La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
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Dans le temps :
(raconté par Pierre Ducos)
J’ai connu, sur ses vieux jours, mon arrière-grand-mère Françoise dite Louisa LALLEMAGNE 19 . Elle est née dans la commune d’Arcins, le 30 avril 1861. Mais elle grandit à Moulis, au lieu-dit des Graves, où elle apprend à lire et à écrire. Sa photo ci-contre n'est pas très flatteuse, mais c'est la seule que je possède !
Louisa lit et parle le français, bien sûr, mais aussi et surtout un autre langage... Il s'agit du patois médocain, qui est une variante de l'occitant gascon. C'est elle qui m’a appris ce langage, car à l'époque dans les foyers, on employait plus le patois que le français pour se comprendre ! Mais l'arrivée de la T.S.F., puis plus tard de la télévision, allait uniformiser le langage et aujourd'hui, seules les personnes âgées savent encore le parler. Des personnes d'âge mûr peuvent le comprendre pour avoir entendu ce parler dans leur enfance, mais les jeunes générations l'ignorent totalement.
Louisa a 16 ans quand elle épouse Pierre ROSSIGNOL 18 , que tout le monde appelle "Louis", le 29 novembre 1877 à Moulis. La veille, le jeune couple passe un contrat de mariage chez Maître Théodore DUPUY, notaire à Listrac. Ce contrat stipule que les époux vivent sous le régime de la communauté réduite aux acquêts, leurs biens propres acquis avant leur union étant exclus de ladite communauté.
Les parents de Louisa lui donnent à l'occasion de ce mariage, un lit à bateau en bois de noyer avec ses couches, couvertures et garnitures, une armoire également en bois de noyer, 6 chaises fines, une petite table en noyer, une petite glace, 6 draps de lit, 6 serviettes et 6 essuie-mains. Le notaire estime l'ensemble à 250 Francs. Du côté ROSSIGNOL, on constate que les parents du marié sont un peu moins riches : ils lui offrent 6 draps de lit, 6 serviettes et 6 essuie-mains, le tout d'une valeur de 60 Francs. Ce qui ne tombe pas dans la communauté, les biens propres à chaque époux, sont les habits, les linges, les bijoux et les charues.
Une fois mariés, Pierre ROSSIGNOL 18 et Louisa LALLEMAGNE 19 s'installent au village de Les Graves, puis celui du Maliney, les deux à Moulis, dans ce relatif confort. Le jeune couple a 4 enfants :
Louisa travaille comme ouvrière agricole à Moulis. Elle avait habité au Château Chasse-Spleen, au Petit-Poujeau. Cette propriété fut bâtie dès 1720 par un grand bourgeois de Bordeaux, M. GRESSIER. Le nom de Chasse-Spleen est choisi en 1863 par Rosa FERRIERE, alors à la tête de l'exploitation, en souvenir d'une déclaration de Lord BYRON. En effet, le célèbre poète romantique britannique, après avoir dégusté ce vin avec M. GRESSIER, aurait dit qu'il n'avait "pas son pareil pour chasser le spleen" !
Louisa habitera ensuite avec sa famille à la « Tamponnette » entre le bourg de Moulis et Bouqueyran.
Après la mort de son mari en 1915, Louisa doit supporter, comme toutes les veuves, le lourd poids de la solitude. Elle reste vivre seule à Moulis pendant une bonne vingtaine d'années. Comme il n'y a pas de retraite, il faut continuer de travailler, même après 62 ans ! C'est ce qu'elle fait, toujours dans les vignes du Château Chasse-Spleen.
Mais vers 1936-1938, alors qu'elle atteint ses 75 ans et qu'elle ne peut décemment plus travailler, Louisa décide de déménager pour se rapprocher de sa famille. Elle quitte alors Moulis pour aller habiter chez sa fille Louise ROSSIGNOL 9 , son petit-fils "Amiet" DUCOS 4 , sa bru Marcelle GUIBERT 5 et son arrière petit-fils Pierre 2, à Libardac dans la commune de Listrac. On lui fait dresser un lit dans la salle au rez-de-chaussée de la maison, alors que les autres chambres sont à l'étage. Elle se rend encore utile en gardant la vache de la famille, et en enseignant le patois au petit Pierrot qui n'a que quelques années.
Cette période dure une douzaine d'années. Car c'est là, dans son domicile de Libardac, que Louisa décède à 88 ans, le 9 janvier 1950. Son voisin, le cultivateur Georges ORNON, grand ami d' Amiet et parrain du petit Pierre, ira déclarer son décès à la mairie.
Sa sœur Angèle, quant à elle, épouse le 20 novembre 1884 à Moulis, le vigneron moulissois Jean CHEM (né à Bordeaux le 16 juin 1862). Le jeune marié n'a jamais connu son père ; il a donc pris le nom de sa mère, Marie CHEM, qui exerce la profession de vachère à Moulis.
Jean et Angèle s’installent à Margaux et ont 2 filles :
Angèle vivra 93 ans avant de s'éteindre à Margaux, le 3 juillet 1959.
Vers sa fille Louise ROSSIGNOL
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