La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
Qu'est-ce que c'est ?
Se repérer dans l'espace :
Dans le temps :
Quand on établit sa généalogie, on se retrouve souvent confronté à un problème d'homonymie. On découvre le nom d'un nouvel ancêtre, et ce nom nous dit quelque chose. En poussant les investigations un peu plus loin, on se rend compte qu'on a déjà des ancêtres qui portent le même patronyme, et en vérifiant plus attentivement, on remarque que ce sont parfois exactement les mêmes individus ! Si c'est le cas, nous avons un cas d'implexe. Vous pouvez visiter la page explicative sur les implexes via ce lien "Les implexes" ; elle vous donnera toutes les informations théoriques générales dont vous aurez besoin. Le but est donc d'identifier les ancêtres qui se retrouvent deux ou plusieurs fois dans notre arbre généalogique.
Point toujours délicat lorsqu'on parle d'implexes, il s'agit de la consanguinité. C'est un sujet qui fait peur quand on fait sa généalogie, on espère ne jamais tomber sur un couple de personnes apparentées qui font des enfants… qui sont nos ancêtres ! Brisons le tabou une bonne fois pour toutes : tout le monde est concerné ! Vous, moi, le voisin même s'il ne s'intéresse pas à la généalogie, votre comédien préféré, le président de la République, Napoléon, le pape… Le simple fait que nous ayons tous des centaines de milliards d'ancêtres théoriques dans nos arbres au Xème siècle, alors que la population mondiale n'atteint le milliard d'individus qu'au XIXème siècle, prouve que tout le monde a des milliards d'ancêtres implexes. Et plus que ça, les 66 millions de Français ayant tous des milliards d'ancêtres vivant en même temps alors que le pays comptait 10 millions d'habitants, ils sont tous cousins !
Cela fait-il de nous tous des consanguins ? Bien sûr que non, et c'est là qu'est la subtilité. Le brassage génétique est aujourd'hui très diversifié, et bien évidemment il n'en était pas forcément de même avant le XVIIIème siècle. La faible mobilité de nos ancêtres fait que les mariages se faisaient souvent entre personnes du même village ou du village voisin. Mais les prêtres vérifiaient scrupuleusement l'existence d'un niveau de parenté jusqu'au 4ème degré entre les futurs époux, de manière à ne pas autoriser une union incestueuse. Certes, dans les campagnes reculées, ou dans les îles, ces situations pouvaient quand même arriver, mais elles étaient toutefois limitées. On ne mariait pas un frère avec une soeur, un cousin avec sa cousine, et encore moins de manière répétée sur plusieurs générations. Surtout, les cas d'unions possiblement consanguines étaient espacées dans les générations, aérés par l'apport de gènes neufs dans les unions suivantes. Ceci permet d'affirmer nous avons tous un certain taux de consanguinité, qui n'est pas nul, mais tellement faible, lavé et dilué sur l'ensemble des générations, qu'il peut être considéré comme négligeable.
Il s'agit donc de ne pas paniquer quand on parle d'implexes, et de ne pas agiter les fantômes des tares génétiques, de l'infertilité ou de la diminution des capacités cognitives, qui ne sont pas du tout réels. Ceux-ci sont les héritiers de croyances popularisées par beaucoup d'écrivains pendant le XIXème siècle, dans le but de dénoncer les pratiques incestueuses. Si le but est louable, le moyen employé a donné naissance à un mythe qui terrifie encore aujourd'hui. Mais en réalité, les caractéristiques génétiques transmises par la procréation consanguine ne sont pas forcément néfastes, ce sont juste les mêmes caractéristiques génétiques qui se répètent, positives ou négatives. Bien sûr, la répétition d'unions consanguines, outre le fait d'être choquant socialement, peut présenter des cas de transmissions génétiques dangereuses. Mais dans le cas de tout-un-chacun, les alliances implexes inévitables dans toute généalogie sont espacées de plusieurs générations, et non répétées. Malheureusement, se débarrasser des croyances et des préjugés est bien plus difficile que prouver scientifiquement l'absence de problèmes congénitaux. Les pendules étant remises à l'heure, passons à l'étude des implexes sans complexe !
Pour atteindre ce but, j'ai opéré en 3 phases :
Une fois l'étude faite, j'ai classé les résultats en 3 catégories :
Dans cette page, je ne traiterai que des implexes. Je ferai plus tard une page pour les 2 autres catégories.
