La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Dans les branches :
La branche d' Amiet DUCOS est certainement notre côté le plus enraciné en Médoc.
Le patronyme DUCOS, fréquent en Aquitaine, désigne celui qui habite un lieu-dit "le Cos" ou en est originaire. Le toponyme a en occitan le sens de "colline", "monticule". En patois, « du caouts » signifie « du choux », ce qui peut laisser à penser que nos ancêtres cultivaient des choux dans un lointain passé.
L’orthographe originelle du nom (c’est-à-dire phonétique) semble être de CAOUTS ou DUCAUTS, mais on trouve des variantes (DUCAUX, DECAUX et DUCOS) qui sont dues à des erreurs de transcription des curés et, plus tard, des secrétaires de mairie.
Le patronyme Ducos entre en composition dans divers noms de famille encore portés aujourd'hui : Ducos de la Haille (ou Ducos de Lahaille), Ducos de Lahitte, Ducos de Saint-Barthélémy de Gelas, Ducos dit Cambour, Ducos-Boué, Ducos-Duc (ou Ducos-Ducq), Ducos-Labat, Ducos-Parat...
Il semble que nos ancêtres soient originaires du village de Médrac, qui est divisé en deux par l’ancien tracé de la route de Listrac à Lamarque : au nord Listrac, au sud Moulis. Leurs baptêmes, mariages et sépultures se trouvent donc partagés entre ces deux paroisses. Il s'agit, à Listrac, de l'église Saint-Martin ("Ecclesia Sancti Martini de Listrac"), et à Moulis, de l'église Saint-Saturnin ("Sanctus Saturninus de Molinis").
Le lieu de Listrac est très ancien, et remonte à la période celte (Peyrelebade, Mayne-de-Lalande). Son nom vient du latin "lista", ou "listra" qui signifie limite ou lisière. En effet, c'est le point culminant du Médoc, s'élevant magistralement à 43 mètres au-dessus du niveau de la mer ! Everest, tiens-toi bien !... De ce fait, du haut de cette colline à Listrac et en regardant vers le nord, tout ce qui est à votre droite s'écoule vers l'estuaire de la Gironde, et est peuplé par les "Ribeyrons", en patois, ceux qui habitent près de la Rivière. Et tout ce qui est à votre gauche va vers la forêt en direction de l'océan Atlantique ; ceux qui habitent dans ces landes s'appellent les "Landescots" !
La paroisse de Listrac dépend d'abord de la baronnie de Vertheuil (dont l'abbaye est fondée au XIème siècle par Guillaume VIII d'Aquitaine), puis devient possession de Bernard de Lesparre au XIIIème siècle, avant d'être propriété de la seigneurie de Castelnau.
Commençons par étudier les premiers registres des paroisses de Brach et de Moulis, pour déterminer quelles peuvent être les origines des DUCOS dans la localité ; nous verrons ensuite sur les premiers registres de Listrac.
Les registres de Brach sont très lanunaires mais très anciens. Sur le site des Archives départementales, nous avons les périodes suivantes : 1614-1637 (pas scanné dans l'ordre), 1692-1696, puis à partir de 1707.
Il y a donc 3 Jeanne DUCAUT différentes à Brach, et rien ne me permet encore de les relier entre elles. Il y a aussi (au moins) un François DUCAUT à Brach (ce qui est confirmé par les contrôles des actes de Castelnau), qui est différent de notre ancêtre de Listrac François DECAUTX 512 . Est-il un frère, un cousin, ou un simple homonyme ? Pour l'instant, mystère...
En ce qui nous concerne, les mariages des de CAOUTS (et leurs variantes) à Moulis remontent jusqu’en 1609, et ont été trouvés dans les archives en mairie. La véritable filiation de ces personnages n’a cependant pas pu être exactement établie :
Les DECOS et DUCOS semblent appartenir à 2 familles différentes. On remarque de plus qu'il n’y a plus eu d’autres Ducos mariés à Moulis depuis cette dernière date de 1691.
Les registres paroissiaux de Listrac-Médoc ne remontent, eux, que jusqu’en 1703 en mairie. Mais on trouve aux Archives Départementales de Gironde d'autres registres qui vont de 1692 à 1699. Puis un gros trou jusqu'en 1737 avant les registres suivants. Mais dand cette première période, on trouve déjà des ancêtres de la famille, ainsi que des branches cousines, ce qui confirme que la famille est déjà solidement implantée à Listrac à cette époque.
Dans les registres des Archives Départementales de Listrac de 1692 à 1699, on trouve les personnages suivants :
Jean DUCAUX et Izabeau FILLEAU ou FILLON ne sont pas nos ancêtres directs. Mais on constate un trou entre 1699 et 1703 dans l'ensemble des registres disponibles en mairie et aux AD, qui fait que peut-être on ne peut pas retrouver les liens entre tous ces DUCAUX et nos ancêtres.
