Généalogie de la famille DUCOS - PONTET

La famille du côté d' Yvette GOFFRE

Les origines des GOFFRE

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Dans le temps :

Dans les branches :

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Louis
ROSSIGNOL
Louisa
LALLEMAGNE
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LAROCHE
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CAREL
Alcide
PONTET
Ma
BOUSCARRUT
Jean
JUFORGUES
Arnaudine
RAYMOND
Jeantil
GOFFRE
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MONNEREAU
Emile
JUSTE
Alice
ABRIBAT
Charles
DUCOS
Louise
ROSSIGNOL
Charles
GUIBERT
Joséphine
PONS
René
PONTET
Lucienne
JUFORGUES
Henri
GOFFRE
Henriette
JUSTE
Amiet
DUCOS
Marcelle
GUIBERT
Henri
PONTET
Yvette
GOFFRE
Mon père Ma mère
Moi

 

Branche GOFFRE

Carte Bordeaux-AvensanGirondeLe patronyme GOFFRE a pour origine le nom GOFFROY, qui est une variante de GEOFFROY. On le trouve dans plusieurs régions de France, et surtout en Champagne.

Mais notre branche GOFFRE, elle, est originaire d’Arsac, à 24 kilomètres au nord-ouest de Bordeaux. Cette paroisse est proche de celles de Macau, Cantenac et Margaux dans le Médoc, et face au Bec d' Ambès qui réunit la Garonne et la Dordogne dans l'estuaire de la Gironde. Il est d'ailleurs très probable que les origines de cette branche soient partagées entre ces quelques paroisses, car on trouve les mêmes familles dans chacune d'entre elles.

Comme pour énormément de paroisses, Arsac tire son nom du nom du seigneur qui en est à l'origine à l'époque gallo-romaine. Un aristocrate du nom d' Arcius s'installe dans ce lieu sur la Lébade, voie romaine qui va de Bordeaux vers Soulac, et fait bâtir sa villa fortifiée. Autour de sa demeure se construit tout un village pour permettre l'exploitation de ses terres : des greniers, des fours, des écuries, des ateliers... Bien sûr, le maître engage des fermiers, des cultivateurs et des artisans pour faire fonctionner son domaine, et construit les logements pour ses ouvriers. Ce petit village s'agrandit au fil du temps et forme une bourgade, qui plus tard deviendra une paroisse, et encore plus tard une commune. Celle du seigneur Arcius prend le nom d' Arsacum, qui une fois romanisé donnera Arsac.

Autour d'Arsac

C'est donc à Arsac que vit un couple de laboureurs, les plus anciens connus de cette branche, Mathieu GOLFE  1792 et son épouse Jeanne PERROT  1793 . Oui, le paronyme originel semble être GOLFE et non GOFFRE, car il est écrit ainsi sur plusieurs actes du registre paroissial. J'ai même trouvé un mix des deux : GOLFRE !

Il faut avoir à l'esprit que l'accent gascon fait prononcer les "R" en roulant le bout de la langue sur l'avant du palais, comme une petite succession de "L". La distinction entre ces deux consonnes n'est pas forcément bien claire à l'oral, et l'on peut facilement les confondre. C'est probablement ce qui arrive à ce patronyme, qui peu à peu va changer de forme.

 

En cette fin du XVIIème siècle, Mathieu et Jeanne ont au moins 4 enfants :

Pour remonter plus loin...

A Arsac, je n'ai pas trouvé la naissance d'André GOFFRE, vers 1693 ou avant, ni le mariage de ses parents Mathieu GOFFRE et Jeanne PERSON. Les archives sont en ligne de 1692 à 1699 et reprennent en 1737. Les registres de Cantenac s'arrêtent en 1662 pour ne reprendre qu'en 1692, et pas non plus de naissance d'André... Rien à Margaux qui couvre pourtant cette période.

J'ai cherché la naissance de Mathieu GOLFE avant 1662 (on sait jamais) à Cantenac. J'ai bien trouvé une famille avec Jean dit Francilhou GOLPHE et Jeanne FEYTIOU ou FEYTY, mariés le 23 janvier 1639 mais à Margaux (alors que l'acte est classé dans le registre de Cantenac aux AD33), qui ont eu plusieurs enfants entre 1641 et 1649, mais aucun ne s'appelle Mathieu... Serait-il né à Margaux après 1649 ? Si oui, on n'aura pas sa naissance pour valider cette piste car les registres de Margaux commencent en 1667.

Arsac
Arsac - Le château d'Arsac vu du parc

La tour Pey Berland, à Bordeaux

 

Mais au tournant du siècle, nos GOLFE-GOFFRE quittent la paroisse d'Arsac pour celle d'Avensan, limitrophe au nord-ouest de cette première. Ce n'est pas un grand voyage, mais il faut bien suivre le travail là où il se trouve ! Le nom d’Avensan viendrait de "Aventia", une divinité celtique. Cette paroisse voit naître, vers 1370, un petit berger qui allait devenir archevêque de Bordeaux, de 1430 à sa mort en 1458 : Pey BERLAND ("Pey" signifiant "Pierre" en occitant).

 

Celui-ci fait construire la tour-clocher qui porte son nom, séparée de la cathédrale Saint-André à Bordeaux, de 1440 à 1500. Un escalier de 232 marches permet d'accèder à son sommet, qui culmine à 60 m du sol. Une statue dorée de la Vierge à l'enfant est placée sur la pointe en 1863, regardant vers la région d'origine de l'illustre homme : Le Médoc.

 

 

Avensan
Avensan - Photo satellite

 

En allant à Avensan, André fait la connaissance d'un autre couple de laboureurs natifs du lieu, Pierre BOUSCARRUT  1794 (né vers 1662) et Jeanne MOREAU  1795 (ils s'y sont mariés le 29 janvier 1690), et surtout de leur fille, Jeanne BOUSCARRUT  897 . Il n'en fallait pas plus pour que André GOFFRE  896 épouse Jeanne BOUSCARRUT  897 le 27 novembre 1713 dans la commune d'origine de la jeune mariée. C'est d'ailleurs là, au lieu-dit de Léogean, à gauche sur la route de Saint-Raphaël dans la commune d'Avensan, que les GOFFRE vont désormais vivre pendant près de 2 siècles...

Ce lieu de Léogean est un hameau de seulement quelques maisons entourées par les terres de la lande, pauvres et marécageuses, qui servent aux pâturage des moutons et des chêvres. Ce n'est que sous Napoléon III que l'on assèchera les marais et que l'on plantera des pins maritimes, afin d'assainir les marécages et d'améliorer l'hygiène. Mais à l'époque où nous parlons, nos ancêtres ont encore les pieds dans la boue ! Ce toponyme est aussi écrit Léojean, Leujan, et parfois même Crebats-Leujan. En patois, "crebats" signifie "crevés", et "leu" (prononcez Lé-ou) veut dire "tôt". De quoi vous souhaiter la bienvenue !

André GOFFRE  896 et Jeanne BOUSCARRUT  897 ont 3 enfants, dont je ne connais pas encore bien l'ordre de naissance :

Pierre BOUSCARRUT  1794 décède chez lui à Léogean, le 1er février 1737, à l'âge de 75 ans. Sa fille Jeanne BOUSCARRUT  897 meurt bien plus jeune, à 46 ans seulement, le 14 juin 1741 dans le même village. Quant à André GOLFE  896 , il tombe gravement malade vers 70 ans, et après avoir reçu tous les sacrements nécessaires à son salut, il décède chez lui le 29 août 1746.

Pour remonter plus loin...

A Avensan, chercher la naissance de Jeanne BOUSCARRUT entre 1690 et 1698, et la naissance de Mathieu GOFFRE entre 1714 et 1721. Pas en ligne avant 1737.

Avensan
Avensan - La place du bourg

A Avensan toujours, mais cette fois-ci dans le village de Mallet, à 7 kilomètres au nord de Léogean, vivent Gilbert LAGUNE  898 et Françoise BRAQUESSAC  899 . Pour Gilbert, je ne sais encore rien. Pour Françoise, je sais juste qu'elle est née vers 1693. Ensemble établis à Mallet, ils ont plusieurs enfants dont Françoise LAGUNE  449 , née vers 1715.

Françoise BRAQUESSAC  899 perd son mari assez tôt au cours de leur vie commune, et elle refait la sienne en épousant en secondes noces Gaston PEYRON. Mais malheureusement, celui-ci aussi meurt avant elle ! Pour l'instant je n'ai aucune date, sauf celle-ci : Françoise BRAQUESSAC  899 décède vers l'âge de 86 ans, le 28 septembre 1779, dans son domicile de Mallet.

 

Mathieu GOFFRE  448 devient lui aussi laboureur à Léogean. Il rencontre la jeune demoiselle que l'on vient de voir ci-dessus, Françoise LAGUNE  449 . Mathieu et Françoise se marient dans l'église d'Avensan, le 6 novembre 1741, puis reviennent s'installer à Léogean dans le domicile des GOFFRE. Ils y ont 6 enfants :

La vie prend fin pour Françoise LAGUNE  449 le 3 octobre 1785 à Léogean, alors âgée de 70 ans environ. Mathieu GOFFRE  448 en a 10 de plus quand il s'éteint à son tour le 15 juillet 1792, lui aussi dans le domicile familial.

Pour remonter plus loin...

A Avensan, chercher la naissance de Françoise LAGUNES vers 1731 ou avant, et le mariage de ses parents Gilbert LAGUNE et Françoise BRAQUESSAC. Voir aussi s'il n'y a pas la naissance de Marie LAGUNES épouse Jean DUCAUTS entre 1707 et 1711. Problème : les registres en ligne d'Avensan ne commencent qu'en 1737.

Ce généanaute a des choses, et celui-ci aussi.

