La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
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René PONTET 12 est né le 26 janvier 1897, dans le château Lestage où travaille son père Jean dit Alcide PONTET 24 , dans la commune de Listrac.
Il quitte l'école très jeune et part avec son frère André dit Nanin sur les bateaux de la Marine Marchande, pour charger et décharger les cargaisons, et celà un peu partout dans le monde.
En 1909, son père Alcide, qui est devenu régisseur du château Lestage, fait entrer René en tant qu’ouvrier agricole au chateau, comme y travailleront aussi ses deux frères. René a alors 12 ans, et travaille dur pendant les 5 ans qui suivent.
Mais en 1914, la guerre éclate, et les Etats-Majors décident d'appeler les jeunes de moins de 20 ans. A 18 ans seulement, René passe alors devant le Conseil de Révision en 1915 en vue de son incorporation, avec le numéro matricule de recrutement 736. Mais la décision qui est rendue est l'ajournement à un an, pour cause de "faiblesse". En effet, suivant le poids, la taille et le tour de poitrine du conscrit, le major calcule un indice qui, s'il est supérieur à 30, signifie que le recruté est jugé trop faible pour être incorporé immédiatement. René doit donc repasser devant le Conseil de Révision l'année suivante. Il faut croire qu'en une année, sa morphologie a évolué dans le bon sens, puisque le 5 juin 1916, le Conseil le déclare enfin apte au service armé.
René a donc 19 ans quand il est incorporé le 8 août 1916, et le même jour il se rend à Paris. Il entre d'abord dans le 3ème Régiment d’Infanterie Coloniale pour faire ses classes. Puis, le 6 septembre 1917, il passe dans le 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale, prestigieuse troupe de marine, dont vous pouvez voir l'insigne ci-contre. Il devient ainsi un « Marsouin », surnom donné par dérision aux soldats de marine par les soldats de la Royale du temps de Richelieu. Le R.I.C. est composé de soldats européens et de soldats venus des colonies françaises d'Afrique et d'Asie, se battant et souffrant ensemble.
La devise du régiment est : « Croche et tient » : le marsouin se précipite sur l’ennemi pour le saisir à la gorge (croche), et il immobilise sa prise quoi qu’il arrive (tient). Au cours de la campagne, René montera jusqu'au grade de caporal.
Par sa fiche matricule, on sait que René mesure 1,56 m, qu'il a les cheveux châtain clair et les yeux marrons. Son degré d'instruction est 2, ce qui veut dire qu'il sait lire et écrire.
Le 21ème Régiment d’Infanterie Coloniale appartient à la 5ème Brigade, sous le commandement du général GOULLET, 1ère division d'Infanterie Coloniale. Depuis 1914, les combats qu'a livré le 21ème R.I.C. sont déjà impressionnants : en Belgique, sur la Marne, dans la Somme, et sur le Chemin des Dames, le régiment monte toujours à l'assaut.
Lorsque René rejoint son unité le 6 septembre 1917, il est envoyé à Baslieux-lès-Fismes, à la frontière entre le département de l'Aisne en Picardie et celui de la Marne en Champagne-Ardennes, dans le triangle formé par Reims, Soissons et Laon. Le groupement se compose de 4 bataillons répartis respectivement sur les campements de Révillon, Camp Ste-Marie, Glennes et Romain. Notre soldat y restera 8 jours.
Puis dans la nuit du 14 au 15 septembre, le groupement va relever le 39ème et le 239ème RI qui tiennent le sous-secteur d'Hurtebise, à 18 kilomètres vers le nord. En 5 jours, le groupement déplore 5 tués et 26 blessés. Le Journal des Marches et Opérations (JMO) du régiment rapporte que dans la soirée du 23 septembre, "une tentative de coup de main ennemie sur la tranchée de givre est repoussée à la grenade et à la mitrailleuse". Les pertes s'élèvent à 3 soldats tués et 7 blessés, dont 2 Sénégalais. Dans le langage de la Grande Guerre, un "coup de main" est une opération militaire de petite envergure, limitée en hommes, en temps et en terrain, menée rapidement dans le but de surprendre l'ennemi, de lui tendre une embuscade, ou de prendre une position particulière, comme un blockhaus. Les soldats capturés dans un coup de main peuvent ainsi délivrer des informations et du renseignement. Cette nuit-là, le coup de main organisé par les Allemands fut pour eux un échec.
