La numérotation Sosa, la recherche des ancêtres,... Quelques bases pour bien comprendre comment cela fonctionne.
Une présentation de la terre de nos origines, et les grandes ligne de l'histoire de notre famille au fil du temps...
Explications sur les différents calendriers utilisés dans l'Histoire.
Convertir une date du calendrier républicain vers le calendrier grégorien
Pour situer une date dans l'Histoire.
Quelques mots sur l'origine des noms de famille.
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La famille LAROCHE vit en Saintonge, c'est-à-dire près de Saintes. Ce pays deviendra à la Révolution le département de la « Charente inférieure », mais ne prendra son nom définitif de Charente-Maritime qu'en 1941 !
Le patronyme LAROCHE a une origine étymologique évidente : on pense bien sûr à une explication minérale comme la roche, le rocher, la montagne, et donc à une personne qui habite près d'un rocher ou dans une montagne. Cela peut également désigner quelqu'un qui vit dans un lieu appelé ainsi à cause de sa particularité géologique. Mais on peut aussi penser à l'évocation d'un château (par définition bâti en pierre), ou d'une forteresse élevée sur un éperon rocheux. La Charente-Maritime n'est pas connue pour posséder un relief très élevé, mais nos LAROCHE viennent peut-être d'ailleurs, dans un passé plus lointain... Ce nom est si ancien qu'il est aussi un toponyme très répandu dans toute la France, surtout dans le centre et l'ouest, et avec pour variante les LAROQUE principalement en Bretagne et en Normandie.
Très populaire, le patronyme LAROCHE est le 308ème le plus porté dans notre pays. Mais concentrons-nous sur l'histoire des LAROCHE qui nous concernent, c'est-à-dire celle de nos ancêtres.
Cette histoire commence d'abord par une famille de motards, qui... non, pardon, une famille de MOTARD qui vit entre le village de Messac et celui, voisin, de Mérignac, à 17 kilomètres au sud-est de Jonzac et à 11 kilomètres au nord-est de Montendre. Gabriel MOTARD 674 est né par là vers 1678, et il vit entre ces deux paroisses avec son épouse Antoinette ROY 675 . Je n'ai malheureusement aucune précision sur le métier qu'exerce Gabriel. Je sais seulement qu'avec son épouse ils ont 3 enfants :
Cette famille vit très pauvrement. Quand Gabriel meurt le 28 mai 1750 à 72 ans, sa famille n'a pas de quoi payer l'enterrement. C'est le prieur de l'église de Messac qui fournit le luminaire et les offrandes pour la cérémonie. Sa fille promet à l'homme d'Eglise de lui rembourser les 6 sols nécessaires à couvrir tous les frais de l'inhumation de son père !
C'est ici que commence la saga des LAROCHE. François LAROCHE 336 est né vers 1714. A 28 ans, il épouse cette fameuse Louise MOTARD 337 , dans l'église de Messac. Le mariage a lieu le 30 janvier 1742 ; ils s'installent d'abord au lieu-dit Chez Baronnet, où l'aîné de leurs 5 enfants voit le jour, puis à La Beude, où naissent les quatre autres :
François LAROCHE 336 exerce la profession de marchand coquetier (on disait à l'époque "cocquastier") : il récolte les produits frais dans les fermes des alentours, tels que les oeufs et le lait, mais aussi les volailles, et va les vendre dans les marchés. Cette profession lui impose le fait de savoir lire, écrire et compter. Ce sera également le cas de son deuxième fils et de son petit-fils, nos ancêtres LAROCHE sur 3 générations, qui plus tard prendront la succession.
Malheureusement pour lui et pour sa famille, François LAROCHE 336 disparaît en plein hiver le 30 décembre 1754, à l'âge d'environ 40 ans. Il laisse sa veuve élever seule les enfants qui ont entre 11 mois et 10 ans ! Louise MOTARD 337 supporte le poids de la solitude pendant 2 ans, et trouve à se remarier avec un journalier de Vibrac, Jean BARBOTEAU. Le mariage a cependant lieu à Messac le 23 novembre 1756, et c'est dans cette dernière paroisse que le nouveau couple élit domicile. Alors âgée de 37 ans, Louise n'aura pas d'autres enfants de ce second lit. Elle se retrouve à nouveau veuve quelques années plus tard, et décède à son tour le 15 janvier 1791 à 72 ans.