Ce sont les cas de cousinage avérés. J'en répertorie 6 familles, mais toutes les personnes de ces familles ne sont pas des implexes. Il y en a au minimum 2 par famille, puisqu'il faut au moins 2 ancêtres de la même fratrie pour que leurs parents soient des implexes. Il s'agit des branches CONSTANTIN, DEJEAN, GUITTARD, LAUGA, MEYRE et PAGAN. La plupart sont de Ste-Hélène, Lacanau ou Avensan.
Il faut cependant préciser que je n'ai pu vérifier personnellement la réalité d'implexage que pour 2 de ces 6 familles : CONSTANTIN et DEJEAN. Les autres cas m'ont été signalés par des amis généalogiques qui ont parcouru les registres dans les mairies. Je n'ai pas eu l'occasion de me rendre dans les mairies concernées, et les nombreuses lacunes des registres en ligne sur le site des Archives Départementales de la Gironde ne m'ont pas permis de les confirmer ou de les infirmer. Je les présente cependant ici, mais sous toutes réserves.
On trouve dans notre histoire 2 branches CONSTANTIN aux origines totalement différentes. Pour le coup, il s'agit bien ici d'homonymes !
On notera que ces deux branches CONSTANTIN se rapportent ensuite à la famille PONTET.
La seconde famille CONSTANTIN, que nous allons étudier ici, semble être originaire de Soussans mais la dynastie prendra vite ses quartiers dans la commune, pardon, la paroisse de Salaunes.
Premier de cordée de cette dynastie, Raymond CONSTANTIN 6224 et 13180 est né vers 1590 à Soussans. Il rencontre Jeanne SEGUIN 6225 et 13181, native de Salaunes, qu’il épouse avant 1625. Ils vivront quelque temps à Soussans, où naît leur fils Jean dit "Mignon" CONSTANTIN 3112 et 6590 le 22 octobre 1630.
Mais Raymond et Jeanne viendront finalement s’installer à Salaunes, au lieu-dit La Gravette, ce qui scellera pour longtemps l’implantation de la famille dans cette paroisse. Le jeune "Mignon" y devient laboureur. Raymond décèdera à seulement 55 ans, le 24 octobre 1645 à Salaunes.
Les registres en ligne de Soussans ne commencent qu'en 1692. Toutes les dates à y trouver sont antérieures. Qu'en est-il en mairie ?
C'est aussi à Salaunes que vivent les familles ORNON et LA FONT. Je parle ici de ces 2 familles car elles sont étroitement liées. Ce double lien se produit le 4 novembre 1635 dans l'église de Salaunes, dans laquelle 2 couples se disent "oui" pour la vie : il s'agit de Bernard ORNON 6226 et 13182 avec Jeanne de LA FON 6227 et 13183 (née vers 1610, et décédée le 20 octobre 1685, tout à Salaunes) d'un côté, et de Pierre de LA FON avec Françoise ORNON de l'autre. L'acte de mariage ne mentionne pas le nom des parents, mais il s'agit évidemment d'un frère et d'une soeur qui épousent respectivement une soeur et un frère de l'autre famille.
Une remarque sur la façon dont les patronymes sont écrits sur l'acte. La famille de Bernard et Françoise est notée ARNON (les 2 fois), alors que dans tous les actes qui suivront, ce sera bien ORNON. Quant à celle de Pierre et Jeanne, elle est écrite de LA FON, en 2 mots avec une particule. Là encore, les actes suivants donneront une orthographe plus simple en LAFON.
Bernard ORNON 6226 et 13182 et Jeanne LAFON 6227 et 13183 s'installent à leur tour à Salaunes, et ils auront une fille, Marie ORNON 3113 et 6591 , née le 5 janvier 1642.
Jeanne LAFON 6227 et 13183 devient marraine de 2 de ses petits-enfants, l'aînée Jeanne CONSTANTIN et le François de 1671. Elle décède à environ 75 ans, le 20 octobre 1685 à Salaunes.
A Salaunes, je ne trouve pas le mariage de Bernard ORNON et Jeanne LAFON en 1635, ni la naissance de Marie ORNON le 5 janvier 1642, ni d'aucuns de ses frères et soeurs. Ces données m'ont été transmises par Paulette Seguin ; le registre couvre bien cette période mais j'ai beau m'user les yeux dessus de 1631 à 1645, je ne trouve rien... Il y a d'autres familles ORNON qui font des enfants, mais pas eux. Il faudrait pourtant confirmer que les dates sont correctes car si c'est le cas, Marie ORNON serait mariée à 12 ans ! A mon avis, il y a un loup quelque part.
