La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Nous avons vu qu’une première famille de CONSTANTIN fait déjà partie de nos ancêtres, originaire de Soussans mais installée pendant longtemps sur la commune de Salaunes. Son histoire est racontée au paragraphe CONSTANTIN de la page Nos Implexes.
Une deuxième famille CONSTANTIN, sans aucun rapport avec la première, est elle originaire de Carcans, et prend naissance avec Jean CONSTANTIN 1584 , né vers 1650. Par l'acte de naissance d'une de ses enfants, on sait que son père se nomme François CONSTANTIN 3168 puisqu'il en est le parrain.
Je me reporte une nouvelle fois à ce que dit l'abbé BAUREIN dans le tome 2 de ses "Variétés bordelaises". Si l'église Saint-Martin de Carcans ne semble pas ancienne (au jour où il écrit en 1784), c'est qu'elle a été reconstruite. Autrefois, cette église était tellement importante qu'elle était une des principales de l'archiprêtré de Moulix. L'église toute proche de Sainte-Hélène-de-l'Etang, autrement dit Hourtin, était même une annexe de celle de Carcans. Il semble même que le tombeau d'un saint se trouvait dans l'ancienne église Carcans, d'après un titre de 1317. Est-ce la proximité de la mer, une inondation causée par une crue de l'étang, ou l'avancée des sables... On ne sait pas vraiment ce qui s'est produit, mais l'ancienne église a disparu, et fut reconstruite à son emplacement actuel.
L'abbé constate que le sol de Carcans n'est constitué que de sable, sur lequel ne peuvent pousser que du seigle et du millet. Les pins aussi sont très nombreux, notamment dans le quartier de Troussas où vivent nos ancêtres comme nous l'allons voir plus loin. Les habitants en recueillent la résine, mais cultivent également leurs terres et gardent des troupeaux. La paroisse s'étendant jusqu'à l'océan à l'ouest, les habitants ont déterminé (déjà au XVIIIème siècle) que "la mer s'avance sur nos côtes d'une toise par an", soit 1,949 mètre. L'érosion du littoral ne date pas d'hier...
Contrairement à beaucoup de nos ancêtres laboureurs dont le niveau de vie est très modeste, Jean CONSTANTIN 1584 est, lui, un riche paysan qui possède de nombreux biens. Le 12 septembre 1673, il épouse Marie HOSTEIN 1585 , née le 17 février 1653 dans l'église St-Martin de Carcans. Marie est la fille de Guilhaume HOSTEN 3170 et de Marie MAUREAU 3171 , née le 17 février 1653 au petit village de Troussas dans cette paroisse.
Jean CONSTANTIN 1584 et Marie HOSTEIN 1585 s'installent dans le village de Troussas, à Carcans sur la route qui mène à Saint-Laurent ; c'est là qu'ils vont faire leur vie. Leur propriété de Troussas comprend plusieurs maisons d'habitation dont une avec 2 chambres et 2 anti-chambres, une autre maison nommée Loustalot, une fournière pour faire le pain, une grange vieille avec une écurie, une grange neuve couverte de tuiles creuses, un petit et un grand courtieu (un parc couvert, une bergerie) avec charpente et tuiles, et un jardin, le tout situé autour d'une place. Outre ceci, il possède également un moulin à vent et ses dépendances, mais le testament ne précise pas où il est situé par rapport à la propriété de Troussas. Enfin, il est aussi propriétaire de sa maison au bourg de Carcans, et d'une métairie située au village de Sémignan à Saint-Laurent. Cette ferme compte 2 boeufs, 6 chèvres et un troupeau de 86 brebis.
Mais Jean possède également des terres labourables, des vignes, des bois (chênes et pins) et des prés, sur différents lieux-dits (Sorbey, Caseau Barat, Caseau Hourtin, Loq Beil, Grand Bouscaret, Treytinot, Pas de Couyras, La Bendayse, Cap du Mayne, Poumey Mouguet, Pesquey Beil, La Cabanne, Le Bon fons, Petit Meq, Grand Meq, La Gourdine, Plancot, Berdillan, Marsillan, le Nine, la Pibranne, Leyrieu, le Pas de la Lios, la Planquette, le Pont du Camin, la Massade, Cante laude, Moulinot, la Batailleyre, la Jonodine, au Caboutat de l'Orgnet, à Quirac, au Bois Carré, au Bois perdu près du chemin Gleysau et près de la craste de Hesse...). L'ensemble de tous les biens immeubles est estimé à 6 000 livres.