A Messac, trouver la naissance de François LAROCHE vers 1714 (pas à Caux ni à Léoville), et celle de Louise MOTARD avant 1724. Ces dates tombent dans le "trou" qu'il y a dans le registre de Messac, où manque la période allant de 1704 à 1730. Peut-être à Mérignac (celui des Charentes) où Louise a au moins une soeur ?
Notons qu'il y a aussi à Messac des familles ROCHE qui sont notaire ou chirurgien. Y a-t-il un lien avec nos LAROCHE ?
Les archives notariales de Me CHENU (Jonzac, Ozillac, Meux, Saint-Ciers-Champagne, Tugéras, Léoville, Mortiers, Champagnac et Plassac) ne livrent pas non plus de contrat de mariage au nom de François LAROCHE et Louise MOTARD pour janvier 1742. S'il y avait un notaire à Messac, il n'est pas encore en ligne.
La branche PELLETTE n'est pas unique pour nous, car nous en avons deux distinctes. L'origine de ce patronyme peut elle aussi être multiple, et plusieurs interprétations sont possibles. Il peut signifier "petite peau", et désigner l'artisan qui travaille sur ces morceaux de peaux pour confectionner des sacs, des gants ou des chaussures. Il peut aussi vouloir dire "petit poil" et désigner un homme avec peu de pilosité. Dérivé de "pelle", il rappelle également l'outil qui sert à creuser la terre pour fabriquer des briques. La "pelette" est enfin la couche intérieure de la chrysalide dans le cocon du ver à soie. Comme on peut le constater, ces différentes pistes ne permettent pas de donner une signification précise avec certitude. Mais étudions déjà notre première branche PELLETTE.
Non loin de là, à 2,5 kilomètres au nord-ouest de Messac, dans un petit village voisin du nom de Vibrac, vivent Jean PELLETTE 2704 et son épouse Jacquette GAUVRIER 2705 . Je ne sais presque rien d'eux, si ce n'est que Jean est né vers 1640. Ils ont pour fils Jean PELLETTE 1352 qui voit le jour le 12 novembre 1662 dans leur domicile de Vibrac. Si j'ignore la profession du père, je sais par contre qu'il décède à 80 ans environ, le 26 octobre 1720, dans la paroisse de Champagnac qui est à 11 kilomètres au nord-ouest de Vibrac, tout proche de Jonzac.
A 33 ans, le fils Jean PELLETTE 1352 épouse une jeune femme nommée Jeanne CLOUZY 1353 , le 5 mars 1696, dans l'église Saint-Vivien de Vibrac. Là encore, je suppose qu'ils ont plusieurs enfants, mais je n'en ai retrouvé que 4 nés à Messac :
Il semble qu'ils passent quelques années à Messac, ce village limitrophe de Vibrac, sans doute parce qu'on y trouve temporairement plus de travail. Mais la famille revient ensuite s'installer à Vibrac : c'est d'ailleurs là que Jean PELLETTE 1352 meurt le 5 septembre 1747, âgé de 84 ans.
Son fils Pierre PELLETTE 676 est laboureur à bras. Il va bientôt rencontrer Marie BOUYER 677 , qui doit être née vers 1700, à Chantillac en Charente (comme il est précisé sur l'acte de décès de son fils Pierre). Il est probable qu'ils se soient mariés dans la commune de Mérignac-Le-Pin, située aussi en Charente-Maritime, en 1726 ; mais je n'ai rien trouvé dans les registres en ligne concernant ce mariage. Ils ont aussi passé un contrat de mariage le 7 avril 1726 à Montendre, chez Maître DURAND, mais là encore, rien dans les registres de Montendre.