En juin 1654, Mignon épouse Marie ORNON 3113 et 6591 . Le 1er de ce mois de juin, ils passent un contrat de mariage devant le notaire royal de Salaunes Maître DELOUT ; malheureusement, j'ai beaucoup de difficultés à déchiffrer cet acte, et je n'en peux pas tirer grand'chose... Ils ont 8 enfants nés à La Gravette, à Salaunes :
Mais vers 1690, Mignon tombe malade, alors âgé de 60 ans. Sentant que la mort pourrait le surprendre très prochainement, il fait un testament devant le notaire de Salaunes venu chez lui à son chevet pour l'occasion, le 7 août 1690. Il nomme son épouse Marie ORNON 3113 et 6591 comme exécutrice testamentaire, pour partager tous ses biens meubles et immeubles par parts égales entre ses 8 enfants. Parmi les biens se trouvent des animaux : 550 brebis et moutons, une ânesse, des boeufs et un cheval. Mignon vend de temps en temps une partie de ses moutons à des marchands (dont un de Bordeaux) pour en tirer un bénéfice direct. Non content d'être éleveur, il est aussi propriétaire terrien et rentier, car il possède des titres de propriété. Si la liste de ces titres, dans le testament, ne donne ni la surface, ni les lieux, ni la nature de ces pièces, on compte 9 contrats d'achat, 13 quittances, et divers autres papiers. S'en suit une liste impressionnante de 16 personnes qui lui doivent chacune, à titre de rente, une certaine partie de leurs récoltes sur ses terres, en blé et en seigle. Mignon joue également un rôle de banquier, car il prête de l'argent ; la liste des prêts en cours est consignée dans le testament. S'il est simplement désigné "laboureur" dans les registres paroissiaux, on constate qu'il a cependant un niveau de vie plutôt confortable, et ce testament lui permet de transmettre ces sources de revenu à sa descendance.
Trois ans et demi plus tard, Mignon CONSTANTIN 3112 et 6590 décède chez lui en plein hiver le 22 janvier 1694, à l'âge de 63 ans, après une très longue maladie. Quant à Marie ORNON 3113 et 6591 , elle perdra la vie à 64 ans le 12 décembre 1706 à Salaunes également.
Je ne trouve pas le mariage de Jean CONSTANTIN et Marie ORNON en 1654 ; comme par un fait exprès, le registre en ligne passe de 1649 à 1655 ! On s'étonne après qu'il y ait tant de théories du complot sur Internet !
C'est ici que les deux chemins se séparent pour la suite du récit :
On remarque déjà que 18 ans séparent la naissance de Marie (1664) et celle de Persillon (1682). C'est presque une génération entre la soeur et son frère ! Chacun de ces deux ancêtres va par la suite avoir sa descendance propre.
Par Marie CONSTANTIN 3295, il faudra traverser 9 générations en partant de ses parents implexes, et passer en revue ses descendants presque exclusivement féminins pour descendre jusqu'à l'ancêtre commun :
Par François dit "Persillon" CONSTANTIN 1556 , c'est 8 générations qu'il faut voir défiler :
Conclusion :
L'union de Jean "Alcide" PONTET 24 et de Marie "Ma" BOUSCARRUT 25 a lieu en 1894, soit 240 ans après le mariage de leurs ancêtres communs Jean "Mignon" CONSTANTIN 3112 et 6590 et Marie ORNON 3113 et 6591 , en 1654.
Le fait que les implexes ne se trouvent pas dans la même génération d'un côté et de l'autre pose une difficulté. En prenant les enfants de PONTET-BOUSCARRUT comme base, comme René PONTET 12 (génération 4), le couple d'ancêtres implexes se situent au 9ème degré d'un côté et au 8ème de l'autre. Les ancêtres communs se situent donc à la génération 13 d'un côté et 12 de l'autre.
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas simple n°1.
