La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Dans les branches :
Les ABRIBAT viennent du département de l’Ariège, au pied des Pyrénées. Il existe une constante particulière dans cette région : les patronymes sont issus des lieux-dits où vivent les individus.
Il en résulte que les ABRIBAT sont nombreux dans et autour de la commune de Fabas-de-Couseran, à cause du lieu-dit Abribat-de-Bagneris, qui se situe à 20 kilomètres au nord de Saint-Girons.
Ce nom est peut-être issu du participe passé du verbe occitan et catalan « abrivar » (= se hâter), et peut désigner une personne hâtive, impatiente.
Nous commençons la saga de la famille ABRIBAT, qui vit à Tourtouse en ce début de XVIIème siècle. L'activité principale de cette région, dite du Volvestre, est l'agriculture. On y cultive le maïs, le blé, la pomme de terre ainsi que de la vigne. Mais les habitants sont aussi des bergers : les propriétaires de troupeaux ovins peuvent louer les services des "petites gens" pendant l'hiver pour mener la transhumance dans les pâturages des alentours.
Le textile est également une activité importante, avec notamment la culture du lin, utilisé pour le tissage. Les ouvriers agricoles du Volvestre travaillaient souvent, en supplément de leur activité des champs, pour une bourgeoisie de négociants en textile. Cela leur permettait de gagner ainsi un peu plus d'argent.
Comme beaucoup de communes du Volvestre, Fabas, Tourtouse et Bédeille sont de petits villages constitués par un bourg et par des hameaux dispersés sur un vaste territoire de champs et de forêts. C'est dans ce triangle que se trouve le berceau de la branche que nous allons découvrir ici.
C'est à Tourtouse que l'évêque de Couserans, Bruno de RUADE, se retira pour élire domicile. Il avait tenté à Saint-Lizier de réformer autoritairement son chapitre, c'est-à-dire l'ensemble des clercs appelés chanoines et attachés à la cathédrale. En effet, ceux-ci jouissaient de droits et de privilèges, et se montraient peu assidus aux prières. Par cette volonté de remettre de l'ordre, il s'attira ainsi nombre de persécutions de la part des chanoines ! L'évêque fut donc contraint de se réfugier au calme à Tourtouse, parmi les paysans. Il se construisit un château avec les pierres du château médiéval situé à proximité, fit rebâtir l'église brûlée durant les guerres de religion, installa des greniers à blé, et prit possession de nombreuses métairies.
C'est dans ce contexte que notre ancêtre Martial ABRIBAT 3968 naît vers 1620 à Tourtouse. Martial rencontre une jeune fille qui répond au doux nom de Raymonde DUPONT 3969 , et qui est née vers 1627 à Tourtouse également : leur mariage a lieu le 29 juin 1649.
Le couple a 8 enfants : Marguerite (1650), Jeanne (1652), Innocent (1655), Jean (1657), Jammette (1659), Pierre (1661), Louise (1663), et le petit dernier Jacques ABRIBAT 1984 né le 7 mai 1665, toujours à Tourtouse. Il n’est évidemment pas dit que tous ces enfants aient survécu…
Le benjamin de la fratrie, Jacques 1984 , exerce la profession de brassier, c'est-à-dire un ouvrier agricole qui travaille de ses bras. Son papa Martial 3968 décèdera chez lui le 18 novembre 1680.
A Tourtouse, chercher la naissance de Martial ABRIBAT vers 1620, et celle de Raymonde DUPONT vers 1627. Chercher aussi le décès de Raymonde DUPONT, entre 1665 et 1710.
Si ce n'est pas à Tourtouse (les archives commencent en 1634), chercher à Fabas (commence en 1681) ou à Bédeille (commence en 1662).
La famille PARIS vit, elle, dans le village voisin de Fabas. Le nom de Fabas signifie "champ de fèves". Au début du XVIIème siècle, une branche de l'illustre famille de FOIX acquiert les trois quarts de la seigneurie : ce sera la maison des FOIX-FABAS. Ils construisent ce petit village qui prend la forme d'un carré, et le fortifie pour le protéger des protestants qui se soulèvent contre l'autorité royale.
Mathieu PARIS 3970 est né vers 1647 à Fabas, tout comme son épouse Marie TOUSSAU 3971 . Dans l'acte de naissance de son futur petit-fils Mathieu ABRIBAT, duquel il sera parrain, il est dit "travailleur", c'est-à-dire travailleur de la terre, laboureur. Mathieu et Marie ont 2 filles, Jeanne, puis Marie PARIS 1985 née vers 1672.
Marie TOUSSAU 3971 décède à Fabas, le 8 mai 1702, à l'âge de 54 ans environ. Son époux Mathieu PARIS 3970 est mort après, mais je ne sais pas encore à quelle date.
A Fabas, les registres commencent en 1681. Il est donc impossible de trouver la naissance de Mathieu PARIS vers 1647, la naissance de Marie TOUSSAU vers 1647 aussi, leur mariage avant 1670, et la naissance de Marie PARIS vers 1672. Chercher par contre le décès de Mathieu PARIS après 1702.
On ne sait pas trop non plus dans quelle paroisse Jacques ABRIBAT 1984 épouse Marie PARIS 1985 , car ce n’est ni à Fabas (lieu de naissance de la mariée, ce qui est pourtant une tradition), ni à Tourtouse. Il se peut que ce soit à Bédeille car on a retrouvé leur contrat de mariage daté du 24 mai 1695.
Cela n’empêche pas le couple de s’installer à Fabas et d’avoir 8 enfants : Jeanne-Marie (1697), Anne (1698), Louise (1699-1763), Mathieu ABRIBAT 992 (né le 23 janvier 1703), Domengé (1704), Jean (1707), Pierre (1710) et Joseph (1711 à vérifier).
A Bédeille, les registres commencent en 1662. Chercher le mariage de Jacques ABRIBAT et Marie PARIS vers 1695.
A noter qu'au baptême de Louise ABRIBAT en 1699, son parrain est Jean "Massot" PARIS (le père de la future femme de son frère Mathieu), et sa marraine est Louise DUPONT (dont la famille se liera plus tard à Jean-Paul ABRIBAT). Toutes ces familles vivent dans un périmètre restreint et se connaissent toutes parfaitement !
Mais cette petite famille connaîtra un drame. Marie PARIS 1985 la maman décède à 41 ans, le 12 novembre 1713 à Fabas : l’aînée a 16 ans et le benjamin seulement 2 ! Son mari Jacques ABRIBAT 1984 devra les élever seul, jusqu’à son propre décès, le 1er décembre 1729 à Fabas, à l’âge de 64 ans.
Une deuxième famille PARIS entre ici dans la danse, et vit dans la paroisse de Fabas.
Jean dit Massot PARIS 1986 , qui est originaire de ce village, et Marie DUSENTI 1987 , qui vient, elle, de Tourtouse, se sont mariés le 5 juillet 1689 à Fabas, et ont décidé de s'y installer. Ils ont alors 3 enfants :
Mathieu ABRIBAT 992 devient d’abord laboureur à Fabas, puis voiturier. Il ne s'agit évidemment pas de conduire des automobiles à moteur essence ou diesel ! En ce tout début de XVIIIème siècle, le voiturier est un transporteur de marchandises sur une charrette tirée par des chevaux. Il rencontre Jeanne Marie PARIS 993 , la petite dernière de la famille, et l’épouse dans ce même village le 26 juin 1725.
On ne sait pas encore si la femme de Mathieu, Jeanne Marie PARIS, est de la même famille que sa mère Marie PARIS, qui portent toutes les deux le même patronyme. Marie PARIS 1985 et Massot PARIS 1986 étaient-ils frère et soeur, cousin et cousine plus ou moins éloignés ? Seule l'étude de leurs ascendances permettra de le définir.
Mathieu ABRIBAT 992 et Jeanne Marie PARIS 993 ont 9 enfants : Marie (1726), Jammette (1727 à vérifier), Dominique ABRIBAT 496 (né le 20 février 1728), Bernard (1730), Jeanne (1731), Françoise (1735), Jeanne-Marie (1737), Guillaume « du petit » (1740-1791), et Rose (1743).
Mathieu ABRIBAT 992 décède à Fabas, le 21 janvier 1745, 2 jours seulement avant son 42ème anniversaire...