Par manque d'informations, je ne peux pas dire qui sont ces DUCAUX par rapport à nous. De même, tous les personnages suivants ont été trouvés dans les registres en mairie, donc après 1703. Ils habitent tous au village de Libardac, commune de Listrac, mais leur filiation reste encore plus ou moins obscure :
Les parents d'Anne DECAUTS sont François DECAUTS et Anne SEGUIN. Mais attention sur 2 points : 1) le prénom François se trouve sur une partie déchirée du papier, mais malgré un petit doute, c'est bien le prénom que je déchiffre. 2) la mère est Anne SEGUIN, et non Jeanne. Or s'il s'agit bien de François et Jeanne, alors Anne est la soeur de notre ancêtre Jean DUCAUTS 128 ! A vérifier.
Le dernier de la liste, François DUCAUX, est-il notre ancêtre François DECAUTX 512 ? Le nôtre est marié avec Jeanne SEGUIN, dont il a eu des enfants entre 1703 et 1707. S'il s'agit du même, sa femme Jeanne SEGUIN est morte après 1707, et il s'est remarié avec Marguerite DENEGES avec qui il a eu Bernard en 1721 et Françoise quelques années avant. S'il ne s'agit pas du même, ce que je pense, ce François n'est peut-être qu'un cousin.
La paroisse, puis commune, de St-Laurent compte aussi une très importante dynastie de DUCAU, au moins depuis le début du XVIIIème siècle. Sans doute déjà des cousins, ce qui confirme que le berceau de la famille se trouve dans ce périmètre Moulis – Listrac – Brach - St-Laurent et que les DUCAUTS sont fermement ancrés dans la localité depuis des siècles. Vous trouverez dans cet arbre les liens que j'ai pu retrouver en fouillant les registres de St-Laurent-du-Médoc, pour les DUCAU et pour les FATIN.
Mais le fait qu'à St-Laurent, les DUCAU ont perdu depuis longtemps la consonne finale ("T" ou "TS") m'incite à penser qu'ils sont des "cousins" bien plus éloignés que ceux de Brach et Moulis. La séparation d'avec nos ancêtres s'y est sans doute produite en des temps encore plus reculés que la fin du XVIIème siècle. La recherche des ancêtres doit donc se poursuivre plutôt à Brach et à Moulis plutôt qu'à St-Laurent.
Je trouve également des DUCAUT dans les registres de Carcans. Quand je vous dis que la famille est bien implantée dans le Médoc ! Ce sont sûrement déjà des branches colatérales :
Je voudrais ici remarquer une mention faite par l'abbé BAUREIN dans ses "Variétés Bordeloises" Tome 1 page 188. Dans le paragraphe consacré (si j'ose dire) par l'abbé à la paroisse de Saint-Estèphe, on lit que "Noble homme Ducos est qualifié Seigneur de Pès, suivant un titre du 22 décembre 1526". Pès, ou Pez, est un village situé à l'extrémité ouest de la paroisse de Saint-Estèphe, à la limite de celle de Vertheuil. L'abbé nous dit que "la maison noble de Pès a appartenu dans la suite à MM. de Pontac, à MM. d'Aulede, et à présent à M. le Comte de Fumel, Gouverneur du château Trompette et Commandant en la Province de Guienne". Quand il dit "à présent", c'est vers 1785.
Un des lieux de Saint-Estèphe est d'ailleurs nommé Cos, au sud de la commune à la "frontière" avec Pauillac. Notre famille serait-elle issue de cet ancien seigneur, dont le fief fut ensuite celui de noms très prestigieux ? Nous n'aurons sans doute jamais la réponse à cette question, mais il n'est pas exclu que nos ancêtres descendent d'une des branches cadettes de ce Noble Ducos !
Mais quel que soit leur véritable lieu d'origine, nos ancêtres Médocains sont d'abord des vignerons. L'Encyclopédie de DIDEROT et D'ALEMBERT nous fournit des planches très intéressantes sur la culture de la vigne au XVIIIème siècle, du temps de nos ancêtres, comme on peut le voir ci-dessous.
PLANCHE Iere. Plant & plantations de la vigne. Fig. 1. Gros sep de vigne en espalier. 2. & 3. Plan de crocette ou de bouture. a, fig. 2. b, fig. 3. crocette ou bouture. 4. Deux brins de plant en racine a b, disposés comme ils doivent l’être dans la bovette. Fig. 5. Plan de marcotte. a, brin passé par le panier b. 6. Autre plan de marcotte. a, brin passé à-travers une piece de gason b percée. 7. Plantation de vigne distribuée par planches. 8. Maniere dont la vigne veut être plantée. 9. Plan piqué droit, à ravaler ou provigner. 10. Vigne attachée à l’arbre ou saule. 11. Vigne moyenne. 12. Vigne basse. 13. Vigne dont on a déchaussé les racines pour en connoître l’âge.
PLANCHE II. Suite de la Planche précédente, & outils. Fig. 14. Houe à deux branches 22. Tarriere. 23. Serpette. 15. Houe simple. 24. Pioche de Bourgogne. 16. Sarcle, ou hoyau plat. 25. Maniere de déchausser 17. Bêche. la vigne. 18. Hoyau. 26. Choix du plant. 19. Raclette. 27. Maniere de greffer. 20. Crochets. 28. Greffe en tronc. 21. Maille. 29. 30. & 31. Différentes manieres de lier la vigne à l’échalat. 32. De l’exposition de la vigne. 33. & 34. Différentes manieres d’entasser les échalats, après qu’on a déchalassé; soit en mort (fig. 33.) ou sur des échalats fichés en terre en croix de saint André, en formant des chevalets, fig. 34. 35. Outil à écraser les limaçons
PRESSOIRS.
