Généalogie de la famille DUCOS - PONTET

La famille du côté de Marcelle GUIBERT

Sa grand-mère maternelle : Jeanne "Dorothée" CAREL

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Les jeunes années

 

 

Jeanne dite Dorothée CAREL  23 voit le jour le 13 février 1849, dans la commune de Rodelle, au petit village de Maymac. Fille de cultivateurs, elle grandit dans la campagne aveyronnaise en compagnie de ses 2 frères et de ses 7 soeurs ! Cependant, nous sommes encore à une époque où la mortalité infantile est importante dans les classes modestes, et au moins 2 de ses soeurs mourront en bas âge...

 

La jeune Dorothée a pour voisin un certain Julien qui joue avec elle dans les plus jeunes années de leurs vies, et bientôt voilà le printemps qui leur insuffle l'envie de jouer à des jeux différents. L'amour entre les jeunes gens les pousse alors à faire des projets de mariage. Dorothée a alors 27 ans quand elle épouse Pierre dit Julien PONS 22 dans l'église de Rodelle, le 8 mai 1876,

 

 

La famille

 

Mais une fois mariée, Dorothée ne partage pas encore la vie de son époux, qui pour des raisons professionnelles doit demeurer à Savignac, à 75 kilomètres à l'ouest de Rodelle. En attendant la fin du contrat de son jeune mari, elle vit chez ses parents à Maymac, où naîtra sa fille aînée Germaine. Ce n'est que dans le courant de l'année 1876 que les jeunes mariés habitent ensemble dans la maison de Pierre PONS 44 le père, aux Molinets ou Moulinets hauts. Le couple aura en tout au moins 8 enfants, dont :

 

Rodelle
Rodelle (Aveyron) - Photo : Pierre DUCOS

 

Disparitions tragiques

Quand son beau-père Pierre PONS 44 décède en 1880, Dorothée CAREL  23 et son mari héritent de la maison. Les 4 naissances suivantes auront lieu dans cette demeure et finiront de combler leur bonheur. Malheureusement, cette période idyllique ne dure que peu de temps...

Dorothée CAREL  23 n'a que 41 ans quand elle quitte ce monde le 20 février 1890. Ce décès survient le lendemain de la mort de son père Amans CAREL  23, ce qui laisse à penser qu'ils ont tous deux attrapé une mauvaise maladie. Toujours est-il que la petite Joséphine n’a que 6 ans quand elle perd sa mère…

S'ajoutent à cette terrible liste la disparition des 3 fils de Julien PONS 22 : Julien « Pierre » mort au service militaire en 1901, Justin « Isidore » tué au combat en 1915 et Henri « Joseph » mortellement blessé à la guerre l'année suivante. La maladie et la guerre, voilà les deux fléaux des pauvres gens...

 

Départ pour la Gironde

Les enfants grandissant, il devient difficile de nourrir toute la famille où l'avenir ne s'annonce pas radieux. La culture de la terre parvient à peine à faire vivre les "gens de labeur", et Julien PONS 22 , devenu veuf, a du mal à nourrir et à élever ses 8 enfants seul. Si les garçons peuvent travailler la terre, il n'en va pas de même pour les filles. La solution courante à l'époque est de les placer comme domestiques chez de riches familles de Rodelle. Elles reçoivent ainsi un salaire, sont logées et nourries. Au moins peuvent-elles manger à leur faim ! C'est ce qui arrive pour trois des filles : Germaine, Virginie et Joséphine. Je n'ai pas trouvé la même chose pour Lucie ni pour Julienne dans les listes de recensement de la commune.

L'une des 3 filles, je ne peux pas préciser laquelle, travaille chez un propriétaire aisé de Rodelle qui a des relations (familiales ou professionnelles) avec des gens de la même classe sociale que lui dans la région bordelaise. L'idée d'envoyer cette jeune femme en Gironde arrive vite sur la table. C'est ainsi que la jeune PONS saute le pas et entreprend le long voyage vers le Médoc, traversant 4 départements, entre 1896 et 1901 (années de recensement à Rodelle).

Pour remonter plus loin...

Comment déterminer laquelle des 3 filles est partie la première ? Sur les listes de recensement de la population disponibles sur le site des Archives départementales de l'Aveyron, on trouve les noms de Germaine, de Virginie (Marie) et celui de Joséphine PONS, domestiques chez de riches propriétaires, dans le recensement de 1896. On ne les trouve plus dans le recensement de 1901 ni après. Elles sont donc parties entre ces deux dates.

Germaine est l'aînée, elle a 20 ans en 1896 ; Virginie a 14 ans, et Joséphine seulement 12 ans. On pourrait penser que c'est Germaine qui est partie la première. Mais une fois arrivées en Gironde, c'est Virginie qui se marie la première, en 1904. Puis seulement c'est au tour de Germaine de se marier en 1908, et enfin Joséphine en 1910. Si on peut écarter l'idée que Joséphine soit la "pionnière", j'ai encore un doute entre Germaine et Virginie, même si j'ai un penchant pour Germaine.