Nous restons dans ce périmètre entre Tourtouse et Fabas pour cette branche, car le premier couple sorti des registres est Pierre CAZAUX 994 , originaire de la première paroisse, et Magdeleine MANAUD 995 , originaire de la seconde. Ces deux jeunes gens se marient en plein été dans l'église de Fabas le 19 août 1727. Un Jean PARIS est d'ailleurs témoin à leur union, ce qui laisse supposer que des liens entre ces familles se sont tissés, et verront des alliances futures entre elles.
Pierre et Magdeleine ont 4 enfants tous nés à Fabas :
Dominique ABRIBAT 496 reprend le métier de son père après son décès et devient voiturier. Le 28 février 1755, à Fabas, il épouse Jeanne Marie CAZAUX 497 . On remarque que le même jour, Guilhem CAZAUX, le frère de Jeanne Marie, épouse Jeammette ABRIBAT, la soeur de Dominique !
Dominique et Jeanne Marie font 8 enfants : Guilhem ou Guillaume (1755), Jean (1757 à vérifier), Marie (1760), Jacques (1762), Jean Paul ABRIBAT 248 (né le 5 décembre 1767 à Fabas), Marie (1769), Jean Pierre (1770), et Marie Célestine (1772).
Jean Paul ABRIBAT 248 n'aura pas connu sa grand'mère Magdeleine MANAUD 995 , car elle décède le 25 octobre 1765 à Fabas. Son acte de décès ne nous précise ni son âge, ni le nom de son mari pour nous confirmer qu'il s'agit bien d'elle.
Une Magdeleine MANAUD est née à Fabas le 14 janvier 1686, mais elle ne peut pas être notre ancêtre, car elle aurait eu 49 ans à la naissance de son dernier enfant en 1735. Il n'y en a pas d'autres née à Fabas. Le curé dit pourtant bien qu'elle y est née, mais il s'est peut-être trompé. Un généanaute indique une naissance à Tourtouse vers 1705, ainsi qu'un Pierre CAZAUX vers 1710 à Tourtouse également. Ces 2 pistes sont à vérifier.
Les familles qui vont maintenant se rattacher à nos ABRIBAT viennent du village voisin de Bédeille.
D'abord, Jean DUPONT 996 et sa femme Catherine PARIS 997 vivent à Bédeille avec déjà au moins 3 premiers enfants, André, Marie Anne et Françoise DUPONT. La famille va s'agrandir encore avec la naissance d' Alexis DUPONT 498 , qui a lieu le 22 octobre 1747. A son baptême, c'est son frère André et sa soeur Françoise qui sont ses parrain et marraine.
De leur côté, Jean SUERE 998 et son épouse Marie CORET 999 vivent aussi à Bédeille, car Jean est originaire de ce village ; son épouse semble venir de Francazal, en Haute-Garonne, à 130 kilomètres à l'est de Bédeille. Je connais cette précision car sur l'acte de naissance de leur fille, la marraine aussi nommée Marie CORET vient de cette localité. L'enfant en question est Marie SUERE 499 , qui voit le jour le 5 octobre 1747 à Bédeille.
Alexis DUPONT 498 et Marie SUERE 499 sont donc nés à seulement 17 jours d'intervalle, et grandissent en voisins dans le même village. Il n'en fallait pas plus pour que des affinités se créent, et qu'à l'âge de 25 ans, cette relation se concrétise par un mariage entre les deux jeunes gens, le 23 janvier 1772 dans l'église de Bédeille. Le jeune couple ne tardera pas à avoir une petite fille, Anne DUPONT 249 , née le 28 mars 1773.
C'est cette jeune demoiselle que Jean Paul ABRIBAT 248 rencontre un beau jour à Bédeille. Et tout naturellement, Jean Paul ABRIBAT 248 et Anne DUPONT 249 se marient le 17 juillet 1798. Ils s’installent d’abord à Bédeille, où naissent leurs 2 premiers enfants : Joseph (1797), et Jeanne Marie (1799).
Puis ils partent vivre à Fabas, dans le quartier de Baloussères, où Jean dit "Paul" ABRIBAT 248 est marchand de verre.
A Bédeille et Fabas, chercher l'ascendance de Catherine PARIS (997) pour voir s'il y a un lien familial avec Marie PARIS (1985) et Jeanne Marie PARIS (993).
Là, naîtra son fils Jean ABRIBAT 124 , le 29 frimaire de l’an XII de la République, c’est-à-dire le 21 décembre 1803. Le jeune Jean devient terrassier. Venu faire son régiment dans le Médoc, il s'y plaît et voit déjà que son avenir se situe plutôt ici. Chez lui en Ariège, la neige qui couvre toute la montagne en hiver interdit aux braves travailleurs de gagner leur pain. Il devient alors un "montagnols", c'est-à-dire un ouvrier agricole des montagnes qui descend en plaine pour y trouver plus facilement du travail en hiver. Mais après la mauvaise saison, Jean prend finalement la décision de quitter l' Ariège pour s’installer définitivement en Médoc, plus précisément dans la commune d’Avensan.
Le 21 février 1816, Jean a 13 ans quand il perd sa maman, Anne DUPONT 249 . Elle n'en avait pourtant que 42 ! Je n'ai pas encore la date du décès du père, le négociant verrier Jean Paul ABRIBAT 248 , mais il est décédé après son épouse.
Pour cette branche, nous revenons dans notre département de la Gironde.
Jean JOLIBERT 2014 , fils de Bertrand JOLIBERT 4028 , vit à Avensan au village de Villeranque ; il y exerce les professions de brassier et de tailleur d'habits.
Il rencontre Catherine POUINEAU 2015 , fille de Pierre POUINEAU 4030 et originaire de la paroisse de Cantenac. Les deux jeunes gens tombent amoureux et se marient le 12 janvier 1726 à Avensan.
J'ai cet acte de mariage à Avensan. Cependant sur le site de GenHiLib, j'ai des fiançailles d'un ? JOLIBERT et d'une Catherine POINEAU le 19 novembre 1725 à Cantenac, d'où est native notre Catherine POUINEAU. Des homonymes ?
Ensemble, Jean JOLIBERT 2014 et Catherine POUINEAU 2015 ont au moins 2 enfants :
Mais après la mort de sa femme, dont je ne connais ni la cause ni la date (avant 1755 en tout cas), Jean JOLIBERT 2014 épouse en secondes noces Françoise RAMBAUT, le 24 novembre 1763 à Avensan.
Dans ce même village vivent Pierre VIALARD 2012 et Clémence NOMARD 2013 , heureux parents d'un petit Pierre VIALARD 1006 qui a vu le jour vers 1724. Celui-ci est pasteur au village des Gombaudins. Pasteur est évidemment à prendre ici au sens de berger, celui qui fait paître les troupeaux.
Une fois atteint l'âge de 25 ans, le jeune Pierre VIALARD 1006 épouse Marie JOLIBERT 1007 le 18 février 1749, à Avensan également. Pierre et Marie auront 2 filles :
Je ne trouve pas la naissance de Pétronille VIALARD à Avensan entre 1749 et 1764, après avoir épluché les registres. Elle est forcément née ailleurs, mais où ? Essayer peut-être Moulis (pas en ligne) ?
Les registres en ligne d'Avensan ne commençant qu'en 1737, il sera très difficile de trouver la naissance de Pierre VIALARD avant 1729, le mariage de ses parents Pierre VIALARD et Clémence NOMARD, la naissance de Marie JOLIBERT avant 1733. Si sur place, on remonte dans ces périodes-là, il faudrait y faire un tir groupé.
De leur côté, Nicolas CADET 2008 et sa femme Françoise REY 2009 ont pour fils Arnaud CADET 1004 , qui naît vers 1730. Devenu grand, Arnaud CADET 1004 épouse Elisabeth MOREAU 1005 (née vers 1728), je ne sais pas où mais peut-être à Arsac, à environ 8 kilomètres au sud-est d' Avensan, sur la route de Macau. Car c'est là qu'ils se sont installés, dans le lieu-dit du Guithon.
Le couple a pour fils Elie CADET 502 , dont je n'ai pas encore la date de naissance. Devenu adulte, Elie devient tisserand. Il rencontre une fille d' Avensan du doux nom de Pétronille VIALARD 503 .
