants :
Mais Pierre et Marthe ne restent pas longtemps à Saint-André. En effet, la famille déménage quelques temps après à Vérac, à 10 kilomètres à l'est de Saint-André-de-Cubzac, où vivent déjà plusieurs autres familles GUIBERT, sans doute des cousins. C'est là qu'en grandissant, Thomas devient cultivateur.
Pour les frères et soeurs de Thomas GUIBERT, rien d'autre à St-André-de-Cubzac entre 1767 et 1790, ni à Vérac. Rien d'autre à Peujard jusqu'en 1792. Rien à St-André-de-Cubzac entre 1783 et 1793.
Pour les décès de Pierre GUIBERT et Marthe SAVIGNEAU, il n'y a rien dans les registres de Vérac entre 1783 et 1810, ni de St-André-de-Cubzac entre 1794 et 1810. Les TD ne les contiennent pas entre l'an 12 (1803) et 1843. Pas de piste sur Gen-Hi-Lib ni sur Généanet.
Ses parents sont malheureusement déjà décédés quand, le 10 mai 1810 à Vérac, Thomas épouse Marie BOUCHER 81 (née le 6 novembre 1784 à Périssac), fille de Pierre BOUCHER 162 et de Marie CAPET 163 .
Trouver le mariage de Pierre BOUCHER et Marie CAPET avant 1784. Mais où ? Ce n'est pas à Périssac, ni à Vérac, ni à Cadillac-en-Fronsadais.
A noter qu'un certain Pierre GUIBERT est à cette époque l'un des plus importants constructeurs de bateaux de Bordeaux. Son fils aussi prénommé Pierre prendra la succession à sa mort. Les ateliers sont implantés sur le quai de Paludate, et sont le lieu de naissance des meilleurs navires d'Europe, sur une période allant de 1774 à 1842. Cette dynastie d'armateurs n'a à priori aucun rapport avec nos ancêtres...
Thomas GUIBERT 80 et Marie BOUCHER 81 sont installés à Vérac, où ils ont 2 fils :
Après cette naissance, la famille semble s'être installée à Villegouge, où Thomas est aussi terrassier.
Mais le malheur va s'abattre sur la famille. En effet, la jeune maman Marie décède à 41 ans seulement, le 4 février 1826 à Villegouge, au lieu de Favol.
Cinq ans plus tard, Thomas est emmené à l'Hôtel-Dieu de Bordeaux (2ème section), sans doute suite à une grave maladie ; il décède à 48 ans le 11 avril 1831. Cet Hôtel-Dieu bordelais, fondé au XIVème siècle, a été reconstruit 3 ans auparavant, en 1829, sous le nom d'Hôpital Saint-André.
J'ai cherché les frères et soeurs de François GUIBERT, à Vérac entre 1810 et 1826. Un seul trouvé en 1813. Rien à Villegouge, ni à Périssac. Ils semblent n'avoir eu que ces 2 enfants.
Le pauvre François devient donc orphelin à 14 ans. Ne sachant pas écrire, il décide de quitter Vérac, et part à 30 kilomètres de là pour apprendre le métier de tonnelier dans la commune de Comps (située entre Bourg et Blaye, en Gironde).
Pour cette branche, nous commençons par 2 couples, le journalier Guillaume MAGNEN 656 et Pétronille ROY 657 d'un côté, et Jean AUDUTEAU 658 et Anne GEORGET 659 de l'autre, se retrouvent réunis en ce 19 novembre 1748 dans l'église de la paroisse de Gauriac, pour marier leurs enfants. Gauriac, tout près de Comps, est situé sur la rive droite de l'estuaire de la Gironde.
Les jeunes gens, Jean MAGNEN 328 et Anne AUDUTEAU 329 , se disent "oui" pour le meilleur et pour le pire sous le regard attendri de l'ensemble des deux familles, qui n'en font maintenant qu'une. Seul le père de la mariée manque à l'appel, étant décédé quelques années plus tôt.
