La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Dans les branches :
Le nom de BARITAULT ou BARITAUD provient de l’occitan « baruta » ou « barutèl » qui signifie un tamis pour la farine. Il désigne soit un meunier, soit un lieu possédant un moulin.
Ce patronyme de BARITAULT vient très probablement du nom du lieu d'où la famille est originaire. Le village de Saint-Germain-de-Prinçay, dans le canton de Chantonnay en Vendée Bas-Poitou, comprend un lieu-dit nommé Les Roches Baritaud.
Là se situe le château du même nom, qui est une possession de la famille BARITAUD jusqu'à la fin du XIIIème siècle. Un manoir appelé "de la Baritaudière" se situe également dans cette commune, ce qui indique une très forte imprégnation de la famille dans cette localité.
Disons-le tout net : il m'est impossible d'établir le lien de façon sûre avec nos ancêtres BARITAUT de Vendée. Mais dans les écrits qui ont traversé les siècles, on peut quand même trouver certains éléments de réponse, qui vont ici guider mon récit. Même si ces éléments soulèvent plus de questions qu'ils n'apportent de réponses...
Dans le "Recueil des Filiations Bas-Poitevines" de Yves Chassin du Guerny, nous trouvons la généalogie suivante : Guillaume BARITAUD, Seigneur de la Baritaudière (ou de la Droslinière) épouse Marie DROUELIN, fille de Maurice DROUELIN, Seigneur de St-Fulgent. Ils ont un fils qu'ils appellent Guillaume BARITAUD, qui devient écuyer et Seigneur de Thénies, né vers 1340. Thénies est comme les Roches Baritaud un lieu-dit de Saint-Germain-de-Prinçay. Vers 1360, ce Guillaume se marie avec Louise de BEAUMONT-BRESSUIRE, et a avec elle 3 filles :
Le recueil nous précise que "Perrette BARITAUD est l’une des trois soeurs héritières des Roches Baritaud". Il semble alors que par le mariage de la fille aînée, la famille CHATEAUBRIAND devient co-possesseur de la seigneurie des Roches-Baritaud, avec les deux autres filles BARITAUD qui y conservent quelques droits. En effet, dans la Généalogie "officielle" des CHATEAUBRIANT, on trouve Jean de CHASTEAUBRIANT (1265-1312), ainsi désigné "Seigneur du Lyon d'Anger et des Roches-Baritaud". Il est le premier à porter ce titre de "Seigneur des Roches-Baritaud".
Il y a quand même 2 problèmes dans cette théorie :
Sources :
Une deuxième remarque qui nous concerne plus précisément. Nos ancêtres, ceux qui sont identifiés de façon certaine, sont les Baritault de St-Macaire, qui portaient le titre de seigneur des Roches. On peut légitimement penser qu'ils sont bien les descendants des Baritaud de Vendée. Cela reviendrait à dire que s'ils sont alliés avec les Châteaubriant, c'est forcément par le mariage d'un Châteaubriant (homme) avec une Baritaud (femme), puisqu'avec ce mariage, les Châteaubriant deviennent seigneurs des Roches Baritaud. Si c'était l'union d'un Baritaud (homme) avec une Châteaubriant (femme), leurs enfants se seraient appelés Baritaud, et jamais les Châteaubriant n'auraient pris ce titre de seigneur des Roches Baritaud. Et comme nos ancêtres sont des Baritaud, le nom s'est transmis bien sûr par les hommes, la lignée des Chateaubriant seigneurs des Roches Baritaut n'est pour nous qu'une branche colatérale, dont hélas nous ne descendons pas ! Par contre, si nous ne descendons pas des "Châteaubriant Seigneur des Roches-Baritaud", il reste encore la possibilité de trouver parmi nos ancêtres Baritaud un qui ait épousé une femme Châteaubriant, qui nous relierait quand même à cette famille...