Elie CADET 502 et Pétronille VIALARD 503 se marient donc à Avensan le 11 mars 1780. Ils s'installent au village des Gombaudins, où naîssent au moins 5 enfants :
A Arsac, chercher la naissance d'Elie CADET avant 1760, et le mariage de ses parents Arnaud CADET et Elisabeth MOREAU.
Les archives d'Arsac de 1756 à 1760 ne sont pas en ligne, et il n'est pas dans les registres avant 1755. Soit Elie est né à Arsac entre 1756 et 1760 (et je ne peux pas encore le vérifier), soit il est né ailleurs (et il faut trouver où)... Un des témoins à son mariage vient de Ludon, pourquoi pas, mais les archives de Ludon ne sont pas non plus en ligne.
A Avensan, vérifier si Elie CADET et Pétronille VIALARD n'ont pas eu d'autres enfants.
Une chose plutôt étonnante va alors se produire.
La mère d' Elie, Elisabeth MOREAU (ou MOUREAU) 1005 , vient à disparaître le 28 octobre 1776, à Arsac. Trois ans après, le beau-père d'Elie (le père de Pétronille), Pierre VIALARD 1006 , décède lui aussi vers 55 ans le 23 août 1779 à Avensan.
Arnaud CADET 1004 , alors veuf, doit régler les détails du mariage de son fils, avec Marie JOLIBERT 1007, la mère de la future mariée qui est du coup également veuve. La préparation a certainement dû se réaliser dans une très bonne ambiance puisque des affinités vont se créer entre le père de l'un et la mère de l'autre...
A tel point qu'un an après l'union des enfants Elie CADET 502 et Pétronille VIALARD 503 , toute la petite famille assiste au mariage des parents Arnaud CADET 1004 et Marie JOLIBERT 1007, le 15 février 1781 à Avensan ! Ils ont alors 50 ans, et prévoiront même de faire un contrat de mariage chez le notaire de Castelnau, Me MARTIN.
Ensemble, ils s'installeront aux Gombaudins, à Avensan, pour 10 ans de bonheur. En effet, Marie JOLIBERT 1007 décède dans leur maison le 4 février 1791, à environ 60 ans. De nouveau veuf, Arnaud CADET 1004 ne lui survivra qu'un an, et s'éteindra lui aussi le 3 avril 1792, à environ 62 ans.
La branche CHARDON n'est pas originaire de notre département. En effet, le laboureur Jean CHARDON 1000 et Geneviève ISAMBERT 1001 (fille de Guillaume ISAMBERT 2002), viennent de Saint-Aubin-des-Bois, à 15 kilomètres à l'ouest de Chartres, dans le département de l'Eure-et-Loir.
Jean et Geneviève ont 4 enfants dans ce village :
Dans la commune voisine de Saint-Luperce, toujours dans la région Centre, un autre couple nous intéresse : il s'agit de Louis DESCHAMPS 1002 et Anne CHRETIEN 1003 (née vers 1714). Louis est laboureur dans ce village, mais on constate que tous les membres de cette famille, y compris les enfants, savent couramment signer leur nom.
Louis DESCHAMPS 1002 et Anne CHRETIEN 1003 ont au moins 3 enfants :
Pierre CHARDON 500 est d'abord chartier (il conduit une charrette), puis à partir de 1776 (entre la naissance de son aîné et son décès), il devient cabaretier, métiers qu'il exerce à Saint-Luperce. C'est là qu'il épouse Marie Anne DECHAMPS 501 le 17 mai 1774, et ensemble ils vont avoir 5 enfants tous nés dans ce village :
La grande question est de savoir pourquoi, entre 1782 et 1792, Pierre CHARDON 500 et Marie Anne DECHAMPS 501 ont entrepris de traverser la moitié de la France, de franchir les quelques 560 kilomètres vers le sud pour rejoindre le Médoc ? Etait-ce une raison professionnelle, pour trouver du travail et assurer au mieux l'entretien de sa famille ? Etait-ce une raison familiale, venaient-ils rejoindre un ou plusieurs membres de leur famille déjà installés à Avensan ? Pour l'instant, ces interrogations restent en l'état.
On peut cependant affirmer que c'est une grande partie des deux familles CHARDON et DESCHAMPS qui a entrepris ce long voyage. Un frère ou un cousin de Marie-Anne, Louis DECHAMPS, est aussi venu à Avensan pour devenir domestique laboureur chez Monsieur DONISSAN, au village de Citran. Il y décède d'ailleurs le 3 novembre 1792, à l'âge de 40 ans. Anne CHRETIEN 1003, aussi décède à St-Genès, dans la maison appartenant à la veuve DONISSAN, le 22 novembre 1799, à l'âge d'environ 85 ans.
C'est ainsi que Pierre CHARDON 500 et Marie Anne DECHAMPS 501 s'installent à la métairie de St-Genès, dépendante d'Avensan, où le papa change de métier pour devenir laboureur. Le fis Pierre Augustin CHARDON 250 grandit là avec ses soeurs, et apprend le dur métier de bouvier laboureur. Il a environ 7 mois de moins que Marie CADET 251 , ce qui n'est en rien un frein à leur mariage qui a lieu le 7 janvier 1811, bien sûr à Avensan. Pierre CHARDON 500 , le père, décède à la métairie le 28 frimaire de l'an XII, ce qui équivaut au 20 décembre 1803.
Peu après leur mariage, Pierre Augustin et Marie quittent Avensan pour s'installer à Soussans, à environ 7 kilomètres à l'est d' Avensan, plus précisément dans le petit village de L'abbé Gorce. En effet, le jeune couple habite là pour une raison très simple : c'est dans ce village que vit l'employeur de Pierre Augustin, qui est le maire de Soussans, Barthélémy BENOIST. Ce dernier le loge chez lui pour le faire travailler sur ses terres. Leur fille Marie CHARDON 125 naît alors à L'abbé Gorce le 12 mars 1814.
La proximité des deux communes Avensan et Soussans fait que Marie CHARDON revient souvent à Avensan, où elle rencontrera plus tard l'homme de sa vie...
Voir à Avensan s'il existe des naissances d'enfants CHARDON après 1782, car je n'en trouve plus dans les registres de St-Luperce après cette année-là.
Je ne trouve pas le décès de Marie Anne DESCHAMPS dans les TD d'Avensan. Où est-elle morte ?
En effet, le 15 septembre 1830, Jean ABRIBAT 124 épouse Marie CHARDON 125 à Avensan. Le père du marié, Paul ABRIBAT 248 , vivant en Ariège, il ne pouvait pas être physiquement présent au mariage de son fils. Il se fit représenter par le forgeron d' Avensan Raymond ROBERT suivant une procuration passée devant Me Bertrand BOUDRILLE, notaire à Saint Girons (dans le département de l' Ariège), le 1er septembre.
Jean ABRIBAT 124 et sa femme s’installent d'abord au lieu de Citran (Avensan), puis au lieu de Mallet à Avensan également. Jean y décèdera à l'âge de 66 ans le 10 janvier 1870, et Marie le 2 novembre 1891.
Leur fils Pierre ABRIBAT 62 naît le 20 mars 1847 à 10 heures du matin au village de Pelin (Avensan). Pierre (photo ci-contre) devient cultivateur et travaille au château Citran.
Ce beau jeune homme est brun aux yeux bleus, mesure 1,71 m, et sait lire et écrire. Quand vient l'heure du service militaire, il est affecté au 13ème Régiment d'Artillerie et part faire son instruction à Toulouse du 15 décembre 1868 au 30 mars 1869. Mais son père Jean ABRIBAT 124 meurt le 10 janvier 1870, alors que Pierre est encore sous les drapeaux. Etant à présent devenu fils unique de veuve, il est classé parmi les militaires de la réserve le 31 janvier suivant.
La guerre franco-prussienne de 1870 se déclare le 19 juillet de cette année-là, et Pierre y est appelé le 23. Il arrive au corps le lendemain avec le n° 5845. Le régiment part combattre en Moselle sous les ordres du maréchal BAZAINE, et perd rapidement du terrain : les troupes se réfugient dans Metz, que les armées prussiennes tiennent en siège. La faim et les maladies font des ravages dans la ville, où l'on mange les chevaux et les rats pour survivre. La seconde armée française, commandée par le maréchal de MAC-MAHON, est elle aussi piégée par les armées allemandes lors de la bataille de Sedan dans les Ardennes, le 2 septembre 1870. L'empereur Napoléon III est fait prisonnier, BAZAINE capitule et se rend aux prussiens le 27 octobre. Metz est prise : la Lorraine devient allemande.