Dans la famille DEJEAN (prononcer Déjean), je voudrais le père, Estienne DÉJEAN 1008 et 1924 (né vers 1701), laboureur et vigneron au village de Pelin dans la paroisse d' Avensan, et la mère Pétronille GUITTON 1009 et 1925 (née vers 1702). Ils se sont mariés, sans doute à Avensan, avant la naissance de leur premier enfant en 1737 ; je n'ai pas encore pu me procurer cet acte de mariage, mais je sais par son acte de décès que pour Estienne, c'était une seconde noce. A-t-il eu des enfants de son premier lit ? Je ne le sais pas pour l'instant, mais avec cette deuxième épouse, il a au moins 4 enfants nés et baptisés à Avensan :
Mais à environ 50 ans, Pétronille GUITTON 1009 et 1925 tombe malade, et ne se remettra pas de ce coup du sort : elle décède chez elle le 26 juillet 1752. Son dernier fils Pierre DÉJEAN 504 n'a pas tout-à-fait 10 ans quand elle disparaît. Plus tard, il deviendra tonnelier et aubergiste à Avensan.
Estienne DÉJEAN 1008 et 1924 , lui, se retrouve veuf pour la seconde fois, et ce jusqu'à ses 80 ans environ. Il disparaît le 31 août 1781 dans son domicile de Pelin.
A Avensan, les archives en ligne commencent en 1737. Le mariage de Estienne DEJEAN et Pétronille GUITTON a eu lieu avant car ils ont eu une fille, Marie, le 6 janvier 1737.
Vous pouvez suivre l'histoire de l'un des 2 fils :
Les 2 frères vont enfanter et leurs descendances évolueront séparément.
Par Loüis DÉJEAN 962 , on compte 7 générations au-dessous de lui :
Par Pierre DÉJEAN 504 , on descend sur 6 générations :
Conclusion :
Le mariage de Pierre "Emile' JUSTE 30 et de Jeanne "Alice" ABRIBAT 31 se produit en 1897, alors que celui de leurs ancêtres communs Estienne DÉJEAN 1008 et 1924 et Pétronille GUITTON 1009 et 1925 est célébré avant 1737. Il est dommage de ne pas avoir l'année exacte de l'union DÉJEAN-GUITTON, mais on peut quand même dire que l'écart entre les 2 événements est d'au moins 160 ans, mais sans doute plus. Ces ancêtres communs se situent à la génération 10.
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas simple n°1.
Les 4 branches suivantes sont encore à vérifier.
Une famille de Sainte-Hélène, les GUITTARD, vient se joindre à notre histoire. Arnaud dit "Maurin" GUITTARD 6216 et 6396 (décédé avant 1651) est hoste (tenancier d’une hostellerie et marchand) à Sainte-Hélène. Avant 1615, il épouse Marie FOURCAN 6217 et 6397 (décédée avant 1639), et a pour fils Raymond dit aussi "Maurin" GUITTARD 3108 et 3198 (décédé le 10 février 1707).
Raymond est également hoste et marchand, comme son père. Vers 1671, il épouse Marguerite POUJAUX 3109 et 3199 (décédée après 1722). Raymond et Marguerite ont 2 enfants qui sont aussi tous deux nos ancêtres :
Comment dire une nouvelle fois que les trous dans les registres de Ste-Hélène m'empêchent de trouver le mariage de Raymond GUITTARD et Marguerite POUJAUX vers 1671, les naissances de Jean GUITTARD le 29 septembre 1683, et de Jeanne Marguerite GUITTARD vers 1680, ainsi que les décès de Marguerite GUITTARD le 24 décembre 1758...
Ici, le frère et la soeur sont nés seulement à 3 ans d'écart, mais le nombre de générations qui les séparent de leurs descendants est le même : c'est pourquoi leurs numéros Sosa se trouvent sensiblement au même niveau.
Par Jeanne Marguerite GUITTARD 1599 , descendons de 7 générations :
Par Jean dit "Jeantille Maurin" GUITTARD 1554 , même nombre de 7 générations :
Conclusion :
Entre le mariage de Jean "Baptiste" PONTET 48 et de Marie LACOURTY 49 en 1856, et celui de leurs ancêtres communs Raymond "Maurin" GUITTARD 3108 et 3198 et Marguerite POUJAUX 3109 et 3199 vers 1671, il s'est écoulé environ 185 ans. Mais ici, beaucoup d'éléments manquent pour confirmer cet état d'implexe : dates, lieux, parents,...