Chercher l'acte de mariage de Pierre PELLETTE et de Marie BOUYER, entre 1715 et 1742, mais où ? Pas à Messac, ni à Vibrac, ni à St-Germain-de-Vibrac, ni à Mérignac (mais les registres sont lacunaires pour cette année-là), ni à Moulons (les registres en ligne de Pommiers n'existent qu'à partir de 1739), ni à Leoville, ni à Susmoulins, ni à Coux, ni à Montendre.
Pour la naissance de Pierre PELLETTE vers 1698 à Vibrac, j'en ai trouvé 2 : l'un né le 16 juin 1691 à Vibrac, fils de Nicolas PELLETTE et de Marie GAIGNEROT, l'autre né le 18 octobre 1698 à Messac, fils de Jean PELLETTE et Jeanne CLOUZY. Mais l'acte de décès de 1770 précisant que Pierre PELLETTE était âgé de 72 ans et sans aucune autre information pour trancher, j'opte mathématiquement pour le second. Par contre, je n'aurai pas la naissance de ses frères et soeurs, car trou entre 1704 et 1730 à Messac, et trou entre 1697 et 1738 à Vibrac.
Trouver aussi la naissance de Marie BOUYER vers 1700 à Chantillac. Bien sûr, il n'y a pas de registre entre 1676 et 1736...
Une fois mariés, Pierre PELLETTE 676 et Marie BOUYER 677 ont au moins 4 enfants :
La branche GLEMET vient se greffer ici. Nous avons d'abord François GLEMET 678 , né vers 1710 à Chepniers, et qui est laboureur à boeufs sur ses propres terres, c'est-à-dire qu'il est propriétaire au lieu-dit La Mercerie. Sa femme Anne GOURDET 679 est venue au monde aux environs de 1714 dans le village de Pommiers (aujourd'hui appelé Pommiers-Moulons).
Leur mariage a lieu à Expiremont, le 1er février 1732, mais très vite ils reviennent s'installer sur leurs terres de La Mercerie à Chepniers, pour y vivre. François GLEMET 678 et Anne GOURDET 679 ont au moins 3 enfants :
Il ne reste plus au marchand Pierre PELLETTE 338 et à la fille de propriétaire Jeanne GLEMET 339 qu'à se marier le 5 février 1759, dans l'église du village d'où est originaire la jeune fille, à Chepniers. Si la jeune promise a 23 ans, le futur marié n'en a que 16 ! Il est à ce jour le marié le plus jeune de cette généalogie ! Auparavant, ils passent un contrat de mariage devant le notaire Maître PELLUCHON, le 24 janvier 1759. Puis ce couple de marchands s'installe à Vibrac, et a 9 enfants, tous nés à 2 ans d'intervalle avec une régularité métronomique :
Outre la perte de 5 de ces enfants en bas âge, la famille assiste également aux décès de Pierre PELLETTE 676 le 26 décembre 1770 et de Marie BOUYER 677 le 16 juillet 1774, tous deux à Vibrac, ainsi qu'à la disparition de François GLEMET 678 le 13 août 1779 et à celle d' Anne GOURDET 679 à 50 ans le 23 mai 1764, tous deux en leur domicile de La Mercerie à Chepniers.
Trouver la naissance de Jeanne GLEMET vers 1736 à Chepniers (rien en ligne entre 1691 et 1737) (pas trouvée à Expiremont), puis les naissance de François GLEMET vers 1710 à Chepniers, et de Anne GOURDET vers 1714 à Pommiers (rien en ligne avant 1739).
A Chepniers, chercher les f&s de Jeanne, enfants de François GLEMET et Anne GOURDET. Ce registre page 83 en avançant.
François LAROCHE 168 a grandi, et devient comme son papa trop tôt disparu coquetier marchand de volailles. C'est sans doute lors d'un marché à Vibrac qu'il rencontre une jeune fille du nom de Marie PELLETTE 169 . Il s'agit de notre ancêtre issue de la première branche PELLETTE, et elle est elle-même cultivatrice.