Il faudrait trouver les listes de recensement le Médoc, mais les Archives Départementales de la Gironde sont très en retard sur les numérisations et les mises en ligne par rapport à leurs homologues de l'Aveyron ! Rien n'est en ligne à ce niveau-là ; même l'état-civil est à la traine contrairement à ce qui est fait dans la majorité des départements français ! A quand un grand coup d'accélérateur aux AD33 ?

Voici donc Germaine ou Virginie travaillant comme domestique, dans un cadre que l'on peut supposer plus dynamique dans la région bordelaise que dans la campagne profonde mais néanmoins sublime de l' Aveyron. La jeune fille a l'âge de vouloir connaître la ville, ses commodités, son animation et son confort qui est sans rapport avec la vie rustique qu'elle a connue dans son enfance. Dans les lettres qu'elle envoie à sa famille, elle explique son quotidien et donne envie aux deux autres soeurs de la rejoindre aussi ! Et c'est ce qui est bientôt fait. Le fait de se retrouver à trois diminue un peu la tristesse de quitter le reste de la famille et la peur de l'inconnu...

 

Rodelle
Rodelle (Aveyron) - Photo : Pierre DUCOS

 

Pour remonter plus loin...

Grâce aux listes de recensement de la population disponibles sur le site des Archives départementales de l'Aveyron, on sait qu'au recensement de 1921 (au 31 mars, avant son décès), le dénommé PONS habitait aux Moulinets, seul, qu'il était cultivateur, et que son prénom usuel était Julien. On le retrouve dans celui de 1911, et celui de 1906.

Dans celui de 1901, on le trouve sous le prénom de Pierre (48 ans), avec Henri, son fils de 14 ans, et Marie, sa fille de 15 ans ; Germaine, Virginie et Joséphine sont déjà parties à cette date. Par contre, je ne connais pas cette Marie PONS née vers 1886... Irma Julienne, sans doute ?

Dans celui de 1896, on le trouve toujours aux Moulinets sous le prénom de Julien (43 ans) (le nombre 6445 est inscrit à côté de son nom dans la colonne Observations), avec ses enfants Lucie (18 ans, ménagère), Justin (16 ans), Julie (9 ans) et Henri (8 ans). Mais à Lagnac (aujourd'hui Lanhac), on trouve Germaine PONS, 20 ans, domestique de François CAUSIT, qui en emploie 6 autres, et Joséphine PONS, 12 ans, domestique chez Jacques BERTRAND où elle s'occupe des enfants Marie et Albert BERTRAND. A Davinie (La Dévénie ?), on trouve Marie PONS, 13 ans, domestique chez Denis ROUX (père et fils portent le même nom et vivent sous le même toit).

Dans celui de 1891, on le trouve sous le prénom de Pierre (40 ans), avec ses enfants Pierre (13 ans), Justin (10 ans), Marie (8 ans), Joséphine (6 ans), Julie (4 ans), et Henri (3 ans). Germaine (15 ans) est bergère et domestique chez Amans GALUT à Lagnac. Une Zoë PONS (26 ans) est aussi domestique chez le riche propriétaire Emile GALTAYRIES à Goudalie, avec 15 autres employés, mais elle ne fait pas partie de la fratrie.

Dans celui de 1886, on voit que Germaine, à 10 ans, vivait avec son oncle Jean Amans CAREL et son grand-père Amans CAREL (sosa 46) à Maymac. Mais je ne trouve pas la famille PONS : il semble que le hameau des Moulinets ait été oublié !

Dans celui de 1881, on trouve Pierre PONS (30 ans, cultivateur propriétaire), sa femme Dorothée CAREL (31 ans), et leurs enfants Germaine PONS (6 ans), Lucie (5 ans), Pierre (3 ans), et Justine (1 an) aux Molinets. Ce dernier enfant est inscrit comme une fille par l'agent recenseur, mais en fait il s'agit d'un garçon, Justin !

Enfin dans celui de 1876, la première année de recensement, on trouve Pierre PONS (23 ans, cultivateur), sa femme Dorothée CAREL (27 ans), leur fille Marie PONS (1 mois), Eugénie CAREL (3 ans), et Pierre PONS père, veuf (87 ans) aux Molinets hauts.

On ne retrouve évidemment plus le papa PONS (Pierre ou Julien) aux Moulinets dans le recensement de 1926.


Lignes de vie
Pierre "Julien" PONS 22 et Jeanne "Dorothée" CAREL 23

 

N.B. : Un grand merci à Juliette pour sa gentillesse et la précision de ses souvenirs. Je regretterai toujours ce rendez-vous manqué et qui ne pourra plus jamais avoir lieu...

 

Vers sa fille        Joséphine PONS