Entre Jean "Alcide" PONTET 24 , qui est à la génération 5 à partir de moi, et ses ancêtres communs, il y a donc 7 générations, ce qui nous amène à la génération 12. A la 12ème génération, au lieu d'avoir 4 096 ancêtres (212), il n'en a que 4 094 puisque GUITTARD et POUJAUX se retrouvent chacun 2 fois.
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas simple n°3.
Du côté de Lacanau se trouve une autre famille, celle des LAUGA. On trouve ce patronyme parfois écrit LEUGA, mais la prononciation originelle n'est de toutes façons pas celle qu'on aurait tendance à lire aujourd'hui. En effet, il faut séparer les deux voyelles qui se suivent : dans le premier cas, prononcez : "La-ou-ga", et dans le second dites : "Lé-ou-ga". Ce nom est issu de "l'auga", qui désigne un terrain marécageux. C'est justement ce qui caractérise le sol médoquin en ce début du XVIIIème siècle, et plus spécifiquement le sol canaulais !
Dans cette branche se trouve un couple important pour nous, il s'agit du laboureur Estienne LAUGA, sosas 3156 et 6366 , et de Marguerite VIDAU, sosas 3157 et 6367 . Marié vers 1650, ce couple est important car sur leurs 6 enfants nés à Lacanau, 2 sont nos ancêtres directs :
Pour poursuivre le récit, vous avez donc le choix entre :
Beaucoup de dates manquent ici, notamment les dates de naissance de ces 6 enfants. Ceci m'empêche de vérifier la réalité de l'implexage. Mais en considérant qu'elle est réelle, nous aurions donc :
Par Pierre "Minaut" LAUGA 1578 , on descend de 6 générations :
Par Françoise LAUGA 3183 , c'est 7 générations qu'il faut descendre :
Conclusion :
Estienne LAUGA 3156 et 6366 et Marguerite VIDAU 3157 et 6367 s'épousent vers 1650. Jean LACOURTY 98 et Pétronille CONSTANTIN 99 , eux, unissent leurs destinées en 1828, c'est-à-dire 178 ans plus tard. Le couple commun se trouve aux générations 12 d'un côté et 13 de l'autre.
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas simple n°1.
Je garde le meilleur pour la fin ! Les 2 dernières branches qui nous restent à voir sont donc PAGAN et MEYRE. Nous allons constater que ces 2 familles sont mêlées entre elles, ce qui ne va pas nous simplifier la tâche ! Essayons quand même de rendre tout ceci accessible, en commençant par les PAGAN.
Dans le village de Castelnau, François PAGAN 3190 , 3626 et 6234 , et Jehanne LALANDE 6235 , se marient le 11 juin 1649. Leur fille Jeanne dite "Mouniche" PAGAN 3117 naît à Sainte-Hélène, vers 1653.
Mais après le décès de son épouse, François se remarie à une date que je n'ai pas encore ; sa nouvelle conquête se nomme Marguerite FERRON 3191 . De ce second mariage, il a une autre fille également nommée Jeanne PAGAN 1595 et 1813 , née vers 1659 ou le 29 août 1670, que nous retrouverons un peu plus loin dans le paragraphe suivant.... Car effectivement, les 2 demi-soeurs sont nos ancêtres directes ! C'est la raison pour laquelle leur père François porte 3 numéros Sosa.
Vous pouvez switcher ici :
Toujours en supposant que tout est bon, nous voici dans ce cas :
Par l'aînée Jeanne "Mouniche" PAGAN 3117 , on descend de 8 générations :
Pour la cadette Jeanne PAGAN 1595 et 1813 , c'est sur 7 générations, et nous verrons plus loin dans le paragraphe MEYRE que c'est le même parcours que celui de Jean « Fachat » MEYRE 1594 et 1812 (forcément, c'est son mari !) :
Conclusion :
Du mariage de François PAGAN 3190 , 3626 et 6234 , et de Jehanne LALANDE 6235 , en 1649, jusqu'au mariage de Jean "Baptiste" PONTET 48 et de Marie LACOURTY 49 en 1856, se sont écoulées 207 années, divisées entre 6 et 7 générations.
Pour l'instant nous ne pouvons dire qu'une seule chose : du fait d'avoir eu 2 enfants qui sont nos ancêtres, avec 2 femmes différentes, François PAGAN 3190 , 3626 et 6234 est le seul à être un implexe. Ses 2 épouses ont toutes deux un numéro Sosa différent. Mais sa seconde fille Jeanne PAGAN 1595 et 1813 a 2 numéros sosa, et ce pour une raison bien simple : elle épouse un MEYRE et deux de ses enfants sont nos ancêtres... C'est ce que nous allons voir dans le paragraphe suivant.