Le 10 juin 1782, alors qu'il a 35 ans, François LAROCHE 168 épouse Marie PELLETTE 169 à Vibrac, puis vont s'installer à Messac, dans ce fameux lieu de La Beude. C'est là que leurs 5 fils voient le jour :
François LAROCHE 168 forme plusieurs de ses enfants à son métier. Mais le 21 décembre 1818, le père de cette petite famille décède à 72 ans dans sa maison de La Beude, maison qui devient alors la propriété de son fils Pierre. Sa mère Marie PELLETTE 169 reste bien sûr vivre dans le domicile familial jusqu'à ses 67 ans : elle y décède 11 ans après son mari, le 5 avril 1829.
Voilà une bien belle curiosité : dans ce joli village de Messac, nous avons une autre branche qui se nomme... MESSAC ! Le fait que les membres de cette dynastie portent le même nom que la commune où ils vivent, semblerait indiquer que c'est une famille très ancienne dans la localité, mais je ne peux rien affirmer catégoriquement. En fouillant les registres depuis les origines (1662) jusqu'en 1703, je ne trouve aucun acte au nom de MESSAC. Deux possibilités se dessinent alors : soit les MESSAC sont originaires d'un autre lieu (peut-être un lieu aussi nommé Messac mais situé ailleurs, comme la paroisse Messac d'Ille-et-Vilaine), soit la branche est bien originaire de ce lieu, en est partie pour quelques générations, puis est revenue dans les années 1730 s'y fixer.
Quelle que soit la réalité, nos plus anciens ancêtres (pour l'instant) sont Jean MESSAC 340 (né vers 1704) et Marie CHAIGNAU 341 (née vers 1714), qui sont donc établis au sud de la paroisse de Messac, dans un village appelé La Guillonnerie. En réalité, il y a plusieurs variantes pour le nom de ce lieu-dit, car dans les registres on le trouve parfois écrit La Guillonnire, et plus rarement La Guillourie. Je ne connais malheureusement pas l'étymologie de ce toponyme, si ce n'est un dérivé du prénom Guillaume.
Ce couple a 4 enfants nés à Messac, au lieu-dit La Guillonnerie :
Aux AD17, je ne peux pas remonter plus avant car leur mariage date d'avant 1733 (année de naissance de leur 1er enfant), et les registres de la commune manquent entre 1704 et 1733. Je ne trouve pas non plus la naissance de Jean MESSAC vers 1704 à Messac, ni aucun autre MESSAC avant cette date.
A noter qu'un Jean MESSAC est né à Léoville le 2 décembre 1711, fils de Jean MESSAC et Françoise DURAND (registre non côté 1693-1738, p 115). Est-ce lui ? Sans son acte de mariage où se trouve éventuellement sa filiation, ou sa paroisse de naissance, impossible à dire.
Mais voici qu'une seconde branche PELLETTE fait ici son apparition ! Celle-ci est installée depuis longtemps à Messac. Ces deux branches ont sans doute une origine commune, mais qui n'est pas encore déterminée à l'heure actuelle.
Le plus ancien couple de cette deuxième branche est formé par le laboureur Jean PELLETTE 342 et ... une certaine Marie LAROCHE 343 (née vers 1727). Effectivement, les PELLETTE et les LAROCHE sont intimement liés, car ce couple se marie le 21 février 1748, le même jour que s'épousent Jean LAROCHE (le frère de Marie) et Marie PELLETTE (la soeur de Jean). On peut noter le degré d'instruction des jeunes gens qui savent signer leur acte de mariage commun. Les deux couples s'installent ensuite au même lieu dit Chez Doutau à Messac.
Jean PELLETTE 342 et Marie LAROCHE 343 ont eux aussi 4 enfants :
Marie LAROCHE 343 meurt le 27 décembre 1791 à environ 64 ans. Après ce triste décès, la famille s'installe ensuite au lieu Chez Doulos, également à Messac. Jean PELLETTE 342 y décède 9 mois plus tard le 11 septembre 1792.