Mariage33 me donne le mariage de Jean LAGUNE et Françoise BRAQUESSAC le 10 novembre 1711 à Avensan : Jean est-il Gilbert ? Gilbert LAGUNE est décédé avant 1737, je n'aurai pas l'acte. A son décès, Françoise BRAQUESSAC est mariée en secondes noces avec Gaston PEYRON. Mariage33 m'indique le mariage de Jean PEYROU et Françoise BRAQUESSAC le 5 septembre 1736, donc avant 1737 : toujours invérifiable.

Léogean est aussi le lieu de vie du pasteur et laboureur Arnaud RAMBAUT  902 , dont le délicieux surnom est "Gratte-lard" ! Né vers 1697, Arnaud épouse Marie FOURTHON  903 , qui a à peu près le même âge que lui. Ensemble ils ont au moins 3 enfants:

Malheureusement, Marie FOURTHON  903 tombe gravement malade, et décède à seulement 56 ans le 10 novembre 1752, alors que la petite Anne n'a que 19 ans. Mathieu GOFFRE  448 est d'ailleurs présent à la cérémonie de ses obsèques, puisqu'ils étaient voisins. Quant à Arnaud RAMBAUT  902 , c'est à 77 ans qu'il quitte ce monde, le 29 octobre 1774, chez lui à Léogean.

Pierre GOFFRE  224  perpétue la tradition familiale en devenant laboureur à Léogean. Il a aussi pour voisins plus ou moins proches une famille ROBIN ou ROUBIN. Le père de famille est le laboureur Pierre ROBIN  450 , né vers 1730, son épouse est Anne RAMBAUT  451 , la fille ainée d' Arnaud. Ils ont au moins ces 4 enfants presque tous nés à Léogean :

Pierre ROBIN  450 , le père, tombe lui aussi malade et succombe dans la nuit du 23 novembre 1768 à l'âge de 38 ans ! Sa veuve Anne RAMBAUT  451 lui survit 24 ans avant de succomber le 8 mai 1792 dans son domicile à Léogean, alors âgée de presque 59 ans.

 

La signature d'Arnaud RAMBAUT (902) : Signature Arnaud RAMBAUT

 

Pour remonter plus loin...

Je ne trouve pas la naissance de Pierre GOFFRE vers 1794 à Avensan, ni aucun enfant entre 1792 et 1797 (ni après) alors que les registres sont bien présents. Où ont-il pu naître alors ? Pas trouvé à Moulis, ni à Castelnau, ni à Arsac, ni à Arsac, ni à Ste-Hélène...

Pourquoi toutes ces morts à des âges qui ne devraient pas y être sujets ? Je ne parle pas de la mortalité infantile, qui est malheureusement d'une "normalité" presque banale en ce XVIIIème siècle, mais bien des adultes qui vivent à Léogean à cette période-là. Marie FOURTHON  903 morte à 56 ans, Anne RAMBAUT  451 à 59, Pierre ROBIN  450 à 38... Nous en avons évoqué la raison en début de page. La terre du Médoc en général, et donc d' Avensan et de Léogean en particulier, est constituée en très grande partie de marécages : les eaux sont stagnantes et ne peuvent pas s'écouler ni vers la rivière Gironde, ni vers l'océan Atlantique. Ce cadre de vie insalubre est indissociable d'un ensemble de maladies qui entraînent chez les habitants riverains des fièvres importantes, suivies très souvent du décès de la personne malade. L'assèchement des marais qui assainira le climat médocain ne sera réalisé qu'au siècle suivant...

Pierre GOFFRE  224 grandit avec ses voisins les ROBIN, et tombe amoureux de leur fille Jeanne ROBIN  225 . Mais ils ne vont pas pour autant se précipiter à l'église ! Ce n'est qu'à 34 ans que Pierre  épouse Jeanne qui elle en a 30, le 27 octobre 1792 à Avensan. A ce mariage, les quatre parents des mariés sont déjà tous décédés. Cela ne semble pourtant pas constituer un second mariage, ni pour l'un ni pour l'autre : ils ont simplement pris le temps, c'est tout ! Ensemble, ils ont 2 fils :

A la suite d'un événement ou d'une opportunité dont j'ignore tout, le chef de famille Pierre GOFFRE  224 devient propriétaire. A-t-il pu profiter d'une occasion pendant la Révolution française pour acquérir sa demeure et les terres qu'il cultive en son nom propre ? L'a-t-il payé et si oui, avec quel argent ? Je n'ai malheureusement aucune réponse à toutes ces questions...

Ce que je sais, c'est que Jeanne ROBIN  225 décède à 66 ans le 27 février 1828, et son mari Pierre GOFFRE  224 disparaît 2 ans plus tard à 71 ans, le 21 janvier 1830, année où l'hiver est exceptionnellement rude.

 

Jean GOFFRE  112 devient bien évidemment laboureur à Léogean, mais il sera également le premier de la dynastie GOFFRE à savoir lire et écrire, ce qui est exceptionnel pour une famille d'agriculteurs au début du XIXème siècle. Il acquiert ce savoir vers l'âge de 35 ans, entre 1830 (il ne sait pas signer l'acte de décès de son père) et 1833 (il signe l'acte de naissance de son fils).

 

( suite )

 

Avensan
Avensan - La gare

Branche PAGAN

Macavin
Le lieu Macavin

Nous sommes toujours à Avensan, mais cette fois-ci dans un autre village appelé Les Macabins, à seulement 5 kilomètres à l'ouest de Léogean. Ce lieu est aujourd'hui appelé Macavin : vous constaterez qu'il n'y a qu'une lettre de différence entre les deux versions du toponyme. En fait, phonétiquement, il n'y en a pas, car en gascon le "V" se prononce comme le "B". Nos ancêtres le prononçaient bien "Macabins" avec le "S" final ! Concernant le sens du mot, il fait sans doute référence à Judas Macchabée, guerrier juif qui, dans le Livre des Macchabées de l'Ancien Testament, était en révolte contre le roi séleucide Antiochus IV et ses successeurs. On peut alors supposer que le toponyme signifie "les juifs", et que ce village était au Moyen-Age le lieu où ils vivaient.

Mais ce lieu a une autre particularité : il se situe géographiquement plus près du bourg de Castelnau que de celui d'Avensan. Si à l'époque, Les Macabins faisaient partie du secteur paroissial d'Avensan, aujourd'hui Macavin est plus logiquement rattaché à la commune de Castelnau. Je me permets de préférer l'appellation d'origine (contrôlée ?!) Macabins dans la suite du récit, plus proche de la prononciation utilisée à l'époque, à son nom d'aujourd'hui. Que les habitants actuels de ce village me le pardonnent... !

 

C'est donc dans ce lieu particulier des Macabins que vit une autre famille de laboureurs avensannais, les PAGAN. Mais plusieurs actes nous donnent une précision supplémentaire sur ce patronyme : le nom complet est PAGAN DE PEY D'ELIE. Que signifie ce complément ? Pey est l'équivalent occitant du prénom Pierre, nous l'avons vu pour Pey BERLAN, et Elie est un autre prénom. Ce patronyme serait-il hérité d'un ancêtre qui portait le nom de PAGAN, fils de Pey PAGAN, lui-même fils d'Elie PAGAN ? Il faudrait remonter cette branche plus loin dans le temps pour avoir des éléments de réponse.

Pour l'heure, un PAGAN de PEY D'ELIE  1808 , dont je n'ai pas le prénom, a au moins 2 fils :

Raymond PAGAN 904 (je vous fais la version courte !) se marie avec Jeanne BOSQ ou BOS 905 , qui est, elle, née vers 1704. Ces paysans ont 4 enfants nés aux Macabins :

Trois ans après ce drame, c'est la mère de famille Jeanne BOSQ ou BOS 905 qui tombe gravement malade. A 57 ans, elle décède le 7 novembre 1761 chez elle aux Macabins. Dans le cortège de maladies qui accompagnent la vie humaine près des marécages, l'une d'elles fait d'immenses ravages chez nos PAGAN. Est-ce le paludisme, le scorbut, la fièvre jaune, la typhoïde... ? Comme dans les plus grandes affaires policières, on ne connaîtra jamais le nom de l'assassin.

Pour remonter plus loin...

A Avensan, j'ai cherché le mariage de Raymond PAGAN et de Jeanne BOSQ, mais il a eu lieu avant 1737, début de la mise en ligne. Ce généanaute a trouvé 3 autres enfants avant 1737 : Jeanne (27 août 1726), Marie (3 octobre 1727) et Pierre (2 mai 1730). Rien n'est vérifiable pour l'instant.

Notez que le parrain de Jean PAGAN né en 1741 est Jean BOSQ de Listrac : Jeanne BOSQ 905 y serait-elle née, et mariée ? Mais Listrac n'a pas non plus ses registres en ligne, entre 1699 et 1737... Avant 1699, plusieurs familles BOSQ et BOS se trouvent dans les registres, sans que je puisse déterminer la bonne.

Notre filiation passe (entre autre) par Guilhem MEYRE 906 de Sainte-Hélène, dont l'ascendance est relatée dans la page Nos Implexes, paragraphe MEYRE. En grandissant, il devient laboureur. Il épouse une jeune femme du nom de Jeanne BERNADA 907 (née vers 1718) ont 5 enfants à Sainte-Hélène :

Le nom de famille est souvent écrit MEIRES, ce qui semble indiquer qu'un "S" final se prononce. La famille vit alors au lieu de Devès, situé un peu au nord du bourg de Sainte-Hélène. C'est d'ailleurs là que décède Jeanne BERNADA 907 , le 13 juin 1766, vers l'âge de 48 ans. Son veuf Guilhem MEYRE 906 atteint ses 82 ans avant de décéder le 21 janvier 1779 dans la maison familiale de Devès.