Côté meubles, il possède plusieurs coffres en bois d'ormeau, de chêne, de noyer et de pin, des cabinets à 2 et 4 portes, des charniers en bois de barrique, et des arcs en bois de chêne et de pin. Enfin, côté bêtes, il possède des boeufs, des chevaux, des ânes et des vaches. Les animaux sont sortis pour la journée sous la garde de bergers qui travaillent pour le propriétaire, à Couyras ou à Ludée. On n'a pas le nombre exact de têtes qu'il possède, mais l'estimation pour tous les biens meubles s'élève à 800 livres.
Le 24 février 1688, il vend un ensemble de terrains dont sa femme a hérité a égalité avec sa soeur, aussi prénommée Marie HOSTEIN. Ces biens immeubles sont constitués de bâtiments, de terres labourables, de vignes, de bois et de forêts, et sont situés à Saint-Sauveur, près de Pauillac, notamment au village de La Brousse. La vente s'est faite au prix de 540 livres tournois à Léonard BENEYT, laboureur à St-Sauveur. Ces terrains sont soumis à des charges à payer (rentes et droits seigneuriaux) au Seigneur de Carnet commandeur d'Artigues, et à Monsieur LABEYIE de Vertheuil.
L'instruction de Jean CONSTANTIN 1584 est très importante : il maîtrise l'écriture, même mieux que les notaires qu'il sollicite pour rédiger ses actes, et signe avec aisance.
Jean CONSTANTIN 1584 et Marie HOSTEIN 1585 ont 7 enfants :
Au soir de sa vie, le 24 septembre 1721, Jean CONSTANTIN 1584 fait un premier testament retenu par Me Pierre HOSTEIN, notaire royal. Par ce testament, le père lègue tous ses biens à 4 de ses enfants (François, Marguerite, Jacques et Pierre) à parts égales, leur donnant à chacun de quoi bien démarrer leurs vies.
Voici le partage qui est réalisé : le 1er lot (Pierre) reçoit la partie est de la maison de Troussas (2 pièces), la partie ouest (2 pièces également) revenant au 2ème lot (Jacques). La grange vieille est aussi partagée en deux entre le 1er et le 4ème lot (Mathieu LAGRAVE, mari de Marguerite), et le courtieu entre le 1er et le 3ème lot (François). Les terrains en nature de prés, de bois et de vignes sont aussi répartis entre les 4 enfants, avec un parfait souci d'équité. Certains terrains sont donnés aux enfants pour qu'ils puissent y bâtir eux-mêmes leurs propres maisons. Le four à pain appartient au 2ème lot, mais le 1er et le 3ème peuvent s'en servir pendant 2 ans. Le moulin à vent et ses dépendances sont la propriété des 4 lots à la fois, à la charge pour eux de faire les réparations nécessaires à frais communs.
Mais se trouvant très malade dans sa maison de Troussas à Carcans, Jean demande au curé de Lacanau, Louis LINANS, de recevoir un codicille à ce testament, qui n'annule en rien ledit testament mais s'y ajoute. Le choix du prêtre de Lacanau s'explique par le fait qu'en cette période du 4 janvier 1713, date du codicille, il n'y avait pas de notaire sur les lieux, et que le curé de Carcans était absent. Dans ce codicille, Jean CONSTANTIN lègue à son fils aîné Guillaume la maison du bourg de Carcans avec son ameublement plus la somme de 100 livres, la métairie de Sémignan, l'office de syndic perpétuel de la paroisse de Carcans, ainsi que la somme de 2 000 livres. Il lègue également à son petit-fils Jean DEBIDAS la somme de 100 livres. Ce codicille est déposé chez Me DELOUT à Ste-Hélène.
A Carcans, où les registres ne sont pas en ligne avant 1692, je ne trouve pas le décès de Jean CONSTANTIN vers 1713 car trou dans le registre.
