La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Nous avons tous un nom de famille, ou patronyme. Mais nous ne savons pas forcément d'où il provient, ce qu'il veut dire et pourquoi nous le portons. Il a pourtant un sens venu du plus profond de notre histoire familiale, même si parfois sa signification semble nous échapper aujourd'hui.
Jusqu'au XIème siècle, les personnes ne portent qu'un nom de baptême. Ce nom est donné lors de la cérémonie religieuse. Si c'est un garçon qu'on baptise, il prend le nom de baptême de son parrain ; si c'est une fille, elle prend le nom de sa marraine. Au fur et à mesure que les générations se succèdent, ces mêmes noms de baptême se transmettent systématiquement et reviennent invariablement : Jean, Pierre, Marie, Jeanne... Dans le même groupe de population rurale, ou bien dans le même quartier citadin, plusieurs individus portent alors le même nom de baptême, ce qui n'est pas sans problème pour identifier précisément la personne dont on veut parler.
Au XIIème siècle, l'explosion démographique oblige les populations à donner des surnoms aux individus afin d'éviter les confusions. Le surnom de Jean, qui est brun, est "le brun", pour le différentier de l'autre Jean, qui est roux, et dont le surnom est "le roux". On arrive ainsi à bien distinguer Jean le brun et Jean le roux.
Ce surnom est peu à peu transmis aux enfants : c’est la naissance du nom de famille. Pierre, le fils de Jean le brun, s'appelle donc Pierre LEBRUN, et ce même si lui n'est pas brun !
Les patronymes donnent quelques informations sur l'origine des ancêtres. Ils peuvent provenir :
De plus, les noms évoluent au cours des siècles. Deux frères portant le même nom de famille au départ engendrent des enfants dont les descendants verront leur nom changer au fil des générations. Ces changements peuvent intervenir soit à l'oral, soit à l'écrit. A l'oral, la déformation peut venir de l'accent local qui est utilisé pour prononcer le patronyme, de l'ajout ou de la suppression d'une lettre ou d'une syllabe, d'une façon inadéquate de prononcer certains sons, ou de l'emploi de diminutifs devenus "officiels". A l'écrit, le champ des différences est encore plus vaste car il existe de très nombreuses variantes orthographiques d'un même nom (Laurent, Lorant, laurant, Laurans) et des diminutifs (avec des variantes orthographiques : Laurencin, Laurancin, Laurençon, Lauranson, Lauransot, Laurensot... ). L'orthographe des noms de famille n'a d'ailleurs été véritablement fixée qu'à partir de la fin du XIXème - début du XXème siècle.
Mais on dit que les noms n'ont pas d'orthographe. Je ne suis pas d'accord avec ce lieu commun. Même dans les actes anciens, la façon dont les curés écrivent les noms de famille est importante, car ils écrivent comme ils entendent. C'est une orthographe phonétique, qui donne toutes les informations dont on a besoin pour apprécier le patronyme. Certes, on ne peut pas vraiment différencier un HOSTIN d'un OSTEIN, mais on peut le distinguer d'un HOSTAING. Vous verrez que dans ces pages, je donne souvent les différentes orthographes des noms de famille, de manière à donner au lecteur toute une palette de variantes pour qu'il se fasse une idée du patronyme initial.
Chaque région développe en outre ses propres particularités. La Bretagne, la Corse, le Pays basque, les Flandres françaises, l'Alsace-Lorraine, le Roussillon et les régions de langue occitane et franco-provençale ont des patronymes spécifiques issus de son histoire ou de sa langue. L'onomastique, c'est-à-dire l'étude des patronymes, est une science complexe mais passionnante. Et vous, savez-vous d'où vient votre nom de famille ?
Pour finir, il faut dire que même après l'usage d'un nom de famille, on continue dans la vie quotidienne à donner des surnoms aux personnes, membres de la famille ou amis. Mais ces surnoms peuvent être des prénoms différents de celui que reçoit l'enfant à son baptême, issu de son parrain ou de sa marraine. Malheureusement, ces prénoms usuels sont très rarement mentionnés dans les actes officiels, et dans les familles de paysans personne ne sait écrire. Ces prénoms, désignés presque exclusivement à l’oral, disparaissent peu à peu des mémoires. On les retrouve parfois dans les actes notariés, plus rarement dans l'Etat civil.