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas simple n°2 et étude du cas complexe n°1.
Les familles MEYRE et MALEYRAN sont originaires de la commune de Sainte-Hélène. C’est là que, avant 1625, Estienne (ou Estebe) MEYRE 6376 , 7248 , 12416 , 12476 et 25330 (décédé avant 1656) épouse Marguerite MALEYRAN 6377 , 7249 , 12417 , 12477 et 25331 (décédée avant 1663). Oui, 5 numéros sosas pour chacun d'eux, c'est le record !
Ils vivent au village des Tronquats, commune de Sainte-Hélène. Ils ont 2 enfants qui nous concernent tous les deux :
Les archives en ligne de Ste-Hélène remontent jusqu'à 1692. Je n'aurai pas les actes avant cette date. Pourtant il faudrait y trouver la naissance de François MEYRE le 10 septembre 1634, celui de Jeanne dont je n'ai pas la date.
Il faut noter que les nombreux trous dans les registres de Ste-Hélène, Lacanau, Le Porge et Saumos, rendent difficile, voire impossible de remonter ces branches. Ces registres doivent exister en mairie puisque des généanautes ont trouvé des dates situées dans ces trous. A quand la numérisation INTEGRALE des registres d'Etat Civil en Gironde, où l'on est en retard sur bien d'autres départements ?
François MEYRE 3188 , 3624 , 6208 et 6238 , devient laboureur aux Tronquats. Puis il rencontre Elizabeth ou Izabeau LAFFITE 3189 , 3625 , 6209 et 6239 , native du village de Sadouillan, également commune de Sainte-Hélène. Izabeau est la fille de Jean de LAFFITE 6378 , 7250 , 12418 et 12478 (décédé après 1664), et de Agnette MEYNARD 6379 , 7251 , 12419 et 12479 (décédée après 1660). François et Izabeau se marient en septembre 1656 à Sainte-Hélène. Ils ont 8 enfants dont les 3 premiers nous concernent directement :
Jean "Fachat" 1594 et 1812 , René 3104 et Jeanne 3119 , les deux frères et la sœur, se retrouvent donc tous les trois dans notre arbre généalogique.
Il faut le mariage de François MEYRE et Isabeau LAFFITE vers 1656 à Ste-Hélène, et celui du même François MEYRE avec Françoise DUCAMIN vers 1664, ce dernier soit à Ste-Hélène, soit à Lacanau. Aussi le décès de François MEYRE le 28 mars 1689 ou 18 octobre 1697, et celui d'Isabeau LAFFITE avant 1688, toujours à Ste-Hélène. Il faut également les naissances de Jean MEYRE en 1658, et de René MEYRE le 6 avril 1663. Toutes ces dates avant 1692, donc pas de registre.
Pour Jean Fachat MEYRE, cette généanaute a trouvé la date de décès au 13 mars 1724 à Ste-Hélène, mais le trou dans le registre m'empêche de vérifier.
Idem pour Izabeau LAFFITE, son décès pourrait être le 18 octobre 1697 à Lacanau, mais trou entre 1694 et 1702 !
Izabeau LAFFITE décède avant 1688, et François MEYRE se remarie cette année-là avec Françoise DUCAMIN (née vers 1642 et décédée le 22 décembre 1702 à Lacanau). Mais François ne profitera pas beaucoup de ce second mariage : il décède un an plus tard le 28 mars 1689 à Sainte-Hélène.
Intéressons-nous à son fils Jean « Fachat » MEYRE 1594 et 1812 , un des trois de la fratrie à être nos ancêtres. En 1686, celui-ci épouse Jeanne PAGAN 1595 et 1813 , la seconde fille de François PAGAN 3190 , 3626 et 6234 , et de Marguerite FERRON 3191 , dont nous avons parlé dans le paragraphe PAGAN. Ils ont parents de ces 3 enfants ; je sais qu'il y en a d'autres, mais je ne peux pas les trouver pour l'instant.
Jeanne PAGAN 1595 et 1813 décède le 4 février 1745, à l'âge de 74 ans. Je ne trouve pas celui de Fachat...
Pour le décès de Jean "Fachat" MEYRE, cette généanaute a trouvé le 16 mars 1724 à Ste-Hélène. Cette date est invérifiable sur les archives en ligne.