La perte de l' Alsace et de la Lorraine laisse un sentiment de frustration et une volonté farouche de revanche dans l'esprit d'un grand nombre de Français. Qu'est-ce que Pierre a bien pu penser de cette situation ? A-t-il lui aussi basculé dans le nationalisme revanchard, ou bien voulait-il simplement rentrer chez lui ? Nous ne le saurons jamais, mais quoi qu'il en soit, sa campagne dure du 29 août au 11 septembre 1871, soit 14 jours ! Il passe dans la réserve de l'armée active le 12 septembre 1871, puis dans l'armée territoriale le 30 juin 1877, alors qu'il a 30 ans.
Dans le village voisin de Moulis, plus exactement au lieu du Poujeaux, vivent Jean BEYRIES 2020 , qui est né vers 1674, est marchand, mais on ne sait pas encore de quoi, avec son épouse Marie RAMON 2021 . Je ne connais que le prénom de leurs pères respectifs, qui sont cités en tant que témoins dans l'acte de mariage des deux jeunes gens, qui a lieu le 28 février 1696 : le père du marié est Jean BEYRIES 4040, originaire de Moulis, et le père de la mariée est Louis RAMON 4042, qui est lui originaire de Listrac. De par sa profession, le jeune marié sait lire et écrire, et signer son acte de mariage.
Leur fils Louis BEYRIES 1010 vient au monde le 10 novembre 1698 ; son parrain est son grand'père Louis RAMON 4042 . Le couple aura un autre fils, Guillaume BEYRIES, qui sera témoin au mariage de son frère.
Jean BEYRIES 2020 disparaît le 7 décembre 1739 à Moulis, à l'âge de 65 ans.
Louis BEYRIES 1010 grandit donc à Moulis et devient charpentier de barrique, c'est-à-dire tonnelier. Il rencontre une jeune fille d' Avensan, Jeanne BRETHON 1011 (née vers 1706), qu'il épouse à 32 ans dans l'église de cette paroisse le jour de la Saint-Valentin, le 14 février 1730. Ils s'installent au bourg d'Avensan et ont 2 filles :
On constate un assez gros écart de 17 ans entre les naissances des deux filles. La maman avait 27 ans quand elle a eu la première, et 44 ans pour la seconde. Y a-t-il eu d'autres enfants entre les deux ? C'est à vérifier.
A Moulis, chercher les naissances de Jean BEYRIES et Marie RAMON avant 1678.
A Avensan, chercher la naissance de Jeanne BRETHON avant 1714.
C'est donc à Avensan, le 13 janvier 1776, que Pierre DEJEAN 504 épouse Marie BEYRIES 505 . L'ascendance du jeune marié est racontée dans la page Nos Implexes, au paragraphe DEJEAN. Malheureusement, le joie de la noce ne sera que de courte durée, car la maman de la jeune mariée, Jeanne BRETHON 1011 , devait décéder un mois plus tard, le 18 février 1776, à l'âge d'environ 70 ans.
Le couple s'installe au bourg d' Avensan, où ils ont un fils aussi prénommé Pierre DEJEAN 252 qui naît le 7 juillet 1782. Plus tard, cet enfant apprendra les métiers de tonnelier et de laboureur.
Pierre DEJEAN 504 , le père, disparaîtra le 21 janvier 1812 chez lui au bourg, à l'âge de 69 ans.
En ce qui concerne les SIMEON, on peut remonter à la fin du XVIIème siècle, époque où vivent André SIMEON 4048 et sa femme Marie SEGUIN 4049 . Ce couple de laboureurs s'est marié le 13 juin 1679, le même jour que Jean SEGUIN, frère de Marie, avec Jeanne SIMEON, soeur d'André. Ils passent leurs journées à travailler la terre dans la paroisse d' Avensan. Le 13 septembre 1687 leur naît un fils qu'ils appellent Philippe SIMEON 2024 .
En grandissant, Philippe apprend le métier de son père qui sera aussi le sien. Dans un premier temps, il épouse Françoise Marguerite MEYRE, mais la jeune femme décède prématurément. Il se consolera en se remariant, à l'âge de 25 ans, avec Françoise DANGO 2025 , le 12 février 1709 à Avensan. La jeune mariée est née aux alentours de 1684 ; elle est la fille d'un autre couple de laboureurs avensannais, Jean DANGO 4050 et Marie DUBOSQ 4051 .
Au détour d'un acte que je ne cherchais pas, j'ai découvert que Philippe SIMEON 2024 savait signer son nom. Bien qu'un peu maladroite, on trouve sa signature au bas de l'acte de naissance de l'un de ses petits-fils dont il est le parrain, Philippe LAGUNE, fils de sa fille Jeanne SIMEON, né le 30 mars 1759.
A Avensan, chercher la naissance de Philippe SIMEON vers 1684, et le mariage de ses parents André SIMEON et Marie SEGUIN. Idem avec la naissance de Françoise DANGO avant 1685, et le mariage de ses parents Jean DANGO et Marie DUBOSQ.
Philippe SIMEON 2024 et Françoise DANGO 2025 ont 4 enfants :
Ce sera d'ailleurs dans leur maison de Pelin, et en plein hiver, que disparaîtront les deux parents à 4 mois d'intervalle. En effet, Françoise DANGO 2025 quitte ce monde vers 81 ans, le 23 janvier 1764, suivie par Philippe SIMEON 2024 qui s'éteindra le 1er mai de la même année, à l'âge de 80 ans.
La branche des DEMANDE Sieur de MARCON semble originaire de la commune de La Sauve, près de Créon, en Gironde. Il existe d'ailleurs un lieu-dit de La Sauve qui s'appelle Marcon. Ce village, qui est une bastide de l'Entre-Deux-Mers, tire son nom du latin "sylva major" qui signifie la "grande forêt" car elle a été fondée en plein milieu des bois par Saint Gérard, en 1079.
C'est là que Jean DEMANDE 16208 (décédé après 1617) et son épouse Claude ROUAULT 16209 ont pour fils François DEMANDE 8104, qui est comme son père écuyer, et Sieur de MARCON.
Le cas de François DEMANDE 8104 est très intéressant. En effet, plusieurs affaires le concernant ont été retrouvées dans les archives. D'abord, on découvre qu'en 1616, François DEMANDE 8104 est malade et n'a plus les moyens de vivre. Du fait, le 29 avril 1616, il fait une donation de ses biens à Germain ALLEGRET 16210 , écuyer, Sieur de Roziers, qui habite à Cabarra, un petit village à 17 kilomètres au nord-est de La Sauve, près de Branne.
En contrepartie, François doit épouser la fille de Germain et de Isabeau DARTIGUE 16211 , la jeune Jeanne DALLEGRET 8105 . Le contrat de mariage est passé le 22 février 1617, et le mariage à une date qui reste encore à déterminer. Pourtant, la santé de François semble s'améliorer car il fait à sa femme Jeanne au moins 3, voire 4 enfants :
Le recueil des "Actes de l'Académie Nationale des sciences, belles-lettres et arts de Bordeaux" Edition 1877 (p.417), nous apprend qu'en 1622, François DEMANDE est mêlé à une affaire d'enlèvement ! En effet à cette époque, Françoise d'AGAR, Dame de Sauvagnac et de Rebeillide, est une riche héritière très convoitée par les jeunes seigneurs du pays. L'un d'eux, Léonard de CADOUIN, fut sans doute éconduit par la jeune femme, par manque d'amour ou de convenance de fortune. Alors le jeune homme s'entoura de 7 comparses, dont François DEMANDE, pour organiser le rapt de Françoise d'AGAR. Le père de la victime, Artus d'AGAR, prit sur lui d'aller chercher sa fille, et mit les criminels en fuite. Ne voulant pas en rester là, Artus les attaqua devant le tribunal du comté de Blaignac, siègeant à Branne. La sentence est prononcée le 5 mars 1622 : Léonard de CADOUIN et François DEMANDE sont, seuls, condamnés à verser chacun 600 livres, puis à être trainés sur une clie devant la maison noble de Sauvaignac, où François sera "rompu et brisé, corps et membres, à coup de maillet jusqu'à ce que mort s'en suive". Mais finalement, les coupables ne furent pas exécutés. Artus porta l'affaire devant le Parlement de Toulouse en 1628, et obtint enfin réparation. L'histoire ne dit pas quel est le montant de l'amande dont François a dû s'acquitter pour avoir la vie sauve, mais elle doit être faramineuse !