Enfin, troisième remarque : Guillaume Baritaud et Louise de Beaumont-Bressuire ont 3 filles. Pas de garçon pour perpétuer le nom ! Cela démontre que déjà au XIVème siècle, il existait déjà d'autres branches cousines de Baritaud, dont seulement certaines ont perduré jusqu'à nous. C'est sans doute dans ces autres branches qu'il faudrait chercher nos ancêtres...
Notons que les familles de BARITAULT DU CARPIA et de BARITAULT de la branche de CAMPELATTE sont les deux seules branches masculines qui aient des descendants encore vivants aujourd'hui. D'après Capedia, un site qui recense tous les descendants encore vivants en 2015 du roi de France Hugues CAPET (941-998) - portrait ci-contre - les de BARITAULT DU CARPIA sont issus de cet illustre monarque ! Mais cette base étant collaborative, tout ceci reste évidemment à vérifier. D'abord à prouver que cette filiation soit bien toute entière issue des Baritaud et non d'une autre famille, et ensuite qu'elle est bien réelle !
Vers la fin du XIVème siècle, un des représentants de la famille BARITAUD quitte sa Vendée natale, et parcourt 300 kilomètres vers le sud pour venir s'installer à St-Macaire, à 50 kilomètres de Bordeaux.
La raison d'un tel voyage n'est pas bien définie. On peut supposer qu'en pleine Guerre de Cent ans, cet ancêtre faisait partie d'une garnison qui prit St-Macaire aux Anglais en 1371, et qu'ensuite il se serait installé, premier d'une longue lignée de BARITAULT dans cette ville. Mais il sera très difficile (voire impossible) de l'identifier, et de le relier à ses descendants ci-dessous désignés.
Une autre explication serait que du XIIème au XVème siècle, la région de l'Entre-deux-mers était ruinée par les guerres entre Anglais et Français, par les épidémies et les crises sociales. On fit donc appel aux gens de la Saintonge et du Poitou pour venir s'installer et repeupler les bastides et les nouveaux villages de cette région. Il est donc possible qu'un BARITAULT fasse le voyage jusqu'à St-Macaire dans ce cadre-là, attiré par l'intense activité commerciale des vins de Bordeaux, et qu'il y ait fait souche.
Les gens du cru donnèrent un surnom pour le moins dédaigneux à ces "étrangers" qui parlaient en langue d'oïl, venus s'établir sur leur terre gasconne : les gavaches. Cela signifie vaurien, canaille, poltron, malotru ! Bonjour l'accueil...
Avant de commencer la généalogie de nos ancêtres BARITAULT, évoquons ceux qui sont cités dans le livre d'Alain de BARITAULT du Carpia : ce sont les individus découverts en Guyenne avant notre premier ancêtre. Un Arnaud de BARITAULT apparaît en 1483 à Saint-Foy-la-Grande, à l'époque Sainte-Foy sur Dordogne. Il vendit cette année-là un bien situé à Saint-Hyppolite, près de Saint-Emilion, ce qui veut dire qu'il s'y était installé à une date encore plus ancienne. Mais on ne saura sans doute jamais s'il avait un lien avec nos ancêtres...
A St-Macaire, les archives notariales révèlent aussi un Augier de BARITAULT, bourgeois de la ville, témoin dans un acte daté de 1490, et un Mathurin de BARITAULT, jurat de St-Macaire, en 1494. Comme le dit l'auteur, on ne peut pas prouver le lien de ces personnages avec les BARITAULT de Vendée, ni avec les individus qui suivent, et dont la filiation avec nous est, elle, prouvée.
Jean de BARITAULT 37904 , notre premier ancêtre connu de cette branche, est probablement né vers 1450-1460, c'est-à-dire vers la fin de la guerre de Cent ans sous le roi Charles VII. Jean est dit écuyer, titre porté par tout noble qui n'est pas chevalier. Il porte aussi le titre de "Seigneur des Roches", sans doute en hommage à ses ancêtres venus des Roches-Baritaud ; il doit d'ailleurs conserver des droits sur cette seigneurie pourtant bien lointaine...