 

Jean PAGAN  452 et Marguerite MEYRE  453 se rencontrent, se plaisent, et se marient dans la paroisse natale de la jeune fille, à Sainte-Hélène, le 7 novembre 1758. Mais le jeune couple vient s'installer chez la famille de Jean aux Macabins, où le jeune homme laboure les terres que travaillait son père avant lui. Marguerite lui donne 5 enfants :

Jean PAGAN  452 n'a que 33 ans quand il trouve la mort le 20 novembre 1771, sans doute de maladie, dans sa maison des Macabins. Il est encore à cette occasion appelé Jean PAGAN de PEY D'ELIE. Mais surtout, il décède avant son propre père, Raymond PAGAN de PEY D'ELIE 904 , qui disparaît 5 ans plus tard après 15 ans de veuvage, le 15 mars 1776, à environ 73 ans. Il semble clair que toute la famille vivait sous le même toit au village des Macabins. Quant à Marguerite MEYRE  453 , elle décède à 43 ans seulement le 3 août 1776, aux Macabins également.

( suite )

Pour remonter plus loin...

Où ai-je trouvé cette date pour la naissance de Marguerite MEYRE le 10 avril 1746 ? Je n'ai pas cet acte, et son mariage ayant lieu en 1758, elle n'aurait eu que 12 ans ! Si cet acte existe et donne les bons parents (qui sont cités dans l'acte de mariage), il doit s'agir d'une de ses soeurs qui porte le même prénom mais plus jeune. A Ste-Hélène, chercher le 19 juin 1741 : je ne peux pas vérifier puisque le registre de Ste-Hélène en ligne a d'énormes trous entre 1697 et 1736, entre 1740 et 1747, et entre 1749 et 1765. Cette généanaute a trouvé des choses vues dans les registres en mairie, à vérifier quand ils seront en ligne.

Néanmoins, à son décès en 1776, Marguerite MEYRE avait environ 43 ans. Or si elle était née en 1741, elle n'en aurait eu que 35. L'écart étant assez important, je suppose qu'il en existe une autre née vers 1733, que ladite généanaute n'a pas trouvée elle non plus. Je l'ai contactée pour essayer de faire un point avec elle là-dessus, j'attends son retour. De la communication naîtra peut-être la vérité...

Branche GOURRION

 

Pendant ce temps, à Avensan, un laboureur du nom de Joseph GOURRION 908 (né vers 1700) et son épouse Catherine MIQUEAU, MICHEAU ou MICHEL 909 (née vers 1706) fondent leur famille dans le village de Pimbalin, à seulement 2 kilomètres au sud-ouest de Léogean. Cette jolie famille compte 6 enfants :

 

Dans le village voisin de Saint-Aubin-de-Médoc, c'est la famille COIFFARD qui va nous intéresser. Le patronyme est parfois écrit COYFART, et même COÜIFFART ! Dans cette branche, nous avons François COYFART 1820 et son épouse Magdelaine BOURGÈS 1821 qui vivent dans cette paroisse de Saint-Aubin vers la fin du XVIIème siècle. Ils ont au moins ces 4 enfants :

Il est bien dommage que dans les actes rédigés à Saint-Aubin à cette époque-là, les métiers ne soient pas mentionnés. Sont-ils aussi laboureurs ? Pour l'instant je ne peux pas l'affirmer. Mais cela n'empêche pas Bertrand COIFFARD 910 de rencontrer une certaine Françoise TRIGAN 911 , sans doute née elle aussi de Saint-Aubin vers 1708. Ils se marient alors, à une date que je n'ai pas, et ont au moins ces 5 enfants :

Dans cette paroisse de Saint-Aubin-de-Médoc, le curé a beaucoup de pain béni sur la planche car il doit célébrer un double mariage. En effet, ce 20 janvier 1761, Joseph GOURRION 908 marie simultanément et respectivement son fils Seurin GOURRION 454 et sa fille Marie, à Françoise COIFFARD 455 et à son frère Jean, les enfants de Bertrand COIFFARD 910 .

Une fois tous les mariages des enfants réalisés, les parents peuvent souffler un peu. Mais un peu, seulement... Car à Avensan, Joseph GOURRION 908 décède le 3 juillet 1770 dans son domicile de Pimbalin à environ 70 ans. C'est 4 ans plus tard que son épouse Catherine MIQUEAU 909 le rejoint après une longue maladie, le 12 mai 1774 à près de 68 ans. Du côté de Saint-Aubin, Françoise TRIGAN 911 a 63 ans quand elle meurt chez elle à Hourton le 23 juin 1771. Par contre, je ne trouve pas le décès de son mari Bertrand COIFFARD 910 ...

Pour remonter plus loin...

Le registre de St-Aubin a un trou (un gouffre !) entre 1708 et 1737 ! Je ne peux pas avoir la naissance de tous les frères et soeurs de Bertrand COIFFARD, ni celle de Françoise COIFFARD vers 1735. A St-Aubin-de-Médoc, je ne trouve pas le décès de Bertrand COIFFARD, ni après 1771 (mort de son épouse), ni avant. Il était encore vivant le 11 juin 1762, puisque parrain de sa petite-fille Catherine. Pas trouvé non plus à Avensan.

Pour le mariage de François COIFFARD et Magdelaine BOURGES, plusieurs personnes sur Généanet le situent au Taillan le 9 février 1700. Effectivement, l'acte existe bien, mais me pose question. D'abord, le nom du marié n'est pas François COIFFARD mais Fiacre BRET BOURGES. Le nom de la mariée est correct (Magdelaine BORGES), et François COIFAR est bien cité mais en tant que beau-frère. De plus, le mariage fait en 1700, comment pouvaient-ils avoir un enfant en 1697, enfant dit "légitime" sur l'acte, ce qui sous-entend que les parents ont bien été mariés avant 1697. Tout cela me fait dire que ce mariage n'est pas le bon. En revanche, François COIFAR est peut-etre le beau-frère de cette Magdelaine BORGES, elle-même soeur de notre Magdelaine BOURGES. Si c'est son beau-frère, cela veut bien dire qu'ils sont déjà mariés avant cette date. Mais le bon mariage ne se trouve pas dans le registre du Taillan, ni dans celui de St-Aubin.

Je ne trouve pas la naissance de Françoise TRIGAN vers 1708 et ses f&s à St-Aubin ni à St-Médard (pour cette dernière, trou en 1695 et 1737).

 

Après leur union, Seurin GOURRION 454 et Françoise COIFFARD 455 s'installent eux aussi à Pimbalin, où Seurin est laboureur. Le couple a 4 enfants qui viennent au monde en leur domicile :

Françoise COIFFARD 455 meurt le 24 septembre 1804 vers l'âge de 71 ans. Pour Surin GOURRION 454 , le glas sonne le 15 septembre 1808 à 74 ans, tous les deux à Pimbalin.

C'est cette Magdeleine GOURRION 227 que notre Guilhomme, Guilhem ou Guillem PAGAN  226 rencontre en pleine Révolution française, et qu'il épouse à Avensan le 14 février 1792. Ils passent un contrat de mariage chez Maître BONNET, le notaire de Castelnau, quelques jours auparavant. Puis le couple s'installe près des parents de la jeune mariée, à Pimbalin. De cette union naîtront 5 enfants :

Magdeleine GOURRION 227 n'est pas femme à ne faire que des enfants : elle réalise aussi différents travaux agricoles sur les terres de Pimbalin, et ce jusqu'à près de 46 ans. Car en effet, c'est à cet âge qu'elle décède le 3 décembre 1816. Son veuf Guillem PAGAN  226 meurt lui aussi à Pimbalin le 24 juillet 1825, à l'âge de 61 ans.

 

Avensan
Avensan - L'église (Dessin : Yves Ducourtioux)

Le 27 février 1821, le fils Jean GOFFRE  112  épouse Jeanne PAGAN  113 dans l'église d'Avensan. Ils choisissent de s’installer au village de Léogean, où Jean cultive la vigne et laboure la terre avec ses parents. Au décès de son père en 1830, Jean devient lui-même propriétaire de sa maison et des terres dont il hérite. On se rend compte du reste que ses voisins immédiats, Pierre SEGUIN et François VIALARD, sont devenus eux aussi propriétaires !

 

La signature de Jean GOFFRE (112) : Signature Jean Goffre

 

Jean et Jeanne ont 8 enfants nés aux Crébats (je veux bien sûr parler de Léogean) :

Jean GOFFRE  112  décède chez lui aux Crébats à 68 ans le 20 novembre 1865 ; Jeanne PAGAN  113 ne lui survivra que 2 ans en disparaissant le 4 novembre 1867, à l'âge de 66 ans.

Fidèle au village Crébats-Leujean qui a vu naître son père, son grand-père et son arrière-grand-père, Arnaud GOFFRE 56 y devient cultivateur, puis propriétaire à la mort de Jean, son papa. Et comme son papa, il apprendra également la lecture et l'écriture.

Pour remonter plus loin...

Je n'ai pas retrouvé l'acte de propriété. Peut-être y a-t-il une trace de la vente dans les archives notariales aux AD33 ?

Dans les actes de naissance de ses enfants, Jean GOFFRE est dit laboureur (jusqu'en 1830), puis cultivateur après cette date. Mais sur l'acte de naissance de ses jumeaux Raimond et Marie, en 1835, il est dit propriétaire cultivateur. Il a donc hérité d'une propriété familiale à la mort de son père Pierre GOFFRE en 1830. A la naissance d'Arnaud en 1833, il est simplement dit cultivateur, sans mention de "propriétaire"... Mais cela peut aussi être une omission du maire, car à la naissance du petit dernier, Jean, né en 1841, il est aussi dit simplement cultivateur.