Concernant le codicille, nous n'avons que les 2 premières pages qui listent les biens légués à Guillaume, et une ligne pour le fils de Benoite.
Merci à Thierry Wangermez de m'avoir communiqué le testament de Jean CONSTANTIN et l'inventaire après décès de son fils François, et qui a permis de connaître de façon précise le détail des possessions des CONSTANTIN !
A 63 ans, Marie HOSTEIN 1585 quitte ce monde le 18 décembre 1720 dans le village de Troussas à Carcans.
La famille HOURCAN est aussi originaire de Carcans. Mais parfois sur certains actes, on trouve pour un même individu le patronyme HOURCAN avec un "H" et FOURCAN avec un "F". Le fait que l'initiale soit ainsi interchangeable ne facilite pas les recherches, car on constate qu'en plus il y a des lignées HOURCAN et des lignées FOURCAN séparées. On peut supposer qu'à l'origine, ce n'était qu'un seul et même patronyme, peut-être FOURCADE qui signifie embranchement, croisement de chemins, patte d'oie. Quel qu'il fut, il a évolué différemment selon les individus au fil des siècles.
Jean dit "Rousset" HOURCAN 1586 , né le 30 janvier 1662 et décédé le 2 janvier 1744) et Arnalde ou Arnaude CAMIN 1587 (originaire du Porge vers 1663 et décédée à 80 ans le 10 août 1743 à Carcans), vivent donc à Carcans dans le village de Troussas. Je leur connais 3 enfants :
A noter que les parents de Rousset sont Jean FOURCAN 3172 avec un F et non un H (décédé le 2 septembre 1678 à Carcans) et Peyronne VIANSSAN 3173 , et que les parents de Arnaude sont François DUCAMIN 3174 et Peyronne JEAMNES 3175 du Porge. Ces informations m'ont été transmises par Paulette SEGUIN, mais je ne les ai pas encore vérifiées.
C'est ainsi que François CONSTANTIN 792 devient laboureur, et se marie à Carcans le 21 octobre 1721 avec Jeanne HOURCAN 793 , qui a alors 18 ans. Suite à l'héritage de son père, François CONSTANTIN 792 mène lui aussi une vie de riche paysan, mais contrairement à lui, il ne sait pas écrire. L'inventaire après décès des biens de François et de Jeanne HOURCAN 793 est réalisé le 27 janvier 1729 à la demande de celle-ci, et donne une idée précise des possessions de cette famille.
Son domaine de Troussas comprend une maison d'habitation de 3 grandes pièces, une grange, un jardin et un courtieu. Dans la maison, on trouve 2 lits, un en bois de pin, l'autre en bois de noyer, une autre couchette en bois, un berceau en pin, une armoire à 2 portes renfermant 16 draps et 4 nappes, une autre armoire avec 8 serviettes et 4 essuie-mains, plusieurs coffres de bois de chêne comprenant 5 plats, 10 assiettes et 14 cuillères en étain, et une grande table en bois de noyer et de chêne, 2 chaises (une en bois, une en paille) et une cheminée avec chenets, crémaillère et pelle. Un fusil dans une poche en cuir, un sabre avec baïonnette et une paire de bottine en cuir de boeuf sont sans doute des souvenirs de son service militaire. Pour faire le vin, le couple dispose de douils, de barriques et de fûts. Puis en vrac 2 poëlles et un poëllon à queue, un hachot, 2 serpes, une fourche de fer, un gril, une chaudière, 2 chaudrons, 10 paillassons et un salloir.
La maison comporte également une fournière (pour faire cuire le pain), avec 4 faucilles, 2 tamis, une griffe, un crible et une panière de bois. Le paysan possède aussi dans sa grange un douil en bois de chêne, 2 fûts, 2 araires, 3 sarcles et 2 quintaux de foin. Dans le jardin se trouvent 4 ruches en pleine activité ("mouches à miel"). Dans le courtieu, sorte d'étable couverte de tuiles situé au sud de la maison, vivent des troupeaux de 120 brebis, 18 chêvres, 3 boeufs et un cheval.
