Généalogie de la famille DUCOS - PONTET

La famille du côté de Marcelle GUIBERT

Sa mère : Joséphine PONS

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Les jeunes années

 

Joséphine PONSLa mère de Marcelle, Joséphine Tarcisse Dorothée PONS  11  , fille de Julien et de Dorothée, est née le 3 octobre 1884 à Rodelle en Aveyron. Elle a 7 frères et soeurs, étant elle-même l'avant-dernière de la fratrie.


Son 2ème prénom, Tarcisse, a toute une histoire. Il provient de la petite fille du roi de France mérovingien Clothaire Ier , née en 525. La légende dit qu’elle était aveugle. Ses parents lui préparaient un grand avenir en lui faisant épouser un riche noble. Mais Dieu lui dit de se réfugier dans une grotte pour échapper à ce mariage forcé. Là, dans cette petite grotte du Rouergue, au pied du château de Rodelle, elle vécut avec l’eau qui ruisselait dans sa grotte et en se nourrissant avec le lait d’une chèvre. Après sa mort, on emmena son corps vers Rodez, et croisant la dépouille d’un jeune homme, ce dernier ressuscita ! Depuis, on dit que l’eau de la grotte de Sainte-Tarcisse guérit les maladies des yeux.

 

Autel Sainte Tarcisse
Autel de la grotte de Ste-Tarcisse, en Aveyron

 

Sa signature : Signature Joséphine Pons

 

Joséphine 11 vit chez ses parents jusqu'à l'âge de 12 ans. A cet âge, elle est placée comme ses soeurs chez une famille assez riche de Rodelle, et commence à travailler en tant que domestique. Elle apprend alors comment entretenir la maison de son patron Jacques BERTRAND, et à s'occuper des enfants de celui-ci, Marie et Albert.

 

Départ pour la Gironde

En cette fin du XIXème siècle, la vie à Rodelle est difficile. En effet, il n’est pas aisé de vivre de son travail en Aveyron, et les filles de la famille ne voient pas d’avenir dans cette région. Leur père Pierre dit Julien PONS  22  cherche alors à les placer comme domestiques dans des familles de Gironde, sans doute par connaissance, pour les soustraire à la faim. Les trois filles devront quitter leur département natal, avec sans doute un étrange mélange d'excitation et d'inquiétude. Quelle vie les attendra-t-elle si loin de chez elles ? Elles n'en savent rien, mais la métropole bordelaise a des attraits qui ne laissent pas insensibles des jeunes filles rêvant de la "Grande ville" et de sa vie animée.

Voyage Gorge-Avensan
Le voyage de Rodelle (12) vers St-Ciers-de-Canesse (33)

 

Joséphine 11 fait donc le grand voyage, d'une distance d'environ 370 kilomètres, et arrive en Gironde, plus exactement à St-Ciers-de-Canesse (entre Bourg et Blaye), aux côtés d'une de ses sœurs (Germaine ou Marie), pour rejoindre l'autre sœur partie un peu avant elles. Elle amène avec elle une commode en bois de châtainier, qui n'a pas dû être très facile à transporter ! C'est sans doute le seul souvenir matériel de son enfance que Joséphine conserve, et qu'elle gardera toujours avec elle.

Une fois arrivées à destination, les jeunes filles travaillent en tant que domestiques dans des propriétés bourgeoises. Une nouvelle vie s'offre à elles, pleine de promesses pour leur avenir.

 

St-Ciers-de-Canesse
St-Ciers-de-Canesse - L'église

 

Un premier mariage

Joséphine rencontre Charles GUIBERT  10 , certainement dans une fête de village à St-Ciers-de-Canesse, et les discussions avec ce cultivateur font naître en elle une attirance, puis un véritable amour. Les deux jeunes gens se marient le 12 novembre 1910 dans l'église du village. Julien PONS  22 , le père de Joséphine, était consentant mais, habitant dans l’Aveyron, il n’a pas pu faire le déplacement pour assister au mariage, et sa mère Dorothée CAREL 23 était déjà décédée.

 

Parmi les témoins à ce mariage, on trouve le cultivateur Simon GUIBERT, oncle de l'époux habitant Gauriac, le charpentier René LAROCHE, cousin de l'époux domicilié à Comps, et le vigneron Louis "La Fleur" VIDEAU, beau-frère de l'épouse (le mari de Marie !) vivant à Ordonnac.

 


Le couple s'installe au lieu-dit Nicolau, à St-Ciers-de-Canesse. Joséphine a 2 filles, dont l’aînée Charlotte Marthe GUIBERT (née le 8 janvier 1912 à St Ciers de Canesse) meurt jeune en 1913, alors que la seconde, Marcelle Victoire Marie GUIBERT  5  (née le 31 janvier 1913) n’a que 4 mois.

 

Charlotte GUIBERT Marcelle GUIBERT
Charlotte et Marcelle GUIBERT

Après Charles

Mais Charles GUIBERT disparaît lors de la Grande Guerre, près de Verdun en 1916. Devenue veuve, Joséphine se remarie le 21 juin 1919 à St-Ciers-de-Canesse avec Pierre dit "Léopold" CLAIR, né à St-Paul en Gironde en 1874, et veuf lui aussi. L'article 12 de la loi sur les pensions des veuves de guerre, voté le 26 décembre 1917, stipule que si la veuve se remarie, elle peut renoncer à sa pension ; elle reçoit alors en une seule fois le capital représentant 3 ans de pension. Si elle n'y renonce pas, elle doit reverser la moitié de sa pension aux enfants du premier lit, jusqu'à leur majorité, au titre du devoir alimentaire. Je ne sais pas quelle option a choisi Joséphine à l'occasion de son second mariage.

 

Pension veuves
Source : Le Petit Journal du 27 décembre 1917

 

Quoi qu'il en soit, la petite Marcelle  5 part donc vivre avec sa mère et son beau-père, au lieu-dit Nicolau.

Léopold avait déjà une fille, Denise, qui a épousé Etienne MARCHAND. Ils ont eu 3 enfants :

 

Joséphine  11 et son second mari élèvent donc Marcelle ensemble, et la jeune fille trouve en Denise une véritable soeur. En devenant femme, Marcelle veut un peu profiter de sa jeunesse et fait une belle rencontre un soir de bal en 1933. Mais cette aventure débouche sur l'arrivée d'un bébé, à laquelle ni Marcelle ni Joséphine n'étaient préparées.

C'est le moins que l'on puisse dire : Joséphine a beaucoup de mal à supporter que sa fille soit enceinte, et que le père de l’enfant, Amiet  4 , ne veuille pas l’épouser. Marcelle devenant fille-mère, cette situation est pour elle totalement honteuse, et moralement très éprouvante. A tel point qu'elle se suicide en se jetant dans le puits de son domicile au lieu-dit Cibeigne, à Villeneuve, petit village situé à côté de St Ciers de Canesse, le 8 mars 1934.

Villeneuve
Villeneuve - Vue générale

 

Vers sa fille        Marcelle GUIBERT