Autre détail curieux : sur les différents actes retrouvés, il est dit que Jean GOFFRE ne sait pas signer. Sauf sur les actes de naissance d'Arnaud en 1833 et de Marie en 1838 ! La signature est hésitante et maladroite, il était peut-être plus simple pour lui de dire qu'il ne savait pas écrire !

( suite )

Avensan
Photo aérienne du bourg d'Avensan

 

Branche ROUX

 

C'est ici que la famille ROUX va croiser la dynastie GOFFRE. Nous nous trouvons tout d'abord dans la paroisse de Cussac (aujourd'hui renommée en Cussac-Fort-Médoc), où Guillaume ROUX  1824 et Peyronne JOGUET  1825 vivent avec leur fils Raymond ROUX  912 . Ce dernier naît vers 1714 au village de Naudin, qui fait partie de la paroisse de Cussac. Je ne trouve pas mention de ce lieu-dit sur les cartes actuelles ni anciennes, mais je pense qu'il s'agit de Nauton. Raymond devient alors laboureur et brassier, ce qui est certainement le métier de son père, mais lui va bientôt changer de paroisse...

 

Nous sommes maintenant à 15 kilomètres au nord d' Avensan, dans la paroisse de Benon qui se trouve presque à équidistance entre Saint-Laurent-Médoc au nord et Listrac-Médoc au sud. Au XIIème siècle, les Hospitaliers de Saint-Jean de Jérusalem, ordre militaire souverain, établissent à Benon une commanderie avec un hôpital qui sert à accueillir les pèlerins sur la route de Compostelle. Une première chapelle de style roman est alors construite pendant la 2ème Croisade : elle sera complétée ultérieurement par un autre bâtiment dédié à Notre-Dame.

C'est donc au bourg de Benon que vivent Antoine VIAUT  1826 , laboureur né vers 1677, son épouse Jeanne RAYMOND  1827 , et leur fille Jeanne VIAUT  913 née vers 1712. Il est très étonnant de trouver au bas de l'acte de mariage qui va bientôt arriver, la signature de Antoine VIAUT  1826, qui est pourtant laboureur. Qui lui a appris à écrire, et dans quel but ? Etait-il promis à un autre avenir ? La question reste encore en suspens. Toujours est-il que son avenir se joue sur les terres des patrons pour qui Antoine VIAUT  1826 travaille à Benon. Il décède à environ 75 ans le 3 janvier 1752, chez lui au bourg de la paroisse.

Pour remonter plus loin...

A Cussac-Fort-Médoc, le registre ne couvre pas la période entre 1659 et 1739 (excepté 1686)... On ne peut pas y trouver la naissance de Raymond ROUX vers 1714.

A St-Laurent (Notre-Dame de Benon), les registres ne commencent qu'à partir de 1725 : je n'aurai pas la naissance de Jeanne VIAUT vers 1712. Je n'ai pas non plus trouvé le décès de Jeanne RAYMOND à Benon

Les signatures d'Antoine VIAUT (1826) : Signature Antoine VIAUT   Signature Antoine VIAUT

 

Cussac et Benon, les deux paroisses dont nous venons de parler, ne sont séparées que par 11 kilomètres, et cette distance, même avec les faibles moyens de locomotion de l'époque, n'empêche pas Raymond ROUX  912 et Jeanne VIAUT  913 de se rencontrer et de tomber sous le charme l'un de l'autre ! Leur union est alors célébrée le 24 février 1737 dans l'église de Benon, et cette paroisse verra la naissance (et le décès) de leurs enfants au nombre de 7 :

La famille s'établit chez les parents VIAUT dans le bourg de Benon, et restera dans ce domicile après le décès de ceux-ci. Avec la mort de leurs 4 premiers enfants, on peut dire que la famille a payé un très lourd tribut... Mais vers l'âge de 60 ans, Raymond ROUX  912 tombe gravement malade : il décède chez lui le 12 septembre 1774. Jeanne VIAUT  913 décède elle aussi de maladie dans sa maison, le 18 janvier 1782, à environ 70 ans.

 

Une autre famille de Benon vit au bourg de la paroisse en voisin des ROUX. Il s'agit du laboureur Pierre BARREAU  914 , né vers 1700, de son épouse Marie THOMAS  915 , née vers 1695, et de leurs 4 enfants :

La mère de famille Marie THOMAS  915 décède à environ 68 ans le 18 août 1763, chez elle au bourg de Benon. Son veuf Pierre BARREAU  914 en a 65 au moment de succomber à son tour le 17 janvier 1765.

 

 

 

Pierre ROUX  456 devient aussi laboureur et cultive de quoi vivre sur les terres de Benon. Il ne tarde pas à faire la connaissance de Jeanne BARREAU  457 , et l'épouse le 4 février 1767 dans l'église de la paroisse. La jeune femme âgée de 27 ans a déjà perdu ses deux parents, et procède au mariage en tant que majeure, maîtresse de ses droits, et avec le consentement de ses frères. Installés au bourg de Benon, ils ont alors 3 enfants :

La maladie atteint aussi Pierre ROUX  456 , qui voit finir sa vie le 29 septembre 1779 dans sa maison du bourg de la paroisse : il a à peine 30 ans ! Sa pauvre veuve ne peut pas rester seule, et semble trouver un bon parti en la personne de Jean HOSTIN, un laboureur 2 fois veuf, natif de Listrac mais habitant de Cussac. Les fiançailles se déroulent alors le 23 décembre 1781 dans l'église de Benon. Mais que se passe-t-il ? Le prince charmant se serait-il transformé en mauvais homme ? L'aurait-il trompée ? Voilà que Jeanne BARREAU  457 fait purement et simplement dissoudre ces fiançailles : la sentence du 5 février 1786 met fin officiellement à cet engagement. Elle trouve par la suite à se remarier le 28 février 1786 avec Jean MARTIN, un brassier lui aussi veuf, mais qui est jugé plus digne de confiance pour accompagner la jeune femme dans la suite de sa vie ! Celle-ci prend fin 21 ans plus tard, le 7 janvier 1807 au bourg de Benon, à l'âge de 67 ans.

Pour remonter plus loin...

Chercher les f&s de Jeanne BARRAUT et de Pierre ROUX : ce registre page 25 en remontant.

Branche MOURREAU

Cette fois-ci, nous sommes toujours à Saint-Laurent-Médoc, mais au bourg de cette paroisse et non à Benon ! Là vit une famille dont le nom est écrit de différentes manières dans les registres : MOURRAUT, MOURRAUD, MOURRAULT, parfois avec un seul "R" et parfois avec deux, mais qui tend à s'orthographier MOURREAU avec le temps. Nul doute qu'au XVIIème et XVIIIème siècles, début de notre récit, une consonne dentale se prononçait à la fin du patronyme (T ou D), mais que cette lettre finale a fini par se perdre.

 

Pierre MOURRAUT  3664 , né vers 1664, est l'ancêtre le plus ancien connu de cette branche. Il vit donc au bourg de Saint-Laurent, mais malheureusement je ne connais ni son épouse, ni son métier ; il a pourtant de très fortes chances d'être laboureur.

Son fils Jean MOURRAUT  1832 , lui, est brassier. Il travaille de ses bras sur les terres de Saint-Laurent pour différents patrons suivant leurs besoins. Jean rencontre une jeune femme de la même paroisse que lui : elle se nomme Françoise LAYEN  1833 , née vers 1696. C'est donc très logiquement qu'ils s'épousent dans l'église de Saint-Laurent le 31 janvier 1713. Après leur mariage, ils s'établissent au village de Camensac, lieu de Saint-Laurent situé à 3 kilomètres à l'est du bourg.

Ils ont pour fils Bertrand MOURRAUD  916 , né le 11 avril 1720 à Camensac. Mais la famille ne s'agrandira pas plus, car Jean MOURRAUT  1832 meurt dans sa maison, sans doute de maladie, le 25 mars 1724. Son âge n'est pas précisé dans l'acte de décès, mais il est certain qu'il décède très jeune. Son propre père, Pierre MOURRAUT  3664 , ne décède que 10 ans plus tard, le 4 mars 1734 à environ 70 ans, chez sa belle-fille Françoise LELIEU au bourg de Saint-Laurent. Quant à Françoise LAYEN  1833 , son veuvage l'oblige à se remarier, et ce sera avec Jean RICHAGUE. Elle décède le 11 mars 1768 vers l'âge de 72 ans, dans le bourg de Saint-Laurent.

 

 

 

Faisons à présent la connaissance de la famille PELLÉE, dont le nom varie également suivant les actes : PELLET, PELÉ... Cette famille vit aussi à Saint-Laurent ; elle est composée de Fabien PELLÉ  3668 qui est brassier, de sa femme Catherine DUNÉ  3669 , et de leur fils Jacques PELLÉ  1834 né vers 1687.

Dans le même temps, dans la paroisse toute proche de Saint-Sauveur, officie Pierre LESTAGE  3670 comme brassier également. Son patronyme est lui aussi écrit de plusieurs façons, dont LESTAIGE ou LESTAGGE ! Je pense que la prononciation de l'époque doit s'approcher de "Les-te-y-dge", un peu avec la terminaison de "cottage" en anglais. Le prénom de son épouse Guillemine ARNAUD  3671 est aussi sujet à des variantes : il est parfois noté Guillelmine, Guillemette ou plus simplement Mette. Le couple s'installe au lieu de Glomeau, situé à l'extrême ouest de la paroisse, à 2 kilomètres du bourg. Ils y ont pas moins de 5 enfants :

 

Les deux paroisses de Saint-Laurent et Saint-Sauveur étant voisines, le Saint-Laurentais Jacques PELLÉ  1834 ne tarde pas à remarquer la Salvadorienne Elisabeth LESTAGE  1835 . Merci, les fêtes de village qui permettent aux jeunes gens de se rencontrer et de nouer des relations ! C'est ainsi que les deux amoureux se fiancent dans l'eglise de Saint-Sauveur le 16 août 1710. Bizarrement, je ne trouve pas l'acte de mariage en suivant (voir pavé jaune ci-dessous). Ne tenant pas en place, le jeune couple habite d'abord à Saint-Sauveur, puis à Pauillac (au lieu de Batailley, paroisse de Saint-Lambert), et enfin au bourg de Saint-Laurent. J'ai pu leur trouver 6 enfants, mais d'autres ont pu m'échapper !