Jean MAGNEN 328 et sa jeune épouse s'installent eux aussi à Gauriac, où le futur chef de famille cultive la vigne. Bientôt, viennent au monde leurs 4 enfants :
Gauriac est aussi le lieu de vie d'une autre famille composée de Jean SOU 330 et son épouse Catherine ROUX 331 . Les registres paroissiaux nous donnent son métier, qui est aussi celui d'un quart des hommes de la ville à cette époque : Jean SOU 330 est pierrier. Il est en fait un ouvrier chargé d'extraire les blocs de calcaire dans les carrières, appelées "rouqueys" dans le langage local car la pierre se dit "roque" en gascon. Le mot actuel pour ce métier serait aujourd'hui carrier. Après une intense activité pendant l'Antiquité, où les carrières de la Roque de Thau ont servi a édifier nombre de monuments de Bordeaux, Libourne et Blaye, une période moins productive arrive au Moyen-Age. Mais au XVIIIème et XIXéme siècles, l'activité repart de plus belle, voire en surexploitation. Mais s'il y a du travail, il paie malgré tout peu, et les conditions de vie des pierriers restent misérables...
Jean SOU 330 et Catherine ROUX 331 ont 4 enfants :
C'est sans doute aussi à Gauriac que Jean MAGNEN 164 et Magdeleine SOU 165 se rencontrent. Le couple se marie le 23 avril 1785, mais vont vite s'installer dans le village voisin de Comps pour fonder leur foyer.
Chercher la naissance des frères et soeurs de Jean MAGNEIN 328 et d'Anne AUDUTEAU 329 à Gauriac. Etant mariés en 1748, chercher à partir de 1728 en remontant.
Je n'ai pas le mariage de Jean MAGNEN et Magdeleine SOU le 23 avril 1785 car les registres de Gauriac manquent en ligne entre 1782 et 1792. J'ai eu cette information par GEG-GenHiLib et ici.
Ce généanaute a trouvé que les SOU de Gauriac sont des ancêtres du navigateur Jacques Yves COUSTEAU ! A vérifier si la nôtre l'est également.
Jean MAGNEIN 164 est tonnelier dans ce village. Le couple met au monde un fils aussi prénommé Jean MAGNEIN 82 , le 5 pluviôse an VII (24 janvier 1799). Celui-ci apprendra et exercera plus tard le métier de son père. Et comme son père, il apprend à lire et à écrire.
Je ne trouve pas les frères et soeurs de Jean MAGNEN 82 à Comps avant 1799, ni après jusqu'en 1812. Rien non plus à Gauriac ni à Bayon ni à St-Ciers-de-Canesse entre 1793 et l'an XI.
Restons à Gauriac où vivent aussi Jean SABOUREAU 166 , qui doit être né autour de 1773, et son épouse Jeanne DUFAUT 167 (née vers 1780). Jean SABOUREAU a la particularité de ne pas être vigneron, mais marin. Faisait-il partie de ces artisans du commerce triangulaire, qui allaient chercher des esclaves en Afrique pour les vendre en Amérique, avant de revenir en France ? Où bien était-il un simple marin au long cours acheminant diverses marchandises, dont bien sûr le vin, mais aussi le sucre, le cacao, le café et le coton, tout autour du globe ?
Je n'ai aujourd'hui aucune précision à ce sujet. Mais il faut cependant ne pas oublier que Bordeaux était le deuxième port négrier français après Nantes au XVIIIème siècle.
Jean SABOUREAU 166 et Jeanne DUFAUT 167 ont pour fille Marie SABOURAU 83 , qui voit le jour le 5 février 1803 à Gauriac. On remarque que le marin sait signer l'acte de naissance de sa fille, ce qui indique qu'il a reçu une certaine éducation.
Chercher l'acte de mariage de Jean SABOURAU et Jeanne DUFAUT, avant 1803, à Gauriac. Mais rien en ligne avant 1803 (an XII) à Gauriac et rien en consultation aux AD après 1781.