A Messac, il faudrait trouver les naissances de Jean PELLETTE avant 1728, et de Marie LAROCHE avant 1730.
Pour cette dernière, essayer d'établir le lien qu'elle peut avoir avec notre branche LAROCHE principale. Mais les registres de Messac sont lacunaires entre 1703 et 1733...
Jean MESSAC (son nom est parfois orthographié "MESSAT") 170 grandit, et devient laboureur propriétaire à la Guillonnerie, à Messac. Je ne sais pas s'il a hérité de la propriété de son père, ou bien si c'est lui qui a pu l'acquérir.
Il rencontre et s'éprend d'une demoiselle appelée Catherine PELLETTE 171 . Elle est la descendante de la seconde branche PELLETTE que nous avons vu plus haut. Le mariage a lieu le 23 avril 1787, dans l'église de Messac.
Jean MESSAC 170 et Catherine PELLETTE 171 ont au moins 3 enfants, mais en ont peut-être d'autres nés après le troisième :
C'est un mois après la naissance de Marie MESSAC 85 que disparaît sa grand-mère Marie LAROCHE 343 (issue de la seconde branche PELLETTE), par une froide nuit du 27 décembre 1791. Jean MESSAC 170 , lui, meurt le 24 octobre 1824 dans sa maison de la La Guillonnire, alors âgé de 77 ans. A son décès, c'est son fils Jean qui devient propriétaire du domaine et qui va se charger de l'administrer. Quant à Catherine PELLETTE 171 , elle décède 2 ans plus tard le 5 août 1828 à l'âge de 70 ans, elle aussi dans le domicile familial.
Il faut trouver l'acte de naissance de Marie MESSAC, le 30 novembre 1791 à Messac, et voir s'il y a eu des enfants nés après 1791. Mais il y a tellement de lacunes dans ces registres que je ne le trouve nulle part...
Quand les registres de Messac seront disponibles (entre 1703 et 1733), trouver le mariage de Jean MESSAC et Marie CHAIGNAU, avant 1733.
Pierre LAROCHE 84 exerce la profession qu'exerçaient aussi son père et son grand-père, à savoir celle de marchand coquetier. Le 25 juillet 1809, il épouse Marie MESSAC 85 à Messac. Ils s'établissent dans cette commune, mais vivront dans 2 lieux-dits différents, en faisant au moins 6 enfants :
Au début de leur mariage, Pierre LAROCHE 84 et Marie MESSAC 85 s'installent dans le lieu de La Guétrie, appelé alors La Guestrie, et situé tout au sud de la commune. C'est certainement là que se situe aussi son commerce. Le marchand fait de très bonnes affaires pendant ces années-là, semble-t-il, puisqu'entre 1815 et 1819, il a les moyens d'acheter un domaine. Pierre jette son dévolu sur une terre située dans le lieu-dit voisin appelé La Guillonnerie, distant de seulement 1 kilomètre au nord-est, et toujours dans Messac. Nous retrouvons ici ce lieu qui était le domicile de la famille MESSAC. Enfin propriétaire, Pierre LAROCHE 84 part s'installer avec femme et enfants (du moins les 2 premiers) sur ses terres qu'il va cultiver et dont il pourra percevoir des revenus. Là naîtront ses 3 derniers enfants, même si le prêtre de Messac cite parfois leur lieu de vie de manière approximative !
Mais Pierre 84 décède prématurément dans sa propriété le 21 octobre 1843 à 53 ans. Maintenant veuve, Marie ne veut plus rester seule à Messac : elle décide de rejoindre son fils aîné Jean à Sainte-Colombe, emmenant avec elle le petit dernier, Jacques. Elle y exerce alors le métier de cultivatrice.
C'est à près de 67 ans que Marie MESSAC 85 décède, le 14 novembre 1858 à Sainte-Colombe.