Le père de tout ce beau monde, Jacques PELLÉ  1834, est gardeur de brebis, mais sur plusieurs actes il est aussi dit "ouiller". Ce terme peut désigner plusieurs choses. L'ouillé est le métier de celui qui fabrique des pots, des marmites, et qui les vend pour vivre. Mais cela peut aussi être l'action d'ouillage, qui est le fait de compléter le remplissage des fûts de vin dans les caves, et ce de manière régulière pour empêcher que le vin soit en contact de l'air, qu'il s'oxyde et tourne au vinaigre. Les deux possibilités restent ouvertes pour l'instant, n'ayant pas de pistes plus précises à ma disposition. Jacques décède le 10 juillet 1752, chez lui à Pauillac, à environ 65 ans. Quant à Elisabeth LESTAGE  1835 , elle a près de 80 ans quand elle reçoit l'extrême-onction et décède le 29 décembre 1764 au bourg de Saint-Laurent.

Pour remonter plus loin...

Etrangement, j'ai trouvé les fiançailles de Jacques PELLE et Elisabeth LESTAGE le 16 août 1710 à St-Sauveur, mais pas leur mariage en suivant. Pas non plus à St-Laurent ni à Pauillac (partout où ils ont eu des enfants)... Le curé de St-Sauveur a-t-il oublié de noter l'acte ? En tout cas, ils m'ont fait chercher, à faire des enfants un peu partout !

Bertrand MOURRAUD  916 et Pétronille PELLÉE  917 se rencontrent et leur idylle se concrétise par un mariage qui a lieu dans l'église de Saint-Laurent le 20 septembre 1746. Le couple a au moins 3 enfants :

Bertrand MOUREAU  916 et sa femme ne restent pas au bourg de Saint-Laurent, car entre 1753 et 1756, ils déménagent pour aller vivre au village de Mourlan, situé à 8 kilomètres à l'ouest de Camensac mais toujours situé dans la paroisse de Saint-Laurent. A 42 ans, il tombe malade et décède le 6 mai 1762 à Mourlan. Pétronille PELLÉE  917 , elle, finit ses jours à Cartujac, non loin de Mourlan, et y décède le 22 mars 1792, âgée de 65 ans.

Le fils Jean MOURAUT  458 devient gardeur : moutons, chêvres et vaches peuplent son quotidien. Mais les conditions de vie étant toujours très difficiles, il faut aller chercher le travail là où il est : c'est ainsi que Jean MOURAUT  458 se retrouve à garder les animaux à Carcans, dans le petit village de Berron, à 10 kilomètres au sud-ouest de Benon. C'est d'ailleurs là qu'il vit juste avant son mariage avec une jeune femme nommée Marie REY  459 , mais n'allons pas trop vite !

 

 

Branche REY

Pendant ce temps, au village de Bernones paroisse de Listrac, Jean ou Pierre REY  1836 et Peyronne ou Pétronille GOUDET  1837 (née vers 1671) ont au moins ces 2 fils :

C'est à 80 ans que Pétronille GOUDET  1837 , déjà veuve, décède chez elle à Bernones le 27 novembre 1751. Bernones n'est qu'à un gros kilomètre au sud du lieu-dit Pedeaux, ou Pudaux, paroisse de Benon. Aujourd'hui, ce village se nomme Pudos, et bien qu'il se situe à proximité du bourg de Listrac, depuis la Révolution française il est bien rattaché à Benon, donc à Saint-Laurent-Médoc ! Cette proximité permet à Jean REY  918 de cotoyer la famille VIGNEAU au quotidien.

 

La famille VIGNEAU... ou DUVIGNEAU ! Car les deux variantes sont utilisées pour les personnages de cette nouvelle famille qui vit donc à Pedeaux. Je préfère employer l'ancien nom pour mieux nous rapprocher de celui qu'utilisaient nos ancêtres. Arnaud DUVIGNEAU  1838 est né vers 1709, et il devient d'abord laboureur, puis charbonnier. Marié à Marie LABADIE  1839 , née vers 1711, ils ont au moins ces 2 enfants :

Marie LABADIE  1839 est la première du couple à s'en aller : elle décède de mort subite le 19 mars 1771 à environ 60 ans. Dix ans plus tard, c'est son veuf Arnaud DUVIGNEAU  1838 qui meurt de maladie à 72 ans le 9 novembre 1781, tous les deux dans leur maison de Pedeaux.

Pour remonter plus loin...

A Listrac, chercher le décès de Pierre REY avant 1737. Cette date car le 7 novembre 1738, son fils Pierre REY se marie avec Anne RAYMOND, et il est dit fils "de feu pierre Rey et petronille Godet". Mais pas de registre avant 1737 aux AD...

A St-Laurent (Benon), je ne trouve pas les naissances de Jeanne VIGNEAU vers 1733, fille de Arnaud et Marie LABADIE, ni de ses frères et soeurs, ni même le mariage de leurs parents. A la naissance de son frère Arnaud en 1740, ils vivent pourtant à Pudos. Serait-elle baptisée à Listrac ? On a vu que pour les REY, des enfants nés à Pudos ont été baptisés à Listrac et non à Benon, peut-être est-ce pareil pour nos VIGNEAU ? Mais Listrac pas en ligne avant 1737.

Leur fille Jeanne VIGNEAU ou DUVIGNEAU  919 , cette jeune "pudossienne", grandit et arrive en âge de convoler en justes noces. Avec la bénédiction du curé de Listrac, celui de Benon procède au mariage de Jean REY  918 et de Jeanne VIGNEAU 919 le 7 janvier 1749.

Installés à Pedeaux, Jean REY  918 , qui exerce la profession de laboureur, et Jeanne VIGNEAU 919 ont au moins 6 enfants :

Jeanne VIGNEAU 919 décède le 12 novembre 1793 vers 60 ans, à Pedeaux. Puis Jean REY  918 le 2 février 1796  à 81 ans, également à Pedeaux.

 

 

Le 6 novembre 1779, Jean MOURAUD  458 et Marie REY  459 se disent "oui" devant le prêtre de Benon. Puis ils s'établissent chez les parents de la jeune femme à Pedeaux, et font 4 enfants :

 

Jean MOURRAUT  458 le gardeur finit sa vie à 67 ans le 4 février 1821 à Pedeaux. Sa tendre épouse ne lui survit pas longtemps : Marie REY  459 meurt un an et demi après, le 14 octobre 1822, elle aussi à Pedeaux, à l'âge de 64 ans.

 

 

Pierre ROUX  228 , le fils, devient lui aussi cultivateur, et maintenant âgé de 22 ans, il épouse Jeanne MOURRAUT  229 , qui en a 17. Leur union a lieu le 9 janvier 1798 à Benon. Le Révolution est passée par là, et ce que l'on nommait autrefois "paroisse" devient désormais "commune". Ils ont ensemble 5 enfants nés à Pedeaux, toponyme qui lui aussi se transforme peu à peu en Pudos à cette période-là :

Le père Pierre ROUX  228 décède à 63 ans, le 17 mai 1840 dans son domicile du village de Pudos, commune de Benon maintenant réunie à celle de Saint-Laurent depuis l'an 1800.

Son fils Arnaud devient cultivateur brassier, mais il ne trouve pas de travail autour de Pudos. Une bonne âme lui dit que par contre, il peut en trouver à Avensan ; apparamment on manque de bras pour travailler la vigne au village de Léogean. Arnaud va alors partir à 15 kilomètres vers le sud, pour y travailler et pour y vivre.

 

( suite )

Pour remonter plus loin...

Je ne trouve pas le décès de Jeanne MOURRAUT après 1840 (décès de son mari) ni à St-Laurent, ni à Listrac, ni à Cadillac. Ce généanaute a des choses.

Branche BERGERON

 

En remontant dans les registres, on s'aperçoit que le nom de famille était à l'origine BERGEYRON ou BERGEIRON. Il provient sans aucun doute du métier pratiqué par leurs ancêtres, celui de berger ! Cette branche est originaire de Listrac, et plus exactement du village de Barbat à l'extrême sud de la paroisse, tout proche de Bouqueyran. C'est là que vit, en cette fin de XVIIème siècle, une famille de laboureurs : Raymond BERGEYRON 1840 , son épouse Jeanne MARTIN 1841 , et leurs 5 délicieux enfants :

Jeanne MARTIN 1841 décède à 70 ans le 17 juin 1740 à Barbat ; elle est déjà veuve mais je n'ai pas encore trouvé le décès de son époux.

Pour remonter plus loin...

A noter qu'à Lamarque, on trouve une famille de BERGERON, dont le père et le grand-père sont écuyers en 1721. Peut-on y trouver le mariage de Raymond BERGEYRON et de Jeanne MARTIN ?

Raymond BERGERON est mort avant 1741 à Listrac, mais le registre avant 1737 n'est pas en ligne.

Déportons-nous un moment à Labarde vers la fin du XVIIème siècle, d'où vient une branche familiale au nom original : la famille DUTRUCH ou DAUTRUCH ! Labarde est située entre Cantenac et Macau, devant Arsac et face à la Garonne ; le nom de la paroisse vient d'ailleurs du gascon "barda" qui veut dire boue, désignant ainsi le marécage qui donne sur le fleuve. Ce patronyme DAUTRUCH est bien énigmatique, mais en tout cas je crois qu'il ne faut pas y voir là un nom d'oiseau ! Autruche est une commune des Ardennes, ainsi que le nom d'une rivière dans le Territoire de Belfort : ces deux lieux sont un peu éloignés du Médoc pour fournir une explication convenable. Quant à l' Autriche, n'en parlons pas ! Mais "truc" ou sa forme féminine "truche" désigne une hauteur, une colline : je m'orienterais plutôt vers un sens originel de "celui qui vient de la colline".