Enfin, dans les papiers de famille, l'inventaire cite le lot de partage laissé par Jean CONSTANTIN 1584 entre les 4 enfants (acte du 24 septembre 1721 retenu par Me HOSTEN notaire à St-Laurent), un achat de 180 livres pour François contre Marie RAYMOND, femme de Jean SEGUIN (acte du 5 juillet 1722 retenu par Me EUGUIENNE notaire à Carcans), un accord en François et Pierre ANDRON (acte du 6 juin 1723 retenu par Me ROUX notaire à Lesparre), et une possession de François acquise de Bertrand SENTOUT (acte du 28 juin 1725 retenu par Me EUGUIENNE notaire à Carcans). La valeur de l'ensemble de ces biens est évaluée par le notaire à 700 livres environ.
Trouver à Carcans le mariage de Jean FOURCAN et Peyronne VIANSSAN, vers 1646, le décès de Jean FOURCAN le 2 septembre 1678, la naissance de Jean HOURCAN le 30 janvier 1662, son mariage avec Arnaude DUCAMIN vers 1687. Toutes ces dates avant le début du registre en ligne en 1692.
Au Porge, où les registres ne sont pas en ligne avant 1692, trouver la naissance d'Arnaude DUCAMIN vers 1663, et le mariage de ses parents.
Le 18 janvier 1727, François CONSTANTIN 792 a rendez-vous devant le notaire royal de Castelnau, Maître BERNON, avec son beau-frère Mathieu LAGRAVE, le mari de sa soeur Marguerite CONSTANTIN. L'acte rédigé ce jour-là est un acte d'échange. François cède 13 règes de terre au lieu de Troussas, plus précisément au Barrail du Guiraud, au sud de la craste du Hesse, situées sur la paroisse de Carcans. Cette parcelle est contiguë à d'autres parcelles appartenant déjà à Mathieu LAGRAVE, ce qui lui permet de réaliser un regroupement foncier. En échange, François acquiert de son beau-frère une place située aussi à Troussas, près de sa grange. Il devra seulement céder un droit de passage sur cette place pour les boeufs, les charrettes, les chevaux et les hommes à pied. Il faut aussi implanter une borne vers le sud de cette place, et en tirant une ligne droite vers le nord jusqu'à un fossé, pour faire une délimitation entre cette parcelle appartenant désormais à François, et la parcelle voisine appartenant à Mathieu. Pourquoi cette précaution ? Parce qu'à en croire l'acte du notaire, la limite entre les propriétés des deux hommes a par le passé été contestée par l'un et par l'autre ! Il faut donc voir dans ce document un acte de réconciliation qui fixe une bonne fois pour toutes les limites de manière à éviter tout problème entre eux à l'avenir !
Côté famille, François CONSTANTIN 792 et Jeanne HOURCAN 793 ont au moins 4 enfants tous nés à Troussas :
Mais l'année 1729 va être désastreuse pour les CONSTANTIN. D'abord, le père de famille François CONSTANTIN 792 décède le 26 janvier 1729, alors qu'il n'a pas atteint l'âge de 35 ans. Puis au mois d'août de cette année-là, deux des fillettes disparaîssent à leur tour : d'abord Jeanne, la plus jeune, qui meurt le 8 à moins d'un an, puis Marie, la seconde, décédée le 13 à presque 3 ans.
Le pauvre petit Pierre n'a que 6 ans quand son papa quitte ce monde... Plus tard, Pierre deviendra pasteur-laboureur. Cinq mois après le décès de François CONSTANTIN 792 , sa veuve Jeanne HOURCAN 793 se remarie à 26 ans le 21 juin 1729, avec un autre laboureur de Carcans, Martin FOURCAN. Eh oui, FOURCAN avec un F ! Ce mariage doit permettre aux enfants d'être élevés dans de bonnes conditions de vie. Mais le sursis est de courte durée, car Jeanne HOURCAN 793 souffre énormément lors de la mise au monde d'un enfant qu'elle a de son second mari ; après 4 jours d'agonie, elle décède à 30 ans, le 17 février 1733.
Jeanne HOURCAN a sans doute d'autres frères et soeurs, mais comme il y a un trou entre 1696 et 1702 dans le registre de Carcans, je n'ai pas pu les identifier.