Je ne sais pas bien ce que signifie la mention "sur la tranchée de givre". Est-ce le nom d'un lieu-dit, mais je ne retrouve rien avec ce nom-là sur les cartes ? Ou bien y a-t-il eu du givre à cet endroit ? En septembre ça semble un peu tôt dans l'année quand même...
Un autre événement inscrit dans le JMO : "A la fin de la nuit du 19 au 20 octobre, bombardement par obus spéciaux à gaz vésicants de la région : Village Nègre, Moulin Rouge, Vasagne, Jumigny. Dans l'après-midi les premiers symptômes d'intoxication se font sentir dans le personnel de la région (d'Hurtebise, NDLR) soumise à ce bombardement." 7 soldats sont blessés. Les gaz vésicants, comme le gaz moutarde ou l'ypérite, sont des produits chimiques qui irritent la peu, les yeux et les muqueuses, et qui provoquent de graves lésions des voies respiratoires. Le masque à gaz devient ainsi le plus sûr allié des soldats. Les bombardements chimiques continuent les jours d'après, et avec beaucoup de ses compagnons, René est intoxiqué par ces gaz.
Mais à l'aube du 2 novembre, l'ennemi se replie aidé par un épais brouillard, et malgré un violent bombardement allemand, le 21ème R.I.C. s'infiltre et progresse vers l'avant. "L'ennemi a détruit presque tous ses abris, du matériel et des équipements sont recueillis. A 17h30, nous occupons le Tétou".
Autre interrogation sur ce fameux "Tétou", ou peut-être "Téton". Je ne sais pas où c'est exactement, je ne trouve rien sur les cartes. Mais où en est Téton ?!
Le 11 novembre, qui n'est pas encore une date historique en cette année 1917, les bataillons du régiments sont transportés en auto à une cinquantaine de kilomètres au sud-ouest de là, près de Château-Thierry, et plus exactement vers les cantonnements de Gland, du Mont St-Père et de Chartèves. Le 17, le régiment continue son mouvement par voir de terre dans le département de la Marne vers Le Breuil, La Ville-sous-Orbais, puis le 18 à Vinay, Moussy et Chavot-Courcourt près d'Epernay. René et ses frères d'armes resteront dans ces campements pendant presque un mois.
Le 16 décembre 1917, "le Régiment est mis à la disposition du 34e C.A. pour exécuter des travaux sur la 2e position à l'ouest de Reims, entre le Fort St-Thierry et Bezannes" nous précise le JMO. Le déplacement se fait par voie de terre, c'est-à-dire par marche à 35 kilomètres vers le nord. Le lendemain, il occupe des cantonnements de Ormes, Bezannes, Thillois et le Fort de St-Thierry. C'est là que les soldats vont passer les réveillons de Noël et du Nouvel an.
Le 17 janvier 1918, le régiment se porte à 14 kilomètres au sud de Reims, dans le secteur de Villers-Allerand, où il devient réserve de la Division. Les lieux de cantonnements sont alors Puisieulx, La Cuche, La Pompelle, l'Allée Noire et Rilly-la-Montagne. Ces relèves s'effectuent sans aucune perte humaine, et les stationnements durent pendant un mois. Seul un bataillon fait mouvement à 3 kilomètres à l'est, vers Chigny-les-Roses, le 20 février, en réserve de secteur.