Mais une fois devenu jeune homme, ce second fils, Jacques LAROCHE 42 , veut changer de département, certainement pour trouver du travail. Il part vers le sud, et s’installe à 40 kilomètres de là, dans le petit village de Bayon en Gironde. Il devient alors vigneron à Samonac chez Martin, son propriétaire et ancien marin.
De leur côté, la branche BROQUAIRE se situe du côté de Blaye dans le nord du département de la Gironde. En occitan, le mot "broquièr" désigne un fourré de buissons ou un arbuste épineux. La signification originelle est sans soute à chercher de ce côté-là.
En effet, Jean BROQUAIRE 1376 et Marie ROBIN 1377 vivent à Cartelègue, près de Blaye. Nous sommes alors à la fin du XVIIème siècle. Jean et Marie ont un fils qui voit le jour le 5 mai 1682, et qu'ils décident de prénommer Arnault BROQUAIRE 688 .
Je ne sais pas encore si Arnault avait des frères et des soeurs.
A 40 ans, Arnault BROQUAIRE 688 vient trouver femme à Saint-Martin-Lacaussade, tout près de Blaye, en la personne de Jeanne BERGERON 689 (née vers 1686). Le mariage a lieu dans l'église de ce village, le 3 février 1722. Un certain Jean BROQUAIRE est cité dans cet acte ; est-il un frère ou un cousin d' Arnault ? Pour l'instant je l'ignore. Ce que je sais, c'est que le couple de jeunes mariés va mettre au monde 7 enfants, tous nés au domicile familial de Saint-Martin-Lacaussade :
Les actes de cette paroisse, à cette époque, sont très laconiques et ne permettent pas d'en savoir plus sur le lieu exact du domicile dans le village, ni même sur la profession du père. On sait juste que les enfants savent signer leurs actes d'état civil, et qu' Arnault BROQUAIRE 688 décède le 18 février 1759, âgé de 77 ans, "d'une mort prompte" nous précise son acte de décès. On ne sait pas de quoi il est mort, mais cela s'est fait très rapidement. Il est inhumé dans le cimetière de la chapelle de Frédignac, à Saint-Martin-Lacaussade. Son épouse Jeanne BERGERON 689 meurt, elle, 25 ans après lui, le 28 août 1784, à l'âge exceptionnel de 98 ans ! Elle le rejoindra à Frédignac.
Entretemps, l'aîné de la fratrie, Pierre BROQUAIRE 344 , devient cultivateur journalier. Il rencontre une jeune demoiselle native de la paroisse de Bonnetan (née vers 1724), à l'est de Bordeaux, mais qui est venue s'installer à Blaye en 1747, à la paroisse Saint-Romain. C'est cette jeune fille, Françoise BERNARD 345 , que Pierre épouse à Saint-Martin-Lacaussade le 24 novembre 1749. Ensemble, ils s'installent au bourg de Frédignac, et vont aussi avoir 7 enfants :
Françoise BERNARD 345 décède le 10 septembre 1789 à Frédignac, à l'âge de 65 ans. Son veuf Pierre BROQUAIRE 344 en aura 82 quand il mourra le 1er jour complémentaire de l'An XII, c'est-à-dire le 18 septembre 1804, au lieu du Sablon dans le village de Cars, qui se trouve également proche de Blaye. Il y est venu vivre après la mort de sa femme, et avec son fils Jacques BROQUAIRE 172 qui y est cultivateur.
Le jeune Jacques BROQUAIRE 172 devient également vigneron. En 1793, alors qu'à 24 ans il est témoin au mariage de sa soeur Elisabeth, on apprend qu'il demeure "chez le citoyen Reynier, près le bourg de Fredignac". Jacques doit travailler dans les vignes de ce monsieur REYNIER, qui le loge en contrepartie.
Je ne sais pas quand Jacques BROQUAIRE 172 épouse Marie CHAPION 173 , mais c'est avant 1792. Comme ses ancêtres, il a également 7 enfants :
On constate que Jacques sait aisément signer son nom (il le fera sur les actes de ses enfants) et qu'il change beaucoup de domicile au gré des patrons pour qui il travaille, bien que tous ces villages se situent sur une surface de quelques kilomètres carrés.