On sait que son épouse, Jeanne DALLEGRET 8105 décède avant 1654, année de mariage de sa fille Isabeau DEMANDE. Le 1er juillet 1667, François vend (quoi, ce n'est pas précisé. Est-ce sa propriété de La Sauve ?) . Toujours est-il qu'un abbé (je n'ai pas son nom), qui est seigneur foncier de la paroisse, et notamment du Couloumey (ancien nom du lieu-dit Marcon), réclame à François les taxes qu'il estime être en droit de recevoir. L'affaire du rôle des dépens présentée par l'abbé est jugée le 16 avril 1668. Il faudra s'en procurer une copie pour en connaître la teneur.
François DEMANDE 8104 part ensuite s'installer à 8 kilomètres de là, à Sadirac où son fils Marc-Antoine DEMANDE sieur de MARCON, écuyer, épousera Marguerite LEDOUX 4053 le 25 (ou le 29) novembre 1671. Le papa de Marguerite, Jean LEDOUX 8106 , est avocat ; on apprend également par l'acte de mariage de sa fille qu'il est aveugle.
Marc-Antoine et Marguerite ont d'abord une fille, Elizabeth, dont le baptême fut très mouvementé... Celle-ci est née le 25 mai 1673 à Sadirac, mais s'avère malade, et le baptême est organisé pour le lendemain. La mortalité infantile étant très élevée à cette époque, les parents se devaient de baptiser leurs enfants le plus tôt possible, l'idéal étant le jour même de la naissance, afin de permettre à l'âme du bébé qui meurt l'accès à la Résurrection. La maladie de l'enfant a fait qu'à sa naissance, elle était dans un état critique et ne pouvait pas être transportée à l'église. Lors de la cérémonie du 26 mai, le prêtre de Sadirac a donc simplement versé l'eau sur la tête de l'enfant, pour qu'elle soit au moins ondoyée en cas de décès. Le complément de la cérémonie devait s'effectuer un peu plus plus tard.
Mais on trouve dans les registres de Sadirac une "ordonnance", soit dit en passant aussi difficile à déchiffrer que si elle avait été écrite par un médecin ! Il semble que le prêtre découvre, à ce moment-là, que la mère de l'enfant, Marguerite LEDOUX 4053 , n'était pas elle-même baptisée ! On peut alors supposer que comme Marc-Antoine et elle se sont mariés "sans empêchement canonique" par ledit curé, Marguerite a dû mentir sur son baptême... Il renvoie donc les parents d' Elizabeth comparaître devant l'archevêque de Bordeaux, Henri, Primat d'Aquitaine, et sa congrégation, pour décider de ce qu'il convient de faire. Le 12 juillet, l'archevêque rédige alors cette fameuse ordonnance, déclarant que l'enfant doit être baptisée, ainsi que la mère dans la quinzaine qui suit. L'ordonnance prévoit aussi de mettre en place une clôture autour du cimetière de l'église pour empêcher les chevaux (sans doute ceux du Sieur Marc-Antoine de MANDE de MARCON qui décidément n'a pas l'air de beaucoup aimer les curés) de paître au milieu des tombes !
Le curé de Sadirac achève alors la cérémonie du baptême d' Elizabeth (onction du saint-chrême) le 16 juillet 1673. Mais on ne trouve pas de trace du baptême de Marguerite après cette date dans le registre de Sadirac, ni de baptêmes d'autres enfants (jusqu'en 1679). La famille a peut-être dû déménager juste après le baptême d' Elizabeth, pour effacer la honte ainsi jetée sur l'ensemble de la famille... D'ailleurs, Jérôme de MANDE de MARCON 2026 , le frère d' Elizabeth né après elle, n'est pas non plus baptisé à Sadirac, ni à Beychac. Alors où donc ?
Il semble donc que Marc Antoine de Mande de Marcon n'aimait pas beaucoup les curés... A moins qu'il ne soit protestant ! J'ai même l'impression qu'il ne voulait pas du tout que sa fille Elisabeth soit baptisée, mais que le curé ait quand même réussi à l'ondoyer au vu de sa maladie. Mais s'il a fallu passer par une ordonnance, c'est bien que Marc Antoine ne voulait pas achever le baptême. Je me demande même s'il n'a pas volontairement "oublié" de faire baptiser son fils Jérôme, ce qui expliquerait que je ne retrouve son acte de baptême nulle part... Si vous le trouvez, merci de m'en informer !
A Beychac, chercher le décès de François De Mande, après 1671.
A La Sauve, chercher le décès de Jeanne DALLEGRET avant 1654, la naissance de Marc Antoine DE MANDE après 1617, le mariage de François DE MANDE et de Jeanne DALLEGRET en 1617.
A noter :
a) Dans les AD de la Gironde, un document de 1676 porte sur "Mande (de) : écuyer, seigneur de Marcon." (côte 2 E 1961) dans la série :
b) Dans le document des AD antérieur à 1790, SERIE_H_00120527, on trouve : 1667-1668. — Propriétés et seigneuries foncières : La Sauve. Affaire avec François Demande, écuyer, sieur de Marcon. — Rôle des dépens présenté par l'abbé, demandeur en taxe : l'abbé expose qu'il est seigneur foncier de la paroisse, notamment du tènement du Couloumey actuellement appelé a Marcon (16 avril 1668).
H. 196 - (Liasse.) - 1 cahier de 39 feuillets papier, 3 pièces papier
1606-1698. — Créances. — Notification par Germain Allegret, écuyer, sieur de Roziers, habitant à Cabarra, à Jean Demande, habitant à La Sauve, de la donation faite au premier des biens de François Demande, sieur de Marcon, fils du second, « c'estant retiré chez luy, comme n'ayant moyen de vivre et estant malade » (29 avril 1616). — Contrat de mariage entre François Demande, fils de Jean et de feu Claude Rouault, agissant du consentement de son père, de Henri de Rouault, écuyer, sieur de Longueville, son cousin germain, et de Denis Fourgeyron, son voisin et ami, d'une part, et Jeanne Dallegret, fille de Germain, sieur d'Allegret, et d'Isabeau Dartigues, agissant du consentement de ses parents et de Gaspart Dallegret, écuyer, habitant de Naujan, son oncle, d'autre part ; l'un des témoins est « Estienne Choullet, serviteur à présent dudict Germain Dallegret » (22 février 1617). — Contrat de mariage entre Pierre Queyreau, écuyer, sieur de La Martinière, habitant de la paroisse de Lussac, fils de feu Bertrand, avocat en la Cour, et de feu Guillemette Launault, agissant de l'avis de Raimond, et Élie, ses frères, de Jean Robin, sr de La Chi-cardrie, son beau-frère, et de Pierre Queyreau, son oncle, d'une part, et Isabeau Demande, fille de François et de feu Jeanne Allegret, agissant de l'avis de son père, de Jean, son frère, et de J. -B. de Beauveau, écuyer, son cousin (4 février 1654). — Procuration par Marc-Antoine Queyreau, sieur de La Martinière, à son oncle, Marc-Antoine Demande, sieur de Marcon, pour la conservation de ses biens maternels, étant led. Queyreau « au service de S. M. depuis quelques années et sur son départ pour i retourner » (20 mars 1685).
H. 260 - (Liasse.) - 1 pièce parchemin, 26 pièces papier, a cahiers de 21 feuillets
1655-1730. — Droits temporels divers : contrats. —Vente par François Demande (?), écuyer, sieur de Marcon, habitant de la paroisse de La Sauve (1er juillet 1667 ; fol. 86 v°). H. 80 - (Registre.) - 0m36 X 0m25, 42, 270 et 93 feuillets papier
c) 25 novembre 1671 - Mariage entre Marc Antoine de Mende, sieur de Marcon, et Marguerite Ledou / 12 juillet 1673 – Copie d’une ordonnance de l’archevêque portant l’établissement d’une clôture autour du cimetière, et obligeant Marc Antoine de Manden st de Marcon, et Marguerite Ledoux, son épouse, à faire baptiser leur fille…
( source : http://www.sadiracetvous.com/index.php/les-monuments/les-eglises).
De leur côté, une autre grande famille coule des jours heureux à Beychac, situé entre Bordeaux et Libourne, à environ 18 kilomètres au nord de La Sauve.