J'ai cherché le décès de Jeanne HOURCAN une première fois dans les registres de Carcans sans le trouver. J'ai trouvé son remariage à Carcans le 21 juin 1729 avec Martin FOURCAN, et le remariage de ce même Martin FOURCAN le 14 octobre 1738 ! Elle est donc décédée entre 1729 et 1738, mais pas de trace dans les registres... Par contre, une Jeanne HOURCAN est décédée le 17 février 1733, femme de Pierre MARTIN. Or ce décès intervient 4 jour après la naissance du dernier enfant de Martin FOURCAN et Jeanne HOURCAN, la petite Marie née le 13 février de la même année. Puis, plus d'enfant après. J'en déduis que la mère est morte peu après cette dernière naissance, que le prêtre s'est trompé dans l'acte de décès de Jeanne HOURCAN, en notant le nom de son mari Pierre MARTIN au lieu de Martin FOURCAN. D'autant plus que je n'ai trouvé aucun mariage Pierre MARTIN-Jeanne HOURCAN ! Devant ce faisceau de présomptions, je considère que cet acte de décès est le bon.
Les LAPORTE semblent être originaires de Lacanau. Ce patronyme peut désigner une famille habitant près d'une porte fortifiée d'une grande ville ; on peut imaginer que leurs ancêtres ont auparavant vécu à Bordeaux non loin des remparts. Mais ce n'est qu'une supposition ! Guillem LAPORTE 1588 , par contre, est né à Lacanau en 1644, et devient laboureur. Il épouse Marie BASQUE 1589 , fille de François BASQUE 3178 (né vers 1630 et décédé le 15 novembre 1702 à Lacanau) et de Françoise SEURIN 3179 .
Guillem LAPORTE 1588 et Marie BASQUE 1589 ont pour fils Pierre LAPORTE 794 qui voit le jour vers 1684. En grandissant, Pierre devient laboureur comme son père. Guillem LAPORTE 1588 décède le 6 décembre 1710 à environ 67 ans, et Marie BASQUE 1589 le 15 juin 1738 à l'âge record pour l'époque de 90 ans.
Je ne trouve pas le décès de François BASQUE le 15 novembre 1702 à Lacanau.
Lacanau semble aussi être la ville de prédilection de la famille DESBATS. BATS, ou VATS signifie une vallée en gascon ; ce nom de famille désigne sans doute quelqu'un qui vit dans la vallée. Cela devait avoir un sens à l'époque où les porteurs de ce patronyme vivaient en pays gascon, d'où ils sont certainement originaires (Lot-et-Garonne, Gers,...). Mais au début du XVIIème siècle à Lacanau où nous nous trouvons pour notre récit, le sens s'est quelque peu perdu !
Jean DESBATS 6360 et Jeanne ROBERT 6361 ont pour fils Michel DESBATS 3180 , né vers 1634. Vers 1660, Michel qui est devenu pasteur, épouse Jeanne ARNAUD 3181, fille de François ARNAUD 6362 et de Peyronne de LAVIGNE 6363 . Michel et Jeanne ont pour enfant Guiraud DESBATS 1590 , né vers 1668 à Lacanau.
Michel DESBATS 3180 est âgé de 80 ans quand il meurt le 1er janvier 1714, à Lacanau.
Comme ici on a très peu de dates, il faut d'abord trouver les mariages. A Lacanau, chercher le mariage de Micheau DESBATS et Jeanne ARNAUD vers 1660, puis le mariage de Guiraud DESBATS et Jeanne FORT le 14 février 1691. Rien en ligne avant 1692.
A Lacanau également vivent Pierre ou Pey FORT 3182 , qui est résinier, et sa femme Françoise LAUGA 3183 . Il faut noter que l'ascendance de Françoise LAUGA 3183 est décrite dans la page Nos Implexes au paragraphe LAUGA.
Concernant Pierre FORT 3182 , il a pour fille Jeanne FORT 1591 , qui naît à une date que je n'ai pas encore. C'est elle que Guiraud ou Gerauld DESBATS 1590 épouse le 14 février 1691.
Mais après le décès de sa femme Françoise LAUGA 3183 , Pierre se remarie avec Marie RANCE. Je n'ai par contre pas fait de recherches pour savoir s'ils ont eu une descendance. Toujours est-il qu'à 66 ans, Pierre FORT 3182 décède à Lacanau, le 8 février 1711.