Mais finalement, la famille déménage de 14 kilomètres vers le sud-est et se fixe à Mombrier, près de Bourg. Le fils Jacques BROQUAIRE 86 devient lui aussi cultivateur dans cette commune de Mombrier.
Nous sommes cette fois-ci à Berson, à 6 kilomètres au sud-est de Blaye. C'est là que Mathurin BAILLOU 348 , cultivateur de son état, et son épouse la douce Marie FERCHAUD 349 vivent avec leurs enfants. De toute leur progéniture, je ne connais que notre ancêtre, Pierre BAILLOU 174 qui voit le jour le 29 mars 1768. Celui-ci va bientôt embrasser la profession de son père, et cultiver lui aussi la vigne du Blayais. Il va embrasser également une jeune femme native d'une paroisse proche de la sienne !
Car non loin de là, à Comps, paroisse située au sud de Berson, vivent le laboureur Guillaume BAUDOUIN 350 (né vers 1727) et sa femme Michèle AUDUTAU 351 (née vers 1732). Ils habitent au lieu de Querie, situé au beau milieu de la paroisse de Comps, où Guillaume est métayer. Il cultive donc les terres d'un propriétaire qui lui permettent de vivre, moyennant le don d'une part de la récolte à ce propriétaire. Lui et son épouse y élèvent leurs 6 enfants :
Mais à l'âge de 62 ans, Michèle AUDUTAU 351 décède le 23 juin 1794 à Querie. Son mari Guillaume BAUDOUIN 350 lui survit 6 ans, avant de mourir à son tour dans la maison familiale le 8 février 1800, âgé de 73 ans.
Le vigneron Pierre BAILLOU 174 rencontre Jeanne BAUDOUIN 175 quelque part entre Berson et Comps, et c'est dans cette seconde commune qu'a lieu leur union le 9 avril 1799. Mais après ce mariage, ils partent s'installer à Saint-Trojan, village justement situé entre Berson et Comps. Serait-ce un retour aux sources ? Car la paroisse de Saint-Trojan a cette particularité de posséder en son sein un lieu-dit appellé... Baillou ! Mais je n'ai pas la précision sur le lieu exact de leur habitation, et rien n'affirme que c'est dans ce lieu qu'ils emménagent. Ils ont 5 enfants nés à Saint-Trojan, dont le patronyme peut aussi s'écrire BALLIOU :
Est-ce après la mort de son mari Pierre BAILLOU 174 que Jeanne BAUDOUIN 175 décide de quitter Saint-Trojan ? Pour l'instant, je n'en connais pas la cause, mais à un moment donné, Jeanne part s'installer définitivement à Gauriac, sur l'estuaire de la Gironde, dans le lieu-dit Talbot. Elle y décède le 8 décembre 1855, alors âgée de 85 ans.
C'est ainsi que Jacques BROQUAIRE 86 et Marie BAILLOUX 87 se rencontrent et se marient le 12 mai 1829 à Saint-Trojan. Il a alors 33 ans, et elle en a 23. Puis le jeune couple s'installe dans le village voisin de Comps, où naît leur fille aînée Jeanne BROQUAIRE 43 le 9 février 1830. Enfin la famille s’installe à Samonac, au lieu-dit de Peyrefaure.
Aux AD33, les registres en ligne pour la commune de Berson ont un immense trou entre 1706 et 1773 : je ne peux pas trouver la naissance de Pierre BAILLOU en 1768 ni le mariage de ses parents. Ce généanaute a trouvé le mariage au 16 février 1765 à Berson mais je ne sais pas d'où vient l'info. Je l'ai contacté, je n'ai toujours pas de réponse.