Concernant nos ancêtres, on trouve bien sûr dans les registres des variantes comme DUTRUCHS ou DAUTREUCH. Au sein de la fratrie qui nous intéresse, nous allons avoir 3 personnes qui, c'est un fait assez rare, épouseront le même jour 3 frères et soeurs d'une autre famille, la famille MAURIN. Nous allons le voir plus loin.

 

Branche MAURIN

Nous avons deux branches MAURIN, dont l'histoire de la première est relatée dans la page Les origines des LALLEMAGNE. Vous y trouverez également l'origine de ce nom de famille. L'autre famille MAURIN dont il va être question ici vit à Moulis, c'est celle de Pey MAURIN 29496 . Né vers 1574, rien que ça, il est laboureur et porte un joli surnom : "Le Petit Mignon" ! Marié à une jeune femme dont j'ignore le nom, il a sans doute plein de beaux enfants, dont :

 

Pey MAURIN "Le Vieux" 14748 est lui aussi laboureur sur les terres de Moulis, au lieu-dit Poujeaux. Alors qu'il est encore jeune, il épouse Blanquine BRUN 14749 , mais pas à Moulis, car sont acte de mariage ne s'y trouve pas. En tout cas, il a avec elle 7 enfants nés à Poujeaux :

C'est le 25 février 1644 que Pey MAURIN 29496 dit "Le Petit Mignon", grand-père de tous ces enfants, décède à Poujeaux âgé d'environ 70 ans. Il aura connu tous ses petits-enfants sauf le dernier.

 

 

 

Notre Pey MAURIN 7374 dit "Le Jeune" veut faire presque tout comme son oncle avec qui il partage déjà son surnom : lui aussi épouse une jeune Avensannaise, une certaine Jeanne de MEYRE 7375 ! Il n'est pas difficile de faire le rapprochement : cette Jeanne de MEYRE est certainement de la même famille que Catherine de MEYRE, déjà femme de l'autre Pey MAURIN dit "Le Jeune" ! Les deux jeunes femmes de la famille de MEYRE ont donc été élevées à Avensan, où vit encore leur mère Marguerite MALET 14751 . Mais revenons à nos amoureux : Pey "Le Jeune" MAURIN 7374 , laboureur, et Jeanne de MEYRE 7375 se marient à Moulis le 25 juin 1651, et s'installent dans la maison familiale du Poujeaux où ils font 11 enfants :

Jeanne de MEYRE 7375 perd la vie le 27 mai 1704 ; son veuf Pey "Le Jeune" MAURIN 7374 décède 6 ans plus tard le 8 octobre 1710. Son acte de décès précise qu'il est mort à cent ans, ce qui est faux : il avait presque 83 ans à sa mort. Il faut croire que "Le Jeune" faisait plus vieux que son âge !

Pour remonter plus loin...

Pour Louis DAUTRUCH, les registres de Labarde ne commencent qu'en 1689 : sa naissance vers 1642 ne sera pas trouvée.

A Moulis, je cherchais la naissance de Peyronne MAURIN vers 1652, fille de Pey MAURIN. Son année de naissance m'était donnée par son acte de décès de 1732 à 80 ans. Mais dans cette période-là, les registres me donnaient 2 autres familles MAURIN (une dont le père s'appele Jean et l'autre Raymond), et pas de Peyronne, ni de Jean, ni de Marguerite. Du coup je me suis demandé si cet acte de décès est le bon. Le doute se confirmait si on considérait que ça la faisait naître vers 1652, et donc qu'elle serait mariée en 1690 à 38 ans ! Ca sentait l'erreur à plein nez. A mon avis, elle devait être plus jeune. J'ai donc cherché 20 ans avant le mariage, avant 1670, et j'ai retrouvé toute la fratrie citée dans l'acte de mariage !

Etape suivante : trouver la naissance de son père Pey MAURIN. Je savais juste que son père à lui s'appelait aussi Pey. Pas de chance j'en ai trouvé deux : l'un né en 1627, fils de Pey MAURIN et de Blanchine BRUN, et l'autre né en 1630, fils de Pey MAURIN et de Marie DEJEAN. Le 1er aurait eu 24 ans à son mariage avec Jeanne de MEYRE en 1651, le second 21 ans : les deux pouvaient correspondre. Pour les départager, j'ai cherché dans les parrains-marraines de ses enfants. A la naissance de Pierre en 1652, la marraine est Marie MAURIN sa tante maternelle. A celle de Marguerite en 1660, la marraine est Marguerite MAURIN sa tante maternelle aussi. Notre Pey MAURIN a donc 2 soeurs qui se nomment Marie et Marguerite. J'ai alors cherché tous les frères et soeurs de mes deux Pey MAURIN jusqu'en 1642, et seul le 1er cochait les 2 cases ! L'autre doit être un cousin puisqu'ils vivaient tous au Poujeau. Par contre, si j'ai trouvé 2 mariages de Pey MAURIN en 1628 et 1629, je n'ai pas trouvé celui du nôtre avec Blanchine BRUN à Moulis : ils se sont mariés ailleurs. Voilà donc toute l'enquête qui m'a permis d'écrire cette histoire.

Le décès de Pey MAURIN Le Jeune a lieu après 1704, année de la mort de son épouse. Je n'en ai pas trouvé d'autres que celui du 10 octobre 1710 ; malgré l'erreur sur son âge, je considère cet acte comme le bon.

Récapitulons : nous avons côté DUTRUCH :

Et bien sûr, côté MAURIN, nous avons :

Le jour du 31 janvier 1690 est un sacré jour de fête, car dans l'église de Moulis se tient le triple mariage de ces 6 jeunes gens, avec la bénédiction de leurs parents et de leurs amis. Ce sont donc 6 "oui" qui vont résonner lors de la même cérémonie sous les voûtes de l'église Saint-Saturnin ! Après la célébration de ces unions, Louys DAUTRUCH 3686 et Peyronne MAURIN 3687 s'établissent dans le village de Poujeaux à Moulis, où Louys est laboureur. Ils ont ensemble 4 autruchons, pardon 4 enfants DAUTRUCH :

Le grand-père de tous ces oisillons, Pey MAURIN 7374, est témoin au triple-mariage dont nous avons parlé, et voit naître tous ses petits-enfants. Louys DAUTRUCH 3686 disparaît le 15 septembre 1732 âgé de 90 ans, et 3 mois après, jour pour jour, Peyronne MAURIN 3687 quitte elle aussi ce monde le 15 décembre 1732, à environ 80 ans. Les trois décèdent dans le domicile familial de Poujeaux, à Moulis.

 

 

Anne DAUTRUCH 1843 , la petite fille, devient une jeune femme, et rencontre Jean DEJEAN 1842 , un brassier habitant dans la paroisse de Beychevelle, à 15 kilomètres au nord. Leur mariage est célébré le 30 août 1707 dans l'église de Moulis, et c'est au village de Poujeaux que le jeune couple s'installe pour fonder leur famille qui compte 4 filles :

Mais la mort de la jeune maman va donner un coup d'arrêt brutal à l'agrandissement de la famille. En effet, le 30 août 1719, Anne DUTRUCH 1843 décède à Moulis alors qu'elle a seulement 28 ans. Je n'ai pas trouvé l'acte de naissance de la petite Françoise, mais je ne peux pas m'empêcher de penser que c'est suite à sa venue au monde que sa mère s'en est retirée. Les conditions de l'accouchement ont dû être très mauvaises, le bébé s'est peut-être mal présenté et des complications malheureuses ont certainement conduit à son décès. Devenu veuf, Jean DEJEAN 1842 ne reste pas dans cette paroisse : il emmène alors ses 4 filles vivre à Saint-Laurent.

 

Le Listracais Antoine BERGEYRON  920 , qui est devenu laboureur et pasteur, rencontre Françoise DEJEAN  921 quelque part entre Listrac et Saint-Laurent. Ceci entraînant cela, ils se marient le 10 janvier 1741 dans l'église de Listrac, et fondent une famille composée d'au moins 5 enfants à Barbat :

Françoise DEJEAN  921 a environ 70 ans quand elle décède à... Castelnau. Pourquoi là et non à Listrac, je l'ignore car son acte de décès ne donne aucune information.

Pour remonter plus loin...

A Listrac, je ne trouve pas le décès d'Antoine BERGERON après 1781. Sa naissance ne peut pas être trouvée avant 1737... Ai-je déjà parlé des nombreux problèmes que cause l'absence du registre 1703-1737 de Listrac aux AD33 ? Ah, on me fait signe que oui... Chercher son décès à Castelnau, avant cette date, puisque c'est là qu'est morte sa femme.

A Moulis, je ne trouve pas la naissance de Françoise DEJEAN entre 1707 (mariage de ses parents) et 1719 (mort de sa mère). Pas non plus à St-Laurent. Peut-être Listrac (mais... bon, je n'en rajoute pas une couche), ou Avensan, ou Saint-Laurent paroisse de Benon : aucun en ligne.