Mais reprenons le cours de notre filiation. Guiraud DESBATS 1590 est tour à tour brassier, laboureur et pasteur. Avec sa désormais légitime épouse Jeanne FORT 1591 , ils s'installent au village de Narsot, à Lacanau, et ont parmi leurs enfants :
Jeanne FORT 1591 décède le 22 mai 1723 à Lacanau. Trente ans plus tard, c'est à Guiraud DESBATS 1590 de s'en aller, le 18 mars 1753, à l'âge de 85 ans.
Et là, vous vous dites que tout naturellement, Pierre LAPORTE 794 et Marguerite DESBATS 795 vont se marier. C'est vrai, mais pas tout de suite ! En effet, Pierre LAPORTE 794 , qui est devenu laboureur, contracte d'abord un premier mariage avec une jeune Canaulaise qui a à peine 15 ans, Jeanne BERGEY, à une date que je n'ai pas encore. Ensemble ils ont 3 enfants nés à Lacanau :
Mais le 24 janvier 1732, le destin met un terme à la vie de la jeune mère de famille, qui a alors 36 ans. Maintenant veuf, Pierre LAPORTE 794 doit refaire sa vie.
De son côté, Marguerite DESBATS 795 se marie une première fois, elle aussi, avec un jeune homme du nom de Guillem PEREY. Mais je n'ai ni l'acte de mariage à Lacanau, ni la naissance d'aucun de leurs enfants entre 1716 et 1731 à Lacanau. En ont-ils eu seulement le temps ? Car Guillem PEREY décède à 25 ans le 23 février 1731, laissant une jeune veuve de 28 ans.
Et comme vous vous y attendiez, c’est donc à Lacanau qu’est célébré le mariage entre Pierre LAPORTE 794 et Marguerite DESBATS 795 , le 10 juin 1732. Veufs tous les deux comme nous venons de le voir, les époux ont respectivement 48 ans et 29 ans au moment de leur union. Ce couple vit dans le village de Méjos, et a au moins 3 enfants :
Pierre LAPORTE 794 atteint l'âge de 80 ans quand il perd la vie le 24 avril 1764, chez lui à Méjos. Deux ans plus tard, c'est Marguerite DESBATS 795 qui disparaît le 4 avril 1766, âgée d'environ 60 ans.
Il y a 3 Marguerite DESBATS vivant à Lacanau dans la même période ! C'est délicat de trouver le décès de la nôtre, mais avec le nom du mari, on y arrive !
Je n'ai pas trouvé le mariage entre Pierre LAPORTE et sa première épouse Jeanne BERGEY à Lacanau, ni celui de Guillem PEREY et de Marguerite DESBATS. J'ai trouvé celui de sa soeur, Jeanne DESBATS, le 3 novembre 1716 avec un certain... Guilhem PEREY ! Oui, les deux beaux-frères sont des homonymes, mais après vérification de leurs parents respectifs, je peux certifier que ce n'est pas la même personne.
Pierre CONSTANTIN 396 et Marguerite LAPORTE 397 se marient à Lacanau mais à une date que je n'ai pas. Ils s'installent au lieu de Méjos, et ont au moins 8 enfants :
C'est sous la Révolution Française, le 28 messidor de l'An III, que décède Pierre CONSTANTIN 396 , c'est-à-dire le 17 juillet 1795, chez lui à Méjos, à l'âge de 72 ans. Huit ans plus tard, c'est au tour de Marguerite LAPORTE 397 , sa veuve, de disparaître le 30 pluviose an XI, soit le 19 février 1803, à 69 ans.
Le jeune Arnaud CONSTANTIN 198 devient lui aussi laboureur. Mais comme tout ceci est trop simple, ce cher Arnaud contracte 3 mariages :
Arnaud CONSTANTIN 198 décède le 13 novembre 1831, à Méjos ; il n'a alors pas tout-à-fait 70 ans. Son épouse Marie JANNIN 199 lui survit 7 ans, avant de s'éteindre le 20 septembre 1838, elle aussi dans le domicile familial, à l'âge de 73 ans.