Les TD de St-Trojan 1843-1852 indique le décès de Pierre BAILLOU le 17 février 1844, mais dans le registre de cette année-là, on passe de janvier à octobre : des pages ont été oubliées à la numérisation, et je ne peux pas vérifier cette date. Pas trouvé le décès de Marie FERCHAUD après 1799 à Berson, ni le décès de Mathurin BAILLOU avant 1793 à Berson : gros trou entre 1706 et 1776, et entre 1780 et 1793 !
A Comps, pas trouvé le mariage de Guillaume BAUDOUIN et Michelle AUDUTEAU avant 1755.
A St-Martin-Lacaussade, trouver le mariage de Jacques BROQUAIRE et Marie CHAPION, avant 1797 - Rien dans le registre en ligne couvrant la période an V-1806 (E DEPOT 3532;E6), ni dans celui 1793-an IV (E DEPOT 3529;E3). Sont-ils vraiment mariés là ? On ne sait rien de l'origine de la Marie CHAPON, son lieu de naissance est certainement son lieu de mariage.
Peyrefaure sera le lieu de la rencontre entre Jacques LAROCHE 42 et Jeanne BROQUAIRE 43 , qui se concrétisera par un mariage le 23 novembre 1850, à Samonac. A cette occasion, ils ont respectivement 23 et 20 ans, et toute une vie à bâtir.
Jacques et Jeanne s’installent dans la commune de Gauriac, près de Comps, où ils sont cultivateurs. Je ne leur ai trouvé que 2 enfants :
Le lieu de Talbot, où naît Pierre le fils aîné, est situé juste au sud du bourg de la commune de Gauriac. Le lieu de La Carré, où naît Suzanne, est lui tout au sud de la commune, au bord de l'estuaire de la Gironde. Le fait de n'avoir trouvé que 2 enfants m'incite à penser que la famille se déplace chez différents propriétaires de la commune (voire des communes voisines) pour cultiver leurs terres moyennant rémunération. Mais je ne peux pas l'affirmer avec certitude.
Puis la famille s'installe dans le village de Berthou, dans la commune de Comps. C'est là, dans ce dernier domicile, que Jacques LAROCHE 42 décède le 17 avril 1876. Il n'avait alors que 48 ans, ce qui laisse supposer qu'il est mort des suites d'une maladie. Sur son acte de décès, un des témoins s'appelle Jean GUIBERT, et il est voisin de la famille. Mais il a 26 ans en 1876, ce qui fait qu'il ne peut pas être notre ancêtre Jean "Jules" GUIBERT 20 , qui lui, aurait juste eu 16 ans ; cela pourrait par contre être un de ses frères aînés, ou bien un cousin.
Son épouse Jeanne BROQUAIRE 43 et sa fille Suzanne LAROCHE 21 restent vivre dans cette maison jusqu'au mariage de cette dernière. Une fois Suzanne partie fonder un foyer avec son mari, je suppose que Jeanne BROQUAIRE 43 est y restée seule jusqu'à son propre décès, à une date que je ne connais pas encore.
J'ai bien sûr cherché d'autres enfants de Jacques LAROCHE et Jeanne BROQUAIRE ailleurs qu'à Gauriac : rien à Villeneuve, St-Ciers-de-Canesse, St-Trojan, Samonac, Comps ni à Bayon-sur-Gironde.
A Comps, je n'ai pas trouvé le décès de Jeanne BROQUAIRE, après 1902 (elle n'est pas dans les tables décennales en ligne jusqu'en 1930). A moins qu'elle soit décédée ailleurs...
Les grands-parents de Suzanne, Jacques BROQUAIRE 86 et Marie BAILLOUX 87 , ont aussi fait le déplacement pour venir vivre à Berthou, afin d'être proches de leur famille. Marie BAILLOUX 87 quitte ce monde le 21 août 1877, âgée de 71 ans, dans son domicile et entourée des siens. Son époux Jacques BROQUAIRE 86 lui survivra 2 ans, et partira lui aussi en été le 14 août 1879, à 82 ans.
Suite de l'histoire : vers Marie "Suzanne" LAROCHE