 

Branches MEYRE - HUGON

Je place dans ce paragraphe 2 branches à la fois. Ce n'est pas pour faire des économies de paragraphes, n'étant pas franchement limité sur ce point ! Mais ces 2 patronymes très courants se retrouvent déjà à plusieurs autres endroits de ce site, dans d'autres branches, sans avoir aucun rapport avec ceux que l'on va voir maintenant. Les MEYRES se retrouvent même dans la page des implexes. Aussi, pour ne pas faire 2 paragraphes séparés pour ces deux familles qui vont vite s'unir et sur lesquelles je n'ai pas beaucoup d'informations, je me permets de les regrouper ici. Je prends aussi le soin de rappeler qu'il faut prononcer le patronyme MEYRE en marquant bien la diphtongue : Mè-ï-re. Tout comme on dit : Bou-què-ï-ran !

 

Paroisse de Moulis, village de Bouqueyran, fin XVIIème- début XVIIIème siècles. C'est là que vit Pierre MEYRE 1844 , un journalier né vers 1691, avec sa femme Marie VIDEAU 1845 qui, née vers 1684, a donc 7 ans de plus que lui. Où se sont-ils mariés, et où sont nés leurs premiers enfants, c'est un mystère qu'il faudra éclaircir car ils ne sont pas originaires de Moulis. Leur seul enfant né à Bouqueyran est leur fils aussi prénommé Pierre MEYRE 922 , apparu le 3 septembre 1720. Le bambin va grandir là, avec toute l'insouciance de sa jeunesse, jusqu'aux décès de ses parents : d'abord son père le 29 novembre 1736 à 45 ans, puis sa mère le 17 juillet 1751 à 67 ans.

 

Une autre famille voisine est celle de Arnaud HUGON 1846 : il est né vers 1677 au village de Barreau, à l'époque également situé dans la paroisse de Moulis (aujourd'hui, il fait partie de la commune d' Avensan). Sa femme Marie SAINTOUT 1847 , elle, est née vers 1681 et a grandi à Listrac, dans le petit village de Touleron. Ils font leurs épousailles le 9 février 1706 à Listrac, lieu de naissance de la jeune mariée, le même jour que la soeur de Marie, qui s'appelle aussi Marie SAINTOUT 1969 (sinon c'est trop simple), avec Jean LOUBANEY 1968 , et dont vous pouvez suivre les aventures en cliquant ici dans Les origines des Justes. Mais le couple qui nous intéresse ici a au moins 3 enfants :

 

Il n'en fallait pas plus pour que le 26 novembre 1740, l'ensemble du hameau assiste à l'union du vigneron Pierre MEYRE 922 et de Marie HUGON 923 dans l'église de Moulis. Ils s'établissent également à Bouqueyran chez la mère du jeune marié, où ils ont 7 enfants :

Marie HUGON 923 meurt le 8 février 1789, non pas à Bouqueyran où elle vit avec son mari, mais au lieu-dit Jonquet de Moulis. Elle a environ 70 ans ; était-elle en visite chez des amis ou de la famille ? On n'aura sans doute jamais la réponse. Pierre MEYRE 922 décède peu après le 14 octobre 1790, à tout juste 70 ans (son acte de décès lui en donne 74).

Pour remonter plus loin...

A Moulis, j'ai trouvé la naissance de Pierre MEYRE en 1720, mais pas d'aucun de ses f&s ni le mariage des parents Pierre MEYRE et Marie VIDAU. Pas sur Mariages33 non plus.

Je cherche la naissance d'Arnaud HUGON 1846. Selon son acte de mariage (28 ans en 1706), il serait né vers 1678, et selon son acte de décès (66 ans en 1739), ce serait vers 1673 (si c'est le bon acte de décès, car il ne mentionne pas le nom de sa femme). Il y a 2 Arnaud HUGON qui peuvent correspondre : l'un né le 10 octobre 1676, fils de Charles HUGON et Françoise FAURE, et l'autre né le 21 février 1679, fils de Guillem HUGON et Peyronne CASTAING. Les deux sont de Barreau, et les deux ont pour grand-père un Arnaud HUGON : ils doivent être cousins. Mais comment déterminer lequel est le bon sachant que le nom de ses parents ne sont pas cités dans son acte de mariage ? J'ai trouvé aussi 2 décès d'Arnaud HUGON : l'un le 12 septembre 1739 (âgé de 66 ans, donc né vers 1673), et l'autre le 15 septembre 1759 (âgé de 70 ans, donc né vers 1689). Le premier est le bon puisqu'à la mort de son fils Arnaud en 1752, il est dit "feu", déjà décédé. Ca fait quand même beaucoup d'écart avec les naissances...

Ils sont apparemment installés à Listrac jusqu'en 1725, année de naissance de leur fils Arnaud à Moulis. Mais les registres de Listrac etc etc.... Voir ce généanaute.

Je ne trouve pas le décès de Marie SAINTOUT à Moulis ni avant, ni après le 1er avril 1752.

Pierre BERGERON  460 et Pétronille MEYRE  461 se marient le 17 février 1781 dans l'église de Listrac. Pour une fois et contrairement à la tradition, ce n'est pas dans l'église de la paroisse de naissance de la mariée que se célèbre cette union, mais dans celle du marié ! Installés à Barbat, ils donnent naissance à au moins 2 fils :

Mais l'enfant profitera peu de ses parents ; il n'aura que 9 ans à leurs décès, emportés tous les deux par une maladie mortelle à 3 mois d'intervalle. Sa mère disparaît à 45 ans le 16 octobre 1792, et son père le 26 janvier 1793 à 48 ans seulement...

 

Suite au décès de ses pauvres parents, le petit Antoine est certainement placé chez un parent à Castelnau, et très vite il commence à travailler : il devient meunier.

 

 

Castelnau
Castelnau - Place Saint-Jacques

Branche DUBOSQ

 

Revenons maintenant dans la paroisse d' Avensan au XVIIIème siècle. Jean DUBOSQ  1848 et son épouse Jeanne HUGON  1849 vivent au village de Bouticot, un quartier de Léogean, avec leur fils Arnaud DUBOS  924 . Ce jeune homme devient laboureur, et tombe sous le charme d'une demoiselle issue de la même paroisse née vers 1723, Jeanne LACHAPELLE. Le mariage a lieu le 8 juin 1743 dans l'église d' Avensan, pour le plus grand bonheur des deux familles réunies. Ce jeune couple s'établit aussi au lieu de Bouticot, et fait 3 filles :

 

 

Mais Jeanne LACHAPELLE. décède le 20 juillet 1753 dans la trentième année de son âge ! L'accouchement de la petite dernière est tellement difficile que la jeune maman y succombe 4 jours après. Arnaud DUBOS  924 doit s'occuper de ses enfants, sans doute aidé de leurs deux grands-mères... Il faut que le chef de famille se remarie rapidement, et remarque dans son entourage une certaine... Pétronille PIC 925 !

 

 

Car à Avensan vit aussi la famille de Arnaud PIC  1850 , de Marguerite SAINTOUT  1851 , et de leurs 5 enfants dont je sais là aussi très peu de choses :

 

 

 

 

Sept mois après le douloureux décès de sa femme, Arnaud DUBOS  924 se marie une seconde fois avec ladite Pétronille PIC 925 , le 22 février 1754 à Avensan. Et les voilà qui font 4 enfants de plus dans le lieu déjà plein à craquer de Bouticot :

 

Arnaud DUBOS  924 décède avant son épouse, mais à une date que je n'ai pas encore. Quant à Pétronille PIC 925 , c'est le 1er avril 1804 qu'elle décède à Bouticot, alors âgée d'environ 73 ans.

 

 

 

A l'ouest d' Avensan se trouve la paroisse de Castelnau, qui est justement le lieu de vie de Pierre BEUDOUS  1852 , sans doute né vers 1683. Il exerce la profession de charpentier de haute futaie, qui consiste à créer des charpentes pour les grands bâtiments, comme les cathédrales, les châteaux et les églises. Il partage sa vie avec une femme du nom de Marie FATIN  1853 , qui bien sûr n'a rien à voir avec notre Marie FATIN  17 , chronologiquement bien plus proche de nous ! Parmi leurs enfants, je n'ai que les 2 qui suivent :

En plein hiver, le père de famille Pierre BEUDOUS  1852 tombe gravement malade, et décède le jour de Noël le 25 décembre 1749, à l'âge de 67 ans. Sa douce femme Marie FATIN  1853 ne lui survit pas longtemps puisqu'elle meurt à son tour le 19 avril 1751.

Pour remonter plus loin...

Malheureusement, les registres de Castelnau aux AD33 sont lacunaires, et je ne peux pas trouver les frères et soeurs de Pierre BEDOUS 926.

Pierre BEUDOUS  926 , le fils, est lui aussi charpentier de haute futaie. En plus des poutres de bois, il porte un surnom : au quotidien, on l'appelle "Pichiche". Il rencontre Marie MANEY  927 , une jeune femme née vers 1721, mais je ne sais pas si c'est à Castelnau ou à Avensan. Toujours est-il qu'ils se marient, et qu'ils ont 8 enfants à Castelnau :

Pierre BAUDOUX  926 n'a pas 60 ans quand il décède le 8 novembre 1778 chez lui à Castelnau. Après ce tragique événement, sa veuve Marie MANEY  927 préfèrant ne pas rester seule, va vivre chez sa fille et son gendre au moulin de Leogean, dans la paroisse d' Avensan. C'est là qu'elle décède, le 20 septembre 1791, alors âgée d'environ 70 ans.

Bien sûr, sa fille, c'est Marie BAUDOUX  463 , et son gendre n'est autre que Jean DUBOSQ  462 , car ce couple s'est uni le 25 février 1786 devant le curé et dans l'église de Castelnau.

 

La signature de Jean DUBOS (462) : Signature Jean Dubos

 

 

Jean DUBOS  462 et Marie BAUDOUX  463 s'installent ensuite à Avensan, où Jean devient meunier au moulin de Léogean. Ils ont alors 3 filles :

 

 

Marie BAUDOUX  463 meurt le 22 messidor an IX, soit le 11 juillet 1801 à Léogean ; son acte de décès ne précise malheureusement pas son âge... Jean DUBOSC  462 fait tourner les ailes du moulin encore 15 ans. Elles s'arrêtent le 23 novembre 1816, jour de son décès à presque 58 ans.