Il va falloir récapituler tout ça et c'est pas simple ! Je vous propose d'étudier les implexes par fratries, en commençant par les moins anciens.
1) Pour déterminer l'implexage de Jean « Fachat » MEYRE 1594 et 1812 et de son épouse Jeanne PAGAN 1595 et 1813 (la seconde, vous vous souvenez ?!), partons de leurs 2 enfants ancêtres.
Par l'aînée Jeanne MEYRE 797 , on descend de 9 générations :
Par son frère Guilhem MEYRE 906 , descendons également sur 9 générations :
Conclusion 1) :
Pour cette première étape, nous avons le mariage MEYRE-PAGAN qui a lieu en 1686, et à l'autre bout de la chaîne celui de PONTET-GOFFRE en 1941, ce qui nous donne une période de 255 ans. Par rapport à moi, les premiers implexes sont à la génération 11 (celle de "Fachat").
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas complexe n°1, n°2 et n°3.
2) Attaquons maintenant le triple implexage à la génération au-dessus ! Il s'agit de celui formé par les parents de Jeanne MEYRE 3119 , de Jean « Fachat » MEYRE 1594 et 1812 , et de René MEYRE 3104 . Nous avons donc :
Par Jeanne MEYRE 3119 , on descend de 8 générations :
Par son frère Jean « Fachat » MEYRE 1594 et 1812 , nous avons le choix entre le chemin de sa fille Jeanne ou celui de son fils Guilhem, vus juste ci-dessus. Partons sur le plus court, celui de Jeanne, où l'on descend de 7 générations :
Par le 2ème frère René MEYRE 3104 , on descend aussi de 8 générations :
Conclusion 2) :
C'est un cas plus complexe que le précédent, en 1er lieu parce qu'il y a 3 "intervenants" ! Mais partons une nouvelle fois du mariage de leurs parents : le couple François MEYRE 3188 , 3624 , 6208 et 6238 et Izabeau LAFFITE 3189 , 3625 , 6209 et 6239 s'unit vers 1656. Leurs descendants Jean "Baptiste" PONTET 48 et Marie LACOURTY 49 se marient en 1856, ce qui fait 200 ans d'écart. 2 siècles ! Plus complexe aussi car il faut remarquer quand même qu'entre la descendance de Jeanne MEYRE 3119 et celle de René MEYRE 3104 , on a un autre ancêtre commun, Etienne "Papé" MEYRE 194 , qui ramène l'écart à 106 ans.
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas complexe n°2 et n°3.
3) Troisième et dernier niveau d'implexage, Estienne MEYRE 6376 , 7248 , 12416 , 12476 et 25330 et Marguerite MALEYRAN 6377 , 7249 , 12417 , 12477 et 25331 . Leurs 2 enfants François MEYRE 3188 , 3624 , 6208 et 6238 et Jeanne MEYRE 12665 suivent aussi 2 chemins différents :
Par François MEYRE 3188 , 3624 , 6208 et 6238 , on a donc 4 chemins possibles ! Prenons encore celui le plus court, on descend de 7 générations :
Par la soeur Jeanne MEYRE 12665 , il n'y a qu'un seul chemin qui nous fait descendre de 9 générations :
Conclusion 3) :
Comparons l'écart de mariage de Estienne MEYRE 6376 , 7248 , 12416 , 12476 et 25330 et de Marguerite MALEYRAN 6377 , 7249 , 12417 , 12477 et 25331 vers 1634, et celui de Jean LACOURTY 98 et de Pétronille CONSTANTIN 99 , parents de Marie LACOURTY 49 , en 1828 : nous avons un delta de 194 ans.
Pour comprendre la situation théorique de ce cas d'implexes, vous pouvez vous reporter à la page des Implexes, étude du cas complexe n°3. Je vous conseille vivement de vous y reporter pour bien comprendre les calculs qui me font arriver aux résultats que je présente ci-dessous.