Il s'agit de Lancelot Le CONTE 8108 , écuyer, et son épouse Margueritte BOUGES 8109 . Marguerite est la fille de Jacques BOUGES 16218 et de Jheanne CHALOUBIE 16219 , et elle voit le jour à Sadirac le 10 août 1621.
Je ne sais pas où sont mariés Lancelot Le CONTE et Marguerite BOUGES, avant 1643.
Concernant ce fameux Lancelot, on trouve sur le site des Archives départementales de la Gironde le libellé d'un document : "LE COMTE (Lancelot) écuyer demeurant rue Gascogne § Déclaration par Lancelot LE COMTE ayant charge expresse de Jh. LE COMTE chevalier baron de Beyssac relatif à un arrêt obtenu au conseil Privé annulant un arrêt du Pt de Bordeaux du 16-1-1632 et dont le procès fut renvoyé au Pt de Racines". Ce document, daté du 22 janvier 1633, porte la côte MC/ET/XXXIV/56, mais n'est pas disponible en ligne. Le lieu cité, Beyssac, existe en Corrèze dans le Limousin, à 30 kilomètres au sud-est de Saint-Yrieix-la-Perche. Mais ne serait-ce pas plutôt une "déformation" mal orthographiée de Beychac ? Il faudrait pouvoir se rendre à Paris, aux Archives Nationales, pour consulter ce document...
On trouve un autre document concernant Lancelot Le CONTE, sur le site Yumpu : "1628-1636 - Audiences. - Procès entre Jacques Gobineau, seigneur du Temple, et Lancelot Lecomte, pour cinq quartiers de pré à Gorget. Registre B. 1841 - In-4°, papier, 317 feuillets". Le Gorget est un village situé en Eure-et-Loir, près de Chartres.
Lancelot Le CONTE 8108 et Margueritte BOUGES 8109 ont 3 garçons nés à Beychac :
Notre ancêtre Jean Le COMTE 4054 est en fait Sieur de TALEYRAN. Il épouse Massée MONFORT 4055 , mais je ne sais pas encore si c'est à Beychac ou à Bordeaux que ce mariage a lieu. Car le couple va vivre quelques temps dans la capitale de l'Aquitaine ; puis entre août et novembre 1671, ils quittent Bordeaux pour revenir s'installer à Beychac. Il faut noter que Taleyran est un lieu-dit de Beychac ; Jean Le COMTE 4054 ne fait finalement que revenir dans son fief !
Et c'est sur ses terres que le couple a 7 rejetons :
A Avensan, chercher la naissance de Pierre SIMEON après 1709 et avant 1723. Pas en ligne avant 1737...
Je ne trouve pas de trace des Mande de Marcon à Sadirac après 1673. Voir où chercher la naissance de Jérôme de M de M après 1673, le décès de Marc Antoine de MANDE DE MARCON, avant 1719.
Chercher le mariage de Jean LE COMTE et de Massée MONFORT avant 1671. Rien à Beychac.
Beychac n'étant situé qu'à une quinzaine de kilomètres de Sadirac, Sieur Jérosme DEMANDE de MARCON 2026 , écuyer, et Dame Catherine LE COMTE 2027 étaient faits pour se rencontrer ! Le mariage a alors lieu dans l'église de Beychac, le 2 décembre 1719. Je ne sais pas encore s'ils sont restés à Beychac longtemps après, car la naissance de leur fille nous indique qu'ils sont ensuite partis s'installer dans le Médoc, à Avensan.
Ils ont 3 enfants :
Le 16 février 1743, à Avensan, Pierre SIMEON 1012 épouse donc cette jeune fille de très bonne famille, Jeanne Elisabeth de MANDE de MARCON 1013 . Le père de la mariée, le Sieur Jérôme de MANDE de MARCON, n'a pourtant pas pu assister au mariage de sa fille. En effet, sur l'acte de mariage, on a la surprise de découvrir qu'il est " absent du royaume pour crime d'homicide " ! Quel crime a-t-il commis, pour quelle raison, et où a-t-il été exilé ? Autant de questions, encore aujourd'hui sans réponse, mais qui méritent une petite enquête...
Le laboureur Pierre SIMEON 1012 et son épouse Jeanne Elisabeth de MANDE de MARCON 1013 se sont installés au village de Pelin à Avensan, où ils ont 10 enfants :
Notre ancêtre Philippe SIMEON 506 devient laboureur à Avensan. Son père Pierre SIMEON 1012 s'éteindra le 30 septembre 1792 dans son domicile de Pelin à Avensan, à l'âge de 79 ans.
François BRETHON 4058 épouse Catherine DÉJEAN 4059 (née vers 1626) le 4 février 1660 à Avensan. Ensemble ils s'installent au bourg du village et ont 3 enfants :
François le père décède avant sa femme Catherine, qui elle meurt à l'âge de 75 ans environ, le 18 octobre 1701.
Nous restons toujours à Avensan, au lieu-dit "Le Haut" où habitent le laboureur Jean JOYEUX 2028 (né vers 1658) et cette fameuse Jeanne BRETHON 2029 qui est devenue son épouse. Ce couple a 2 enfants :
Jeanne BRETHON 2029 meurt à 71 ans le 30 juin 1732. Quant à son mari Jean JOYEUX 2028, on trouve son décès à 86 ans à Avensan, le 2 décembre 1744. Mais dans ce second acte de décès, ni sa femme ni ses parents ne sont mentionnés, ce qui m'empêche d'avoir la certitude qu'il s'agit effectivement de lui. Mais il n'y a pas de traces d'autres Jean JOYEUX dans les registres, ce qui rend très vraissemblable la possibilité que ce soit bien notre ancêtre.
A Avensan, chercher le mariage de Jean JOYEUX et Jeanne BRETHON, avant 1695.
Le cas du sieur de MANDE de MARCON n'est pas pour nous un cas isolé. Dans notre arbre généalogique, nous trouvons également un sieur Philippe DARLAS 2030 , ou D'ARLAS. Il est marchand, je ne sais pas de quoi, mais il possède des domestiques à son service dans son domaine à Avensan. La situation sociale élevée de Sr D'ARLAS ne l'empêche pas de séduire sa servante, une jeune femme du nom de Jeanne SIMON 2031 , et de lui faire un enfant ! Cette petite fille naît le 11 avril 1704, et sera prénommée Catherine DARLAS 1015 . Car le papa prend quand même la peine de reconnaître sa fille naturelle ! Les parrain et marraine de Catherine sont d'ailleurs un couple de domestiques de Philippe D'ARLAS, remplissant parfaitement leurs rôles lors du baptême de l'enfant le lendemain de sa naissance.
Il semble que cette passion n'était pas une simple "polissonnade", puisque 2 ans plus tard, le bourgeois et sa servante finissent par s'unir devant Monsieur le curé d' Avensan le 4 juin 1706.
Catherine DARLAS 1015 grandit alors dans un cadre certainement très confortable matériellement, mais à un moment pour l'instant indéterminé, la vie de la famille va basculer. Quand à 14 ans, la jeune Catherine épouse Pierre JOYEUX 1014 , le 2 juillet 1718 à Avensan, il est écrit sur l'acte de mariage que le "Sr Darlas est mort civilement et absent du royaume" ! Qu'a bien pu faire Philippe D'ARLAS 2030 pour mériter une pareille punition ?
Le terme de "mort civile" désigne l'extinction de tous les droits civils pour une personne donnée. Bien que physiquement toujours vivant, le père D'ARLAS a été banni et privé de tous ses droits, très certainement suite à une condamnation à une peine de prison à perpétuité ou aux galères. Cette loi de mort civile sera abolie le 31 mai 1854, en vertu du fait qu'elle porte atteinte à la dignité de la personne humaine.
Mais en ce début de XVIIIème siècle, notre pauvre D'ARLAS y a droit !
Les précisions manquent à son sujet, d'autant plus que le contrat de mariage entre Pierre JOYEUX et Catherine DARLAS, censé être passé le 20 juin 1718 devant le notaire EGLOT de Castelnau, est introuvable aux Archives Départementales de la Gironde...
Si notre DARLAS a bien été envoyé aux galères, il faudrait aller voir sur le site Genehisto.com dans la page relative aux galères.