Mais à partir du 1er mars, une très violente bataille s'engage au niveau du Fort de la Pompelle, qui fut mis en service en 1884, donc après la défaite de 1870, pour compléter la ceinture fortifiée de Reims. Elle forme, avec les autres forts, un formidable rempart de défense de la ville contre les Prussiens, puis contre les Allemands. Depuis 1914, les bombardements ennemis pilonnent la ville de Reims, et cherchent à détruire ce fort situé à son sud-est pour s'en rendre maître. Le Lieutenant-Colonel BRIAND, qui commande le 21ème Régiment d'Infanterie Coloniale et le sous-secteur de Puisieulx, l'écrit en toutes lettres dans son journal de bord : "Le Fort ne doit être cédé à aucun prix".
Ce 1er mars donc, vers 2 heures du matin, les Allemands entament un violent bombardement du Fort et de ses environs. L'intensité et la durée de ces attaques font que le Fort disparaît complètement à la vue ! Les défenseurs de l'ouvrage et des bastions qui l'entourent résistent héroïquement : "Un certain nombre de ces vaillants soldats, pris dans le déluge de feu, ont disparu, volatilisés ou enterrés". Vers 13h30, toutes les communications électriques avec le Fort sont coupées. Le Fort se retrouve complètement isolé. En fin d'après-midi, les contre-attaques françaises sur les boyaux ennemis et les tirs de barrage stoppent l'avancée des Allemands, et à certains endroits les font même reculer.
La nuit qui commence à tomber apporte avec elle une forte bourrasque de neige, et l'attaque ennemie repart. C'est une lutte à la grenade qui commence alors, et les Allemands sont maintenant bien supérieurs en nombre. Mais les soldats résistent toujours : "L'Aspirant Pomiès, accroché au parapet, déjà blessé, lutte jusqu'à la mort, électrisant chacun par son exemple". C'est par de petites actions isolées que la communication reprend peu à peu entre les bataillons : quelques officiers sont envoyés pour porter des renseignements sous couvert de la nuit. Puis la liaison téléphonique est rétablie vers 1 heure le 2 mars entre 2 P.C. (Poste de Commandement) stratégiques, celui de Puisieulx et celui installé dans les boyaux Nivelle et Pétain.
Mais le Fort est complètement encerclé par les Allemands. Plusieurs factions de bataillons tentent des attaques pour s'en approcher, mais sont repoussées par les mitrailleuses allemandes et le bombardement intense. A l'intérieur du Fort, la résistance s'organise avec énormément de courage. L'ennemi essaie de pénétrer à l'intérieur de l'ouvrage, mais il est lui aussi repoussé. Pendant la nuit, on organise la réunion de plusieurs bataillons vers l'arrière, en vue de préparer une grande contre-attaque. Vers 6 heures du matin, alors que les tirs ennemis diminuent maintenant d'intensité, de petits détachements attaquent le côté sud du Fort à la grenade et réussissent à prendre la position. La liaison est alors rétablie avec la garnison intérieure, qu'on ravitaille en munition. Puis une compagnie qui était dans le Fort passe par la sape nord pour attaquer les Allemands de face, avec l'aide de 2 bataillons qui les prenaient chacun sur un côté. Pris en tenaille, l'ennemi abandonne ses bastions : à 9 heures du matin ce 2 mars, le Fort de la Pompelle, qui n'est plus qu'un tas de ruine, est finalement repris par les Français.
Dans la nuit du 5 au 6 mars, les Allemands projettent du gaz asphyxiant depuis le bois voisin. Dès l'alerte donnée, les précautions sont prises mais environ 80 personnes sont intoxiquées et évacuées. Les combats continuent au sud et à l'ouest de Reims, où les Français font reculer les Allemands (27-31 mai, 1er juin, 15 juillet). Le 13 juin, le Lieutenant-Colonel LE BOULANGER prend le commandement du 21è RIC, en remplacement du Colonel BRIAND évacué malade.
Entre le 7 et le 9 octobre, les hommes du 5ème bataillon des tirailleurs sénégalais et les 3 bataillons du 21ème RIC montent à l'assaut de Bazancourt et occupent la position (à la frontière entre les départements de la Marne et des Ardennes). L'ennemi contre-attaque en employant des obus à l'ypérite, saturant la région de gaz. Le régiment de René connaît lors de cette attaque 73 tués, 225 blessés et 65 disparus. Mais les positions conquises sont bien conservées...