Après avoir étudé le cas théorique correspondant à cette situation, appliquons nos résultats dans notre cas concret. La genG correspondant à la génération 11, on peut reprendre les nombres d'ancêtres manquants par génération en les associant aux véritables générations. On a donc :
Nb individus théoriques | Nb individus manquants | Nb individus réels | Gen | |
---|---|---|---|---|
G+4 | 32 768 | 96 | 32 672 | 15 |
G+3 | 16 384 | 48 | 16 336 | 14 |
G+2 | 8 192 | 24 | 8 168 | 13 |
G+1 | 4 096 | 9 | 4 087 | 12 |
G | 2 048 | 2 | 2 046 | 11 |
On voit bien qu'au final, il n'en manque pas beaucoup par rapport au nombre théorique existant ! Et pourtant ce n'est pas suffisant pour calculer les taux d'implexes, car il faut prendre en compte tous les cas d'implexes de notre généalogie ! C'est ce qu'on va voir dans le paragraphe qui suit.
Voici (enfin) la conclusion générale de notre épopée sur les implexes ! D'abord concernant la durée des périodes écoulées entre le mariage de 2 implexes (ou d'un implexe avec un ancêtre simple) et le mariage de deux de leurs descendants ensemble. Si l'on fait une synthèse de tous les écarts trouvés dans chaque cas, on peut arrondir le chiffre à 200 ans (la moyenne exacte est de 202,3 ans). On voit bien qu'on est loin du mariage entre cousins ! Cet écart moyen de 2 siècles entre les deux unions d'ancêtres apparentés est très important au vu des époques considérées, et présage un très faible taux de consanguinité dans notre arbre. Mais encore faut-il le déterminer précisément !
Comme dit ci-dessus, il faut maintenant assembler tous les cas d'implexes par génération, et cumuler leurs conséquences sur les générations supérieures. Une des difficultés de l'opération est de ne pas se prendre les pieds dans le tapis en ajustant les genG qui sont parfois différentes suivant les cas ; je rappelle que les implexes n'apparaissent pas tous à la même génération dans les 6 familles étudiées.
Dans le cas Dejean, la première génération où apparaissent des implexes est la génération 10, et c'est la génération la plus récente de tous les cas. Je la prends donc maintenant pour GenG. Etablissons le tableau des manquants pour chaque famille ayant un ou des implexes, en prenant bien en compte la bonne génération G pour chaque :
CONSTANTIN | DEJEAN | GUITTARD | LAUGA | PAGAN / MEYRE | ||
---|---|---|---|---|---|---|
Génération | genG = 12 | genG = 10 | genG = 12 | genG = 12 | genG = 11 | Total manquants |
15 | 8 | 32 | 16 | 8 | 96 | 160 |
14 | 4 | 16 | 8 | 4 | 48 | 80 |
13 | 2 | 8 | 4 | 2 | 24 | 40 |
12 | 0 | 4 | 2 | 0 | 9 | 15 |
11 | 0 | 2 | 0 | 0 | 2 | 4 |
10 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 | 0 |
En ayant le nombre d'ancêtres manquant par génération, on peut ainsi comparer le nombre d'ancêtres réels par rapport au nombre théorique, et au final calculer le taux d'implexe par génération :
Nombre d'ancêtres par génération | ||||
---|---|---|---|---|
Génération | Nb théorique | Nb manquants | Nb réel | Taux d'implexe |
15 | 32 768 | 160 | 32 612 | 0,488 % |
14 | 16 384 | 80 | 16 304 | 0,488 % |
13 | 8 192 | 40 | 8 152 | 0,488 % |
12 | 4 096 | 15 | 4 081 | 0,366 % |
11 | 2 048 | 4 | 2 044 | 0,195 % |
10 | 1 024 | 0 | 1 024 | 0 % |
Ces taux d'implexe ne sont bien sûr valables que s'il n'existe pas d'autres implexes non connus dans ces générations-là. En effet, il faut cumuler tous les implexes de chaque génération, et pour cela il faut avoir identifié tous ses ancêtres sur chaque génération. Dans les faits, ce n'est jamais le cas dans ces générations lointaines ; les résultats obtenus sont donc des résultats minimum. Il faut quand même bien constater que ces taux sont nuls jusqu'à la 10ème génération, et très faibles au-dessus, ce qui prouve bien une très faible parenté génétique dans notre arbre.
L'étude des implexes est un monde à part dans l'univers de la généalogie, et assez prise de tête, il faut bien l'avouer ! Mais elle est éminemment intéressante dans la compréhension de leurs conséquences au fur et à mesure qu'on remonte les générations. J'espère que ces 2 pages sur les implexes vous ont intéressés, au minimum qu'elles ont attisé votre curiosité sur l'étude de vos propres implexes. Maintenant, c'est à vous de jouer !
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