J'ai cherché et trouvé dans le registre de Lacanau les frères et soeurs d'Arnaud CONSTANTIN à Lacanau. Mais je ne trouve pas le mariage de ses parents Pierre CONSTANTIN et Marguerite LAPORTE, ni la naissance d'autres enfants avant 1755. Sur Généanet, on trouve la date du 14 janvvier 1755 pour le contrat de mariage, qu'il faut se procurer car visiblement l'acte de mariage a été oublié par le prêtre de Lacanau ! Rien à Carcans ni à Saumos ni au Porge ni à Castelnau. Registres manquants à Ste-Hélène et Brach.
La suite de l’histoire est décrite dans le paragraphe des LACOURTY. Mais voyons pour l’instant la lignée des JANNIN qui aboutit à Marie 199 .
Ce non de JANIN est parfois écrit avec un seul "N" et parfois avec deux. Mais on trouve parfois une 3ème orthographe : JEANIN. Cela provient d'un diminutif du prénom "Jean", ou "Jeanne".
Pour débuter cette branche, nous nous situons dans la deuxième partie du XVIIème siècle, très probablement à Sainte-Hélène. Le couple François JANNIN 3184 et Marie PREVOT 3185 a pour fils Guillaume ou Guilhem JANNIN 1592 . Mais je n'ai pour l'instant aucune date.
De leur côté, Jean dit "Le Vieux" PLASMONDON 3186 (né vers 1639 et décédé le 24 janvier 1714, tout à Salaunes), fils d’Arnaud de PLASMONDON 6372 , et sa femme Jeanne GREAU 3187 (née le 22 novembre 1639 à Sainte-Hélène), fille de François GREAU 6374 et de Marguerite GUITTARD 6375 , ont une fille prénommée Jehanne de PLASMONDON 1593. Jehanne est née vers 1668 et décèdera le 11 janvier 1743, tout à Sainte-Hélène.
Guillaume JANNIN 1592 épouse donc Jeanne PLASMONDON 1593 en 1689 à Sainte-Hélène. Ils ont 2 fils entre autres :
A noter que sur les actes de naissance de ses 2 fils, Jeanne PLASMONDON a perdu sa particule. Cela me fait douter de son appartenance à une quelconque noblesse.
A Ste-Hélène, je n'ai pas la naissance de Jehanne de PLASMONDON vers 1668, le mariage de Guillaume JANNIN et Jeanne PLASMONDON vers 1689, et le décès de Jeanne PLASMONDON le 11 janvier 1743, pour cause de trou.
Dans la page Nos Implexes, au paragraphe MEYRE, vous trouverez l'ascendance de Jeanne MEYRE 797, née vers 1704.
C'est le 18 février 1727 que Pierre JANNIN 796 épouse Jeanne MEYRE 797 à Sainte-Hélène.
Pierre JANNIN 796 et Jeanne MEYRE 797 ont au moins 3 enfants :
Pierre JANNIN 796 meurt le 27 juin 1764 à Sainte-Hélène à l'âge de 69 ans. Sa veuve Jeanne MEYRE 797 en a 77 quand elle décède à son tour, chez elle à Taussac, le 5 mars 1781. Elle était très appréciée car à son enterrement, il y avait son fils Pierre JANNIN 398 , bien sûr, mais aussi une personne de chaque maison du village, tous venus lui rendre un dernier hommage.
A Ste-Hélène, dont le registre commence en 1692, je n'ai pas la naissance de Jeanne PAGAN le 29 août 1670, son mariage avec Jean MEYRE en 1686, la naissance de Jeanne Marie MEYRE vers 1704.
Pour cause de trou abyssal dans le registre, je n'aurais pas le mariage de Jeanne Marie MEYRE avec Pierre JANNIN le 18 février 1727, la naissance de Pierre JANNIN le fil le 8 avril 1734, ni le décès de Jeanne PAGAN le 4 février 1745.
Le patronyme BAQUEY ou BACQUEY est issu de l'occitant vaquer qui signifie vacher, gardien de vaches. Cela nous renseigne déjà sur le métier originel de cette lignée. Nos ancêtres de cette branche viennent de Saint-Jean d’Illac. Jean dit "Ray" BACQUEY 3196 et sa femme Claire DUBOS 3197 ont pour fils Jean le Jeune dit "Petit Jean" BACQUEY 1598 né donc à Saint-Jean d’Illac vers 1670. Mais il va bientôt partir dans la paroisse de Sainte-Hélène, située à 25 kilomètres au nord.
