La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
(raconté par Yvette Goffre)
Ma grand-mère Marie dite Estelle MONNEREAU 29 est née le 4 juillet 1861 à Castelnau, fille du cultivateur Pierre MONNEREAU 58 et de Marie SENTOUT 59 . Elle grandit à Castelnau dans le quartier de Landiran, après le lavoir, avec sa soeur Marie et ses 2 frères Louis et Louis "Ferréol", dont elle est l'aînée. Elle va aussi à l'école de la ville pour y apprendre les rudiments de la lecture, de l'écriture et du calcul. Estelle reste à Castelnau jusqu'à son mariage avec le cultivateur avensannais Jean dit Jeantil GOFFRE 28 , le 8 septembre 1885, qui a lieu dans cette même commune. La jeune mariée a 24 ans, et son époux 3 ans de moins !
Après son mariage, Estelle habite d’abord à Avensan, au lieu du Couhourg, sans doute dans la maison où son mari a grandi. C'est ici que naît leur fille aînée. Puis la famille s'installe à Sainte-Hélène, à 13 kilomètres au sud-ouest d' Avensan, parce que Jeantil y a trouvé du travail au lieu de La Providence. C'est là que naissent leurs 2 fils. Vous avez fait le calcul, le couple a donc 3 enfants :
Puis, entre 1894 et 1896, toute la famille part vivre quelques années à Castelnau, à quelques maisons de celle du frère d'Estelle, Louis MONNEREAU et de sa famille, située rue de la République. Jeantil coupe du bois, fait divers travaux d'agriculture, et devient ensuite jardinier au Château Mauvesin dans la commune voisine de Moulis (avant 1901). Cette dernière expérience semble assez concluante pour que Jeantil poursuive sa carrière dans ledit château.
Car Jeantil devient rapidement régisseur du Château Mauvesin (avant 1906), et toute la troupe déménage pour aller vivre à Moulis dans ce fameux domaine. Les listes de recensement de 1911 nous indiquent qu'ils vivent avec un domestique d'une quarantaine d'années, Pierre DEMERY, lui aussi débarqué de Sainte-Hélène avec la famille GOFFRE, et qui est comme tout le monde cultivateur au château.
Mais le chef de famille compte ses sous un peu trop strictement, et quand Estelle part faire les courses, elle a parfois tout juste assez d'argent, et en manque bien souvent. Heureusement, la soeur cadette d' Estelle, qui se nomme aussi Marie MONNEREAU, a épousé le boucher de Castelnau, Clément GUILLORIT, en 1890. Cela lui permet de mettre en place un petit rituel. En effet, sa bouchère de soeur accepte régulièrement de prêter de l'argent à Estelle. Pour se rembourser, elle trouve un bon moyen : quand Jeantil vient lui acheter de la viande, elle force un peu la pesée et récupère ainsi son argent ! Il y en a un peu plus, je vous le mets quand même ?!
Quand Jeantil arrive à l'âge de la retraite en 1922, le couple quitte Mauvesin où il travaillait. Jeantil et Estelle achètent une maison et la propriété de vignes à Bouqueyran, un autre village de Moulis, situé à un kilomètre seulement de Mauvesin. C'est ici que plus tard viendront s’installer leur petite-fille Lydie GOFFRE et son mari René PIAT.
Etant sans profession, Estelle passe l’essentiel de ses journées à coudre et à tricoter, dans sa propriété de Bouqueyran. Elle est aussi une excellente cuisinière. Mais après la mort de son mari en 1938, elle se sent un peu seule dans le domaine et propose à son fils Henri GOFFRE et sa famille de venir s'y installer. Auparavant, elle contacte Armand LESTAGE, un entrepreneur en peinture de Castelnau, pour réaliser quelques travaux de rafraîchissement dans la maison. L'artisan repeint une chambre et une cheminée, pose du papier-peint, retapisse l'escalier, nettoie 2 miroirs, et met du mastic sur les ouvertures extérieures.
Les travaux terminés, LESTAGE remet sa facture à Estelle le 25 février 1939, pour un montant de 1 102 francs. C'est également cette année-là que l'électricité arrive dans la maison (la première quittance date du 15 mars). Henri, Henriette, et les enfants Lydie, Yvette, Robert et Lucette peuvent alors emménager, et la grande famille redonne enfin vie à cette maison. Estelle a cependant sa petite-fille préférée, et le montre clairement : il s'agit de Lydie. Cette enfant a droit à un piano, acheté par son père Henri, et il n'y a qu'elle qui a le droit d'y toucher. Si un(e) autre enfant a l'outrecuidance de s'approcher de l'instrument, Estelle lève sa canne pour menacer l'imprudent(e) qui ose tenter de le profaner de ses doigts indignes !
Estelle profite de leur présence à Bouqueyran les 5 dernières années de sa vie, malheureusement années de guerre. En effet, elle y décède le 29 novembre 1944, à l’âge de 83 ans.
Vers son fils Pierre "Henri" GOFFRE