Pour revenir à nos agneaux, Pierre JOYEUX 1014 et Catherine DARLAS 1015 s'installent au village de Landa, dans la paroisse d' Avensan, où Pierre est laboureur.
Ils ont 8 enfants (du moins 8 identifiés !) :
C'est cette dernière que Philippe SIMEON 506 épouse le 13 février 1779, à Avensan. Jeanne avait déjà été mariée une première fois, 10 ans auparavant, avec Pierre GUITTON décédé depuis.
Catherine DARLAS 1015 décèdera à 63 ans le 28 avril 1767, à son domicile du Landat, à Avensan. Un an plus tard, c'est au tour de son mari Pierre JOYEUX 1014 de disparaître le 1er septembre 1768 à l'âge de 73 ans, "de mort soudaine" indique son acte de décès sans toutefois en préciser la cause, peut-être de crise cardiaque.
Philippe SIMEON 506 et Jeanne JOYEUX 507 ont 3 enfants au village de Pelin à Avensan, où la famille vit déjà depuis plusieurs générations :
C'est ici, semble-t-il, que le patronyme SIMEON se transforme en SEMION. Car par la suite, c'est ce second nom que porteront tous les descendants de cette branche. Jeanne JOYEUX 507 s'éteindra le 25 frimaire an XI, soit le 16 décembre 1802 à 57 ans seulement. Son mari Philippe SIMEON 506 lui survivra 17 ans avant de disparaître le 2 novembre 1819 à l'âge de 72 ans, également dans sa maison de Pelin.
Pierre DEJEAN 252 et Marie SEMION 253 se marient donc à Avensan le 27 juillet 1809. Ils vivent à Pelin, dans cette même commune, avec leurs 5 enfants :
C'est dans sa maison de Pelin que Pierre DEJEAN 252 s'éteint le 7 octobre 1840, à l'âge de 58 ans. Marie SEMION 253 décèdera aussi au domicile familial le 8 novembre 1851, à environ 67 ans.
La branche AULANET semble venir de Saint Aubin de Médoc, vers la fin du XVIIème siècle ; c'est en effet là que vivent François AULANET 4072 , sa femme Pétronille FAU 4073, et son fils Nicolas AULANET 2036 . On ne connait pas encore la date de naissance de Nicolas, mais on sait qu'il devient pasteur, c'est-à-dire berger, et brassier, c'est-à-dire ouvrier agricole.
A St-Aubin, chercher la naissance de Nicolas AULANET avant 1688, et le mariage de ses parents François AULANET et Pétronille FAU.
Nicolas AULANET 2036 épouse Jeanne BERLAN le 27 novembre 1708 à Saint Aubin, où le couple s'installe. Ils auront une petite fille, Jeanne AULANET, qui naît le 6 janvier 1710 mais qui mourra 2 jours plus tard. La maman aussi décède pour une raison inconnue, peut-être des suites de cet accouchement.
Cinq ans plus tard, Nicolas rencontre alors Marie CONSTANT 2037 , fille du brassier de Cantenac Jean CONSTANT 4074 et de Marie BLANCHET 4075 (mariés le 20 juin 1695 à Avensan). Nicolas AULANET 2036 et Marie CONSTANT 2037 passent d'abord un contrat de mariage le 1er mai 1715 devant Sr JAUTARD, notaire royal à Castelnau, se fiancent le même jour à Avensan, puis enfin se marient le 1er août 1715 (date à confirmer, car presque effacée sur l'acte). Ils auront 2 fils :
A Avensan, chercher la naissance de Jean AULANET entre 1715 et 1723, la naissance de Marie CONSTANT entre 1695 et 1699, la naissance de Jean CONSTANT avant 1675, et celle de Marie BLANCHET avant 1679.
De son côté, le laboureur Jean VIALARD 2038 , lui aussi déjà veuf, épouse Marie BOMARD 2039 (née vers 1682), fille du brassier de Listrac François BOMARD 4078 et de Jeanne BRAQUESSAC 4079 , le 26 février 1718 à Avensan, après avoir passé un contrat de mariage le 10 février devant Sr EGLOT, notaire royal à Castelnau. Jean VIALARD 2038 et Marie BOMARD 2039 ont une fille, Clémence VIALARD 1019 , née vers 1719.
Où Jean VIALARD est-il né ? A Listrac, à Avensan ou à Castelnau, ou ailleurs ? Chercher d'abord à Avensan, c'est là qu'il habitait avant son 2ème mariage. Et quand ? Avant 1695 en tout cas, mais ça peut être bien avant...
Marie BOMARD est née à Listrac vers 1682, on ne peut rien trouver dans les registres qui comment en 1703.
A Avensan, chercher la naissance de Clémence VIALARD vers 1719.
Jean AULANET 1018 , qui est aussi laboureur, et Clémence VIALARD 1019 s'épousent le 15 janvier 1743 à Avensan. Ils s'installent au village de Villeranque, à Avensan également, où ils ont 2 enfants :
La mère de Clémence, Marie BOMARD 2039 , décède 9 ans plus tard le 23 octobre 1752, après son mari dont on n'a pas la date, à environ 70 ans.
A Avensan, chercher la naissance de Jeanne AULANET entre 1743 et 1758, et le décès de Jean AULANET avant 1752.
C'est là qu'entre en scène Philippe JOUANNEAU 1016 , vigneron né vers 1707. Sur son acte de mariage, aucune filiation n'est précisée, ce qui ne facilite pas les recherches...
Le 16 février 1734, à Avensan, il épouse Jeanne DUBOS 1017 , fille de Bretrand DUBOS 2034 .
A Avensan, chercher la naissance de Philippe JOUANNEAU vers 1707, et celle de Jeanne DUBOS née avant 1718.
Philippe JOUANNEAU 1016 et Jeanne DUBOS 1017 s'installent au village de Mallet, à Avensan, et ont 4 enfants :
Philippe JOUANNEAU 1016 décède le 15 mai 1754 chez lui à Mallet, approximativement à l'âge de 47 ans, ce qui peut laisser supposer que sa mort fait suite à une maladie. Ses pauvres enfants n'ont alors que 17, 7, 5 et 1 an.
C'est le 12 février 1774 à Avensan que Timothée JOUANNEAU 508 épouse Jeanne AULANET 509 . Le jeune couple a 3 enfants, qui naîssent dans leur domicile de Mallet à Avensan :
La mère de la jeune épouse, Clémence VIALARD 1019 , décèdera après son mari le 16 février 1786, dans son domicile de Villeranque à Avensan, à environ 67 ans.
La branche BUROT nous arrive du département du Maine-et-Loire, plus particulièrement du village de Tillières, situé à 38 km à l'est de Nantes. Ce village est situé dans les Marches d' Anjou et de Bretagne, c'est-à-dire que la paroisse est dépendante du diocèse de Nantes (eh oui, Nantes en Bretagne !), mais relevant partiellement de l' Anjou.
Cette localité est aussi le théâtre du mariage de Jullien BUROT 2040, fils de son père également nommé Jullien BUROT 4080 et de Marguerite FLEURENCE 4081, avec Loüise DOYSI ou DOUESI 2041, le 29 mai 1714. Loüise est née à Tillières le 16 décembre 1691. Elle est la fille de François DOYSI 4082 et de Elisabeth FLEURENCE 4083 . Les mères des deux époux portant le même nom, il est probable qu'elles soient cousines, voire soeurs, mais rien n'est encore confirmé à ce sujet.
Ce qui est sûr, c'est que Loüise s'est auparavant mariée à l'âge de 16 ans avec Jullien RETAILLO (né vers 1678), le 16 novembre 1707, également à Tillières. Mais cette union ne dura que 6 ans, car Jullien RETAILLO devait décéder vers l'âge de 35 ans.
A Tillières, chercher la naissance de Jullien BUROT avant 1694, le mariage de ses parents Jullien BURIT et Marguerite FLEURENCE, et le mariage de François DOUEZY et Elisabeth FLEURENCE avant 1691.
A son second mariage, Loüise avait 23 ans. Le père de son époux, Jullien BUROT 4080 , était déjà décédé au moment de cette union. Jullien BUROT 2040 et Loüise DOUEZY 2041 auront 2 fils :
A Tillières, chercher la naissance de Jullien BUROT entre 1714 et 1738. Si ce n'est pas là, voir à la paroisse St-Donatien de Nantes, ou a Gorges.