Petit Jean épouse le 8 novembre 1695 à Sainte-Hélène Jeanne GUITTARD 1599 , fille de Raymond Maurin GUITTARD 3108 et 3198 , et de Marguerite POUJEAU 3109 et 3199 . Nous avons déjà évoqué cette famille dans les la page Nos Implexes, au paragraphe GUITTARD.
"Petit Jean" BACQUEY et Jeanne auront un fils Raymond (né vers 1701) et une fille Marie BACQUEY 799 née vers 1707 à Sainte-Hélène. Petit Jean décèdera à Carcans.
C’est là que nous retrouvons une autre famille de paysans Listracais. Arnaud RAYMOND 1596 et sa femme Jeanne LAGUNE 1597 ont un fils, André RAYMOND 798 , né vers 1704 et qui deviendra laboureur.
Trouver à St-Jean-d'Illac la naissance de Jean BACQUEY vers 1670.
A Ste-Hélène la naissance de Marie BACQUEY le 11 janvier 1718 n'est pas en ligne. Attention à elle : née en 1718 et mariée en 1731, elle aurait juste 13 ans à son mariage. Il faut trouver ces 2 actes pour vérifier que c'est bien le cas. Aucun n'est en ligne à Ste-Hélène.
André RAYMOND 798 et Marie BACQUEY 799 se marient le 29 janvier 1731 à Sainte-Hélène, et vont s’installer à Libardac, village de Listrac où naîtront leurs deux filles :
Mais à 35 ans, André RAYMOND 798 décède de maladie, dans son lit, le 25 août 1739. L'année suivante, sa veuve Marie BACQUEY 799 se remarie avec un vigneron natif de Benon, mais habitant à Margaux, Jean BOS ou BOSQ. Cette union a lieu le 20 septembre 1740 à Listrac. De ce second mariage naît une petite Marguerite BOSQ, née le 11 avril 1746 à Libardac mais morte 8 jours après. Marie BACQUEY 799 elle-même décède 3 ans plus tard, le 8 septembre 1749, âgée de 42 ans seulement.
J'ai trouvé un seul André RAYMOND né à Listrac dans les registres, le 10 novembre 1693. Mais n'ayant pas son acte de mariage, je n'ai pas la certitude que c'est le bon, puisqu'il peut être né après et que le registre 1700-1736 n'est pas en ligne pour Listrac.
Je n'ai pas la naissance de Marie JANNIN le 23 octobre 1764, ni le mariage de ses parents Pierre JANNIN et Jeanne RAYMOND, le 6 février 1759 car le registre de Sainte-Hélène a un grou trou de mémoire entre 1748 et 1766. Idem pour le mariage de André RAYMOND et Marie BACQUEY le 29 janvier 1731.
Pour le décès de Jeanne RAYMOND, j'ai un problème. J'en trouve un à Ste-Hélène, le 19 décembre 1816, mais elle est dite femme de Pierre MEYRE. Son mari Pierre JANIN est mort en 1793, mais je ne trouve pas de remariage ensuite, ni à Ste-Hélène, ni à Listrac où elle est née. Il y a aussi un décès de Jeanne RAYMOND à Listrac, le 7 thermidor an 13, mais... il n'y a pas le registre de décès pour cette année-là ! Alors, quoi penser ?
Jeanne RAYMOND 399 viendra à Sainte-Hélène épouser Pierre JANNIN 398 , le 6 février 1759. Les jeunes époux, qui sont laboureurs de métier, sont ainsi les parents d'au moins 5 enfants à Taussac, village de Sainte-Hélène :
Pierre JANNIN 398 décède en son domicile à Taussac, le 19 novembre 1793, à l'âge de 59 ans.
N.B. Un grand merci à Paulette SEGUIN pour les échanges que nous avons eu en particulier sur les dates antérieures à ce qu'on peut trouver dans les registres en ligne. J'espère qu'elles seront bientôt mises à dispositiion sur le site des Archives Départementales pour pouvoir les vérifier.
Suite de l'histoire : vers Les origines des LACOURTY