C'est certainement lors d'une fête de village que Marie SABOURAU 83 rencontre ce jeune homme du village voisin, Jean MAGNEIN 82 . Les deux jeunes tourtereaux finiront par se marier, le 12 janvier 1822, à Bayon-sur-Gironde. Mais c'est à Comps qu'ils viendront s'installer pour y avoir 6 enfants :
Jean SABOURAU 166 le marin disparaît 5 ans jour pour jour après le mariage de sa fille Marie, le 12 janvier 1827, dans son domicile à Bayon-sur-Gironde, à l'âge de 54 ans. Le chagrin causé par cette disparition a peut-être joué un rôle dans le fait que l'enfant qu'elle portait ce jour-là soit mort-né un mois plus tard.
Quant à Jean MAGNEIN 164 , il meurt chez lui, dans sa maison de Comps, le 11 janvier 1830, à 76 ans.
Il manque le décès de Magdeleine SOU 165, après 1830, mais rien sur les TD à Gauriac ni à Comps ni à Samonac ni à St-Ciers-de-Canesse.
Nous retrouvons ici notre François GUIBERT 40 , qui apprend le métier de tonnelier à Comps, et qui fait la connaissance d'autres gens du métier, comme Jean MAGNEIN 82 . C'est peut-être même avec lui qu'il se forme aux techniques de la fabrication des tonneaux. François rencontre également la fille de Jean, Marguerite MAGNEN 41 ...
Vous devinez la suite ! Le 2 février 1846, notre François GUIBERT 40 épouse Marguerite MAGNEN 41 à Comps. A 28 ans, il est majeur mais ses parents, tous deux décédés, ne verront pas son mariage. Le couple s'installe à Comps, mais on voit au fil des naissances de leurs enfants qu'ils ont très souvent changé de domicile, tout en restant dans la même commune. Outre la tonnellerie qui est son activité principale, François cultive aussi la vigne. Le couple a 5 enfants nés à Comps mais dans différents lieux-dits :
Ces changements d'habitation sont dûs au fait que l'activité agricole de François GUIBERT 40 l'oblige à se déplacer selon les patrons pour qui il travaille. Quand l'ouvrier se met au service du propriétaire dont l'exploitation se situe au lieu de Génisson, il va vivre sur place avec femme et enfants, souvent logé d'ailleurs par ledit propriétaire.
Plus tard, c'est-à-dire entre 1860 (année de naissance de Jules) et 1886 (mariage du dit Jules), la famille déménagera au village des Lamberts, toujours à Comps, où elle a pour voisin François FAURE, un capitaine au long cours, et Jean Auguste COUTEAU qui est pépiniériste. C'est là, dans sa maison des Lamberts, que François décède le 31 octobre 1894, à presque 77 ans. Sa veuve Marguerite MAGNEN 41 finit son existence le 15 août 1904 à Gauriac, au lieu-dit Barreyre où elle a élu domicile ; elle a alors 79 ans.
Jean MAGNEIN et Marie SABOUREAU sont décédés après 1846 (mariage de leur fille Marguerite où ils habitent à Comps). Mais je ne trouve pas leurs décès à Comps dans les tables décennales jusqu'en 1902 et ils ne peuvent pas être morts après. Ils sont donc décédés ailleurs, me dit Lapalisse ! Mais où donc ? Ca, il ne me le dit pas ! A part des homonymes, rien à Gauriac ni à St-Ciers-de-Canesse, ni à Bayon, ni à Villeneuve, ni à Samonac, ni à St-Trojan, ni à Plassac, ni à Bourg où existait un hospice, ni à St-André-de-Cubzac, ni à Blaye.
Sur Genhilib, vus les différents décès de Marie SABOUREAU et de Jean MAGNEN, tous à Gauriac mais aucun n'est bon. Je ne sais plus où chercher ! 28/02/1849
Cette Généanaute a trouvé que Jean MAGNEN (c'est bien le nôtre) habitait à St-Seurin-de-Bourg le 1er juin 1840. Vérifier s'il n'est pas mort là-bas, ainsi que Marie SABOUREAU.
Suite de l'histoire : vers Jean "Jules" GUIBERT
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