Les fantassins avancent vers la Retourne, sous le tir nourri des mitrailleuses laissées en arrière-garde par les Allemands. Le 13 octobre, la position est prise, obligeant l'ennemi à reculer de nouveau. La Marne est libérée, mais tout en dégageant les Ardennes, il faut aussi libérer l'Aisne (11-19 octobre). L'Etat-Major veut désorganiser les positions allemandes de repli, et pour cela met à contribution de petits groupes d'hommes courageux pour s'emparer d'une ferme, d'une maison, bref des dernières zones de résistance. Le 21 RIC participe à ces opérations couvert par l'artillerie, notamment à Herpy.
Lorsque René et ses copains apprend que l'armistice vient d'être signé, ce 11 novembre 1918, et que les combats sont terminés, on peut imaginer la joie qu'il doit ressentir, mais surtout la fatigue de cette guerre "enterrée", et par-dessus tout, l'envie de rentrer à la maison retrouver sa famille... Mais la fin de la guerre ne signifie pas pour lui la fin de son aventure militaire, et René reste sous les drapeaux un an de plus. Le Régiment, qui cantonnait à Ambonnay au sud de Reims, part en train vers les Vosges, à 180 kilomètres au sud-est, direction Gironcourt-sur-Vraine. Puis il se déplace à pied à Vandeléville à 25 kilomètres au nord, en passant dans le département de la Meurthe-et-Moselle. Les hommes avancent : ils traversent Nancy pour rejoindre Raville (à côté de Metz), et descendent sur Haraucourt-sur-Seille. Le maire de la ville déclame ce discours à l'ensemble du Régiment ce 18 novembre :
"Pendant 47 ans, les Allemands ont pu jouir de notre sol Lorrain, posséder nos villages et nos champs, nous contraindre par des lois exceptionnelles. Jamais cependant le souvenir de notre seule patrie La France ne s'est perdu de nos mémoires ; jamais notre coeur ne s'en est détaché ; toujours l'espoir de la délivrance que nous fêtons aujourd'hui est resté inébranlable ; que ces fleurs de notre vieille terre lorraine vous disent, en ce grand jour, notre joie et notre fierté, et permettez-moi, en vous embrassant de tout mon coeur de Français, de témoigner à tous vos braves soldats notre plus profonde reconnaissance. Ma maison vous est ouverte : vous y constaterez notre toujours grande fidélité : ma femme et mes enfants, tous, nous parlons français."
Partout où ils passent, les soldats reçoivent un accueil très chaleureux : Dieuze, Wolfskirchen, Goetzenbruck, Bitche, ces quatre villes en Moselle. Les cloches sonnent à toute volée, des vieillards pleurent et embrassent les mains des soldats, et des drapeaux français sont agités aux fenêtres.
Le 1er décembre 1918, le 21ème RIC passe la frontière allemande et arrive sur Pirmasens, puis Waldfischbach-Burgalben, Horbach, Kaiserslautern, Kleinkarlbach. Les habitants de ces villes sont nombreux à voir arriver le Régiment, mais si l'accueil est plutôt froid, la population ne semble pas hostile. Le 27 décembre, ils sont à Oggersheim sur la rive gauche du Rhin, et y restent jusqu'au 6 janvier 1919. Puis ils continuent leur mouvement à Mutterstadt, Lingenfeld, Germersheim au 5 février. C'est là que René devient soldat de 1ère classe, avec une citation à l'ordre du Régiment (n°5) en ces termes :
"Cité à l'ordre du 21 Colonial N°5 du 4 février 1919. Excellent soldat a fait preuve de courage et de dévouement dans tous les combats auxquels il a pris part avec le Regt. Croix de guerre étoile bronze"
Puis le Régiment repart vers Neustadt. Devant l'ensemble du Régiment qui y est stationné, René accède au grade de Caporal le 28 mars 1919. Puis le mouvement continue vers Grünstadt et Ginsheim. Le 28 juin 1919, les Allemands décident d'accepter les conditions de paix du Traité de Versailles. Dès lors, le maintien des troupes en Allemagne n'est plus nécessaire. Le 14 juillet, le Régiment commence son mouvement par voie ferrée vers l'intérieur et embarque à la gare de Bischofsheim, située à 30 kilomètres de Francfort. Après un trajet de 520 kilomètres en train, les soldats arrivent en gare de Champigny-sur-Marne, quartier du Plant, pour stationner au fort d'Ivry et au fort de Bicêtre. Comme tous ses compagnons d'arme, René est enfin démobilisé le 13 octobre 1919, et rentre en train revoir sa famille dans le Médoc. Il passera en réserve de l'armée active au 9ème Régiment d'Infanterie, le 1er juin 1921.