On ignore beaucoup de choses sur lui. Je sais seulement qu’il décède après le 20 décembre 1499, jour où il rédige son testament, dans la ville de St-Macaire. C'est à ce jour notre ancêtre identifié le plus ancien.
Son fils Arnaud de BARITAULT 18952 est né vers 1480. Comme son père, il est écuyer et "Seigneur des Roches".
La date de mariage d'Arnaud varie selon les recherches. D'après Pierre Meller, secrétaire de la société des Archives Historiques de la Gironde, qui fit ses recherches en 1905, la date du mariage est fixée au 17 mai 1511.
Mais d'après de récentes études par Alain de Baritault du Carpia *1, Arnaud se marie plutôt vers 1500, avec Izabeau du PORT 18953 , fille de Jean du PORT 37906 , "Seigneur de Tardes" et de Marguerite de ROMESCAS 37907 , "Dame du Port", elle-même fille de Robert de ROMESCAS 75814 et de N. du PORT 75815 . Ces deux maisons nobles, celle de Tardes et celle du Port (futur Gassies), sont deux autres grandes seigneuries de St-Macaire.
Arnaud et Izabeau ont 3 enfants :
Jean de BARITAULT 9476 est également écuyer et "Seigneur des Roches". Il devient avocat, et habite rue Rendesse, à St-Macaire.
Pour le mariage de Jean, nous avons aussi 2 versions différentes.
PRECISION : Sous l'Ancien Régime, la livre (livre d'argent) est une unité monaitaire qui correspond à un poids de 409 grammes. La livre est divisée en 20 sous (ou sols), et le sou est lui-même divisé en 12 deniers. La livre tournois (qui est d'abord frappée à Tours) devient progressivement la monnaie de référence, dans laquelle on convertit toutes les autres valeurs en circulation. Instaurée dans tout le royaume en 1262, la livre tournois pèse 8,271 grammes d'or fin.
Au début du XVIIIème siècle, le mot "livre" est employé plus généralement que la "livre tournois", et pèse 0,31 grammes d'or pur. Ce n'est que sous la Révolution Française, en 1795, que le franc remplacera la livre, avec une équivalence de 1 franc pour 1 livre tournois et 3 deniers. Pour se donner une idée, on peut estimer 1 livre tournois de 1684 à l'équivalent de 15 € de nos jours.
Vers 1550, Jean achète le château d’Hories (ou Ories), à Ladaux près de Targon, dans le comté de Benauges en Gironde. Ce château est construit dans la première moitié du XVIème siècle par la famille de Gaston d’HORIES, "Seigneur de Benauges vieilles". Il est acheté à Jean de FABAS, mais ce dernier et sa famille conserve des droits sur la demeure.
Jean et Contor ont 7 enfants nés à St-Macaire :
En fouillant les registres de St-Macaire, j'ai effectivement trouvé un acte de naissance d'un enfant BARITAUD en décembre 1540. Mais l'acte est écrit en latin et très difficile à déchiffrer. Serait-ce celui de Lucresse ?
J'ai aussi trouvé celui de Jehan de BARITAUT né le 10 mars 1543.
A trouver Bernard, François et Marsalle. Mais les registres de St-Macaire ne commencent qu'en 1540, et passent de 1546 à 1574... Et il n'y a que les registres de naissance.
Jean fait 2 testaments. Alors qu'il est en voyage du côté de Libourne, il tombe malade, et fait son premier testament par lequel il donne tous ses biens à Pierre, son fils aîné, le minimum légal à François, et 30 livres tournoises aux pauvres. Le 8 février 1564, il fait un second testament qui rappelle les dots données à ses filles, qui donne le Pontet au Pian-sur-Garonne à Marsalle, et ajoute à Pierre un terrain à St-Macaire pour qu'il fasse construire. On ne connaît pas sa date de décès, située en tout cas forcément après 1564.