Non loin de là, Jullien LE GEAY 2042, fils de Guillaume LE GEAY 4084 et d' Anne RICHARD 4085, épouse Jeanne PASQUET 2043, fille de Jacques PASQUET 4086 et de Françoise THEBAUD 4087, le 5 novembre 1731, à la paroisse St-Gilles de Clisson, à une douzaine de kilomètres de Tillières.
La proximité de ces deux villages ne les empêche pourtant pas de se situer dans deux départements différents : Tillières se trouve dans le Maine-et-Loire, et Clisson en Loire-Atlantique.
A Clisson, chercher la naissance de Jullien Le GEAY avant 1711, celle de Jeanne PASQUET un peu après, et le mariage de leurs parents Guillaume Le GEAY et Anne RICHARD, Jacques PASQUET et Françoise THEBAUD.
Jullien LE GEAY 2042 et Jeanne PASQUET 2043 ont 2 filles nées à Clisson :
Anne 1021 rencontrera Jullien BUROT 1020 le charpentier, qui a quitté Tillières pour s'installer à Gorges en banlieue nord-ouest de Clisson. Anne ira vivre à Nantes même (dans le quartier Saint Donatien) 3 mois et demi avant son mariage, qui a lieu le 31 janvier 1758 dans l'église Saint Gilles de son village natal de Clisson. Ce même jour, Jeanne LE GEAY, la soeur d' Anne, épouse Jean BRETAUDEAU.
Jullien BUROT 1020 et Anne LE GEAY 1021 s'installent à Gorges, plus précisément à la Porte Palzaise. Aujourd'hui, ce lieu de la Porte Palzaise fait partie de la commune de Clisson, mais à l'époque de nos ancêtres, il dépendait de la paroisse voisine de Gorges.
Le 22 juillet 1760, le jeune couple met au monde un fils, Honoré BUROT 510 , puis un deuxième, Jacques Julien BUROT, né le 17 janvier 1763. Le bonheur que procure l'arrivée de ces deux enfants est vite terni par une sombre tragédie.
En effet, la jeune mère Anne décède le 9 novembre 1765 à Gorges, à l'âge de 31 ans, alors que l'aîné n'a que 5 ans. Après 6 ans de veuvage, Jullien se remariera avec Jeanne GOURAUD, le 12 novembre 1771, toujours à Gorges.
Comme son papa, Honoré BUROT 510 devient charpentier. Mais vers 1787, il décide de faire un grand voyage : il quitte sa Loire-Atlantique natale pour descendre en Gironde, dans le Médoc, à Avensan. Pourquoi ce déplacement et pourquoi dans le Médoc ? La question reste posée.
Toujours est-il que c'est à Avensan, au village de Pelin, que vivent le tonnelier Pierre MARTIN 1022 et son épouse Jeanne BOUSCARRUT 1023 . Ce couple a 4 enfants :
A Avensan, chercher le mariage de Pierre MARTIN et Jeanne BOUSCARRUT avant 1746.
Fraîchement débarqué de sa Bretagne, Honoré BUROT 510 rencontre la jeune Jeanne MARTIN 511 à Avensan. C'est respectivement à 30 et 29 ans qu'ils se marient le 9 janvier 1790. Ils s'installent eux aussi à Pelin où vont naître leurs 2 filles :
Le tonnelier de Pelin, Jean JOUANEAU 254 , épouse Catherine BUREAU 255 le 1er février 1823, toujours à Avensan. Ils ont une fille nommée Jeanne JOUANEAU 127 , née le 1er janvier 1826. Dans ce village de Pelin, les familles de Jean JOUANEAU 254 et de Pierre DÉJEAN 252 sont voisines et amies.
François DÉJEAN 126 est encore jeune lors du décès de son père en 1840. Il apprend alors le métier de tonnelier avec le voisin de sa mère, Jean JOUANEAU 254, le père de la jolie Jeanne. La rencontre inévitable entre les deux jeunes gens débouche sur un mariage : François DÉJEAN 126 épouse Jeanne JOUANEAU 127 le 2 février 1850 à Avensan.
Le jeune couple s'installe également à Pelin.
Trois ans plus tard, François et Jeanne donnent naissance à une petite fille, qui voit le jour le 17 octobre 1853 : Catherine DEJEAN 63 .
Pierre ABRIBAT 62 épouse alors Catherine DEJEAN 63 le 19 mai 1873, après avoir passé un contrat de mariage le 11 mai devant Me Jean Félix Landart, notaire à Castelnau-de-Médoc. Pierre et Catherine s’installent alors au village de Mallet (Avensan) où Pierre est propriétaire cultivateur. Ils ont 2 filles :
Le couple ABRIBAT possède une propriété à Mallet consistant en une maison d'habitation, un chai, un cuvier et d'autres dépendances, un jardin, une prairie, des terres en labour, des vignes, des bois de pins ou landes divisés en plusieurs pièces situées à Avensan, Listrac et Moulis. C'est donc une famille d'agriculteurs aisés.
Pierre décèdera à 51 ans seulement, le 10 septembre 1898. Je n'ai malheureusement pas la date de décès de Catherine. Mais le 2 mai 1924, elle fait une donation-partage de ses biens entre ses 2 filles qui sont déjà mariées, Marie avec Christophe dit Louis JUSTE, et Alice avec Pierre dit Emile JUSTE 30 . Ce partage est fait sous condition que l'aînée, Marie, loge sa mère et lui donne nourriture, chauffage, éclairage, entretien, et soins médicaux dans la maison familiale de Mallet dont Catherine garde l'usufruit d'une chambre et l'accès au puits pour le reste de sa vie. A la mort de sa mère, Marie gardera la maison, entre autres biens !
A Avensan, chercher le décès de Catherine DEJEAN, après 1924. Rien en ligne.
Un petit mot sur la raffinerie de sucre bordelaise ABRIBAT. Depuis le XVIIème siècle, le transport de produits exotiques venant des îles tropicales a pris ses habitudes dans le port de Bordeaux. Mais le sucre supporte mal le transport : il faut malaxer la canne à sucre sur place, pour transformer le sucre en mélasse épaisse, puis le cristalliser en blocs avant le transport. Une fois arrivé dans la capitale girondine, le sucre doit être raffiné. En 1633, les jurats autorisent la construction de raffinerie à Bordeaux. En 1840, il existait 35 raffineries de sucre à Bordeaux qui traitaient 12 000 tonnes de sucre de canne venu des Antilles et de La Réunion. Parmi elles, la raffinerie ABRIBAT est créée dans la rue Sainte-Croix, qui allait devenir la raffinerie Abribat, Cordes, Bordes et Cie, puis la raffinerie St-Rémi en 1850, avant d'être rachetée, bien plus tard, par le groupe Beghin-Say. D'après les sources que j'ai pu trouver, le fondateur de cette raffinerie serait Alfred ABRIBAT. Mais je ne sais pas encore s'il est rattaché à notre famille.
Ce généanaute a trouvé l'individu fondateur de cette raffinerie : il s'agit de Jean dit Alfred ABRIBAT, né le 31 octobre 1822 et décédé le 26 février 1904, tout à Bordeaux. D'après ses recherches, les ancêtres ABRIBAT de cet entrepreneur viennent bien d'Ariège, mais de la paroisse de Les Bordes-sur-Arize, à 30 kilomètres à l'est de Fabas d'où viennent nos ancêtres ABRIBAT. Y a-t-il un lien entre les 2 familles ? Il faudrait vérifier les recherches de l'internaute et les pousser plus loin pour vérifier l'existence d'un ancêtre commun. Son ancêtre le plus lointain est Charles ABRIBAT né vers 1727, alors que notre ancêtre Dominique ABRIBAT né en 1728 n'a pas de frère prénommé Charles. Mais je remonte 3 générations au-dessus : il faut faire de même pour ce Charles !
Ci-contre : Traite commerciale de la raffinerie. - Source : Abribat, Cordes , Bordes et Cie, “Raffinerie Saint-Rémy,” Petrocoria-num : Bibliothèque numérique patrimoniale de la ville de Périgueux.
N.B. : Un grand merci à Jean-Pierre ARNAUD pour son aide sur les CHARDON - CADET - DEJEAN - SEMION - BUROT - JOUANNEAU - AULANET , et d'avoir mis le doigt sur le mystère du Sieur MANDE DE MARCON !
Suite de l'histoire : vers Jeanne "Alice" ABRIBAT
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