PLANCHE Iere. Fig. 1. Pressoir à cage. H K, arbre. P Q, jumelles X Y, fausses jumelles. Z, chapeau des fausses jumelles. N O, chapeau des jumelles. R S, faux chantier. T, le souillard sur lequel les fausses jumelles sont assemblées. f f, contrevents des fausses jumelles. d, autres contrevents des fausses jumelles. V, patin de ces contrevents. m m, chantiers. g, h, i, k, la maye. p, beron. 3, clés des fausses jumelles. 4, mortoise de la jumelle. L M, moises supérieures des jumelles. a b, contrevents des jumelles & des fausses jumelles. E, la roue. E F, la vis. G, l’écrou. C D, moises de la cage. A B, fosse de la cage. W, barlong qui reçoit le vin au sortir du pressoir.
2. Pressoir appellé étiquet. A B, vis. 2, 3, 4, la roue. C D, écrou. 5, 5; 6, 6; 7, 7; clés qui assemblent les moises ou chapeaux. 8, 8, liens. G H E F, jumelles. K L, mouton. g k, la maie. Q M, R N, O P, chantiers. k l, faux chantiers. W, barlong. S, marc. T T, planches. I I, a b, garniture qui sert à la pression. V X, arbre ou tour. Y, roue. Z 2, la corde.
PLANCHE II. double. Pressoir à double coffre. Élévation perspective du pressoir. P P, chantier. L L, faux chantier. 8, 8; 9, ; 13, 13, &c. jumelles k, k, k, contrevents. m n, chapeaux des jumelles. 10, 10, &c. autres chapeaux ou chapeaux du befroi. 12, 12, traverses. t, s, chaîne. q, mulet. 14, 14, &c. flasques. y, y, y, y, pieces de maie. z, coins. p, p, p, pieces de bois appuis du dossier. x, x, x, x, x, chevrons. u u, écrous. A B, grande roue. E, roue moyenne. G, petite roue. D E, pignon de la moyenne roue. F G, pignon de la petite roue. H K, pignon de la manivelle. M, bouquets ou piédestaux de pierre. X, masse de fer. I. grapin. II. pelle. III. pioche. IV. & V. battes. R, Q, barlongs. V, soufflet. S, T, tuyau de fer blanc. T, entonnoir. V Y, grand barlong. Y Z, tuyau de fer blanc. a, b, c, d, 1, 2, 3, 4, 5, 6, tonneaux. g, g, f, f, h, chantier. e, e, chevalets qui soutiennent le tuyau de fer blanc.
PLANCHE III. Fig. 1. Plan & profil de l’un des coffres du pressoir. P P, chantier. r r, brebis. y, dossier. q, le mulet. y, y, y, y, pieces de maie. Z, coins. D, mouton. E E, coins ou pousseculs. u u, écrou. C D, vis. A B, grande roue.
2. Coupe suivant la longueur d’un des coffres du pressoir. L L, faux chantier. 13, 13, jumelles. t s, chaînes. y, dossier. r r, brebis. q, le mulet. 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9, pieces de maie. Z, coins. D, mouton. E E, coins ou pousseculs. p, p, p, appuis du dossier. 10, mouleau. G G, planches à couteaux. x, x, x, x, chevrons. u u, écrou. C D, vis. A B, grande roue. M, bouquets ou piés-destaux de pierre. F, le marc.
Les prénoms d’Etat Civil ou les noms de baptême sont différents des prénoms usuels (prénom avec lequel on désigne quelqu’un dans la vie courante). Lors du baptême, le garçon porte le prénom de son parrain (Jean, Pierre, François, Raymond,…), et la fille celui de sa marraine (Marie, Jeanne, Catherine, Pétronille,…). C’est pourquoi les mêmes prénoms reviennent souvent dans les registres.
Malheureusement, les prénoms usuels sont très rarement mentionnés dans les actes officiels, et dans les familles de paysans personne ne sait écrire. Ces prénoms, désignés presque exclusivement à l’oral, ont donc disparu. De même, il n’y avait pas d’orthographe du nom et du prénom : on mettait simplement par écrit, et comme on le pouvait, ce qu’on disait à l’oral. Ainsi un même individu peut avoir des orthographes différentes sur son acte de baptême, de mariage ou de décès (Magdeleine et Madeleine, Hélène et Elenne, Jean et Jehan…).
Cette première étape dans l'exploration de nos origines nous livre un aperçu passionnant, mais un peu nébuleux, du berceau de notre nom de famille. Effectivement, les liens entre ces différentes branches restent encore assez flous. Ces informations sont cependant des bases primordiales pour continuer l'étude, et repousser les limites du temps un peu plus loin !
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