Pour remonter plus loin...

Pétronille DUBOSQ est née le 22 août 1787, dit son acte de mariage. Mais à Avensan, dans le registre 1755-1792, il manque une seule année : 1787 ! De quoi alimenter les théories du complot... De plus, il n'y a aucun f&s de Pétronille, fille de Jean DUBOSQ et Marie BAUDOUX, à Avensan après 1792.

A Avensan, chercher la naissance des f&s de Jean DUBOSQ après 1754. Bizarrement je ne trouve rien entre le mariage de ses parents en 1754 et 1759, année de sa naissance ; sont-ils nés ailleurs ? Rien à Listrac ni à Moulis, et registres de Castelnau absents aux AD33 avant 1793. Arnaud DUBOSQ est décédé avant le 8 novembre 1788, date du mariage de son fils Pierre. Mais pas trouvé à Avensan entre la naissance de son dernier fils et cette date. Mort ailleurs aussi ?

A Avensan, chercher le mariage de Pierre BAUDOUX et Marie MANEY. Mariages33 donne le 1er mars 1745 à Avensan, mais les registres ne possèdent pas cet acte. Rien à Moulis, ni à Listrac. J'ai envoyé un message à la personne qui a fait le relevé pour l'association GénéaMédoc. Je n'ai pas eu de réponse.

Moulin
Moulin à vent, planche Ière, Tome I de l'Encyclopédie de Diderot et d'Alembert, 1762 - Source : ENCCR de l'Encyclopédie

 

Antoine BERGERON  230 , le meunier de Castelnau croise la route de la fille du meunier d'Avensan, Pétronille DUBOSQ  231 . Quand un meunier rencontre une meunière, qu'est-ce qu'ils se racontent ? Des histoires de mariage ! Le leur se concrétise le 23 février 1808 dans l'église d'Avensan. Le jeune couple s'installe dans le fameux village de Léogean, au moulin qu' Antoine fait tourner de main de maître. Outre son métier, Antoine sait parfaitement bien signer son nom, ce qu'il fait dans beaucoup d'actes le concernant lui et ses proches.

 

La signature d'Antoine BERGERON (230) : Signature Antoine BERGERON

 

 

C'est donc au moulin de Léogean qu' Arnaud ROUX  114 fait la connaissance du meunier Antoine BERGERON  230 , de sa femme Pétronille DUBOSQ  231 , et des enfants :

Mais Pétronille DUBOSQ  231 n'a que 39 ans quand elle décède le 22 août 1826 dans le moulin. Antoine BERGERON  230 a alors 43 ans, et il met une grosse année avant de se remarier. Le meunier rencontre une jeune femme de 21 ans, comme lui native de Listrac (du lieu de Touleron) mais déjà orpheline : Marie LARTIGUE. Leur union est célébrée le 3 octobre 1827 à Avensan. Mais ce mariage est quelque peu déclenché par un événement aussi imprévisible qu'heureux : Marie LARTIGUE est alors enceinte de 6 mois ! Sitôt le mariage terminé, Antoine BERGERON  230 emmène sa désormais légitime femme au moulin pour y fonder foyer, et le premier des 3 bébés ne tarde pas à montrer le bout de son petit nez :

Les enfants grandissent et vont faire ailleurs leurs vies. L'un des deux Antoine s'apprête à prendre la succession au moulin, ce qui permet au papa de pouvoir se reposer. Antoine BERGERON  230 et son épouse quittent alors Léogean et partent s'installer à 6 kilomètres au nord-ouest, dans la commune de Castelnau, proche du bourg au quartier de Landiran. C'est là qu'il décède le 11 septembre 1866, âgé de 83 ans, laissant sa veuve de 60 ans dans ce dernier domicile.

 

Un puissant vent d'amour fait tourner les ailes du moulin, et pousse Arnaud ROUX  114  à épouser Jeanne BERGERON  115 à Avensan le 26 mai 1831.

Les jeunes mariés s'installent ensuite à Listrac, au village de Bernones. C'est là que naît leur fille Jeanne ROUX  57  le 21 novembre 1836.

Mais il se produit quelque chose de grave dans la famille. Marie Jeanne BERGERON  115 est-elle devenue folle ? Pour quelle raison l'a-t-on emmenée dans l'Hospice de Cadillac ? Cet établissement était à l'origine, au XIème siècle, un hospice pour les pauvres, les infirmes et les pélerins de Saint-Jacques-de-Compostelle de passage. Modernisé en 1617 par la générosité du Duc d'EPERNON, le Centre Hospitalier accueille peu à peu des personnes atteintes de maladies mentales au cours du XVIIIème siècle. Puis le 30 juin 1838, une loi sur les aliénés est promulguée : "chaque département est tenu d’avoir un établissement public, spécialement destiné à recevoir et soigner les aliénés". La psychiatrie devient une discipline médicale à part entière ; pour la Gironde, ce sera l'Hospice de Cadillac. Mais que s'est-il passé entre les murs de cet hospice, pour que Jeanne BERGERON  115 décède à 30 ans seulement, le 13 décembre 1839 alors que sa fille n'a que 3 ans ? Les deux domestiques infirmiers qui viennent déclarer le décès à la mairie de Cadillac ne donnent évidemment aucune précision... Mais on sait que les "soins" prodigués aux malades mentaux à l'époque relevaient plus de la torture que de l'accompagnement vers la guérison. Son pauvre mari Arnaud ROUX  114 quitte alors Bernones et emmène la petite Jeanne vivre chez sa mère au lieu de Pudos, dans la commune de Benon où il est né lui-même.

Puis à 33 ans, Arnaud ROUX  114 se remarie le 22 juin 1840 avec une jeune listracaise de 26 ans, Pétronille ROUCHEREAU. Cette demoiselle est elle-même la fille du meunier qui officie au Moulin de Laulan, à Listrac ! Il n'y a point de hasard... C'est avec sa nouvelle épouse qu'il va s'installer à Pudos et continuer sa vie. Celle-ci prend fin à 76 ans, le 3 novembre 1882, dans son domicile.

 

 

Mais c'est à Avensan, le 7 février 1856, que Arnaud GOFFRE 56 épouse la jeune Jeanne ROUX  57 , celle-ci ayant atteint l'âge de se marier. Ils s'installent dans cette commune au village de Crébats-Léogean (dit parfois simplement Les Crébats), et ont 5 enfants dont trois meurent en bas-âge :

Ils habitent dans la maison dont on a retrouvé des photos (prises dans les années 1930) dans des papiers de famille, ci-dessous, la maison de Léogean.

 

Léojean     Léojean
La maison de Léogean

 

 

La signature d'Arnaud GOFFRE (56) : Signature Arnaud Goffre

 

Arnaud GOFFRE décède à 67 ans le 22 février 1901, et Jeanne ROUX à 68 ans le 24 mai 1905, tous les deux bien sûr à Léogean.

Pour remonter plus loin...

A Avensan, les recensements sont disponibles pour l'année 1820, puis les années 1891, 1896, 1901, 1906, 1911, 1921 et 1926.

  • En 1820, on a parmi les 16 maisons de Leujan : Jean GOFFRE, sa femme, 2 filles et une veuve (5 personnes), puis un autre Jean GOFFRE, marié avec un fils (3 personnes), et enfin la veuve GOFFRE, vivant avec ses 3 fils et sa fille (5 personnes).
  • En 1891, on a à Léogean, maison n°2, ménage n°2 : Arnaud GOFFRE, 57 ans, cultivateur, sa femme Jeanne ROUX, 54 ans, ménagère, leur fils Pierre GOFFRE, 31 ans, cultivateur, et Nicolas LACHAISE, 72 ans, cultivateur, leur domestique.
  • En 1896, on a ... le même registre ! mêmes personnes, mêmes âges, tout à la même page !
  • En 1901, on a à Leujean, maison n°4, ménage n°4 : Marie ROUX, 63 ans, chef de famille (Arnaud est mort en début d'année), propriétaire cultivatrice et patronne, son fils Pierre GOFFRE, 41 ans, cultivateur travaillant pour sa mère, Jean BERGEY, 59 ans, cultivateur domestique travaillant pour Mme ROUX, et Marcel COUDERC, 15 ans, vacher domestique travaillant aussi pour Mme ROUX.
  • En 1906, on a Leujean et le Moulin, maison n°3, ménage n°3 : Pierre GOFFRE, né en 1860 à Avensan, chef, propriétaire et patron (sa mère est morte en 1905), et Félix JONQUY, né en 1869 à Villeneuve, nationalité espagnole, cultivateur domestique travaillant pour Pierrre GOFFRE.
  • En 1911, on a à Leugean, maison n°5, ménage n°5 : Pierre GOFFRE, né en 1860 à Avensan, chef, propriétaire exploitant, tout seul.
  • En 1921, on n'a personne.
  • En 1926, on a à Barreau, maison n°81, ménage n°79 : Henri GOFFRE, né en 1892 à Ste-Hélène, chef de famille et cultivateur travaillant pour divers patrons, sa femme Henriette GOFFRE née en 1902 à Avensan, Lydie GOFFRE née en 1921 à Moulis, Yvette GOFFRE née en 1922 à Moulis, Robert GOFFRE né en 1924 à Avensan, et Lucette GOFFRE née en 1926 à Avensan.

Il n'y a pas d'autres enfants de Jean GOFFRE et Marie MONNEREAU à Ste-Hélène, Moulis ni Avensan. Chercher des f&s de Jean GOFFRE 112 après 1792 à Avensan. Ce registre page 1 en avançant.

 

Suite de l'histoire : vers        Jean "Jeantil" GOFFRE