Pierre de BARITAULT 4738 , fils aîné de Jean, est écuyer et "Seigneur de Roches". Cette seconde moitié du XVIème siècle est marquée par les guerres de religion. Dans ce contexte, Pierre se rallie à Charles de Lorraine, duc de Mayenne et chef de la Ligue Catholique. En 1570, il prend part au siège de Saintes où il sera blessé. Grâce à la fortune qu'il possède, il est même propriétaire d'une compagnie de 200 hommes en armes, dont il loue les services aux plus offrants. C'est ainsi qu'après avoir soutenu la Ligue, on le retrouve en compagnie du protestant Henri de la Tour d'Auvergne, vicomte de Turenne, maréchal de France aux ordres d' Henri de Navarre, futur Henri IV. D'ailleurs, une fois devenu roi de France, Henri IV le nomme capitaine d'Infanterie.
Ayant déjà hérité d'une grande fortune, Pierre pratique le négoce en France et à l'étranger, et prête également de l'argent aux notables. Ce succès dans ses affaires lui permet de s'enrichir encore plus et d'accroître considérablement son patrimoine (dans son livre cité en bas de cette page, Alain de Baritault du Carpia estime cette fortune à 30 000 livres à la fin de sa vie). Pierre achète d'abord Roulx et Raux, deux seigneuries de St-Macaire (les deux maisons nobles se trouvent place du Mercadiou). Le chateau d'Ories, acheté par son père à Jean de FABAS, fut vendu définitivement à Pierre le 15 mars 1591. Enfin propriétaire, Pierre reconstruit la demeure avec des fortifications judicieuses, afin de prévenir les dangers des guerres de religion. En achetant Ories, il devient vassal de Jean Louis de Nogaret seigneur de La Valette, duc d'Epernon, comte de Benauges, ancien bras droit d' Henri III, un des nobles les plus puissants du royaume.
Pierre 4738 devient également jurat de St-Macaire en 1585. Le 15 (selon Meller) ou 11 (selon Baritault) mai 1573, il épouse en premières noces Sybille de PALLEY ou de PAILHEY, qui lui donne 3 enfants :
Mais Sybille de PALLEY décède vers 1585. Veuf, Pierre de BARITAULT 4738 épouse alors Marie COUSIN 4739 à St-Macaire. Marie est la fille de Jean COUSIN 9478 et de Madeleine SAINT-HOUSSE 9479 ; elle avait déjà été mariée une première fois avec Gassies de LAROZE, procureur en la cour Présidiale de la sénéchaussée de Guyenne. Pierre et Marie auront 5 enfants :
Pour la naissance de Marie COUSIN après 1545, il manque les registres entre 1546 et 1574. Mais d'après Baritault, la famille serait bien originaire de St-Macaire.
J'ai cherché le décès de Contour BARITAULT vers 1627 dans ce registre 1614-1629 de St-Macaire. Le registre de 1614-1629 ne contient que les naissances et les mariages, et pas les décès. Le 1er registre de décès commence en 1629 (p.25); si elle est bien morte avant, on n'aura pas l'acte.
Pas d'autres naissances de BARITAUD avant 1589. Le mariage de Pierre BARITAUD et Marie COUSIN ne sera pas trouvable puisque pas de registre de mariage à cette période. La naissance de Peyronne est introuvable.
Le bouillonnant Pierre de BARITAULT 4738 fait son testament le 7 novembre 1603, mais on ne connaît pas exactement sa date de décès. Marie COUSIN 4739 , elle, quitte ce monde en janvier 1618.
*1 Certains éléments sur les BARITAULT sont aussi issus de l'excellent livre "La famille de Baritault", d' Alain de Baritault du Carpia, aux éditions Patrick du Puy, 2010.
Un grand merci également à Paulette SEGUIN, pour son formidable travail de recherche.
Suite de l'histoire : vers Contour BARITAUT
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