Lors de cette Première guerre mondiale, nous avons vu que les Allemands ont fait usage de gaz toxiques contre leurs ennemis, notamment le chlore, le phosgène, et le fameux gaz moutarde. René en est victime au cours de la campagne, qu’il fait donc jusqu’au bout, comme le rappelle le diplôme ci-dessous.
Puis au retour de la guerre, René retourne travailler à Lestage. C'est là qu'il rencontre une jeune ouvrière agricole qui travaille au château, Lucienne JUFORGUES 13 , qu’il épouse le 14 novembre 1919.
René et Lucienne déménagent à Codres dans la maison achetée par Ma 25 , mais continent de travailler au château pendant de nombreuses années. D'ailleurs, le 22 juillet 1928, René reçoit la médaille de bronze de la Société d’Agriculture de la Gironde, pour ses 19 ans de service chez M. REGNIER à Lestage.
Aux alentours de 1930, René travaillera pour d'autres propriétaires ; d'abord à Saransot, chez Darius RAYMOND (à Listrac, sur la route de Médrac), puis chez Henri BIBIAN, sans doute en même temps que Lucienne, à partir de 1931.
Le 11 avril 1934, ses parents Alcide PONTET 24 et Ma BOUSCARRUT 25, font une donation à leurs 3 fils, René, André "Nanin", et Pierre "Nathaniel" de tous les immeubles (terres et vignes) leur appartenant. L'ensemble des biens est équitablement partagé en trois. La part qui revient à René comprend :
L'acceptation de cet héritage inclue que René paie à Nathaniel une soulte de 2 000 francs, car c'est l'estimation de la différence entre la valeur des héritages des deux frères. René s'acquitte immédiatement de cette soulte devant le notaire.
Je n'ai pas retrouvé cet acte du 11 avril 1934 dans les archives familiales de Codres. Son existence est cité dans l'attestation d'hérédité après décès de René PONTET du 19 février 1949. C'est bien dommage...
Mais la Seconde guerre mondiale pointe déjà le bout de son sinistre nez, et le 15 janvier 1938, René est affecté au Centre Mobilisateur Infanterie n°181 (avec le numéro matricule 1311), à l'âge de presque 41 ans. Il est ensuite rappelé à l'activité le 26 août 1939, au 9ème Régiment d'Infanterie (Plan A, est-il noté sur sa fiche matricule).
Quand le père Alcide meurt en 1936, l'ensemble des vignes du domaine de Codres (un demi hectare) est divisé entre les 3 frères. René travaille sa propre parcelle en plus de celle de BIBIAN, et vend lui-même son vin. Mais à partir de 1941, il renonce à produire sous son nom : toute sa production va désormais à la cave coopérative de Listrac qui est créée en 1933.
Mais René décède le 22 septembre 1948, chez lui à Codres (Listrac), des suites d’un cancer de l’œsophage, à 51 ans. Les gaz de la Première guerre mondiale ont finalement eu raison de lui...
Vers sa femme Marie "Lucienne" JUFORGUES
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